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[Archive] Le repaire du coq

killijo_de_denere
Killijo_de_denere a écrit:
Après leur entrevue à Saumur, Killi ne sait plus que faire. Il sait une seule chose, il ne peut se passer d'elle. Quoiqu'il se passe. Le contact de sa main, sa douceur, ses invitations à rester auprès d'elle et à découvrir sa ville... Elle ne le déteste pas. Malgré tout. Et pourtant. Lui aurait-il pardonné le moindre écart ? Il ne le sait même pas lui-même. Sans compter le reste... Il est parti à Fougères pour régler une affaire urgente, a-t-il dit à Tayla et à Lulu. En vérité, c'était aussi pour valider sa présence sur une liste politique à sa demande. Il ne peut rien lui refuser. Ils ont travaillé ensemble, alors qu'ils étaient séparés. La première fois ? La deuxième ? Il ne sait plus, mais il se rappelle bien qu'ils avaient formé une bonne équipe. Il ne peut rester ainsi. Elle a besoin de lui en Bretagne. Son cœur est à l'Anjou, mais son amour est en Bretagne. Il ne déménagera point de KP. Pas cette fois-ci. Il y restera le temps qu'elle aura besoin de lui. Toute la vie, espère-t-il ? Il ne sait. Retour à KP, il y attend Lulu, il règle quelques petites affaires à son QG. Elle devrait arriver prochainement, le Tro poura commencer. Il l’a revue en taverne, elle lui a demandé d’être prudent en mission et de ne point se faire blesser. Il n’est point au conseil, il ne le souhaitait point, de toute manière, mais il pourra toujours faire le MA pour elle et en profiter pour aller glaner quelques renseignements à droite à gauche durant ses voyages.

Il a repris contact avec le chef de Paris. Lui rendre compte des derniers évènements et les derniers rapports de l'enquête qu'il mène sur une longue durée. Les renseignements obtenus, les informations recensées. Tout est répertorié. Tout peut avoir son importance. Rien n'est négligé. Attendu qu'il n'a pas été élu sur la liste, attendu qu'elle n'aura point besoin de lui dans l'immédiat et attendu que, de toute manière, il ne peut se comporter envers elle comme il le voudrait, il préfère partir au loin. Fuir ? Il utilisera un autre terme comme des priorités différentes. Envie de se laisser aller sous les mains vengeresses d'un brigand ? Certainement. Oublier cette douleur qui l'étreint et ce désir de la serrer dans ses bras et d'effacer sa douleur et toutes ses larmes à force de baisers. Il n'a su la rendre heureuse. Il est en purgatoire, il fonce vers l'enfer. Même si leurs relations sont bien meilleures depuis qu'ils sont revenus en Bretagne. Elle est libre maintenant, il n'a plus rien à dire. Il ne peut supporter ces hommes qui veulent la courtiser comme des chiens autour d'un os à moelle. Il n'occupe point le moulin. Le bâtiment prend la poussière. La Titine est repartie aux Rosiers. Il n'a plus besoin de ses services actuellement. Il vit dans la forêt, à la taverne où il a établi son QG. Les jours se suivent et se ressemblent. Sauf ce jour


"- Qu'est-ce que vous avez encore fait les deux artistes ?
- On y peut rien, cap'taine ! On a juste suivi le plan
- Comment vous l'avez lu ce plan ?
- Ben comme ça
- Il est à l'envers, abruti !
- Ah ? Ben j'avais pas vu
- Mais où est-ce que vous êtes allés ?
- Ben par là !
- Nord, Sud, Est, Ouest ?
- euh... Par les 4, non ?"


Killijo se frotte le front d'un air exaspéré. Où les a-t-on dégotés ces deux-là ? Il ne peut y croire... Ses jointures craquent à entendre les deux idiots parler. Il les regarde froidement.

- Connaissez le cachot ?
- Euh... Cache-pot ?
- Fais pas l'con...
- Ben quoi, pourquoi qu'y veut des fleurs, l'chef ?
- Arrête...


Bam ! Il a les cervicales remises en place avant qu'Aloïs n'ait eu le temps de réagir. Il est fou... Chercher l'coq en ce moment, c'est signer son arrêt de mort. Il est à fleur de peau en ce moment et vu qu'il ne touche plus une femme, c'est pire que d'habitude, la pression reste. Il faudrait qu'il arrive à trouver une rousse bien délurée qui lui dégorgerait un peu l'poireau mais c'est devenu une denrée rare. Pourtant, c'est pas les candidates qui manquent. Du coup, il se dévoue... C'est son valet après tout, il lui doit bien ça. Il regarde l'idiot qui n'a toujours par compris pourquoi il a pris sa baffe.

- Sors

Killijo regarde Aloïs furieux. Voilà, c'est lui qui va prendre.

- Dans quel taudis t'as trouvé un abruti pareil ? Je t'ai dit qu'on ne fait pas du social ici ! Les idiots sont pour les listes politiques qui cherchent des noms. Tu peux le leur envoyer, il ne dépareillera point. Pas ici, tu m'entends ! Pas d'temps à perdre ! Mission importante ! Informations !

