killijo_de_denere
- Rodrielle a écrit:
- Alors, Tesoro. Que faisons-nous ? Manger et boire, c'est bien, mais il serait temps de passer aux choses sérieuses.
Il regarda Rod et lui sourit à son tour.
- Tu as raison ma belle. Il nous faut un plan d'attaque. Je pense que le mieux est de se séparer en plusieurs groupes. Nous pourrons utiliser les pigeons pour communiquer et se donner des informations. Je m'occuperais de tout diriger d'où je serais.
Il posa sa main sur celle de la brigande, l'air plus sérieux encore.
- J'aimerais que tu t'occupes d'Atthé. Cela vous fera du bien de vous retrouver toutes les deux, surtout après tout ce qu'il s'est passé.
Il expliqua à Alex et à ses compagnons ce qu'il attendait d'eux. Ils purent manger et discuter des différentes hypothèses de découvertes qu'ils pourraient faire durant cette chasse. Une fois le tout mis en place, Killi prit congé. Il partait le soir même pour une autre ville.
- Aloïs sait où me trouver. Il recevra les pigeons.
[Plus tard]
Killijo est attablé à une taverne en Armagnac, seul. Il lit des courriers qui viennent d'arriver.
- Mais c'est la petite Jessilisa !
- Elle est gentille elle
- Oh oui, puis rousse et tout comme il faut
- non...
- Allez, elle demande que ça !
- non !
- Mais si!
- Ils sont amis. Elle ne le fera pas
- C'est son confident. Une petite confidence sur l'oreiller après quelques coups de rein
- Ca va pas non !
- Ben quoi ? Faut bien qu'il fasse dégorger le poireau un peu ! Y va exploser !
- Hors de question
- Pis elle demande que ça
- D'où tu tiens ça d'abord ? Quand il enlève sa chemise, hein !
- T'as vu ses yeux ?
- Oui, je sais. Ca t'amuse hein !
- Non, c'est pour la bonne cause. Elle a besoin d'un homme qui la câline et lui a besoin de...
- De dégorger ? Et tu prends son amie comme sac à foutre ?
- Comme t'y vas ! Elle aime bien s'occuper de lui, non ?
- Le raser, c'est différent !
- Eh ben il peut avoir une peau de bébé partout...
- N'importe quoi !
- Parie 10 bières que j'y arrive
- la ferme !
L'autre courrier est déroulé. Il lit patiemment les nouvelles qu'on donnerait à une connaissance. Sans intérêt, pour remplir du parchemin.
- Pas elle ! Pas de nouvelles pendant des jours puis... Oh Killi ! Viens faire de la politique avec moi !
- Oui et alors ? Elle s'inquiète pour lui, non ?
- Rien à foutre. Elle était où pendant tout ce temps ? Pas un courrier rien. Puis, oh Killi, j'ai besoin de toi.
- T'as rien compris
- Je comprends qu'il ferait mieux de revenir en Anjou ou d'aller ailleurs epicetou
- Bien
- De tout manière, tu veux lui répondre ?
- Ce serait la moindre des politesses
- Alors dis non
- Et ?
- Et c'est tout. Et c'est déjà beaucoup comparé à ses courriers
- Oui et ?
- Elle a juste besoin d'un nom
- pfff ! N'importe quoi !
- Tu lui pardonnes tout aussi !
- ça s'appelle l'amour !
- ça s'appelle la connerie qu'il n'aurait jamais dû faire ! Bon, faut qu'il réponde à la petite Jessilisa ! Laisse-moi faire
- Non
- Pourquoi ?
- Parce que ! T'as vu les dégâts quand tu prends les commandes ?
- Ben quoi ? Elle réclamait que ça la petite ! Un bon dépucelage... Bien fait... Avec talent... Elle s'est plainte ?
- T'as vu le désastre ?
- Ca va hein ! Fallait mentir. Je le dis depuis le début. Allez, laisse-moi écrire à la petite Jessilisa... Puis il y a sa reine, la rouquine... Hum... J'en salive rien qu'à y penser.
- Mais arrête ! Ca ne se fera pas !
- Pourquoi ? Ca me manque moi ! le sentir frétiller sous leurs doigts, les entendre crier son nom, ...
- Non.
- Rabat-joie ! Allez, je peux écrire un peu !
- QU'est-ce que tu fais de l'amour ? De la communion entre deux êtres
- Ah oui, c'est vrai qu'elle communie bien avec lui la blonde quand ils sont ensemble ! On l'entend bien !
