killijo_de_denere
- --Alois_le_valet a écrit:
- - Samain, cest un jour en dehors du temps qui permet aux vivants de rencontrer les défunts. Puis ma mère me racontait que ça permet aussi aux morts, de passer dans le monde des vivants pour y retrouver les lieux et les personnes qui leur étaient chers. Et donc, moi, jattendais la nuit pour voir si ma grand-père allait venir me rendre visite.
- Et vous faisiez comment ?
- Cétait pas simple, parce que comme on avait les lumières éteintes, je devais attendre dehors à la lumière de la lune.
- Ca brille la lune ?
- Ouais, comme le soleil quoi, sauf que cest la nuit.
- Et alors ?
- Ben elle venait jamais cette vieille saleté. Je me les gelais dehors, avec des gâteaux pour la voir. Du coup, je bouffais les gâteaux et jallais me recoucher.
- Et vous navez jamais rien vu ?
- Si, une nuit, jai vu un truc qui ma fait peur. Comme un vieux qui venait de mourir et qui venait me parler. Mais je me rappelle plus parce que jétais un peu bourré. Les gâteaux étaient plus là, et moi, je crevais la dalle. Jai jamais compris.
- Ben cest lvieux qua tout bouffé. Cest sûr
- Jai dormi dehors en tout cas et le lendemain, jétais à poil et au milieu de lauge à cochons
- Ah ben oui, y vous a jeté un sort.
- Cest ça, alors maintenant, Samain, jme méfie, moi.
- Pour ça que vous avez mis des bougies partout ? On doit pas les éteindre ?
- Si, mais cest ça ou on se déguise en affreux et cest pas possible
- Ben pourquoi ?
- Te rappelle pas la dernière fois qulcaptain nous a vus déguisés en femmes avec un crâne sur la tête ?
- Et quy nous a obligés à le porter pendant une semaine ?
- Ouais
- Tas raison ouais, on va laisser allumer. Mais suis pas tranquille
- Pourquoi y nous ont mis de garde nous ?
- Parce quon a perdu à lentrainement, tiens. Pis on a énervé lcaptain
- Y sénerve vite quand même
- Ben jcomprends pas pourtant, jai écouté tout cquy ma dit.
Les mercenaires les écoutent, cachés derrière un arbre en riant silencieusement. Ils se regardent et se comprennent immédiatement. Ils repartent sur la pointe des pieds et vont chercher quelques vieilles frusques pour faire parler les morts aux deux gardes. Aloïs les voit passer avec un air dubitatif. Les deux champions sont de garde à quelques mètres, mais il a rajouté des hommes à une courte distance pour être sûr qu'il n'y ait pas de problème. S'ils n'étaient pas envoyés par la cousine de sa mère qui lui casse les roustons pour qu'il s'en occupe... Enfin ce sont des bons pisteurs, surtout quand ils se mettent à quatre pattes pour faire les chiens. Bref, il a une équipe de choc. Il repart vers la tente pour la prière et éteindre les bougies.
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