Aloïs n'entend plus il marmonne dans sa barbe. Il le laisse terminer seul. Il lui sert un verre de vin, ça lui fera du bien de boire un coup, mais même ça il n'en veut plus. Il ne pensait pas le retrouver encore dans un état pareil depuis la mort de sa brigande. Faut qu'il reprenne du poil de la bête ou il est mort le coq. Il boit son calice jusqu'à la lie, encaissant la soufflante par son maître jusqu'à ce qu'il sorte en claquant la porte. Il va en forêt inspecter les hommes. Ils ont intérêt à lui montrer qu'ils ont progressé. Ou ils vont tous prendre, en ligne. Et c'est pas beau à voir. Il prend la plume et envoie un rapport a Paris avec une demande de mission. Partir lui fera le plus grand bien. Il s'occupera de l'intendance pendant ce temps.




A Paris

A Paris, Killijo reçoit les informations précises concernant la mission. L'adresse, le nom de la donzelle à confesser. Les informations à obtenir ? Le maximum possible. Ils lui font confiance pour cela. Il saura récupérer les informations nécessaires. Point de risques inutiles. Les besoins sont précis, les consignes sont indiquées à l'oral et devront être appliquées à la lettre.Il n'est pas à son coup d'essai. La chevauchée a été rapide. Intrépide (IIIè du nom) a été épatant. Ils ont tout avalé d'une traite ou presque. Il va pouvoir se reposer et se rafraîchir avant d'y aller. Il faut qu'il ait l'air de résider ici. Il a une chambre dans une église, près d'un presbytère de l'un des conjurés. Ils se connaissent. Ils ont déjà œuvré ensemble. L'affaire sera certainement rapidement menée. Tout va dépendre de la demande de la donzelle. Il s'est mis à sa disposition. Jour et nuit. Lorsqu'elle le veut. Il peut même prendre chambre à côté de la sienne si elle le souhaite, pour mieux la servir. Il a été prévenu par certains de ses contacts sur place qu'il a été entendu que le coq reprenait de l'ouvrage en confession. Certains n'en sont pas vraiment ravis, car ils craignent pour la pureté de leurs filles. Il sait que malgré son mariage et sa vie d'homme rangé, cette réputation lui reste. Il pourra aussi en profiter en cas de besoin. Garder sa couverture intacte. Officiellement rangé. Officieusement… Ce qu’il se passe sous les draps de l’alcôve reste sous les draps de l’alcôve. De toute manière, vu que tout est fini maintenant, il peut accepter ce type de mission sans sourciller. Même si... Il est trop tard pour regretter. Il le sait. Avancer, envers et contre tout. Une fois installé, Killi revêt sa tenue, flambant neuve, car elle n'a que peu servi. Surtout pour ce type de cliente, il doit être impeccable, elle n'est habituée qu'au plus beau. Elle vit entre le Louvre et sa demeure à Paris. Elle ne connaît point la rue, hormis de la vue d'un carrosse. Le cocher ne prend que les plus belles rues pour se rendre là où elle doit aller, sa couturière, les salons... Et encore, souvent, ce sont les autres qui viennent à elle, comme aujourd'hui pour Killi. Il a pris un bain, il est rasé de près, ses cheveux ont été brossés, tirés vers l'arrière, tenus par un ruban. Il monte dans le carrosse pour rencontrer la donzelle.

Le salon où il est introduit a été peint fraîchement. Les meubles sont refaits à neuf, le tissu des fauteuils et canapés brille par son lissé. Il reste debout, admirant un tableau de la belle. On lui avait dit qu'elle était fort jolie, mais à ce point... Elle est un appel au péché, cette enfant... A peine 14 ans, elle est déjà magnifique. Il comprend l'homme qui l'a prise pour maîtresse. Tout à faire et en même temps, cette peau... Il reste songeur devant le tableau lorsqu'il entend celle qui a posé pour lui donner vie entrer.


- Messire de Dénéré, je suis forte aise que vous soyiez venu si vite.

Elle lui tend les mains qu'il attrape vivement pour les embrasser. Elle est encore plus belle en naturel que sur ce tableau. Il n'en croit point ses yeux. Aristote... Quand je décide de me comporter correctement, voilà que tu m'envoie cette jeune fille qui... Couché... Gné pa potib... Jeunette, marié, dangereux...

- Il n'est plus marié, elle ne veut plus !
- Oui, mais dans son coeur et sa TETE, oui
- Ben pas plus bas, 'gade-moi ça comme c'est tendu... Y pense à des choses... Et pas qu'un peu ![color]
- Silence !
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Elle s'assied délicatement sur un des fauteuils et lui tend la main pour lui indiquer de venir à ses côtés.

"- Entrons dans le vif du sujet, mon cher Coq, j'ai entendu parler de vos méthodes
- Je ne les utilise point en permanence, ma chère, je puis aussi...
- Tututututut ! Pourquoi croyez-vous que je vous ai choisi vous ?"


Il n'a pas le temps de répondre qu'elle est assise sur ses genoux et passe les bras autour de son cou. Déjà ? Oh bon dieu... Aristote....

- Ne vous inquiétez pas, je n'irais pas plus loin, mon amant est un homme très jaloux. Et la porte est fermée à clé

Elle lui fait une petite mine boudeuse.

- C'est dommage d'ailleurs, votre réputation vous précède même si vous vous êtes marié, coquinou.

Elle pose la tête sur son épaule.

