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[RP] Pendant la route, une forêt

Douchka

Le temps passait sans qu'ils s'en rendent compte, ils partageaient des souvenirs, des moments communs autant que des chroniques de chemins séparés, tout simplement, tout naturellement comme si ils s'étaient quitté la veille.

Ah oui, je suis une collectionneuse de souvenirs et j'ai même décidé pour gain de place dans mon coffre de ne garder que les meilleurs.

Elle sourit au baiser sur son nez, une marque affectueuse de leur amitié au delà de tout le reste.

Elle sentit ses doigts se croiser au sien, lien indélébile, immuable, sans à priori, sans promesse, sans contrat, juste un lien pur comme il en existe peu.

C'est vrai que tu me protégeais du mal, tu m'as tellement bien protégé de ce garçon désireux, désirant tout et rien à la fois que je t'ai regardé de loin croiser toutes ces belles dames en sachant qu'aucune ne serait la bonne.

Elle laissa échapper un petit rire taquin puis observa sa réaction, une tête de merlan frit, la bouche ouverte.

Heyyyy ce n'est pas un triste constat, c'est juste toi !

Elle se leva et le tira à elle.

Allez viens, marchons un peu veux tu? J'ai envie de ballade bras dessus bras dessous...

Un autre souvenir me vient, la taverne que tu m'avais offerte...

Quel lieu délicieux, dommage que ça n'est duré que si peu de temps, je me sentais l'ame d'une animatrice de ce genre d'endroits calfeutrés et chaleureux.

Elle adorait ce moment passé avec lui, riche en émotions diverses, en rires en cascades, comme une récréation, un moment hors du temps.

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Killijo_de_denere

Douchka a écrit:

Allez viens, marchons un peu veux tu? J'ai envie de ballade bras dessus bras dessous...

Un autre souvenir me vient, la taverne que tu m'avais offerte... Quel lieu délicieux, dommage que ça n'est duré que si peu de temps, je me sentais l'ame d'une animatrice de ce genre d'endroits calfeutrés et chaleureux.

Il se relève et prend son bras.

Cette belle taverne avec les employés... Comment s'appelaient-ils déjà ? J'ai oublié. C'est vrai qu'elle était belle ta taverne. Elle devait être trop éloignée du monde pour vivre. Et aujourd'hui, si je t'en offrais une autre, ce serait mal vu je pense.

Il pose sa main sur la sienne.

Pourtant, tu pourrais y arroser les gens, et échanger avec eux autour d'un bon verre de vin. Et puis peut être que je pourrais te fournir, un de ces jours, en allant chercher du vin à Bordeaux ou ailleurs. La taverne des mille et un vins, qu'en dis-tu ?

Il marche doucement avec elle, se rapprochant toujours d'elle pour finir par la tenir par la taille.

Ainsi, nous pourrons lier l'utile à l'agréable, et je te confesserais, comme au bon vieux temps.

Il se penche pour lui chuchoter.

Je suis sûr que tu as de nombreuses choses à me raconter.
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Douchka

Elle souriait et passa son bras autour de son cou, tout en marchant, l'obligeant à monter sur la pointe des pieds à chaque pas.

La taverne des mille et un vin... Quel joli nom.
J'aime beaucoup cette idée...Non je l'adore même.

Elle semblait joyeuse et épanouie à ses cotés, des projets, des envies, elle aimait les mêler aux siens.

J'aimerais avoir plein de choses inavouables à te raconter mais je suis trop sage, trop studieuse, trop appliquée, trop jusqu'auboutiste.

Elle s'arrêta et prit un air de sainte en sifflotant.

Convaincu?

Elle rit comme une enfant, en rejetant ses cheveux en arrière, découvrant sa gorge blanche.

En fait mon killi, je suis amoureuse d'un homme sage qui me calme, qui me soutient, qui croit en moi comme je crois en lui.
Ce sera lui ou nul autre, je crois bien.Je te le présenterais

Il s'était arrêté, la maintenant face à elle, plongeant son regard dans le sien, il avançait son visage du sien, elle lui souriait, il fixait ses lèvres puis ferma les yeux quand le souffle chaud de son haleine, parcourut sa bouche...

Sa taille s'affinait sous ses mains, son visage devenait trouble au fur et à mesure qu'il approchait, sa présence devenait voile, sensation de brise légère sur sa joue, un frisson le parcourut, il ouvrit les yeux ...
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Killijo_de_denere

Soaz. a écrit:

Maman les petits bateaux qui vont sur l'eau ont ils des voiles...

C'est fou le nombre de bêtises qui peuvent parcourir l'esprit lorsque l'on vogue en mer.
Le voyage avait été long. Elle ne se souvenait plus de quand elle était partie d'Anjou... Décembre ? Janvier ?
Ils avaient fait le tour de l'Ecosse puis de l'Irlande. Zara et elle alternaient à la barre. Aujourd'hui, c'était son quart, et comme à son habitude, elle divaguait. une chance qu'elle sache rêver éveillée.

