killijo_de_denere
La nuit arrive enfin. Il a cru que cette journée n'en finirait point ! Le matin, il avait mangé en taverne avec cette fournée d'Anglois. Puis, il avait pris le temps d'aller visiter le port, voir s'il y avait du commerce à faire. Intéressant cette proximité avec les Anglois. Que produisaient-ils déjà, à part de la viande bouillie à la menthe ? Grosse envie de voyage, d'ailleurs. Ne plus entendre cette voix qui lui persifle à l'oreille qu'il n'est bon qu'à faire des bâtards. La douleur dans ses mains s'estompe, mais l'autre reste. La plaie est béante. Elle a rajouté du sel dessus. Il n'y pense plus, il ne veut plus. Ne plus la voir non plus. Pas maintenant, c'est trop tôt. Il a pris ses affaires, un simple baluchon, sa besace qui ne le quitte jamais et il est parti. La fuite ? Non, aller loin pour ne point la battre. Il n'avait jamais voulu ça, pas pour ses filles chéries, mais elle a poussé le bouchon si loin qu'il avait eu peine à se retenir. Les tables et tabourets avaient pris pour elle. Il s'est retrouvé à Tréguier, pour retrouver Liz qui fait des gardes. Un peu de fraîcheur, beaucoup de taquineries avec une pincée de défis. Voilà ce qu'il lui faut pour se soigner.
Il l'attend au pied de la tour de garde, enveloppé dans un grand manteau surmonté d'une cape longue. Dessous, sa précieuse besace, plein du nécessaire pour tenir une bonne nuit. D'autres préparatifs ? Son précieux Aloïs n'est point là, il n'a point eu le temps de le suivre. Il a du travail pour ramasser et réparer la maison de Vannes. Il s'est arrangé autrement. Elle se rappellera de sa nuit. Il n'est point venu pour rien. La pauvrette s'ennuie, le coq y remédie. Il ne sait combien de jours il restera. Il n'a rien prévu. Il n'en a point eu le temps. A l'origine, il devait partir plus tard, avec quelques petites choses pour elle, des bouteilles des régions qu'il avait visitées, un tonnelet de vin d'Anjou. Il est venu sans rien, mais elle l'a accueilli à bras ouverts. Sa gentillesse lui fait chaud au coeur. Il tourne en rond, regardant les femmes qui passent d'un air distrait. Que fait-elle ?
Il l'attend au pied de la tour de garde, enveloppé dans un grand manteau surmonté d'une cape longue. Dessous, sa précieuse besace, plein du nécessaire pour tenir une bonne nuit. D'autres préparatifs ? Son précieux Aloïs n'est point là, il n'a point eu le temps de le suivre. Il a du travail pour ramasser et réparer la maison de Vannes. Il s'est arrangé autrement. Elle se rappellera de sa nuit. Il n'est point venu pour rien. La pauvrette s'ennuie, le coq y remédie. Il ne sait combien de jours il restera. Il n'a rien prévu. Il n'en a point eu le temps. A l'origine, il devait partir plus tard, avec quelques petites choses pour elle, des bouteilles des régions qu'il avait visitées, un tonnelet de vin d'Anjou. Il est venu sans rien, mais elle l'a accueilli à bras ouverts. Sa gentillesse lui fait chaud au coeur. Il tourne en rond, regardant les femmes qui passent d'un air distrait. Que fait-elle ?
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