- Vous savez, j'ai été très vilaine en pensant à vous. On m'a fait un portrait de vous et j'ai beaucoup pensé à vous quand j'étais avec mon amant.

Il lui sourit et la serre contre lui. Certaines missions sont passionnantes. Vraiment. Il ne sait s'il doit les maudire ou les remercier. Eux aussi ont dû entendre parler de ses problèmes personnels. Rien ne leur échappe. Il la serre contre lui et écoute ses minauderies avec patience. Il lui faudra un peu de temps pour gagner sa confiance.

- Couché ! Couché ! Dépêche-toi !
- Je le contrôle pu, t'as vu ce petit lot ? Comment tu veux...
- Couché ! Allez ! Dépêche-toi
- Oui, mais bon... Ses petits seins contre lui, là, r'garde comme c'est mignon tout ça
- Ferme-la, couché !




Quelques jours plus tard

Killi a réussi à obtenir des informations intéressantes dont il fait état dans un rapport codé, donné à un garçon de cuisine qui fait les livraisons chaque matin. Jour après jour, il arrive à extraire l'une ou l'autre, à force de ruse et de question bien orientée. Ce jour, elle est assise sur ses genoux, comme à son habitude. Elle joue, elle bavasse, elle glisse sa main dans sa chemise pour caresser sa poitrine car elle aime les hommes tout doux. Elle s'est rapprochée pour lui quémander un baiser, s'oubliant dans les bras du coq quand une servante arrive et crie, surprise de les interrompre. Il la regarde, l'air mauvais, lui signifiant qu'elle a tout intérêt à protéger sa maîtresse. La gamine est paniquée.

- Je ne voulais pas, c'est parce que... Enfin, vous comprenez !

Elle arpente la pièce, inquiète.

- Et s'il l'apprend ?

Il s'est mis debout pour aller chercher la servante et lui faire tenir sa langue. Elle pourrait faire clapoter la mission, cette gourde en plus. Il va lui prendre les mains pour la rassurer.

- Tout ira bien ma douce, je m'en charge.

Le soir, il sort des appartements de la belle sans avoir trouvé la gamine. Il est sorti pour aller en taverne, se dérouiller les jambes quelques heures pendant que la donzelle dort. Il ne restera point longtemps, juste le temps d'aller retrouver une ou deux catins à qui il va parler. Officiellement, pour leurs services, officieusement, pour vérifier si la mission doit perdurer ou pas. Il n'a point atteint la taverne qu'en passant dans une ruelle un peu plus sombre, il reçoit un coup sur la tête, puis dans le ventre et... Liz... Il lui avait promis... Il s'effondre, ayant perdu connaissance.




Quelques jours plus tard

Le corps inanimé de Killi est ramené à KP. A son moulin. Il vaut mieux qu'il soit soigné là plutôt qu'à la taverne dans le bois. Certes le QG serait plus discret, mais Aloïs sait que sa dame ne lui pardonnerait point de ne pas avoir été prévenue. Il ne pouvait partir ainsi, connaissant la dangerosité potentielle de sa mission. Aloïs hoche la tête tristement. Il le savait, mais il l'a fait quand même. Depuis qu'ils ont rompu, il prend bien plus de risques qu'avant encore. Comme si plus rien ne comptait. Il le regarde, inquiet, caressant son front. Celui qu'il sert depuis tout petit. Il ne peut le perdre. Que fera-t-il sans lui ? Ils étaient plusieurs, tout s'est passé très vite. Ils lui ont planté un couteau dans l'abdomen, et les autres l'ont frappé avec des bâtons. Il a su empêcher que l'autre ne frappe à nouveau, mais l'état de la blessure... Il ne sait le dire. S'en sortira-t-il cette fois ?

- Dame Liz ! Il faut la prévenir !

Il fonce au bureau de tribun de la dame. Il arrive à la porte et l'ouvre en grand, essoufflé, rouge de sa course, et encore, le pire reste à faire.

- Dame, l'maît', pas bien... Dans son moulin... Blessé... Paris...

Il pose ses deux mains sur ses jambes pour se reprendre. Et peut être aussi pour chercher comment il va lui annoncer dans quel état est son coq. Il ne peut pas lui dire comme ça, mais bon, quand elle va le voir... Sa blessure est rouverte, il a encore perdu du sang. Les autres sont occupés à le changer. Il espère que ça au moins ne sera plus visible. Ah oui, merdoume... La lettre... Ben voilà... Il va la lui donner... Il lui tend.

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Citation :
Ma nymphe, Soldate,
    J'ai été contacté par Paris, pour un rapport habituel. Ils ont besoin de mes services. Point ceux auxquels tu penses. Je ne sais combien de temps je serais parti, mais je ne pourrais te donner de nouvelles. Sache que s'il devait m'arriver quelque chose, tout est arrangé pour toi. Même si je ne suis plus officiellement Seigneur des Rosiers, le domaine, notre maison familiale te restera. Le reste de mes biens aussi. Le notaire te donnera toute la liste et les papiers nécessaires. Mais je t’ai promis d’être prudent et je ne l’oublie point.
    Je n'ai point été un bon mari pour toi, mais sache que je ne regrette rien et que j'ai été heureux de te mener à l'autel et de faire de toi ma dame de Dénéré. L'unique pour moi. Je te garde ma grande affection malgré tout et sache que je serais toujours là pour toi. Si je reviens intact. N'oublie jamais que tu fus celle qui me combla sur tous les plans. Celle pour qui je raccrochais ma vie de libertin sans contrainte parce qu'il avait trouvé celle qui lui donna cette famille à laquelle il aspirait avec ses filles.
    Je ne regrette qu'une chose, c'est de n'avoir pu te donner un fils. Notre héritier qui aurait porté fièrement notre nom et à qui tu aurais appris à être plus sage que son père.
    Sois heureuse et ne m'oublie point,
    Ton Killi
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Il la laisse lire et la regarde. Elle venait d’arriver au QG avec le prénom de Liz dessus.