A l'horizon apparut une terre. Son coeur se serra. Elle n'était plus loin de Tréguier, St Pol... Nostalgie quand tu nous tiens... Elle prenait la direction du sud. Dans quelques heures elle serait à la pointe de Brest. Viendrait ensuite la Sodome de Bretagne... Et Enfin, l'Anjou.
Tant de personnes lui manquaient. Elle allait enfin pouvoir trinquer avec elles.

Le fil de ses pensées la guida dans une cave. Pas n'importe qu'elle cave ! Elle en avait rêvé. Le jour où l'Inch'Ari avait coulé, ils s'étaient promis qu'un jour, dans cette cave ils fêteraient une mise à mort.

D'ailleurs que devenait-il ? Killijo ?
Un sourire traversa son visage. Elle avait une surprise pour lui. Elle avait hâte de voir sa tête...

Elle repartait dans ses rêves.

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Killijo_de_denere

Il marchait à ses côtés, parlant de projets certainement irréalisables, mais qu'il était bon de rêver en se disant que peut être, s'ils y croyaient assez, ils pourraient le faire. Ne pas faire revivre le passé, non, ils ne retrouveraient plus cette magie qu'ils avaient partagée lors de leurs premiers émois, mais vivre une autre aventure, sans contrainte, sans exigence. Juste le plaisir comme il aimait à le dire. Ainsi, elle était devenue sage. Qui l'eût cru ?

--Douchka a écrit:

En fait mon killi, je suis amoureuse d'un homme sage qui me calme, qui me soutient, qui croit en moi comme je crois en lui.
Ce sera lui ou nul autre, je crois bien.Je te le présenterais

Il la regardait pour lui donner un dernier baiser, lui dire que l'homme avait de la chance, et qu'il lui conseillait de la rendre heureuse, mais elle s'était déjà évaporée. Il ouvrit les yeux et vit... Contre toute attente, Soaz, à la barre d'un bateau. Il y avait bien longtemps qu'il ne l'avait point vue. Cette jolie femme qui semblait bien sérieuse, aux commandes de ce navire. Il lui avait promis une visite de sa cave. Il suffirait de perdre Zara dans un des couloirs, si l'envie lui prenait de les accompagner, et il pourrait lui même faire sa propre visite. Il s'approcha doucement et lui souffla dans le cou.

1000 deniers pour vos pensées, jolie capitaine.
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Killijo_de_denere

Soaz. a écrit:

1000 deniers pour vos pensées, jolie capitaine.

Les murs de la cabine s'effacent pour laisser place à une clairière. Normal, une clairière en mer ! Quoi de plus naturel, on vogue et puis pfiouffffffffffff comme par magie, la mer laisse place à une clairière, à de l'herbe, des arbres mais avec une odeur iodée parce, faut pas exagérer.

Oh messire Killijo, vous ici ! Je pensais justement à vous ! Serait-ce l'effet magique de la Bretagne ? La pensée qui s'incarne.

Accrochée à sa barre, la voici qui parle à un absent.

Comment allez vous ? Etes vous là pour ma confesse ? je vous jure que je suis sage !

Rire amusé qui vole avec les alizées.

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Killijo_de_denere

Il s'approche d'elle en souriant, posant les mains sur la barre tout près des siennes.

Soaz. a écrit:

Comment allez vous ? Etes vous là pour ma confesse ? je vous jure que je suis sage !

Vous devez bien avoir des choses à me confesser, comme votre grande amour du vin, par exemple. Il me tarde d'ailleurs de vous faire goûter celui de ma cave.

Il lui fait un clin d'oeil, d'un air sous-entendant que si elle veut venir seule, le plaisir en sera plus grand.

Alors, racontez-moi votre voyage. Y avez-vous rencontré du monde ? Que nous avez-vous ramené de beau ?

Une légère pause. Il continue en baissant la voix.

Le trajet en mer a dû vous paraître bien long, loin de tout contact humain.
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Pendant la route, une forêt

Killijo_de_denere

Un souffle léger, une petite brise lui chatouille le cou tandis qu'il rêvasse en regardant sa carte. Il devait l'emmener faire un tour de Bretagne, voir sa cousine pour une visite de courtoisie, et peut être découvrir sa ville, et passer embrasser son amie Douchka. De toute manière, ce voyage était sans arrêt reporté, régulièrement, pour une raison X ou Y. Aujourd'hui, il était parti seul, une fois de plus, sans regarder derrière lui. Elle serait furieuse, avec raison, bien sûr, mais il n'en pouvait plus. Attendre, gérer un nouveau conflit, se réconcilier, avec elle ou s'expliquer avec les autres, reparler du voyage, prévoir une nouvelle date, et reporter le jour-même. Comme cette dernière fois avant qu'il ne reçoive la lettre. Il laissa sa carte sur le côté et s'allongea, réfléchissant à ce qu'il dirait à sa fille. A moins qu'il ne dise rien, parce qu'il n'en aurait pas le temps.

