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[Archive] D'un diacre repenti à une diaconesse

killijo_de_denere

Killijo_de_denere a écrit:

Le coq est au trente-sixième dessous. Il ne sait plus à quel saint se vouer. Alors il va en trouver une paire. Il décide d'écrire à sa diaconesse préférée.

Citation :: Ma chère Xalta,
Ma douce diaconnesse,

J'ai une triste nouvelle à t'annoncer. Malheureusement, nos sessions de confession n'ont point suffit. Tu n'auras point besoin de nous recevoir avec Liz car elle a décidé de rompre. Elle pense que ma nature de coq prendra le dessus. Elle ne croit point en ma volonté d'être un homme sérieux et de ne regarder qu'elle. J'y ai cru pourtant, j'ai fait des efforts, mais elle n'a tenu compte de rien. je l'ai irrémédiablement perdue.

Je te remercie pour tes efforts et ton aide. Au moins, je ne regrette point d'avoir tout fait pour la garder. j'aurais néanmoins besoin à nouveau de tes services. Je voudrais redevenir un vrai diacre avec ton aide. Une fois qu'elle aura décidé de divorcer, je deviendrais curé.

Aristote m'a tout donné, il m'a tout repris. Je ne ferais plus souffrir mes femmes. Mes filles sont au couvent, ma mère est loin et j'ai perdu ma femme parce que je me suis laissé aller à mes vieux réflexes de séducteur. A-t-elle raison ? Possible, mais je ne puis continuer ainsi.

J'ai encore besoin de toi. Comment sais-tu gérer tes pulsions. En as-tu encore ? Est-ce que la prière t'y aide ? Puis encore te voir pour amorcer cette formation. A moins que tu n'aie point le temps.

A te lire,

Killi

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killijo_de_denere

Xalta a écrit:

Elle n'avait que trop tardé à répondre.

Citation :: Mon Cher Killijo,

Je suis navrée d'apprendre que tes efforts se sont révélés vains. Mais ne deviens pas curé par dépit! Diacre si tu le souhaites, mais curé ! Non pas que je ne crois pas à ta volonté de corriger tes erreurs passées. Mais je ne t'imagine pas rester célibataire, renoncer aux plaisirs de la chair jusqu'à ce que la mort t'emporte.

Si tu souhaites devenir prêtre, fais-le mais après au moins une année de réflexion, après avoir mis ta volonté à l'épreuve. Mais ne le fais surtout pas par dépit, par désespoir car tu feras alors un bien mauvais clerc.

Si j'ai fait le choix d'être diaconesse et non prêtre c'est bien parce que je connais mes propres faiblesses concernant mon attrait pour le plaisir. J'aime un homme et je pense qu'il le sait. Et je sais que je devrai rougir de honte en songeant que je m'adonne avec lui, et seulement lui, aux exercices physiques dans le pré carré d'un lit.

Comment fais-je pour ne pas succomber aux diverses tentations ? Je crois me rappeler t'avoir dit lors de ta confession que lorsque la tentation se fait forte, je songe seulement à ce que serait ma vie sans lui. En imaginant combien serait sa peine, mais aussi la mienne , en imaginant son regard plein de reproches, de colère et de tristesse, je me donne les gardes-fous nécessaires pour ne pas succomber.

Et sinon oui, je prie et je puise dans les écrits aristotéliciens la force et la sagesse pour rester dans le droit chemin.

Pour toi, j'aurai toujours du temps. Ma porte et ma boîte aux lettres te sont ouvertes sans restriction.

Prends bien soin de toi mon ami.

Exaltation.

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killijo_de_denere

Killijo_de_denere a écrit:

Citation :: Chère Xalta, sincère et fidèle amie,

Je suis déjà diacre, je l'ai été fait par ma mère qui en avait assez de mes frasques et qui avait voulu m'assagir. Ces efforts-là aussi se sont révélés vains. Je serais célibataire, puisque ma femme ne veut plus de moi. La seule que j'ai jamais voulue épouser devant le Très Haut. Mais après, je t'avoue que si une de mes ouailles est un peu trop appétissante ou un peu trop avenante, il faudra me sangler pour que je reste sage. Je sais que je serais un mauvais clerc mais je n'ai plus rien à attendre, alors après tout. Tu me parles de tristesse, de reproches et de colère dans ta lettre. J'ai provoqué tout cela chez Liz. A diverses reprises, et pas uniquement à cause des femmes. Je l'ai abandonnée pour honorer une promesse faite à un ami de longue date et je suis resté longtemps avec mes hommes sans même lui donner de nouvelles. Elle ne savait si j'étais encore mort ou vivant. Cette servante... Qu'elle avait commencé à pardonner et maintenant, parce qu'apparemment, la leçon avait du mal à rentrer, cette jeune fille. Je ne crois pas en la prière ou en la lecture des belles promesses qui me font penser à des contes pour endormir les enfants. Je crois que la discussion que j'ai eue avec toi m'a bien plus apporté que tout ce que j'ai pu lire jusqu'à maintenant, que ce soit lors de mes pastorales ou au séminaire.