-L'est pas en bon état... L'a voulu confesser la maîtresse d'un haut placé, mais l'est jaloux. L'a pas aimé. Pourtant, y l'a pas touchée. Y touche pu... Eunuque. Pas possib', le reconnais point.

Il la regarde, cherchant dans ses yeux une réponse, même s'il la connaît. Ce qui est fait est fait. Alea jactance de l'est.*

- Vous emmène ? Cherché médicastre, herbes, pansements... Faut attendre, qu'il a dit... Et prier.

Il lui tend le bras.

- Vais vous emmener et j'vas aller prier. Fort.

Son ton n'est guère encourageant, mais comment lui expliquer que son mari est mourant et que le médicastre lui a dit qu'il supporterait à peine le voyage ? Il ne l'a ramené que pour qu'elle puisse lui dire adieu. Il a envoyé des hommes chercher une guérisseuse qui a déjà fait des miracles l’autre fois en espérant que cette fois-ci aussi... Il l'a assez entendue vociférer contre les médicastres qui prenaient du sang aux malades. Il n'a point laissé le médecin faire. Personne ne lui a retiré quoique ce soit. Mais il est quand même blanc comme un linge. Il est inquiet. Il attend que la dame arrive et l'emmène au moulin pour qu'elle voit l'étendue des dégâts. Au moins, elle sait maintenant.

* Ou Alea Jacta Est pour les latinistes, bien sûr[/color][/color]

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killijo_de_denere
Dans une auberge au bord de la route, Killijo est occupé à rediger la liste des personnes à prévenir. Il doit s'occuper des Dénéré, des Beaufort. D'ailleurs, qui reste-t-il ? Que ce soit du côté Dénéré ou Beaufort, il ne voit plus grand monde et apparemment, beaucoup sont allés rejoindre Aristote tout comme sa mère. Il réfléchit aux détails logistiques, où l'enterrer ? Quand va-t-il récupérer le corps ? Dans quel état ?

La servante arrive pour donner un courrier à l'homme amaigri. Il n'a point mangé depuis son départ de Bretagne. Il n'a pas pris le temps de se faire coiffer ou de s'habiller correctement. Il ne porte que les vêtements qu'il avait sur le dos à son départ. Rien d'autre ne l'intéresse. Il semble perdu. Il regarde la servante lui donner le courrier, hagard. Une autre mauvaise nouvelle ?

Il déroule le courrier sans grande attente, il reconnaît l'écriture de sa fille, dynamique, empressée. Son coeur se serre à l'idée de lui annoncer la nouvelle. Comment briser le coeur de sa petite fille à nouveau ? Après Rod et Tobias, comment va-t-elle prendre la mort de sa grand-mère qui était tout pour elle ? Elle était le pilier de cette famille, celle qui consolait, qui calmait et rassurait tout le monde. Il se rassied, abattu. Elle arrive. Il pourra lui annoncer bien assez tôt la lourde perte. Il reprend sa plume pour continuer à écrire les directives qu'il va transmettre à son valet pour les différentes étapes de la situation.


La servante revient, timide, apportant une miche de pain et une soupe.

Y'a aussi 'core un courrier pour vous. Z'allez l'lire en mangeant ?

Il lui prend simplement le courrier et la renvoit d'un geste. Il n'a pas faim. Il ne veut pas se restaurer alors qu'elle est morte. Il brûle de la venger. Rien d'autre ne compte. Il regarde le courrier qu'il vient de lire. Ainsi, ils n'auront pas à descendre en Armagnac. Ils iront en Anjou. Il dispersera ses cendres sur la tombe de son mari, le vrai. Celui avec lequel elle formait un couple. Il va voir l'aubergiste pour prolonger son séjour et rajoute une chambre pour sa fille. Avec sa vivacité, elle est capable d'arriver plus vite qu'il n'a réussi à le faire. Mais après l'annonce... Il lui faudra la soutenir et la consoler. Il oscille entre la hâte de la rassurer et la crainte de la voir s'effondrer.

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killijo_de_denere
Atthenais a écrit:
Chevauchant jours et nuits, s'arrêtant quelques instant pour faire souffler son étalon, la Tornade, cheveux aux vents, avalaient les lieux. Son esprit était en ébullition, se posant mille questions dont elle ne connaîtrait les réponses qu'une fois qu'elle aurait retrouvé son père.

Une étrange sensation de vide inondait son cœur peu à peu, ce qui accroissait davantage le mal être de la jeune fille. C'était comme si un lien venait de se rompre.

Papa ! Pourquoi es tu parti sans rien dire ? Pourquoi me laisser seule à nouveau ?