Ses pensées divaguent sur Vivi, qui l'invite à venir à Eauze, pour s'occuper d'Annelyse, sa soeur, qui elle aussi va donner naissance à un enfant illégitime, la liberté de choisir où il ira ensuite. Il passera embrasser Douchka, depuis le temps qu'il voulait aussi venir lui rendre visite. Avec Annelyse, en espérant qu'elle ne bouderait pas de le voir retrouver une amie. Et il la ramènerait à Eauze, avec Atthénaïs, dans quelques semaines ou quelques mois, il ne savait pas. Plus de projets, plus rien. Il tourna la tête vers cette fichue carte. Perdu en pleine forêt, sans rien à manger. Heureusement, il avait son épée pour débusquer du gibier.

Mon brave Intrépide, je crois que nous allons rester un peu ici.

Il reste allongé, les bras croisés derrière la tête, se laissant aller à ses pensées.
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Douchka

Une silhouette fine et frêle, des cheveux relevés et tenus par un bâtonnet de bois, un sourire serein sur son minois, une étoffe légère recouvrant ses formes, pas élégante mais tellement féminine.

Douchka ...
.

Elle le suivait du regard, le frôlait sans le toucher, s'amusait de le voir se retourner sans rien voir, intrigué par une présence invisible mais bien là comme un papillon sur l'épaule.

Se souvenait-il?

Elle l'observait...

Une petite ride de plus ici, un front soucieux, il ne semblait pas serein.

Le serait il un jour?

Un souffle léger sur sa tempe, pour le faire réagir, un sourire pour elle même et l'attente d'une réaction improbable, elle n'agissait que pour réveiller ses souvenirs et ses pensées.

Juste une bouffée d'air pur quand le temps est à l'orage ...
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Killijo_de_denere

Killi s'est remis en route vers Vannes. Il a écrit un courrier à sa fille, Atthénaïs pour la rassurer sur son voyage, et lui parler de la prochaine étape. Il ne savait ce qu'il se passerait, il anticipait quelques réactions de sa fille, et chacune était plus violente que la précédente. Son dernier courrier était assez virulent, elle parlait de la fiente avec laquelle il vivait. D'ailleurs, sa compagne, elle avait juste eu un mot rapide qui lui disait qu'il était parti retrouver sa fille. Rien de plus. Il n'avait plus rien à dire.

Il marchait, de plus en plus vite, furieux, tenant son cheval qui le suivait tranquillement. Marcher le calmait. De tout d'ailleurs, d'avoir accepté ce mariage arrangé, qui avait déclenché tout le reste. Lors du retour de Fanta, la situation était plus dégradée que jamais, et finalement, avec Temary... Tout allait de mal en pis. Il s'était dit qu'en cherchant plus de stabilité auprès d'une femme, il pourrait enfin trouver une vie familiale avec ses filles, qui devenaient adultes, mais qui trouveraient en les Rosiers un foyer reposant où elles pourraient venir se revigorer.

Mais rien ne se passait comme il l'espérait. Tous ses efforts tombaient à l'eau, noyés dans les sentiments divers et variés où il ne se retrouvait plus. Tout était si simple à l'époque où il se contentait de courir les routes et le jupon. Ses filles souffraient de voir un défilé, et encore, si elles savaient tout... Le seul inconvénient était les petits Dénéré qu'il avait semé, et qui énervaient sa mère. Les derniers ne portaient point son nom. Il utiliserait les fourreaux que Satinea lui avait conseillés. Et ferait boire des tisanes aux dames en les courtisant. Finie la vie rangée, terminé le petit Killi qui rentre gentiment le soir. Dans la malle la vie statique à Angers, dans les livres ou les documents du duché.

Il s'arrêta et regarda autour de lui, surpris de ne voir que des arbres qui l'entouraient. La route était restée, mais il ne reconnaissait rien, et il n'avait plus de repère, perdu au milieu des arbres. Il avança toujours, pour tenter de retrouver quelque chose de familier, mais il ne vit que des volutes de fumée qui s'échappaient d'un bosquet plus loin. Des bruits familiers et à la fois inhabituels dans cette forêt. Il pourrait au moins chasser pour se nourrir, mais il ne l'avait point vue sur sa carte. Il retourna sur ses pas, mais il se retrouva face à un lac. D'où était-il apparu ? Il ne comprenait plus. Il s'assit, fouilla dans sa besace et étudia sa carte pour voir où il avait bifurqué. Son cheval avait avancé pour boire.
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Douchka

Des chiffres, des comptes, des bouliers, des colonnes, des sacs de blé, des ours mal léchés ....

Douchka avait décidé qu'une pause serait la bienvenue.

La campagne recommençait à verdir, quelques bourgeons apparaissaient ça et là, un bol d'air pur, une promenade apaisante...

Brocéliande me voila !

Elle marchait d'un pas calme, arrachant au passage une brindille, s'arrêtant un instant au chant d'un oiseau, l'attention à son extrême pour le reconnaitre, puis elle reprenait son pas tranquille.

