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[RP] Ouvert : Fight Club*

Manon.cieran
Elle avait vraiment parié sur le mauvais canasson. Il ne s'était pas relevé et la terrifique semeuse de chaos avait gagné sur KO. La blondinette l'observa un tantinet admirative quand même. Même si son monde rempli de clichés genrés venait de s'affaisser, elle ne pouvait que noter les exploits de la petite brune. Elle n'était pas des plus imposantes et pourtant avait réussi. Manon porta à ses lèvres la pinte de bière commandée plus tôt. Elle retint de justesse une grimace désagréable lorsque le houblon lui caressa la gorge. Le goût ne lui plaisait décidément pas.

Puis, bon gré, mal gré mais surtout pour éviter de se faire remarquer, l'Amnell junior se délesta des 30 écus prestement pariés et aussi prestement perdus, lorsqu'on les lui demanda. Pas déprimée pour deux deniers, la blondinette retentera sa chance sur le prochain combat. Elle avait retenu la leçon, cette fois.
Ne pas se fier aux apparences. Plus jamais...

_________________
Scath_la_grande
[Des sous, des p'tits sous, toujours des p'tits sous*]


Notre bestiole en est là, à compter et calculer, les gains des gagnants, les pertes des perdants et surtout, son bénéfice propre qu'elle prend bien soin à mettre à l'abri, dans son giron.

Comme prédit, et ça n'a pas fait un pli, Satyne a eu la patte franche et le béjaune que ses yeux pour pleurer.
C'était si prévisible.
Tel fut dit, tel fut fait, jamais Scath ne se dédie d'une promesse, la bourse prévue termina dans la pogne du furet, un bref sourire macula son museau austère, le temps de balancer quelques paroles bien à propos.

« Ce fut un plaisir. »

'fin presque. Vingt écus à caser dans la colonne des pertes sèches, tout de suite, la soirée s'annonce moins fastueuse en profit.

D'une voix maussade, la rousse lance à la cantonade.


« Suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiivant ! D'autres candidats à la torgnole ? »

Pressons.
C'est la der, notre bestiole l'a décidée, par la suite elle ira promptement se rentrer, c'est qu'elle se fait vieille notre Musteile.


*ouais j'avoue, j'ai un peu piqué chez Gainsbourg
Scath_la_grande
[Die ! Die ! Don't die today*... ah ben si...]


Elle n'aurait pas dû être étonnée, et pourtant la stupeur a pris place dans ses yeux qu'elle écarquille soudain, la surprise soulignée par sa bouche qui se crispe dans un rictus grotesque.
Il n'y a que de l’incompréhension dans son regard, comme si une chose se trouvait là de manière déplacée, singulière.
Le temps s'arrête, le poing en suspens, hésite à frapper.
Vacille.

Il est là.
Elle le sent l'observer, la détailler de manière si minutieuse et si appliquée, qu'un frisson lui parcourt l'échine.
La Rouge respire, chaotique, comme si soudain, ses poumons avaient oublié comment procéder.
Voilà bien longtemps que Scath l'attend patiemment, guettant un signe, une venue impromptue. Ils se sont croisés à maintes reprises, côtoyés même de près, flirtant ensemble en temps de guerre.
C'estt un peu un compagnon de route.
Elle l'attendait, certes, mais pas ici, pas maintenant, pas de cette manière.
Pas comme ça !
C'est injuste !
Où est la gloire, l'épique ? La mise en scène qu'elle affectionne tant ?

Lui, est là... et la Mort - oui la mort est un mâle, un mâle nécessaire** - n'attendra pas.
Et, elle, notre Musteile, elle a tant à faire.
Néanmoins, il n'attendra pas qu'elle foute une rouston au breton, ni qu'elle poutoune une dernière fois sa fille, encore moins qu'elle se réconcilie avec son époux ni qu'elle pardonne à son père de vieilles trahisons.
Une lettre restera à jamais inachevée sur l'écritoire, son fils ne saura pas que malgré après l'avoir déshérité, elle pense à lui pour son anniversaire.
Puis elle devait prendre des nouvelles du Kraken, boucler ses bagages et faire un détour à Bouillon...
Et encore mille et une choses.

