Killijo allait répondre quand Liz répondit. Il l'écouta et regretta certaines de ses paroles, mais il ne lui restait qu'à attester les propos.
Monseigneur, mon épouse savait que je ne détournais pas la tête quand une jolie jeune fille passait, j'avoue avoir courtisé avant de la connaître, je ne me suis jamais laissé aller au libertinage ou à un acte de débauche que ce soit avant ou pendant notre mariage.Je n'ai vécu que pour ma femme après notre mariage celle-ci savait que j'avais eu nombre d'aventures avant de la connaitre , mais je ne suis qu'un homme. Notre union célébrée, je me suis rangé j'avais trouvé l'amour. Certes , il y eut des tentations , je l'avoue Monseigneur, mais je n'ai jamais déserté le lit conjugal, je n'ai jamais couru ailleurs volontairement. J'ai croisé des dames, des jeunes filles qui, au fil de la discussion se mourraient d'amour pour moi,ces dernières usant de leur beauté, de leur séduction pour me tenter en l'absence de mon épouse. Je n'ai jamais été malade d'amour envers ces tentatrices mais j'ai eu le malheur de céder une fois à cette diablesse , sans pour autant avoir déserté le lit conjugal. Cette erreur eut raison de mon mariage, je ne puis que le reconnaître et je le regrette encore aujourd'hui.
Regardant Liz, il continue.
Je reconnais avoir prononcé des vux de fidélité, mais je n'avais promis la fidélité de corps, car je savais que je ne saurais peut-être la tenir. Je t'avais demandé du temps. Il s'est avéré que tu n'as su supporter la situation et que nous nous sommes séparés à la suite de cette malencontreuse aventure d'un soir.
Il regarde le prélat et lui dit.
J'en appelle à votre mansuétude. Un libertin marier une jeune femme espérant avoir un homme fidèle à toute épreuve était un pari osé. Nous l'avons perdu. Je pense qu'il est inutile de la punir davantage.
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