Sa cervelle se vidait du trop plein, le visage reprenait des couleurs et la sérénité prenait le pas, au fur et à mesure qu'elle avançait, respirant calmement.

Elle aperçut un cheval qui semblait brouter, un cavalier ne devait pas être loin.

Elle accéléra un peu, craignant une mauvaise chute, ne voyant aucune âme qui vive debout près de l'animal.

En se rapprochant, elle aperçut une forme à terre et se pressa d'autant plus.

Hola Messire, il n'y a pas de mal? Besoin d'aide ?

L'homme n'avait pas l'air mal en point, mais elle avait déjà connu des morts souriant et elle préférait s'assurer que tout allait bien.
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Killijo_de_denere

Douchka a écrit:

Hola Messire, il n'y a pas de mal? Besoin d'aide ?

Il ouvrit les yeux et releva doucement sa tête en entendant une voix féminine. Même ici il rencontrait des femmes. Il la rassura.

Merci damoiselle, je me repose après une longue route.

Il se releva doucement pour inviter la damoiselle à se joindre à lui pour peut-être boire un coup de vin avec lui quand il vit que c'était...

Toi ? Ici ? Mais je suis déjà arrivé à Fougères ?

Il s'approcha d'elle et l'embrassa sur les deux joues.

Comment vas-tu ma belle ? Je suis content de te voir.
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Douchka

Ouf l'homme bougeait, il parlait, se levait même...

Mais Oh ! Euh... Killi !

A peine le temps de dire Ouf, qu'il lui claquait les joues de deux bises.

Oh ben ça ! Oh ben ça alors !

Euh, non, non tu n'es pas à Fougères mais plus très loin.

Elle sourit et le serra bien fort dans ses bras.

Ce que je suis contente de te voir, ça fait une éternité et un peu plus non?

Elle le regardait un sourire en coin, le narguant comme elle aimait le faire dans leur complicité amicale.

Viendrais tu enfin me livrer le bois, promis l'été dernier?

Voyant sa mine contrite elle enchaine d'un sourire chaleureux.

Je vais bien mon Killi et toi? Raconte moi tout, que fais tu couché dans l'herbe Bretonne à cette heure ?
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Killijo_de_denere

Douchka a écrit:

Ce que je suis contente de te voir, ça fait une éternité et un peu plus non? Viendrais tu enfin me livrer le bois, promis l'été dernier?

Le temps avait beaucoup passé depuis qu'il n'était plus maire. Ce bois d'ailleurs, elle ne l'avait point eu car ils manquaient de MA. Et maintenant... Il ne pensait qu'à une chose, c'était re rester sur les routes.

Douchka a écrit:

Je vais bien mon Killi et toi? Raconte moi tout, que fais tu couché dans l'herbe Bretonne à cette heure ?

Il lui prit la main et l'invita à s'asseoir avec lui.

Je suis venu retrouver ma fille. Elle ne va pas bien, elle a besoin de moi. Mais parle-moi de toi, comment vas-tu depuis tout ce temps ?

Il fouilla dans sa besace pour retrouver une fiasque de vin, de celui qu'il avait fait avant que Temary ne brûle son échoppe à sa demande. Un rêve de plus qui était parti en fumée. Il la retrouva et la sortit d'un air triomphant.

Tiens, un peu de vin Angevin pour fêter nos retrouvailles inattendues !

Il lui tendit la fiasque.
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Douchka

Sa main dans la sienne, elle prit place bien volontiers à coté de lui.
Retrouver un ami était toujours une fête et retrouver Killi était toujours une grande joie.

Citation:

Je suis venu retrouver ma fille. Elle ne va pas bien, elle a besoin de moi.

Mon Dieu je ne savais pas ta fille en Bretagne, pourquoi ne pas me l'avoir envoyée, je m'en serais occupé, voyons !

Mais dis moi si tu voyages, c'est donc que tu n'es plus ni maire ni même au Conseil d'Anjou?

Elle prit la flasque qu'il lui tendait, et en but une bonne rasade, espérant bien que ce soit du vin de chez lui. Ses papilles reconnurent instantanément le délicieux nectar.

Moi? Et bien moi je suis Cac de Bretagne, j'ai dû laisser la mairie de Fougères pour prendre ce poste au Duché et puis, je suis encore active pour une prochaine fois.

Qui sait comment m'arrêter, je suis faite de ces matières qui se régénèrent seules sans doute, jusqu'à épuisement peut être.

Elle lui rendit sa flasque en souriant.

Comment va ta famille? Ta sœur? Ton frère? Ta mère?
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Killijo_de_denere

Douchka a écrit:

Mon Dieu je ne savais pas ta fille en Bretagne, pourquoi ne pas me l'avoir envoyée, je m'en serais occupé, voyons !

Mais dis moi si tu voyages, c'est donc que tu n'es plus ni maire ni même au Conseil d'Anjou?

