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Un pas léger conjugué aux froissements d'une robe, et le grincement plaintif d'une lourde porte qu'on pousse, puis le silence. Sa silhouette dansait sur les murs là où les flammes projetaient son ombre, tandis qu'elle découvre sa tête.
D'un geste gracile, elle déploie ses boucles brunes et soyeuses hors de leurs carcan, dépose le chevalet qu'elle avait sous l'aisselle, et demeure ainsi un long moment s'imprégnant des lieux, la pupille dilatée vagabondant d'un coin à un autre.
Quelle enseigne pour un lieu aussi vivant? Il fallait être doué pour figer ce que dégageait un lieu qui transpirait une histoire, et la force de caractère des tenanciers peut être, ou des bâtisseurs, allez savoir, elle elle ne les connaissait pas. D'ailleurs elle ne connaissait personne.
Village déserté, nouvellement arrivée, elle n'avait croisé qu'un ou deux visages mais quelque chose l'attirait dans le silence pesant de ces tavernes vides. Aurait elle développé à force le don d'écouter les murs se chuchoter nostalgique l'histoire de chaque lieu.
quoi qu'il en soit, elle disposa son fusain sur la table, couleurs sombres ou vives sans demi mesure, et laissa ses doigts glisser sur la toile, soufflant la poussière que laissaient les sillons de la matière colorée dans l'entrelacement des fils.
Un pas en arrière, elle regarda sa toile, accentua ici telle couleur, et là la lumière.
Disposa la toile sur le bar, tant que personne n'est là. Elle ne cherchait aucun gain, aucune reconnaissance de ses talents. Juste le plaisir d'emprisonner un instant, un instant seulement, un lieu dans une toile, et du fusain entre ses doigts.
D'un geste gracile, elle déploie ses boucles brunes et soyeuses hors de leurs carcan, dépose le chevalet qu'elle avait sous l'aisselle, et demeure ainsi un long moment s'imprégnant des lieux, la pupille dilatée vagabondant d'un coin à un autre.
Quelle enseigne pour un lieu aussi vivant? Il fallait être doué pour figer ce que dégageait un lieu qui transpirait une histoire, et la force de caractère des tenanciers peut être, ou des bâtisseurs, allez savoir, elle elle ne les connaissait pas. D'ailleurs elle ne connaissait personne.
Village déserté, nouvellement arrivée, elle n'avait croisé qu'un ou deux visages mais quelque chose l'attirait dans le silence pesant de ces tavernes vides. Aurait elle développé à force le don d'écouter les murs se chuchoter nostalgique l'histoire de chaque lieu.
quoi qu'il en soit, elle disposa son fusain sur la table, couleurs sombres ou vives sans demi mesure, et laissa ses doigts glisser sur la toile, soufflant la poussière que laissaient les sillons de la matière colorée dans l'entrelacement des fils.
Un pas en arrière, elle regarda sa toile, accentua ici telle couleur, et là la lumière.
Disposa la toile sur le bar, tant que personne n'est là. Elle ne cherchait aucun gain, aucune reconnaissance de ses talents. Juste le plaisir d'emprisonner un instant, un instant seulement, un lieu dans une toile, et du fusain entre ses doigts.