Qu'importe, tout est futile, inutile maintenant, insignifiant, ce n'est après tout que la VIE.
Et ce soir le Faucheur l'a moissonnée.
Tête rousse s'est prise pour du blé.
Et couic, va calancher.

Tout se bouscule, et seulement une seconde vient de s'écouler.
Le poing est resté suspendu, le temps d'un battement de coeur raté.
Si raté qu'il ne reviendra plus affoler sa poitrine.
Ses doigts glacés se délient une dernière fois, dans un spasme vain, vide de sens, se repliant en son sein où la douleur la frappe, insistante, cruelle, gagnant du terrain.
Blême, elle reste un moment hébétée, à osciller, avant que son corps ne s'écroule, comme au ralenti, le museau venant mordre la poussière mollement.
Les yeux restent grands ouverts, béants sur l'éternité.
Laissant certainement pantois son adversaire.
Autour d'elle, le monde n'a pas cillé, il continue encore à tourner.

Cette carcasse déchue au milieu des immondices tient quelque chose du sublime dans pareil lieu. L'opale contraste à merveille avec le brun maronnasse de la crasse.
Combien de temps avant que les poivrots ne cessent de rire grassement, et les parieurs brailler insultes ou encouragements, se rendant compte, affolés ou craignant les indiscrètes questions, que la Dame de Pique vient d'abattre à la Cour des Miracles sa dernière carte : la treizième lame.

    « Rien qui m'appartienne -
    sinon la paix du coeur
    et la fraîcheur de l'air » - Kobayashi Issa -


Merde ! Si j'avais su, j'serais allée m'pieuter.


*Die, Die, don't die today (Mourir, mourir, ne pas mourir aujourd'hui) Time - Yodelice
**Terry Pratchett


Ce rp se poursuivra sur le forum 1 / section international ICI pour ne pas encombrer ce topic (on peut décider d'une ellipse temporelle pour continuer le fight club après cet évènement), les personnages présents peuvent bien sûr y intervenir dans la logique du rp
Satyne
Du siège placé en hauteur une vingtaine d’années vous contemple. Un museau placide, qui guette les réactions des saoulards peuplant la salle. Une œillade assassine pour qui invective un peu trop crument les deux combattants qui se préparent. Une tête brune qui opine quand la mise en scène débute. Véritable spectacle que le « Fight Club ».

Satyne. Arbitre du moment.

Elle étend sa main devant elle, frotte le dessus rougit par la rouste qu’elle a collé au Pélamourgue une heure avant. La donzelle s’est gavée de félicitations. De bières aussi, parce qu’il faut savoir accepter son dû. Et lorsque les yeux de Scath sont venus la soupeser, elle n’a pu retenir un ronronnement de furet. Comme si ça équivalait à une caresse derrière l’oreille. L’aval de son ancienne patronne lui comble le cœur, là où le serment rompu en a emporté des morceaux.

Et maintenant c’est elle qui oriente les points de son siège de chefaillon. Il ne va pas être aisé de trancher entre un Breton qu’elle affectionne, et la femme dont elle était la lige. Elle soupèse l’ambiance de la salle, et se décide à lancer le combat d’une bonne beuglante.


Que ça cogne !

Des minutes ?
Une tout ou plus ?
Parle-t-on de secondes ?

La jeune femme aura beau tourné la chose d’un bout à l’autre, essayant de se remémorer des semaines après les événements qui suivirent, rien n’y fait. Jamais elle ne sera capable de mettre un chiffre sur le temps qui s’est alors écoulé. Le temps entre une Musteile narguant un ours. Le temps entre les cris, puis le brouhaha des murmures. Le temps pour comprendre que la crinière rouge ne se relèvera plus.

Des bribes de phrases lui font relever les yeux de ses mimines.
Et l’incompréhensible amalgame lui souffle le cœur avant même qu’elle n’ait tout saisi.


« …tombée… »
«…respire pas… »
« …cannée j’te dis… »


D’un bond elle avale l’espace, finit en bas de son marche pied, manque de tomber, pousse, fend, tape, enfonce, et se râpe les genoux sur les planches inégales de la scène. Les yeux écarquillés cherchent encore un souffle sur ses lèvres, une attente douloureuse pour quelqu’un qui sait parfois avoir tant d’espoir. Déjà la poitrine cesse son lent manège. Le cœur ne fait plus palpiter sa peau à l’encolure de sa chemise.