Elle talonna davantage sa monture. Le fait de ne pas savoir la rongeait petit à petit. A ce rythme elle allait devenir folle.

Atthénais commençait à fatiguer sérieusement, son équidé également. Il fallait qu'ils se reposent tous deux sinon jamais ils ne retrouveraient le coq.

Elle avisa une auberge sur le bord de la route. Dormir une heure ou deux dans un lit lui ferait certainement du bien. Elle se dirigea vers l'écurie afin d'y installer son cheval et donner des ordres pour qu'il soit bichonné et nourri. Et là ! elle le vit, le beau cheval de son père. Il était ici, enfin elle l'avait retrouvé.


Elle courut précipitamment vers l'auberge et entra en courant. Rapidement elle scruta la salle, cherchant son géniteur du regard mais sans succès.

Je suis Atthénais de Dénéré ! Je cherche mon père où est il ?

Tout à son inquiétude elle oublia toute sorte de politesse. Décoiffée, couverte de poussières, les yeux hagards, elle devait ressembler à une folle.

L'aubergiste la regarda fixement.

Bien le bonjour Damoiselle ! Une chambre est prête pour vous et votre père vous attend dans la chambre voisine.

Ainsi son père avait reçu son courrier et l'avait attendu. Une servante accompagna le jeune fille à sa chambre et lui indiqua la porte de celle de son père.

Jetant sa besace sur le lit, elle rejoignit son père, entrant sans frapper.

La Tornade stoppa net sa course en voyant l'état de son père. Elle appuya son dos contre le mur, craignant le pire.

Papa... !

Les mots étrangement avaient du mal à sortir de sa bouche. Elle avait peur de connaitre la suite, mais il fallait qu'elle sache. Elle respira un grand coup et se lança :

Que se passe-t-il ? Pourquoi fuis tu ? Et pourquoi en Armagnac ? Tu as fait une énorme bêtise et tu veux que grand-mamou t'aide ?

Par Aristote, faite que ce ne soit que ça.

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killijo_de_denere
Killijo_de_denere a écrit:
Il regarda sa fille échevelée. Elle avait couru pour venir au plus vite, certainement inquiète de ce qu'il se passait. Il ne savait comment lui annoncer. Une bêtise, il allait en faire une lorsqu'il allait les retrouver, c'est sûr. Et pas une seule d'ailleurs. Il se leva et la prit dans ses bras pour atténuer sa douleur qu'il pressentait déjà forte. Il lui murmura.

Ta grand-mère ne peut plus m'aider là où elle est.

Il la serra plus fort et ajouta.

Elle a rejoint ton grand-père.

Comment lui dire cela autrement ? Il lui caressa les cheveux doucement, sentant son coeur se serrer à nouveau en expliquant ce qu'il ne voulait toujours pas réaliser. Le vase précieux contenant les cendres de sa mère était posé dans un coin de la pièce. Il attendait sa fille pour aller les disperser en Anjou, au pied de son chêne, près de son mari, un peu pour eux. Même si son souvenir vivrait toujours en eux et qu'ils n'avaient point besoin de quelques poussières pour la sentir auprès d'eux. En regardant sa tornade blonde, il la voyait toujours. Il l'avait bien réussie sa fille, elle était une Beaufort-Dénéré, comme sa grand-mère, dans son sang, dans son caractère. Il lui baisa doucement les cheveux, la serrant toujours contre lui pour la laisser réaliser la nouvelle.


Je suis désolé d'être parti seul ainsi, mais... J'avais besoin... Tu comprends, je n'ai pas su... Mais bon, tu es là, maintenant.

Il la retenait contre lui comme s'il avait peur qu'elle lui échappe elle aussi.

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killijo_de_denere
Liz52 a écrit:
C'est à bride abattues qu'elle avale les lieux ...Tonnerre fait de son mieux pour garder l'allure que la jeune femme lui impose.
Apres une pause au bord d'une riviere où sa monture peut se detendre et boire, elle repend sa course jusqu'à l'auberge qu'on lui a indiquee en partant...
Une fois son cheval confié aux soins d'un jeune palfrenier, elle court jusqu'à la porte et entre en trombe.
Un coup d'oeil circulaire suffit à voir que Killi ou Atthé ne sont pas là .. Pourtant elle a reconnu intrepide à l'ecurie.
Liz interpelle l'aubergiste qui passe à cet instant
.

- Excusez moi mon brave ... je cherche le Seigneur Killijo de Dénéré ... je suis ... sa femme ...

Apres tout elle ne mentait pas ... ils n'etaient pas passés devant un homme de lois pour que le contraire soit dit...

- Ahhh décidemment l'en a d'la chance lui !! Que des belles poulettes qui le reclament !! L'est là haut .. la chambre de droite au fond du couloir ... mais heuuu ... l'est point seul là .. j'sais pas si ...

Liz ne le laisse pas terminer sa phrase et monte les escaliers quatre a quatre ... elle se pose un instant devant la porte de la chambre ... reprend son souffle se calme, frappe et entre sans attendre de réponse ...
La vue de son mari lui serre le coeur tant le chagrin est visible. Il tient sa fille dans ses bras.... Il venait sans doute de lui annoncer la triste nouvelle.
Un peu hesitante elle reste sur le pas de la porte ne sachant si il l'a entendue et si elle doit signaler sa présence ...
Peut etre devrait elle les laissé seul....

