[RP] D'un coq à ses poule(tte)s

Après le fiasco de cérémonie de mariage ratée, Killi avait demandé à ses filles et sa mère de les voir pour discuter avec elles. De tout. Ils avaient beaucoup à se raconter, entre la rencontre de Liz et Annelyse, qui les avait surpris enlacés, pour un chaste câlin, ce qui, avec Killi, peut sembler surprenant, mais pour une fois, l'était réellement. La rencontre avec Atthénaïs, où Liz était officiellement leur cousine. En soi, ce n'était point faux, mais ils venaient d'avoir une discussion où ils se questionnaient sur leur avenir. Pas leur avenir familial, mais en tant que couple potentiel. Il ne savait rien lui-même sur ce qu'il voulait avec elle. Il craignait surtout la relation qu'il pourrait lui proposer. Un engagement ? Il n'en voulait point. La faire souffrir par une incartade, encore moins. Alors elle était restée cousine Liz.

Leurs relations avaient évoluées. Rapidement, et il l'avait demandée en mariage. Une impulsion, mais qui était aussi une évidence. Il voulait un mariage rapide, sans risque, sans fiançailles trop longues, sans risques de maîtresse, d'enfant illégitime qui viendrait tout briser entre eux. Il n'avait point vu venir les 15 jours d'attente pour les bans, la colère et la déception de sa mère et de ses filles, et l'attitude plus que cavalière de la diaconnesse qui avait officié. Il avait quitté la cérémonie car elle semblait devenir de plus en plus folle à mesure que l'on avançait dans le temps. Il n'en avait plus parlé avec Liz. A quoi bon ? Son amie avait sa place dans un asile, mais point dans une église. Il ne voulait plus rien entendre à ce propos, même de sa part. Il les attendait dans le boudoir, où ils pouvaient discuter à leur aise, leur expliquer, répondre à leurs questions,et leur demander leur aide maintenant. Il avait besoin d'elles.

Aloïs, apporte du vin, de l'Anjou, et des verres
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Chez moi
RIP Killi

La Tornade avait quitté l'église comprenant que la cureton incompétente ne comprendrait décidément rien. Elle se demandait comment l’Église pouvait garder une telle incapable. Il était étonnant d'ailleurs que Liz soit amie avec une telle femme. Enfin bon ! Atthenais avait préféré sortir dignement autant pour sa famille que pour Liz.

Répondant à l'appel de son père, la blondine avait pris le chemin du domaine. On lui indiqua que son père se trouvait dans le boudoir. Elle s'y rendit promptement et entra. Il était seul pour l'instant et attendait.

Père ! Me voilà !

Grand-mamou et Annelyse ne sont pas encore arrivées ?

Un regard circulaire pour chercher une autre personne...

Liz nous rejoindra-t-elle ? Ainsi que le jeune homme malade ?

Tant de questions se bousculaient dans sa tête : des questions sur le mariage précipité, sur le fait qu'ils ne lui aient pas dit de suite qu'ils s'aimaient. Liz lui avait bien fait comprendre dés le début qu'elle était amoureuse de quelqu'un mais jamais elle n'avait précisé que c'était de son père, son cousin... ; des questions également sur l'être immonde qui avait osé vomir dans la nef de l'église :

- qui était au juste cet homme ?
- que faisait il là ?
- qu'était son histoire ? son rapport avec la famille, etc.

Elle se dirigea vers la fenêtre et regarda le parc toujours aussi magnifique.

Il valait mieux attendre que toute la famille soit là pour entrer dans le vif du sujet.
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Inutile de décrire le sentiment de la jeune Dénéré après la scène qui s'était déroulé pendant la cérémonie qui d'ailleurs n'avait pas eu lieu. De toute manière aux vues de la réaction de la Dia-Con-Nesse il était bien mieux que son père est réagi ainsi car Annelyse aurait été tenté d'aller en coller une à la fameuse amie de la fiancée n'étant pas prête à reconnaitre ses tord et à s'excuser. Pour qui se prenait-elle...

La demande de son père la faisait littéralement hésiter à se rendre à cette fameuse réunion où il envisageait pour la deux cents dix-huitième fois de s'expliquer au sujet de sa situation. Comment dire? Annelyse en avait cure à présent, elle avait été depuis longtemps dépassé par ses justificatifs verbaux mais étant de nature curieuse elle accepta de faire acte de présence.

Elle suivit donc le même chemin que sa sœur, ses poignées furent frotter par de la mandragore et avant de pénétrer dans le boudoir elle inspira un bout coup puis ouvrit la porte.

- Me voilà.

Sans attendre un quelconque signe son séant pris place sur un fauteuil et ses yeux se portèrent sur sa sœur.

- Heureuse de voir que tu es sortie de ta retraite ma chère sœur.

Contrairement à Atthénais, le Grain de beauté ne se posait aucune question, son esprit était plutôt vaporeux et hormis un air détaché et fatigué grâce à ses plantes, nul ne pouvait remarquer qu'elle était sous leurs emprises.
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Le temps que le valet revienne avec le nécessaire, sa tornade blonde était déjà là. Son coeur avait bondi de joie en la retrouvant.