Une main timide approche.
Toucher l’impensable.

Tandis qu’à côté d’elle le plancher vibre. Verrazzano l’a rejointe. Toutes paroles s’étranglent dans sa bouche. Autour d’eux les spectateurs s’invectivent dans une cohue bordélique. Et ce n’est plus que le dos de Lemerco qu’elle aperçoit dans la foule.
Ses prunelles noires accrochent celles de Scath. Un dernier regard échangé avant que le gouape ne glisse une lourde main sur ses paupières. A son tour Satyne cille. Là elle perd la vue. Là son palpitant se fige. Et pour la première fois devant témoin elle éclate en sanglots.


Vole en éclat souvenirs.
Tranche, déchire, et arrache.
Cruelle mort qui retire à sa lige une patronne tant aimée.

_________________
Verrazzano
Les combats s'enchaînent et les tentations aussi, car s'il n'est plus question d'aviner son gosier repu, il reste toujours d'autres plaisirs pour vaquer de son temps. Si bien que de sa trogne éméchée et du peu de contenance qu'il lui reste, le truand trouve moyen de jeter son dévolu sur une nymphe écarlate qui derrière sa douce torpeur éthylique cache plutôt des airs de guenons. Mais cette dernière suit avec grand intérêt le combat en cours et reste insensible aux charmes de Verrazzano tandis qu’il essaie tant bien que mal de lui faire avaler le verre proposé histoire de la rendre un peu plus maniable. C'est qu'il a déjà reçu sa baffe du jour avec l'autre serveuse et il n'a pas spécialement envie d'en augmenter son quota. Même qu'il estime que la rouquine devrait se montrer reconnaissante de son intérêt. Mais voilà, le Très Haut dans sa grande sagesse avait fait de ces êtres écarlates de grandes créatures compliquées. Si si ! Il peut en témoigner de sa femme !

Malgré tout, il n'en démord pas d'un pouce et insiste davantage en lui collant son godet sous le nez, espérant que les effluves liquoreuses fassent leur effet.


« Allez... rien qu'un peu... »

Mais rien à faire, il voit dans son regard captivé que derrière lui se déroule quelque chose qu'il ne devrait pas manquer. L'ambiance du lieu à en effet changée, elle qui avait atteint son paroxysme parmi les clameurs et beuglements de la foule fait maintenant place à une étonnante quiétude. Il aurait fallu être sourd et aveugle pour ne pas s'en rendre compte.

Les lippes du Gouape accusent un rictus de dédain envers tant d’impassibilité. La collerette se tord pour le laisser constater par lui même ce qui provoque autant de froideur dans les yeux de ceux et celles qui l'entourent. Sur le ring, une masse étalée. Triste constat d'une autre de ces gueusaille qui n'aura pu être aller au bout de ses espérances. Du moins, c'est ce qu'il aurait souhaité, car du bout de son nez rougeaud, la silhouette se démarque. Une chevelure rousse, un corps qui éveil des désirs qu'il n'osera jamais avouer et... Satyne ? Les mirettes se plissent et c'est d'un transpercement de cœur que ses méninges assimilent enfin l'information. Non... relèves-toi !

La gueule se crispe d’appréhension, l'échine est sans cesse parcouru d'un sentiment d'effroi alors qu'il se fraie de bousculades un passage dans la foule. Son esprit est si confus qu'il a l'impression que tout ça pouvait encore être qu'un mauvais rêve. Relèves-toi bordel !

La Rouge n'est plus... et avec elle une partie de lui sans aucun doute. Il n'y a rien à faire, le museau sans vie de la Musteille ne fait que renvoyer l'implacable constat que la camarde s'en est déjà allée. Pourquoi elle ? D'une main hésitante, comme s'il commettait l'impensable en touchant son visage, l'homme de main offre un dernier adieu à sa patronne et l’envoi à son ultime sommeil.