- Ca va hein ! C'est normal !
- Et voilà... On a remis un sou... De toute manière, elle en veut plus. Terminé. Elle a été claire sur ça
- Et alors ? Il n'empêche qu'ils restent en contact, non ?
- Quand elle a besoin oui ! Faut qu'il tourne la page, rideau ! Bientôt, il aura un courrier pour l'audience de divorce alors arrête ton char, Ben Hur.
- Je te dis que non. Ca ne se fera pas
- Ecris à la petite barbière déjà. Elle le mérite, elle, elle donne des nouvelles, elle.
- J'écrirais aux deux. C'est normal de lui répondre
- ... D'aller se faire foutre, oui. En effet. Il y a beaucoup d'autres choses à faire, aller visiter sa filleule, passer au journal pour voir la patronne, puis...
- visiter la patronne en profondeur et
- ... Mais la ferme ! Il ne se passera rien ! Ni avec l'une, ni avec l'autre
- Parce que tu me laisses rien faire ! Il va finir par se dessécher et tomber à force de plus servir !
- Et alors ?
- Ben même la blonde n'en voudra plus, même s'il peut plus rien leur faire !
- Eh bien il deviendra un vrai moine alors !
- La ferme !
Killi écrit alors le courrier à Jessilisa, se remémorant la dernière soirée dont elle parle, un petit sourire aux lèvres.
- C'est vrai qu'elle est adorable quand même
- Puis il peut lui prouver son amitié avec quelques petits coups de rein, ça leur redonnera le sourire
- Mais t'arrêtes jamais !
- Bon non, pourquoi faire ? Si je n'étais pas là...
- Il serait marié et heureux en ménage !
- Tu parles, elle l'aurait pas voulu la bourgeoise... Il l'aurait ennuyée. Tu crois qu'elle aime pas quand il l'emmène partout pour l'honorer ?
- Et alors ?
- Ca va, tu sais que j'ai raison...
Le pigeon part de la fenêtre ouverte vers sa destinataire. Il reprend un parchemin pour commencer à écrire
- Non j'ai dit !
- Mais arrête ! C'est pour la politesse !
- Il a autre chose à faire ! S'il la voit, c'est reparti !
- Et alors ?
- Tu sais où tu peux te le mettre ton "et alors ?" Arrête de faire la midinette !
- De toute manière, tu sais bien qu'il faut y aller
- Non
- Pourquoi ?
- Parce que. Elle a besoin que d'un nom et moi, je veux revoir mon coq
- Ecoute, on répond, tu te lâches aussi, mais pas trop et
- ... Et ce soir, on va courir la gueuse ?
- Cap'tain ! Cap'tain !
- Quoi ?
Il relève le nez de son parchemin où les ratures sont plus nombreuses que les lignes. Pourquoi est-ce encore si difficile de lui écrire pour lui dire non ? Il regarde les deux hommes qui s'agitent comme des poules autour d'un ver de terre bien juteux.
- On en a gros !
- Encore ? Qu'est-ce qu'il se passe cette fois-ci ?
- On veut du gras
- Vous en avez une fois par semaine !
- C'est pas assez. Je me dessèche, ça affecte mon intelligence
- Alors on ne craint rien. Quoi d'autre ?
- On a vu que vous avez recruté des barbares
- Oui et alors ?
- Ils font peur
- C'est le but
- Même aux hommes, ils osent plus dormir
- Ah oui ? Je n'ai rien vu. Ils s'entraînent ensemble pourtant.
- Pas avec tout le monde
- Non pas avec vous, en effet. Pourquoi ?
- Parce qu'ils n'ont pas les mêmes règles de combat que nous.
- J'entends bien. Ils se battent, eux !
- C'est une technique qui a fait ses preuves.
- Avec qui ? Des femmes ?
- Non, elles sont trop fragiles pour ça.
Killi se retient de rire. Il les a vus à l'oeuvre et à part les faire mourir de rire, les ennemis ne risquent pas grand chose.
- Allez voir Aloïs votre lieutenant, il va trouver une solution.
- Il nous a envoyés à vous !
Ah le rosse ! Ses yeux lancent des éclairs.
- Eh bien allez chercher la clé du champs de catapultes
- Mais cap'tain, on n'a pas de cata...
- Filez !
- Bien cap'tain
- Tu veux en prendre une autre ?
- Non mais on n'a pas de catapultes à part les miniatures pour les explications
- Ca doit être pour celles-là alors. On va bien trouver. C'est peut-être une mission secrète.
_________________