Tu as raison, je vais réfléchir à cette décision qui pourrait être lourde de conséquence, mais que faire lorsqu'on a tout perdu ? Je vais rester seul un moment et j'espère te revoir dans des circonstances plus gaies que celles de ces derniers temps.

Merci pour tout Xalta, tu me comprends et cela m'aide.

Killi

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killijo_de_denere

Xalta a écrit:

Elle n'avait que trop tardé à répondre à Killi, elle faisait une bien piètre amie. Profitant d'un interlude entre ses diverses fonctions, elle prit la plume et s'attela à la rédaction de la lettre, mais que dire à un homme qui semble au bord de gouffre. Elle se savait piètre consolatrice et conseillère dès qu'il s'agissait d'histoire de cœur.

Citation :: Mon cher ami,

C'est toujours plaisant d'entendre que l'on a pu être utile. Quand on a tout perdu, soit on décide de tourner la page et de rédiger un nouveau chapitre en faisant le deuil de ce qui fut, soit on décide de reconquérir ce que l'on a perdu, qu'importe alors le temps et les moyens.
Pour ma part j'ai tendance à choisir la première option bien qu'il m'est arrivé de vouloir réparer et retrouver ce que j'avais détruit. Aucune des deux options n'est simple à assumer.

De toute façon quoique tu décides, tu devras vivre avec le poids de tes erreurs, avec ton sentiment de culpabilité, avec tes regrets voire tes remords. Je te l'ai dit lors de notre rencontre, j'ai perdu un homme , un homme que j'ai aimé passionnément, par ma bêtise. Et je t'interdis d'en parler, je n'aime pas raconter tout cela: j'aime que l'on pense que je ne sais aimer que raisonnablement, que je suis avant tout pragmatique et pas une de ses femmes sentimentales. Son fantôme m'a hanté durant des années et les regrets aussi, pourtant j'ai décidé de continuer de vivre sans lui, j'ai refait ma vie: me suis mariée deux fois, ai eu des enfants.

Décides-toi une bonne fois pour toute: que veux-tu : Apprendre à vivre sans elle tout en pensant à elle ou tout tenter pour la reconquérir ? Tu auras mon soutien quelle que soit ta décision.

Affectueusement

X

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killijo_de_denere

Killijo_de_denere a écrit:

Le temps a quelque peu passé. Les choses se sont tassées, du moins pour cette partie. Pour le reste... Ce sera une autre histoire bientôt. Il prend la plume et lui répond bien vite, pas plus sûr de lui qu'avant :

Citation :: Ma chère Xalta,

J'ai tourné et retourné les deux options dans ma tête et à vrai dire, ma tête me dit de tourner la page et de retourner à ma vie antérieure, m'amuser sans contrainte et sans engagement et fermer mon coeur à nouveau. Mais ce coeur en question m'en empêche et me somme de tout donner pour la reconquérir.

Ne t'inquiète pas pour tes confidences, ma belle, tu te doutes bien que je n'aime point raconter non plus à qui veut l'entendre que je l'ai dans la peau, cette jeune Blonde et que je ferais tout ce que je peux pour qu'elle accepte de revenir avec moi.

Elle veut être amie avec moi mais je veux plus. Je fais l'ami, mais je ne puis m'empêcher de la toucher ou de l'embrasser dans le cou ou ailleurs dès que je peux. Elle ne me repousse point. Mais même si elle sait que je l'aime toujours, elle n'envisage rien d'autre avec moi. Je t'avoue que je ne pense pas non plus que redevenir un couple comme avant soit une bonne idée. Je ne veux plus lui faire mal.

En gros, je ne sais pas, Xalta. La reconquérir, oui, par amour, parce que je suis dingue d'elle comme je ne l'ai jamais été d'une femme. Ne me demande pas pourquoi, mais c'est elle que je veux et aucune autre. Maintenant, de là à redevenir son mari comme avant... La décevoir à nouveau ? Ne point réussir à combler ses attentes ? La pression est trop forte. Je préfère rester un ami. Même si je mettrais la tête du fou qui la courtisera à prix.