« C'est terminé Satyne... mais ça va s'payer avec beaucoup sang. »

« La colère est comme une avalanche qui se brise sur ce qu'elle brise. » Sénèque
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Minah
Après quelques fort peu juteux paris, Minah était partie en quête d'un truc à boire en fond de salle. Vu la tronche de ce que le tavernier lui servit, « truc » était un terme tout à fait approprié. Qu'importe : le palais minahesque avait été brûlé des années auparavant par la gnôle maison à mémé Glaviotte. Ragaillardie par son infâme boisson, le dégueulis récolté durant son combat presque sec, la manchote se fraya un chemin vers le ring, histoire de suivre le reste des combats.

Il y avait une clameur étrange. La hiboutée de la cervelle tendit le cou pour en savoir plus. C'était qui contre qui, cette fois ? Ah. Un des adversaires était à terre...

Puis elle reconnut la silhouette étendue dans la poussière mêlée de sang et de sueur.
Elle cilla. Vacilla. C'était pas possible.
Ça ne pouvait pas être elle.

Mais déjà, N'a-qu'une-patte avisait Satyne et Verrazzano qui se précipitaient.
Sa gorge se serra. Non, non, non, NON ! Elle enfonça son coude dans le flanc du spectateur le plus proche qui lui bloquait le chemin, un bon coup de Philémon dans le suivant.


Bougez-vous l'cul tas d'sacs à foutre !

Ses invectives se perdirent en un piaillement hystérique incompréhensible. Enfin la voilà qui atteint l'arène, se frayant une place entre la brigande au nom de catin et le Gouape. Elle tomba accroupie, ne se rendant même pas compte du cri douloureux qui lui échappa. Son unique mimine courtaude fourragea la crinière rouge, nerveusement, fébrilement, comme pour secouer l'âme qui s'éteignait en dessous, la raviver. Guettant le moindre froncement de paupière, le moindre souffle entre les lèvres carmines.
Mais Minah connaissait assez intimement la mort, au point de s'en vêtir comme d'autres porteraient un vêtement, pour la reconnaître.


Non.

Elle commençait à chialer, sans retenue, en gros borborygmes inarticulés et bien morveux, alors qu'elle se tournait vers l'un et l'autre de ses compagnons de deuil, sans réellement s'adresser à aucun.

Que... qu'est-ce... passé ?

Un sanglot monstrueux, digne d'un animal à l'agonie, qui se mua en un grondement qui lui enroua la gorge.
La bête avait perdu son maître.


QU'EST-CE QUI S'EST PASSÉ ?!

Minah se dressa en chancelant, le souffle court, toisant la foule. Si elle ne pouvait nier l'impensable, il fallait trouver un coupable. N'importe lequel.

Elle se sentait vide.
Vide et en colère.

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Modo au Challenge RP !
Satyne
Les semaines s'étaient écoulées, formant des mois, et le tout avait tenté de chasser la mort qui avait hanté ces lieux à un moment donné. Certains étaient persuadés que ce n'était pas la première (il faut dire que la tâche sombre sur les lattes de bois au niveau du comptoir laissait peu de doute sur ce qui avait du couler là, et en abondance), tandis que d'autres prétextaient avec nonchalance que ça ne serait pas la dernière (espérant par là que ce ne soit pas eux les prochains...).

Ainsi le "fight club" rouvrit ses portes un dimanche, jour du seigneur. Pour marquer le coup la vinasse fut offerte à moitié prix, parce que fallait jamais déconner sur la gratuité des choses, et on fit venir des combattants coriaces de tous les recoins des royaumes. Du bon gros muscles bedonnant sur lequel on pouvait rebondir rien qu'en touchant de l'index. Ce que Satyne fit sans prendre garde aux conséquences. Merde quoi, c'était l'arbitre après tout ! Elle avait un droit de touché sur la marchandise et les mises. Un point c'est tout !