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killijo_de_denere
Atthenais a écrit:
Son père qui la prit de suite dans ses bras protecteurs n'annonçait rien de bon et la jeune fille se raidit de suite. Et la nouvelle tomba, laissant Atthenais sans réaction.

Mais que racontait il ? Comment cela sa grand-mamou n'était plus ? C'était impossible. Elle était jeune encore sa grand-mamou et elle savait se défendre.

Citation :
Elle a rejoint ton grand-père.

La nouvelle pénétrait lentement dans son esprit. C'était vraiment impossible ! Et pourtant son père qui la retenait et qui la couvrait de tendresse. Elle commençait à étouffer, elle avait besoin d'air. Un bruit à la porte la fit sortir de sa torpeur. C'était sans doute sa grand-mère. Aussitôt elle se détacha de son père pour courir dans les bras de celle-ci.

Grand....

Elle s'arrêta nette en voyant entrer l'épouse de son père. Elle resta à nouveau ébahie.

Une petite voix dans sa tête lui dit :

Arrête de rêver idiote ! Comment voulais tu que ta grand-mère soit là ! Elle est en Armagnac, loin d'ici. Et il est normal que Liz soit auprès de son mari.


Elle recula vers son mur pour reprendre ses esprits. Elle avait besoin d'un appui et il était très fidèle le mur et solide. Tétanisée elle repassa les phrases de son père en boucle sans pouvoir y croire.

Tour à tour elle regarda Lyz et son père, celui-ci dans un bien triste état. S'il était ainsi c'est que la nouvelle devait être vraie.. Mais comment y croire. Il fallait qu'elle voit le corps de sa grand-mère pour y croire et si c'était vrai elle pourrait lui dire au revoir dans un dernier câlin et un dernier bisou.


Les larmes ne venaient pas car elle ne pouvait croire cette histoire. Une chose était certaine : Sa grand-mamou était indestructible.

Regardant Liz, elle lui fit signe d'approcher et enfin des mots sortir de sa bouche.

Papa a besoin de toi Liz, approche toi.

La tornade avait un visage déterminé à présent. Elle ferait tout pour connaître la vérité.

C'est impossible papa ! Grand-mamou est indestructible ! On t'a trompé ! Je refuse de croire à ces ignominies.

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killijo_de_denere
Killijo_de_denere a écrit:
La porte s'est ouverte sur... Liz. Son coeur bondit d'allégresse, même si, en ces circonstances... Mais elle est là. Malgré leur séparation, elle est toujours là. Ils se voient bien plus que lorsqu'ils étaient encore officiellement ensemble. Ils se parlent comme avant, ils s'amusent comme avant, elle est là dans les mauvais moments comme toujours. Sa fille avait couru vers elle, mais... Ce n'était pas sa Grand-Mamou, même si elle était blonde comme elle, politicienne comme elle et rassurante comme elle. Killi la regardait intensément, voulant lui montrer sa gratitude en ce moment. Elle était présente, c'est tout ce qui comptait. Il avait ses femmes auprès de lui. Même s'il en manquerait toujours une désormais. Atthénaïs avait résumé ce qu'il ne voulait reconnaître. Il avait besoin d'elle. Encore plus en ce moment. Il s'approcha vers elle et lui sourit. Il lui prit la tête entre les mains et lui donna un doux baiser. Sur les lèvres. Ils étaient séparés ? Ah oui, c'est vrai. Tant pis, de toute manière, il serait bien temps d'expliquer à sa fille la situation compliquée dans laquelle ils étaient. Elle devait déjà accepter la mort de sa grand-mère. Il avait réagi par reflexe, comme il agissait ces derniers temps. Un être sans pensée réelle, étourdi de sentiments et de sensations qu'il voulait fuir. Il posa son front contre le sien et lui murmura

Merci d'être venue mon ange, tu ne peux pas savoir comme...

Les mots ne venaient plus. Il la prit dans ses bras tendrement pour un câlin quand sa fille parla à nouveau. Il la regarda et lui tendit le bras pour qu'elle vienne les rejoindre dans le câlin.

Ma chérie, j'ai reçu courrier de sa suivante. Je ne vois point pourquoi elle m'aurait menti. Ce ne sont pas des informations diffusées pour tenter de nous nuire. Malheureusement...

Il lui montra le vase précieux où restaient les cendres de sa défunte mère et le courrier qui était resté sur la table où il travaillait.

Elle a tout expliqué ici. Nous partons en Anjou dès demain.

Il regarda Liz


Je ne sais si tu peux te joindre à nous ?

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killijo_de_denere
--Joffrey.. a écrit:
Elle voguait entre deux mondes depuis.... Elle ne le savait, mais Jo se sentait bien, légère, sereine.

Tout à coup, sans rien comprendre , elle se retrouva dans une chambre. Des voix lui parvenaient, et elle vit son fils, sa dame et sa petite fille.

Jo ressentit fortement leurs peine, leurs douleur. et elle se rappela....

Ainsi, elle entamait son dernier voyage.

Telle une bulle invisible, elle les entoura, tous les trois, de son aura. Elle souria, du moins en eut-elle la sensation. 