Il lui sourit avec des yeux brillants. Il retrouvait sa Douchka. Toujours prête à l'aider.

Elle ne m'a pas demandé mon avis, je te dirais. J'ai déjà eu beaucoup de mal à savoir où elle se cachait. Enfin soit, je vais bientôt la retrouver. Physiquement, j'espère.

Son regard se perd dans le vague.

Je ne suis plus maire, plus au conseil, et je n'ai plus pris de responsabilité car je voulais être libre de retourner sur les routes. Comme maintenant, mais j'attendais d'autres joyeusetés qu'une réunion de famille.

Il lui prend la main, lui laissant la flasque dans l'autre.

Ma famille va bien, ma mère parle de s'installer à Eauze avec le reste de la famille. Ma soeur Elhora y est déjà. Elle va avoir un bébé, mais même si je pense connaître le père, je n'ai pas assisté à leur mariage...

Il lui sourit à nouveau avec un air moqueur.

Je crois que nous ne sommes pas doués pour le mariage et la régularité dans la famille. Alors ce vin ? Il te plaît ? Profites-en, il n'y en aura plus du comme ça, car mon échoppe a brûlé. Je suis aussi libéré de tout métier.

Une petite pause, pour reprendre son souffle, mais pas pour lui ôter de ce précieux nectar qu'elle appréciait tant lors de leurs rencontres.

Tu t'investis toujours autant pour la Bretagne. C'est très honorable de ta part. Moi, j'ai abandonné, comme le reste, d'ailleurs. La famille est la plus importante.
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Douchka

Douchka garda bien serrée sa main dans la sienne.

Elle le regardait, il avait finalement bien changé, au travers des étapes que la vie lui avait imposé, son sourire était moins éclatant mais le regard restait vif comme celui du jeune homme qu'elle avait connu, quand il arpentait les routes comme Marchand Ambulant.

La famille oui Kili, la famille un lien qui t'a toujours écartelé entre la liberté des chemins et le besoin de les sentir pas loin.

Elle lui souriait, elle le connaissait bien et il savait aussi qu'elle décelait chez lui le moindre souci caché par de bons jeux de mots.

J'imagine qu'être père de famille doit être un mélange de soucis et de bonheur.
Et te connaissant je suis sure que tu ne prends pas ce rôle à la légère.

Elle reprit une longue goulée de l'excellent vin contenu dans la fiole. Une douce chaleur envahissait son gosier, et les légers tourbillons qui valsaient dans sa tête ne lui déplaisaient guère.
Grise était le maximum qu'elle demandait à la boisson, cette sensation de se trouver à une distance convenable du sol sans craindre de tomber, juste comme l'idée que voler ne devait pas être loin de cet état, sans risque de chute.

Quel dommage d'avoir laissé bruler un endroit où tu fabriquais de si bons breuvages...

Une pression sur sa main, un regard complice.

Je suis une grande travailleuse et comme je n'aime pas m'ennuyer, je me présente de nouveau pour continuer mon travail.
Mais je comprends tout à fait que tu ressentes le besoin de retourner à ton essentiel, ta famille.
Quand j'en aurais une je ferais peut être de même...
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Killijo_de_denere

Il s'allongea à nouveau, posant sa tête sur ses jambes. Ses mains erraient ça et là. Il l'écoutait parler, les yeux dans le vague, repensant à ses filles et à ses jumeaux qui vivaient avec leur mère. Ces enfants qu'il connaissait peu finalement, car ils faisaient partie du paquetage avec la mère. Et s'il voulait voir les enfants, il devait voir la mère de manière civilisée, ce qui n'était pas toujours le cas.

Etre père est le plus beau rôle qu'un homme peut avoir, mais en même temps, quand on est un père sans femme, il faut parer à tout, surtout que j'ai veillé à m'occuper de mes filles car elles n'avaient plus que moi. Et aujourd'hui qu'elles deviennent adultes, je crois que c'est plus compliqué qu'avant encore.

Il glissa ses mains sur les jambes de son amie.

J'ai demandé à Temary de le faire brûler parce que de toute manière, l'échoppe ne tournait plus, et le beau rêve de la route des vins est parti en fumée en même temps que cet atelier. Mais je redeviendrais volontiers maire si je dois négocier des contrats avec toi.

Il lui souriait, les yeux pétillants de malice au souvenir de ces soirées à discuter bois, poissons et encombrement entre deux verres de vins.
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Douchka

Elle le regardait tendrement, elle avait tellement d'amitié pour ce garçon devenu un homme et tout ça malgré leur passif orageux, sombre et souvent pleins de coup de gueule et d'incompréhension.

Ils avaient grandi, mûri tous les deux, traversant les épreuves, apprenant tous les jours un peu plus sur la nature humaine.

Etre père doit être bien compliqué surtout avec des filles mais tu ne vas pas me dire que tu as dû jouer le rôle de la mère aussi?

Elle éclata de rire à cette idée.