Grand-mamou et Annelyse ne sont pas encore arrivées ? Liz nous rejoindra-t-elle ? Ainsi que le jeune homme malade ?

Il lui sourit et lui tendit les bras pour lui faire un câlin, espérant qu'elle viendrait s'y glisser, comme au bon vieux temps.

Nous attendons ta soeur et ta grand-mère, en effet, mais Liz n'a point été conviée. Je voulais que nous discutions uniquement entre nous pour le moment.

Elle était partie du côté de la fenêtre, loin de lui, trop loin. Il resterait à proximité, attendant qu'elle vienne, peut être. Leur dernière dispute n'était pas si lointaine, il n'avait point eu l'occasion de la revoir avant cette triste cérémonie.

Quand à Aymin, il ne viendra point non plus. Je règlerais l'affaire avec lui plus tard.

Il regarda sa cadette arriver, elle avait toujours cet air fatigué dont il s'inquiétait. Il lui sourit, content qu'elle soit venue malgré leurs nombreuses discordes.

Content de te voir, ma chérie.

Le valet avait apporté le vin, qu'il servit aux damoiselles,donnant un verre au maître en dernier.

Voulez-vous des beignets ? La Titine est occupée à en préparer. Nous pouvons boire, cela fera arriver votre grand-mère.

Il regarda ses filles tour à tour, buvant une gorgée pour se donner du courage.

Je vous écoute mes douces, pourquoi vous opposer à ce mariage ? Quels sont vos griefs ?

Il était resté debout, préférant rester actif pour s'expliquer et faire des dessins si besoin.
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Je ne m'oppose pas à ce mariage. Je m'oppose à votre mensonge, à votre manque d’honnêteté à mon égard. Je m'oppose à la rapidité de ce mariage. A croire qu'il faut rapidement vous marier. Liz est en cloque c'est ça ? Et je veux la vérité... J'en ai assez de vos mensonges.

Ah oui il clamait que ses filles garderaient leur place dans la famille mais leur père n'hésitait pas à leur mentir, à les tenir à l'écart des changements dans sa vie. Il s'attendait à quoi ? Qu'elles sauteraient de joie : youpiiiii ! On va avoir une maman plus jeune que nous. Elle nous tombe du ciel mais on l'accepte tout de suite. Non mais là il rêvait.

Je m'oppose au fait que vous nous avez mis devant le fait accompli. Je m'oppose à la manière dont vous m'avez présenté la chose...

Je n'ai rien contre Liz, elle semble gentille. Je suis en colère car vous m'avez mentis tous les deux en me cachant que vous alliez vous marier. Vous avez été lâche père... Il a fallu que ce soit Liz qui me pousse à vous poser la question sur vos relations. Ce que j'attendais de vous c'était de la franchise. Mais non, c'est beaucoup trop demandé.

Très mauvais signe quand le jeune fille vouvoyait son paternel. Un fossé s'était creusé et elle n'était pas prête de lui pardonner.
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Il n'y a point eu de mensonge, Atthénaïs. J'ai été honnête avec toi, je t'ai même écrit une lettre pour t'expliquer ce qu'il en était. Ce à quoi tu m'avais dit que je n'avais qu'à vivre ma vie. Ce que j'ai fait. Quand à la rapidité de ce mariage... Que dire à part que je n'avais point envie d'attendre pour la voir me quitter... C'est une chose qui me regarde, cette rapidité, je n'ai point envie d'en parler.

Il soupira, se demandant comment il allait pouvoir leur expliquer. Parler à coeur ouvert ? C'était une solution, mais il n'aimait point parler de ces choses, il ne voyait comment leur expliquer qu'il était tombé raide dingue de cette jeune femme.

Liz est une jeune femme, belle, douce, intelligente, je le sais. Je m'étonne encore aujourd'hui qu'elle veuille lier sa vie avec moi. J'ai voulu lui proposer de vivre sa vie et de rencontrer des hommes de son âge, quoi qu'il m'en coûterait, mais elle a voulu que nous ayions une vraie relation de couple. J'ai eu du mal à te l'annoncer ma chérie, parce que peu de temps avant, je te l'avais présentée comme une cousine. Ce qu'elle est d'ailleurs.

Il la regarda gravement, cherchant juste à lui exposer les faits, sans animosité.

Atthé, ma chérie, Liz est bien plus jeune que moi, elle pourrait même être ma fille, je le sais, elle est aussi notre cousine. J'ai toujours eu un don pour tomber amoureux des femmes qu'il ne fallait point mais celle-ci, je ne la laisserais point partir.
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Toujours les mêmes explications ! Il lui avait raconté toutes ces choses plusieurs fois.

Votre mariage était si pressant que vous n'avez même pas daigné réunir la famille afin de présenter Liz. Vous vous attendiez à quoi ?