Avec force , elle plongea dans ses souvenirs , les bons , les merveilleux . La naissance de ses enfants , leurs rires , leurs bêtises. Tout ce qui dispensait, Amour , Sérénité, Tendresse. 

Dans un souffle, Jo remit en place une mèche de cheveux, à Athé, déposa un baiser-papillon sur le front de son fils.

Elle lui murmura:" Soit fort mon Killi car malheureusement je ne pars pas seule","Saches aussi que de là haut , je veillerai toujours sur vous. Soit heureux et je le serai aussi"

Elle ne saurait certainement jamais si ils l'avaient entendu, mais espéra de tout son coeur que sa présence icilieu, avait fait l'effet d'un baume sur leurs douleurs.

Une douce brume l'entoura et Jo continua son voyage.
 

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killijo_de_denere
Liz52 a écrit:
Combien de temps est-t-elle restée dans l'ouverture de la porte à observer le père et la fille ? Elle ne saurait le dire. C’était comme si le temps avait cessé de s’écouler. La Tornade qui vient à elle puis s’arrête la ramène à la réalité.
Tant de désarroi dans le regard de la jeune femme.... Le même que celui de son père. Elle est perdue .. Ses repéres s'effondrent les uns après les autres et elle n'est pas au bout de ses peines. Lorsqu'elle apprendra que son père et elle ne sont plus ensemble .... comment réagira-t-elle ?

L'heure n'est pas à ce questionnement et Liz s'approche donc vers Killi qui semble content de la voir ... on penserait presque qu'il est soulagé. Il lui donne un baiser sur les lèvres mais la blonde bretonne ne le repousse pas au vue des circonstances. Ce geste est plus symbolique du besoin qu'il a d'elle de sa présence qu'une marque autre se dit elle.
Lorsqu'il lui demande si elle se joindra à eux, Liz hésite un instant car elle à alors une sensation étrange ....

Une onde de chaleur l'envahit l'espace d'un instant avec un sentiment de paix .... Elle regarde autour d'elle comme pour chercher la source de ce bien être soudain sans succès... un courant d'air fait alors voler le voilage de la fenêtre entr'ouverte ....
Son regard se porte alors sur le Coq et sa fille qui semblent comme elle un peu ébahis...
Joffrey ..?

Elle prend la main de Killi la presse dans la sienne avant de faire de même avec Atthenais...


- Si vous avez besoin de moi je serai là ... toujours... quoiqu'il arrive ma porte vous sera toujours ouverte et si ma présence est souhaitée alors oui ....

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killijo_de_denere
Atthenais a écrit:
Les paroles de son père glacèrent la jeune fille. Son regard tomba sur le vase funéraire et sur la missive sur la table. Elle s'approcha de la lettre et la lut. Ce fut comme un coup de poignard dans son cœur. Un vide énorme s'insinua en elle comme à la mort de Rod et Tobias. Non ce vide était encore plus intense. Sous le choc la blondine ne bougeait plus telle une poupée de faïence au teint blanc. Elle laissa tomber le courrier sur le sol. Elle ne se sentait pas bien du tout prête à s'effondrer. Quand tout à coup, une brise légère, apaisante envahit la pièce. Un souffle replaça la mèche tombée sur son front. Elle avait l'impression de sentir le parfum de sa grand-mère.

Elle toucha son front là où sa mèche était.

Grand-mamou ?

Ce sentiment de bien-être ne dura malheureusement pas. Le vide revint.

Attends grand-mamou !

Elle se précipita à la fenêtre

Je t'aime grand-mamou et je t'aimerai toujours. Tu vivras toujours dans mon coeur.

La poulette dorée espéra de tout coeur que sa grand-mère avait entendu son message.

Elle se retourna ensuite et se dirigea vers son père et Liz.

Celle-ci leur prit la main et Atthé serra bien fort cette main tendue. Les larmes ruisselaient à présent sur son visage, libérant la tristesse qui l'étouffait. Elle attrapa l'autre main de son père.

Papa ! Il faut continuer à vivre pour grand-mère ! Il faut tout faire pour qu'elle soit fière de nous et je suis certaine qu'elle est au pays des anges et qu'elle veillera sur nous. Et quand le jour viendra de la rejoindre elle sera là à nous attendre.

Puis se tourna vers Liz, elle lui sourit à travers ses larmes.

Tu fais partie de la famille Liz, ensemble nous surmonterons ce malheur qui nous touche. Grand-mère ne voudrait pas qu'on se laisse aller, alors on va se secouer et ne pas nous lamenter sur notre sort. Je suis certaine qu'elle est heureuse là où elle est.

Elle savait quoi faire à présent. Elle était toujours très triste et sa grand-mère lui manquerait toujours. Mais elle lui parlerait chaque soir en regardant les étoiles. Ainsi elle serait toujours vivante pour elle.

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killijo_de_denere
Killi ressentit aussi cette sensation de bien-être lorsque l'esprit de sa mère se montra. Le réconfort que cela lui apporta s'apparentait à celui qu'il avait lorsqu'il la prenait dans ses bras quelques mois plus tôt. Il était devenu un homme, elle ne le prenait plus contre lui comme avant, mais leurs étreintes étaient toujours nimbées de tendresse et de compréhension même si les choix de chacun n'étaient pas toujours ceux qu'ils auraient voulu. Il lui murmura

Tu pars trop tôt Mamou, mais je suppose qu'Aristote a voulu ta sagesse auprès de lui. Sois heureuse avec Papou. Je t'aime ma mère.