Je te taquine Killi mais finalement ta vie a toujours été ainsi, pleine de rebondissements, de virages en épingle, de chemins caillouteux.
Un bien long chemin parsemé de femmes plus différentes les unes que les autres qui t'ont fait devenir ce que tu es aujourd'hui.

Car oui Messire, la femme est l'avenir de l'homme et celui de Killi encore plus !

Elle retira une herbe sèche, mêlée à ses cheveux en souriant puis plus sérieusement.

Tu as brulé une échoppe pour une femme?
Témary c'est bien ça?
Quelle folie t'a encore traversé l'esprit, sanguin que tu es?

Elle le scrutait des yeux, tentant de déceler le sentiment qui transparaitrait en parlant de cette jeune femme.
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Killijo_de_denere

Douchka a écrit:

Etre père doit être bien compliqué surtout avec des filles mais tu ne vas pas me dire que tu as dû jouer le rôle de la mère aussi?

Killi riait avec elle. Lui, jouer la mère poule avec ses filles... Celui qui lui dirait ça risquait de manger la terre plus vite que son ombre.

Mon avenir n'est pas tourné vers une seule femme. Ma vie en est jalonnée, mais je crois que ma route continuera ainsi, avec des femmes différentes, qui me rendront tour à tour euphorique, heureux puis... Nous verrons.

Il se rembrunit quelque peu en entendant le prénom de sa douce, celle de qui il ne savait plus quoi penser. D'un côté il entendait qu'elle ne se comportait pas de la même manière quand il était là ou pas, et d'un autre, son coeur lui disait de lui faire confiance et de ne pas écouter les autres. Mais quand il s'agissait de ses filles, il se devait de vérifier les faits.

Je ne l'ai pas brûlée pour elle. Je lui ai demandé de le faire car elle aime le feu. C'était un petit cadeau que je lui faisais en quelque sorte. De toute manière, le duché n'a plus d'ambition pour l'Anjou. Ils ne pensent qu'à taxer pour gagner toujours plus d'argent, alors quand à commercer le vin... Enfin maintenant, je suis libre d'aller où je veux sans me préoccuper des impôts. C'est déjà un bon point. Peut être que j'arriverais enfin à étudier correctement.

Ses mains jouaient avec les doigts de la jeune femme, machinalement. Une vieille habitude.
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Douchka

Douchka le regardait, tour à tour sourire, et froncer les sourcils suivant ce dont il parlait.
Il avait garder en lui cet âme d'enfant malgré le temps qui passe et les étapes traversées.

L'imaginer père jamais elle ne l'aurait cru, quand elle l'avait rencontré, tellement attaché à la liberté qu'il était.
Mais à jouer avec le feu, il fallait bien que paille prenne ...

Tu as raison, ta vie est faite de rencontres féminines, c'est ainsi que tu vis et je crois que c'est ainsi que tu es heureux.
Même si faire un cadeau d'une échoppe à bruler, euh j'ai rarement vu ça ...

Elle observait ses doigts jouer avec les siens comme quand il réfléchissait avant de parler.

Un regret, j'ai, tout de même, ne pas avoir pu venir te regarder faire quand tu étais bourgmestre.
J'aurais aimé assisté à tes coups de gueule en taverne...

J'ai la chance d'avoir pu t'aider entre deux lignes de commande à déstresser avec un éclat de rire et deux bons verres de vin.
J'ai finalement vu le meilleur coté de tes mandats de maire.

Un oiseau passa au dessus de leur tête en piaillant Bizarrement. Le printemps n'était plus très loin.

Des études? De navigation j'espère ?

Un souvenir traversa son esprit...

Oh dis Killi, tu te souviens quand j'avais débarqué dans ton atelier de charpentier?
Tu construisais une barque en chantant des chansons de marin très fort.
J'étais grimpée dans l'embarcation pas terminée et j'avais fait semblant de naviguer.

Elle rit en revoyant la scène.

Quels enfants nous faisions à l'époque...
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Killijo_de_denere

Douchka a écrit:

Un regret, j'ai, tout de même, ne pas avoir pu venir te regarder faire quand tu étais bourgmestre.
J'aurais aimé assisté à tes coups de gueule en taverne...

J'ai la chance d'avoir pu t'aider entre deux lignes de commande à déstresser avec un éclat de rire et deux bons verres de vin.
J'ai finalement vu le meilleur coté de tes mandats de maire.

Je n'étais pas toujours agréable en tant que maire, tu sais, j'ai eu des mots assez méchants parfois avec des gens, et je le regrettais. Mais en effet, tu as eu le meilleur côté, nos négociations et nos discussions du soir.

Il lui caressa la joue doucement. Il appréciait ce moment de tranquillité avec elle, loin de tout, comme lors de leurs rencontres pour discuter de ce qu'ils pourraient obtenir chacun de leur côté.