Tu as encore bien du travail ma belle, mais tu en as déjà assez fait, merci pour tout,

Ta brebis égarée, Killi

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D'un diacre repenti à une diaconesse

killijo_de_denere

Killijo_de_denere a écrit:

Le coq est au trente-sixième dessous. Il ne sait plus à quel saint se vouer. Alors il va en trouver une paire. Il décide d'écrire à sa diaconesse préférée.

Citation :: Ma chère Xalta,
Ma douce diaconnesse,

J'ai une triste nouvelle à t'annoncer. Malheureusement, nos sessions de confession n'ont point suffit. Tu n'auras point besoin de nous recevoir avec Liz car elle a décidé de rompre. Elle pense que ma nature de coq prendra le dessus. Elle ne croit point en ma volonté d'être un homme sérieux et de ne regarder qu'elle. J'y ai cru pourtant, j'ai fait des efforts, mais elle n'a tenu compte de rien. je l'ai irrémédiablement perdue.

Je te remercie pour tes efforts et ton aide. Au moins, je ne regrette point d'avoir tout fait pour la garder. j'aurais néanmoins besoin à nouveau de tes services. Je voudrais redevenir un vrai diacre avec ton aide. Une fois qu'elle aura décidé de divorcer, je deviendrais curé.

Aristote m'a tout donné, il m'a tout repris. Je ne ferais plus souffrir mes femmes. Mes filles sont au couvent, ma mère est loin et j'ai perdu ma femme parce que je me suis laissé aller à mes vieux réflexes de séducteur. A-t-elle raison ? Possible, mais je ne puis continuer ainsi.

J'ai encore besoin de toi. Comment sais-tu gérer tes pulsions. En as-tu encore ? Est-ce que la prière t'y aide ? Puis encore te voir pour amorcer cette formation. A moins que tu n'aie point le temps.

A te lire,

Killi

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killijo_de_denere

Xalta a écrit:

Elle n'avait que trop tardé à répondre.

Citation :: Mon Cher Killijo,

Je suis navrée d'apprendre que tes efforts se sont révélés vains. Mais ne deviens pas curé par dépit! Diacre si tu le souhaites, mais curé ! Non pas que je ne crois pas à ta volonté de corriger tes erreurs passées. Mais je ne t'imagine pas rester célibataire, renoncer aux plaisirs de la chair jusqu'à ce que la mort t'emporte.

Si tu souhaites devenir prêtre, fais-le mais après au moins une année de réflexion, après avoir mis ta volonté à l'épreuve. Mais ne le fais surtout pas par dépit, par désespoir car tu feras alors un bien mauvais clerc.

Si j'ai fait le choix d'être diaconesse et non prêtre c'est bien parce que je connais mes propres faiblesses concernant mon attrait pour le plaisir. J'aime un homme et je pense qu'il le sait. Et je sais que je devrai rougir de honte en songeant que je m'adonne avec lui, et seulement lui, aux exercices physiques dans le pré carré d'un lit.

Comment fais-je pour ne pas succomber aux diverses tentations ? Je crois me rappeler t'avoir dit lors de ta confession que lorsque la tentation se fait forte, je songe seulement à ce que serait ma vie sans lui. En imaginant combien serait sa peine, mais aussi la mienne , en imaginant son regard plein de reproches, de colère et de tristesse, je me donne les gardes-fous nécessaires pour ne pas succomber.

Et sinon oui, je prie et je puise dans les écrits aristotéliciens la force et la sagesse pour rester dans le droit chemin.

Pour toi, j'aurai toujours du temps. Ma porte et ma boîte aux lettres te sont ouvertes sans restriction.

Prends bien soin de toi mon ami.

Exaltation.