Il serra la main de Liz et lui sourit.

Oui nous avons besoin de toi, même si je ne sais pas toujours te le dire.

Il sourit à sa fille, une main tenant chacune de ses femmes.

Tu as raison ma chérie, elle ne voudrait pas que nous passions notre temps à la pleurer. Nous lui rendront hommage d'une autre manière, en buvant un verre à sa mémoire déjà.

Il embrassa tendrement la main de chacune et les entraîna vers la taverne.

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killijo_de_denere
Kiliane_mc_korty a écrit:
Et si d'un coq ,on faisait un chapon

Cela faisait plusieurs jours qu'elle le surveillait. Aussi dès qu'il quitta sa demeure, Kiliane le suivit. Restant invisible, elle campa près de l'auberge "Feu de camp", attendant son heure.

-Hummm, il semble perturbé, cela me facilitera la tâchepensa-t-elle.

Dans la soirée , elle émit un sifflement proche de celui d'un oiseau des environs , et très vite sa remplaçante fut là.

- Je vais me reposer un peu , préviens moi si ça bouge,murmura t elle en reprenant son arc et replaçant son carquois.

Elle n'attendit pas de réponse et silencieusement rejoignit leur abri. Nours, un grand danois bleu la suivit.


Kiliane ne put dormir que 2h, Elle revint donc se poster non loin de la taverne.

Son estomac gargouilla et elle sursauta.

- Arf , je vais me faire repérer pensa t elle.

Sans vraiment réfléchir , elle se dirigea vers l'établissement, Nours sur ses talons.

Poussant la porte avec force , elle entra et jeta un regard circulaire.

Ayant repéré un table libre juste derrière lui, elle s'y assit sans un regard vers eux.

Kiliane s'adressa au tavernier puis au danois.

- Pour moi , ce sera le plat du jour.  .....Ah Nours , au pied ... et vous lui servirez la même chose. dit elle ,en faisant un signe vers son chien.

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killijo_de_denere
Aislin_mckorky a écrit:
Le Plan était simple, comme d'habitude, Kiliane agit, Aisline surveille les affaires.
Depuis peu, elles avaient un nouveau but dans leur vie, les jumelles.
Complices et brouilleuses de cartes, souples comme des lianes, elles allaient de l'avant, sans plus se retourner sur le passé.
Mais ce soir, Aisline avait une furieuse envie de dégourdir ses jambes.
Il n'était pas certains qu'elle tienne bien sagement jusqu'au retour de sa sœur tant la curiosité la taraudait .

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killijo_de_denere
Killijo_de_denere a écrit:
Killi parlait avec sa fille de Joffrey. Ils s'amusaient à expliquer à Liz des souvenirs qu'ils avaient en commun. Killi n'avait pas eu beaucoup l'occasion de parler de sa mère à sa femme, surtout dans les circonstances de leur première cérémonie de mariage ratée. Mais sa mère était femme de pardon. Si elle était fâchée de la manière dont il lui avait annoncé leur mariage, le fait de lui rendre les Rosiers pour épouser sa belle, elle savait qu'il était vraiment décidé pour franchir un tel cap. Elle lui avait donné sa bénédiction de mère et de suzeraine. Ils devaient contacter la hérauderie pour qu'il redevienne officiellement seigneur des Rosiers et sa dame aussi, par la même occasion. Mais le temps leur avait manqué. Il ne s'était point occupé du chien qui était rentré dans la taverne, encore moins de la rousse qui l'avait amené. Lorsque l'homme avait apporté les assiettes, une pour le bestiau, une pour la maîtresse, Killi l'avait interpellé pour qu'il leur apporte une nouvelle bouteille de vin. L'alcool lui permettait d'exorciser la douleur.

Lorsque les verres furent à nouveau remplis, il prit les mains de ses femmes et leur dit d'une voix plus basse.

- mes chéries, j'ai eu le temps de réfléchir en attendant mon Atthé. Je vais organiser une chasse aux brigands. Je vais demander à Mely-ania où cela s'est produit et je tuerais tous les brigands que je trouverais.

Il regarda sa fille et Liz dans les yeux.


- vous êtes les bienvenues bien sûr. Je vais envoyer quelques pigeons pour contacter des amies qui nous aideront certainement.

Il se redressa quelque peu et vida son verre.

- Ce sera ma priorité ces prochaines semaines.

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killijo_de_denere
Kiliane_mc_korty a écrit:
Kiliane mangeait avec appétit, le regard posé sur son dos, attentive à ce qu'il disait.

Elle ne comprit pas tout mais jugea que le moment était venu.

Par la fenêtre, elle fit des signes à sa soeur. Se servant de leur code, elle lui "dit" d'entrer dans la taverne. De s'asseoir à la table libre , face à lui et de se sustenter.

Son assiette vidée, Nours s'étira avant de se recoucher.

Bon chien lui dit elle il est tant de s'abreuver , maintenant.

Tavernier , un godet de chouchenn ou de whisky irlandais .... et pour Nours , de l'eau
continua t elle , jetant sur la table quelques écus.

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