L' ambiance était déjà lourde de bastonnades en devenir, quant à l'odeur il était presque rassurant de constater qu'elle n'avait pas changé : ça fouettait toujours autant dans ce cloaque. Sa voix fendit l'air :


Que les combats commencent !
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Florian.richard
[Combattant]

Le plus grand problème d'un homme bien sous toute apparence est le fait que l'on s'ennuie rapidement. Les autres prennent du plaisir alors que vous ne pouvez que regarder sous risque de perdre le pouvoir que vous veniez de gagner. Néanmoins, une solution existe ... Le visage dissimulé par une longue capuche noire virevoltant de pourpre, je m'approchais d'un troquet comme les autres à la différence qu'ici, le plaisir était au rendez-vous .

Un sourire démoniaque sur les lèvres, on pouvait sentir dans mon haleine le plaisir du sang frais, mais comme tous ici, je présume, quoi qu'il en soit, après être passé devant le chien de garde, je me mis a boire mon petit whisky, tout en observant les lieux quand le glas retentit


Il est ou l'pendu ?

Et d'attendre en sautant sur place tell un gladiateur
Manon.cieran
[Spectateur et parieur]


Le Fight Club a réouvert ! Le Fight Club a réouvert ? Les aigues-marines brillèrent un instant en découvrant que la porte du vieux rade n'était plus close. En effet depuis quelques jours, le manque se faisait clairement ressentir. Et autant dire que Manon comptait bien assouvir son addiction dans les heures à venir. Alors non, l'Amnell Junior n'était adepte d'aucunes médications particulières, ni d'aucunes boissons - si ce n'est la citronnade bien sûr ! -, elle était addict seulement du jeu... et du rose... évidemment ! Et c'est cette soif de jeu (pas de rose ! suivez un peu !) qu'elle était bien décidée à étancher. Le pari, c'est la vie ! C'est ainsi que la jeune fille pénétra, donc, pour la seconde fois dans l'établissement, prête à prendre sa revanche et à rafler des mises... cette fois. Parier, c'est bien, mais gagner, c'est mieux ! La tête enfoncée dans son col de chemise, elle s'installa au comptoir.


    - Une cervoise, tavernier !, dit-elle d'une voix plus sûre que d'habitude en déposant quelques deniers sur le comptoir. La cervoise, elle n'aime pas mais il faut bien faire illusion.


Déjà son appétit du jeu se réveillait et instinctivement, elle tripotait le cuir de sa bourse cachée sous sa cape, prête à dégainer. Les doigts de sa main gauche tapotait le comptoir d'impatience.
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Colombe_
[Spectatrice attirée par la curiosité]

Tandis qu'elle errait dans les rues d'Orthez ce matin-là, Colombe croisa un des villageois tout amoché. N'ayant vu aucun danger survenir du haut des remparts, elle crut à une bagarre de comptoir dans l'une des tavernes du village. Afin d'en avoir le coeur net, la Blondinette l'arrêta pour lui poser la question, sa réponse la déconcerta :
Ah beh nan ! c'est point en taverne qu'on m'a filé c'pain ! C'est au faïjt cleupb !
Au quoi ?!


Après quelques minutes d'explication, elle comprit que le "faïjt cleupb" était un endroit où les gens allaient pour se mettre sur la trogne ou pour parier sur celui qui cognait le plus fort. Étrange coutume ! Elle posa alors mille questions à son interlocuteur pour mieux comprendre. Plus celui-ci lui fournissait de détails, plus les mystères apparaissaient. Trop d'inconnues pour la donzelle ! Il lui fallait aller voir de ses propres yeux si ce villageois ne se moquait pas d'elle et ne cherchait pas à la faire tourner en bourrique. Elle finit donc par se renseigner sur la localisation de ce drôle d'endroit.

Elle qui n'était jamais sortie de son Béarn natal se rendit donc à Paris pour assouvir sa curiosité. Comme quoi, ce "vilain" défaut peut mener drôlement loin ! Le plan archi-détaillé qu'on lui avait fourni lui permis d'arriver à la Cour des Miracles sans trop de difficultés. Par la suite, elle trouva le "faïjt cleupb" sans trop avoir à demander son chemin : les trognes abimées sortant du dit lieu et les cris des spectateurs en émanant la guidèrent. Heureusement pour elle, elle eut été incapable de prononcer son nom correctement !