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killijo_de_denere

Killijo_de_denere a écrit:

Citation :: Chère Xalta, sincère et fidèle amie,

Je suis déjà diacre, je l'ai été fait par ma mère qui en avait assez de mes frasques et qui avait voulu m'assagir. Ces efforts-là aussi se sont révélés vains. Je serais célibataire, puisque ma femme ne veut plus de moi. La seule que j'ai jamais voulue épouser devant le Très Haut. Mais après, je t'avoue que si une de mes ouailles est un peu trop appétissante ou un peu trop avenante, il faudra me sangler pour que je reste sage. Je sais que je serais un mauvais clerc mais je n'ai plus rien à attendre, alors après tout. Tu me parles de tristesse, de reproches et de colère dans ta lettre. J'ai provoqué tout cela chez Liz. A diverses reprises, et pas uniquement à cause des femmes. Je l'ai abandonnée pour honorer une promesse faite à un ami de longue date et je suis resté longtemps avec mes hommes sans même lui donner de nouvelles. Elle ne savait si j'étais encore mort ou vivant. Cette servante... Qu'elle avait commencé à pardonner et maintenant, parce qu'apparemment, la leçon avait du mal à rentrer, cette jeune fille. Je ne crois pas en la prière ou en la lecture des belles promesses qui me font penser à des contes pour endormir les enfants. Je crois que la discussion que j'ai eue avec toi m'a bien plus apporté que tout ce que j'ai pu lire jusqu'à maintenant, que ce soit lors de mes pastorales ou au séminaire.

Tu as raison, je vais réfléchir à cette décision qui pourrait être lourde de conséquence, mais que faire lorsqu'on a tout perdu ? Je vais rester seul un moment et j'espère te revoir dans des circonstances plus gaies que celles de ces derniers temps.

Merci pour tout Xalta, tu me comprends et cela m'aide.

Killi

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killijo_de_denere

Xalta a écrit:

Citation :: Mon cher ami,

C'est toujours plaisant d'entendre que l'on a pu être utile. Quand on a tout perdu, soit on décide de tourner la page et de rédiger un nouveau chapitre en faisant le deuil de ce qui fut, soit on décide de reconquérir ce que l'on a perdu, qu'importe alors le temps et les moyens.
Pour ma part j'ai tendance à choisir la première option bien qu'il m'est arrivé de vouloir réparer et retrouver ce que j'avais détruit. Aucune des deux options n'est simple à assumer.

De toute façon quoique tu décides, tu devras vivre avec le poids de tes erreurs, avec ton sentiment de culpabilité, avec tes regrets voire tes remords. Je te l'ai dit lors de notre rencontre, j'ai perdu un homme , un homme que j'ai aimé passionnément, par ma bêtise. Et je t'interdis d'en parler, je n'aime pas raconter tout cela: j'aime que l'on pense que je ne sais aimer que raisonnablement, que je suis avant tout pragmatique et pas une de ses femmes sentimentales. Son fantôme m'a hanté durant des années et les regrets aussi, pourtant j'ai décidé de continuer de vivre sans lui, j'ai refait ma vie: me suis mariée deux fois, ai eu des enfants.

Décides-toi une bonne fois pour toute: que veux-tu : Apprendre à vivre sans elle tout en pensant à elle ou tout tenter pour la reconquérir ? Tu auras mon soutien quelle que soit ta décision.

Affectueusement

X

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killijo_de_denere

Killijo_de_denere a écrit:

Citation :: Ma chère Xalta,

J'ai tourné et retourné les deux options dans ma tête et à vrai dire, ma tête me dit de tourner la page et de retourner à ma vie antérieure, m'amuser sans contrainte et sans engagement et fermer mon coeur à nouveau. Mais ce coeur en question m'en empêche et me somme de tout donner pour la reconquérir.

Ne t'inquiète pas pour tes confidences, ma belle, tu te doutes bien que je n'aime point raconter non plus à qui veut l'entendre que je l'ai dans la peau, cette jeune Blonde et que je ferais tout ce que je peux pour qu'elle accepte de revenir avec moi.

Elle veut être amie avec moi mais je veux plus. Je fais l'ami, mais je ne puis m'empêcher de la toucher ou de l'embrasser dans le cou ou ailleurs dès que je peux. Elle ne me repousse point. Mais même si elle sait que je l'aime toujours, elle n'envisage rien d'autre avec moi. Je t'avoue que je ne pense pas non plus que redevenir un couple comme avant soit une bonne idée. Je ne veux plus lui faire mal.

En gros, je ne sais pas, Xalta. La reconquérir, oui, par amour, parce que je suis dingue d'elle comme je ne l'ai jamais été d'une femme. Ne me demande pas pourquoi, mais c'est elle que je veux et aucune autre. Maintenant, de là à redevenir son mari comme avant... La décevoir à nouveau ? Ne point réussir à combler ses attentes ? La pression est trop forte. Je préfère rester un ami. Même si je mettrais la tête du fou qui la courtisera à prix.

Tu as encore bien du travail ma belle, mais tu en as déjà assez fait, merci pour tout,

Ta brebis égarée, Killi

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