Oh dis Killi, tu te souviens quand j'avais débarqué dans ton atelier de charpentier?
Tu construisais une barque en chantant des chansons de marin très fort.
J'étais grimpée dans l'embarcation pas terminée et j'avais fait semblant de naviguer. Quels enfants nous faisions à l'époque...[/quote]

Il se retourna et se redressa pour la regarder avec un sourire mystérieux.

Je m'en souviens très bien, c'était ce bon temps où je répondais à l'appel des routes et du plaisir à partager.

Il se rapproche doucement.

C'était l'époque où je t'embrassais ainsi.

Il l'embrasse doucement sur le nez et lui sourit.

Quelle douce époque... je ne savais pas que tu avais des souvenirs si précis. L'époque où je me souciais de ta réputation, parce que tu fréquentais un gamin déjà connu pour être un coureur. Je ne voulais point que tu passes pour un nouveau nom ajouté à mon tableau de chasse. Finalement, les choses n'ont pas tant changé que ça... Sauf qu'en plus de compter mes conquêtes, ils comptent les enfants maintenant.

Il noua ses doigts dans ceux de son amie.

J'ai vieilli, mais le naturel est resté... J'ai juste un peu plus d'expérience dans les techniques de séduction.
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Douchka

Le temps passait sans qu'ils s'en rendent compte, ils partageaient des souvenirs, des moments communs autant que des chroniques de chemins séparés, tout simplement, tout naturellement comme si ils s'étaient quitté la veille.

Ah oui, je suis une collectionneuse de souvenirs et j'ai même décidé pour gain de place dans mon coffre de ne garder que les meilleurs.

Elle sourit au baiser sur son nez, une marque affectueuse de leur amitié au delà de tout le reste.

Elle sentit ses doigts se croiser au sien, lien indélébile, immuable, sans à priori, sans promesse, sans contrat, juste un lien pur comme il en existe peu.

C'est vrai que tu me protégeais du mal, tu m'as tellement bien protégé de ce garçon désireux, désirant tout et rien à la fois que je t'ai regardé de loin croiser toutes ces belles dames en sachant qu'aucune ne serait la bonne.

Elle laissa échapper un petit rire taquin puis observa sa réaction, une tête de merlan frit, la bouche ouverte.

Heyyyy ce n'est pas un triste constat, c'est juste toi !

Elle se leva et le tira à elle.

Allez viens, marchons un peu veux tu? J'ai envie de ballade bras dessus bras dessous...

Un autre souvenir me vient, la taverne que tu m'avais offerte...

Quel lieu délicieux, dommage que ça n'est duré que si peu de temps, je me sentais l'ame d'une animatrice de ce genre d'endroits calfeutrés et chaleureux.

Elle adorait ce moment passé avec lui, riche en émotions diverses, en rires en cascades, comme une récréation, un moment hors du temps.

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Killijo_de_denere

Douchka a écrit:

Allez viens, marchons un peu veux tu? J'ai envie de ballade bras dessus bras dessous...

Un autre souvenir me vient, la taverne que tu m'avais offerte... Quel lieu délicieux, dommage que ça n'est duré que si peu de temps, je me sentais l'ame d'une animatrice de ce genre d'endroits calfeutrés et chaleureux.

Il se relève et prend son bras.

Cette belle taverne avec les employés... Comment s'appelaient-ils déjà ? J'ai oublié. C'est vrai qu'elle était belle ta taverne. Elle devait être trop éloignée du monde pour vivre. Et aujourd'hui, si je t'en offrais une autre, ce serait mal vu je pense.

Il pose sa main sur la sienne.

Pourtant, tu pourrais y arroser les gens, et échanger avec eux autour d'un bon verre de vin. Et puis peut être que je pourrais te fournir, un de ces jours, en allant chercher du vin à Bordeaux ou ailleurs. La taverne des mille et un vins, qu'en dis-tu ?

Il marche doucement avec elle, se rapprochant toujours d'elle pour finir par la tenir par la taille.

Ainsi, nous pourrons lier l'utile à l'agréable, et je te confesserais, comme au bon vieux temps.

Il se penche pour lui chuchoter.

Je suis sûr que tu as de nombreuses choses à me raconter.
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Douchka

Elle souriait et passa son bras autour de son cou, tout en marchant, l'obligeant à monter sur la pointe des pieds à chaque pas.

La taverne des mille et un vin... Quel joli nom.
J'aime beaucoup cette idée...Non je l'adore même.

Elle semblait joyeuse et épanouie à ses cotés, des projets, des envies, elle aimait les mêler aux siens.

J'aimerais avoir plein de choses inavouables à te raconter mais je suis trop sage, trop studieuse, trop appliquée, trop jusqu'auboutiste.

Elle s'arrêta et prit un air de sainte en sifflotant.

Convaincu?

Elle rit comme une enfant, en rejetant ses cheveux en arrière, découvrant sa gorge blanche.

En fait mon killi, je suis amoureuse d'un homme sage qui me calme, qui me soutient, qui croit en moi comme je crois en lui.
Ce sera lui ou nul autre, je crois bien.Je te le présenterais

Il s'était arrêté, la maintenant face à elle, plongeant son regard dans le sien, il avançait son visage du sien, elle lui souriait, il fixait ses lèvres puis ferma les yeux quand le souffle chaud de son haleine, parcourut sa bouche...