Elle se glissa timidement à l'intérieur et alla s'installer au comptoir. C'était sans doute le meilleur poste d'observation pour assister à ce "spectacle". A deux pas d'elle, elle aperçut une jeune femme qui commandait une bière. Pour se fondre au maximum dans le paysage, elle choisit de l'imiter :

Tavernier ! Pour moué c's'ra la même chose ! Elle força également légèrement sur sa voix la rendant plus autoritaire que d'habitude.



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Signature en cours de MAJ
Satyne
La foule se masse. Ça s'invective pour un éclat de bière, pour de l'écume malencontreusement parsemée sur une chausse un peu trop propre. Satyne suit des yeux le début de rixe, son menton écrasé sur son poing, le coude ancré sur l'accoudoir de son grand fauteuil. Elle suit sans suivre. Les pupilles dilatées à trop fixer le vide. Les rétines happées de temps en temps par le mouvement des deux personnes qui se poussent. Puis son cou pivote, et elle se réveille au monde qui l'entoure tandis qu'on lui tire doucement sur la manche. La douceur n'a pas sa place dans le lieu codifié du club. Mais ici il s'agit de ne pas se ramasser une mandale à venir faire chier de trop prés l'arbitre.

Rha, quoi ?
On a un combattant.


Ha ouais. Les combats. Avec difficulté elle s'efforce de regarder l'estrade. S'égratigne un peu l'âme sur les échardes des planches disjointes avant de revenir sur le type qui sautille tel un chevreau hors de l'enclos.

On attend un autre combattant foutre dieu. Fais ton boulot hein...
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Edouard_de_noireterr
On attend un combattant ? Un bâtard énervé ferait-il l'affaire ? Edouard avait pas mal changé depuis sa dernière venue dans ce bar, il était passé du côté des "gentils" #FaceTurn ma gueule.

Pourtant, quelque chose n'avait pas changé, la colère qui était en lui. Parfois, il éprouvait juste l'envie de se faire démolir le portrait, comme ça gratuitement. Ou, de démolir un autre. Mais il préférait quand même perdre, allez savoir pourquoi.

Bref, le bâtard entre dans la taverne tout de noir vêtu, et sans même lancer un regard vers le comptoir où il aurait vu celle qui faisait battre son cœur - ce qui aurait peut être changer son comportement allez savoir - il dit :

Un autre combattant ? En plus de moi vous voulez dire ?

Et sans attendre la réponse, il ôta sa chemise laissant apparaître un torse glabre et couturé d'une cicatrice rosâtre, fortement ourlé, (et assez moche soyons sincère) souvenir de Touraine.
Posant doucement sa chemise à ses pieds, il se frappe les mains, avec un rire mauvais. Il avait un gros avantage sur absolument tout le monde pour ce genre de jeu : Il venait pour perdre.

Allez hop, à la castagne le sang de tes morts !
_________________
Poppie
[Spectatrice. Pour l'instant.]

Poc.

Les strates de crasse qui recouvraient le sol de la salle étouffèrent le claquement du long bâton au bout clouté. Qu'importe. Pas ça qui allait l'arrêter.

Poc.

À l'autre bout du bâton était crispé un morceau de chair lamentable qu'on avait du mal à croire humain. Une vieille serre difforme et mutilée, tordue, abjecte, d'où s'écoulait un pus épais, enveloppée dans un chiffon sale. Il fallait beaucoup d'imagination pour appeler ça une main, et même sa propriétaire ne parvenait plus à s'y résoudre.

Poc.

Mais c'était loin d'être aussi moche que la tronche qu'elle se payait.
Poppie balaya l'endroit de ses yeux pâles, se calant dans un coin sombre, espérant ne pas trop attirer l'attention. Elle réajusta le linge souillé qui protégeait sa face ravagée, masquait à grand-peine ses nodules et ses plaies boursouflées, son nez cassé qui n'avait jamais vraiment guéri.

La Gargouille frissonna, et ça n'était pas de froid (que de toute façon elle ne ressentait plus depuis des lustres). L'endroit ne lui plaisait pas du tout. Elle était en train de faire une connerie. Comme d'habitude. Son corps mort ou presque ne ressentait plus la douleur et elle fuyait comme la peste toute situation où elle pourrait s'en prendre plein la gueule. Elle crèverait sans doute d'une blessure mortelle dont elle n'aurait jamais eu vent de l'existence, ou de la putréfaction d'une égratignure sans importance. L'idée la terrifiait.