Sa taille s'affinait sous ses mains, son visage devenait trouble au fur et à mesure qu'il approchait, sa présence devenait voile, sensation de brise légère sur sa joue, un frisson le parcourut, il ouvrit les yeux ...
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Killijo_de_denere

Soaz. a écrit:

Maman les petits bateaux qui vont sur l'eau ont ils des voiles...

C'est fou le nombre de bêtises qui peuvent parcourir l'esprit lorsque l'on vogue en mer.
Le voyage avait été long. Elle ne se souvenait plus de quand elle était partie d'Anjou... Décembre ? Janvier ?
Ils avaient fait le tour de l'Ecosse puis de l'Irlande. Zara et elle alternaient à la barre. Aujourd'hui, c'était son quart, et comme à son habitude, elle divaguait. une chance qu'elle sache rêver éveillée.

A l'horizon apparut une terre. Son coeur se serra. Elle n'était plus loin de Tréguier, St Pol... Nostalgie quand tu nous tiens... Elle prenait la direction du sud. Dans quelques heures elle serait à la pointe de Brest. Viendrait ensuite la Sodome de Bretagne... Et Enfin, l'Anjou.
Tant de personnes lui manquaient. Elle allait enfin pouvoir trinquer avec elles.

Le fil de ses pensées la guida dans une cave. Pas n'importe qu'elle cave ! Elle en avait rêvé. Le jour où l'Inch'Ari avait coulé, ils s'étaient promis qu'un jour, dans cette cave ils fêteraient une mise à mort.

D'ailleurs que devenait-il ? Killijo ?
Un sourire traversa son visage. Elle avait une surprise pour lui. Elle avait hâte de voir sa tête...

Elle repartait dans ses rêves.

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Killijo_de_denere

Il marchait à ses côtés, parlant de projets certainement irréalisables, mais qu'il était bon de rêver en se disant que peut être, s'ils y croyaient assez, ils pourraient le faire. Ne pas faire revivre le passé, non, ils ne retrouveraient plus cette magie qu'ils avaient partagée lors de leurs premiers émois, mais vivre une autre aventure, sans contrainte, sans exigence. Juste le plaisir comme il aimait à le dire. Ainsi, elle était devenue sage. Qui l'eût cru ?

--Douchka a écrit:

En fait mon killi, je suis amoureuse d'un homme sage qui me calme, qui me soutient, qui croit en moi comme je crois en lui.
Ce sera lui ou nul autre, je crois bien.Je te le présenterais

Il la regardait pour lui donner un dernier baiser, lui dire que l'homme avait de la chance, et qu'il lui conseillait de la rendre heureuse, mais elle s'était déjà évaporée. Il ouvrit les yeux et vit... Contre toute attente, Soaz, à la barre d'un bateau. Il y avait bien longtemps qu'il ne l'avait point vue. Cette jolie femme qui semblait bien sérieuse, aux commandes de ce navire. Il lui avait promis une visite de sa cave. Il suffirait de perdre Zara dans un des couloirs, si l'envie lui prenait de les accompagner, et il pourrait lui même faire sa propre visite. Il s'approcha doucement et lui souffla dans le cou.

1000 deniers pour vos pensées, jolie capitaine.
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Killijo_de_denere

Soaz. a écrit:

1000 deniers pour vos pensées, jolie capitaine.

Les murs de la cabine s'effacent pour laisser place à une clairière. Normal, une clairière en mer ! Quoi de plus naturel, on vogue et puis pfiouffffffffffff comme par magie, la mer laisse place à une clairière, à de l'herbe, des arbres mais avec une odeur iodée parce, faut pas exagérer.

Oh messire Killijo, vous ici ! Je pensais justement à vous ! Serait-ce l'effet magique de la Bretagne ? La pensée qui s'incarne.

Accrochée à sa barre, la voici qui parle à un absent.

Comment allez vous ? Etes vous là pour ma confesse ? je vous jure que je suis sage !

Rire amusé qui vole avec les alizées.

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Killijo_de_denere

Il s'approche d'elle en souriant, posant les mains sur la barre tout près des siennes.

Soaz. a écrit:

Comment allez vous ? Etes vous là pour ma confesse ? je vous jure que je suis sage !

Vous devez bien avoir des choses à me confesser, comme votre grande amour du vin, par exemple. Il me tarde d'ailleurs de vous faire goûter celui de ma cave.

Il lui fait un clin d'oeil, d'un air sous-entendant que si elle veut venir seule, le plaisir en sera plus grand.

Alors, racontez-moi votre voyage. Y avez-vous rencontré du monde ? Que nous avez-vous ramené de beau ?

Une légère pause. Il continue en baissant la voix.

Le trajet en mer a dû vous paraître bien long, loin de tout contact humain.
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