Mais elle avait besoin d'argent. Si elle s'arrangeait pour magouiller les paris...
Après tout, se rassurait-elle, ça n'était pas si dangereux que ça. Le portier l'avait laissée passer, parce que pour l'arrêter il aurait fallu l'approcher. Ou pire, la toucher. Sa face ladre se crevassa d'un sourire aux dents trop blanches. Si elle combattait, personne n'oserait.
Qui ferait face à une lépreuse ? Elle gagnerait à coup sûr !

Fomentant ses plans, elle s'avança discrètement vers l'arène. Deux combattants lançaient déjà les hostilités. Bien ! Un peu d'observation ne lui ferait pas de mal, et ça pouvait même être divertissant !

_________________

Vous trouvez qu'une lépreuse ferait du dernier chic dans vos RP ? MP !
Satyne
[ Du haut de son siège, Satyne vous contemple - ARBITRE- ]


La jeune femme se redresse et hausse un sourcil en suivant des yeux le Noireterr. Ainsi donc il en redemande. D'un hochement de tête appréciateur elle salue son retour parmi eux. C'est qu'il faut en avoir pour être désireux de se faire latter la tronche. Perdre avec panache c'est aussi grisant que de gagner simplement.

Ils ont leur deux combattants.


Combattants. En lice !

La voilà qui darde un oeil colérique sur la foule toujours trop bruyante. Les années passant elle a de moins en moins de patience pour les bavardages. De plus c'est une flopée de mots qui lui parvient sans cesse dont elle ne peut rien tirer. Allez chercher un ragot entre deux sons étouffés !

Bande de soiffards, si vous voulez parier c'est maintenant ou jamais ! Faites vos jeux !

Son commis passe entre les rangs serrés, il tend son chapeau, prend les paris, et écoute les pièces tintinnabuler les unes sur les autres. Dans sa tête une série de chiffres s'aligne. Il revient au pied du haut fauteuil opinant vers sa patronne pour lui faire savoir que tout est en règle. Comme quoi à l'extérieur ils sont voués à l'anarchie des révoltes et des pillages, tandis que dans leur propre royaume tout est régi avec précision. C'est le comble de la bourbine. Foutrement bien aiguillée.

Désormais tout est prêt, elle se dandine sur son siège, l'appréhension de la première fois chevillée à son corps fuselé. Il lui faut lancer les hostilités, mais elle hésite sur les bons mots à adopter. "C'est parti mon kiki" ? "Un deux trois, partez" ? "Le premier qui dit qui l'est" ? "Pierre qui roule n'amasse pas mousse" ? Un sourire étire sa face et elle entonne d'une voix claire.


Pétez-vous les dents !
_________________
Florian.richard
[Combattant]

Commençant a trouvé le temps long une petite soif fit son apparition au fond du gosier, le seul problème est que je n'ai pas prévus a quoi honorer la sainte boulasse, mais comme chaque problème à une solution, je me mis a réfléchir et la bingo, il n'y a pas a dire les femmes sont presque toute parfaite. M'approchant du comptoir avec douceur, je me mis entre les deux femmes présentes et d'un geste rapide, je pris les chopes des mains du tavernier .

Merci !

Riant aux éclats ma main cherchait la source d'alcool et sans attendre un instant de plus je bus autant que je pouvais. La tête commençant a tourner, je souriais comme un débile jusqu'au moment où l'on m'appelait.
Titubant d'avant en arrière, je m'approchais du lieu ou le sang allait couler, mais secouant la tête, je crus à une blague... Non, ils étaient bien là les 4 jumeaux ....Du moins pour moi car l'alcool fessait déjà son travail .

Chiabrena !

Au mot dent, je me mis a courir vers le jumeau de droite mais chose étrange, j'avais beau tapé rien ne se produisait car sans le savoir l'adversaire que je tapais fessait partie de mon imagination. Observant l'arbitre, je me mis à taper du pied.

Hey! Sorcière d'Ribaude n'on pas dit moi combattre fantôme !
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