La blondine ne décolérait pas.

Vous l'aimez ! certes, c'est votre problème. Mais en tant que Dénéré vous auriez du suivre le protocole. N'est ce pas vous qui me disiez de me conduire dignement comme une Dénéré dernièrement ? Alors vous auriez du montrer l'exemple.

Elle plongea son regard glacial dans le sien.

Imaginez que je vous mette également devant le fait accompli, que je vous écrive un courrier pour vous dire : "je me marie le samedi qui vient, je ne sais si vous pourrez être présent".

Comment auriez vous réagi ?

Alors ne nous demandez pas de vous comprendre car vous auriez réagi de la même manière dans les mêmes circonstances.


La jeune fille guettait la porte, espérant voir arriver sa grand-mère qui aurait bien secoué son père. Mais elle demeurait close. Son regard se tourna vers sa soeur qui jusqu'ici n'avait pas dit grand chose.
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A peine arrivé que pour une fois les hostilités commencent mais cette fois ça ne partait pas d'elle.
Assise sur son fauteuil, son verre se vide à deux reprises déjà alors que son regard passe de son père à sa sœur et ainsi de suite tandis que dans son esprit elle se demande comment serait sa robe si elle venait à se marier un jour. Bleu ? Bof. Rouge ? Mouai. Jaune ? Nan. Son verre se remplit pour la troisième fois, tandis qu'elle le porte à ses lèvres elle a cette impression de déjà vue et soudain elle se pose une question. A combien de mariage raté était son père déjà ?

Bref, elle a le cerveau au ralentit, des yeux qui badent le vide, elle trouve que sa sœur explique tout parfaitement bien alors n'en rajoute pas plus acquiesçant simplement. De toute manière, pour sa part, elle lui avait déjà balancé ses quatre vérité le jour où elle avait fait la rencontre de leur cousine.

- Le vin est pas mauvais.
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Killi écoutait sa fille lui parler, elle avait raison dans le fond, si elle lui avait fait ça, il aurait poursuivi le fiancé jusqu'en enfer pour lui faire payer ce type de cérémonie. Il ne savait que lui dire, il ne pouvait que la laisser déverser sa colère pendant que sa cadette semblait flotter sur un nuage, loin d'eux, seule avec son vin. Il s'approcha néanmoins de la Blonde, il s'occuperait du cas de la Brune plus tard.

Atthé, je sais que je n'aurais point dû agir ainsi. Mais je ne t'apprends rien en te parlant du nombre de fiançailles ratées que j'ai eues. Entre le mariage arrangé, le mariage précipité par une grossesse et le mariage par devoir, je crois que j'ai eu plus que mon compte.

Il prit une pause pour continuer, comme s'il cherchait à rassembler ses idées, mais il cherchait plutôt à bien mettre les mots dans l'ordre, sans pour autant se tromper dans les noms à citer.

Atthé, ma chérie, je sais que j'ai eu tort de préférer une cérémonie discrète, je sais que j'aurais dû organiser une grande fête, avec toute la famille, faire durer des fiançailles où tout le monde aurait attendu qu'elles soient rompues parce que toutes mes fiançailles se sont terminées ainsi. Liz n'est point n'importe qui, elle est aussi ma cousine. J'ai Chimera sur le dos, qui veut me peler la peau morceau par morceau pour avoir posé la main sur Liz. Ta grand-mère veut l'aider à retirer le reste parce que je lui ai annoncé que je lui rends les Rosiers. Mais pour la première fois de ma vie, je veux me marier sans contrainte, parce qu'avec elle, je ne regarde plus les autres femmes. Elle m'apporte un équilibre que je ne pensais plus possible depuis...

Il n'ajouta rien d'autre, ne point parler de la plaie béante qui restait présente, même si la vie continuait. Et même si le Très-Haut lui avait offert cette rencontre.

Je sais que tu es en colère après moi. J'ai simplement voulu éviter l'annonce des fiançailles, les menaces comme j'avais déjà reçu, les questions, les reproches, les menaces pour le mariage, tout ce dont j'ai été abreuvé lorsque nous avons officialisé notre amour. Nous voulons juste vivre heureux, elle veut des enfants, je ne veux plus faire d'enfants illégitimes car je sais le mal que vous en ressentez. Voilà pourquoi ce mariage, qui peut paraître rapide, mais qui est réel. Je suis allé devant l'autel pour elle. Je serais marié avec elle à ce jour si nous n'avions choisi une folle pour le faire. Pardonne-moi ma chérie, je n'ai pensé qu'à moi en réagissant ainsi.

Il toisa sa cadette qui semblait mieux écouter son verre que ce qu'il se disait dans sa famille. Elle ne payait rien pour attendre.
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La blondine ne fit pas un geste pour s'approcher de son père. Plus il était loin d'elle mieux cela était car à ce moment là elle avait envie : de lui crever les yeux afin qu'il arrête de voir toutes les femmes comme ses objets ; de lui couper la langue afin qu'il cesse de courtiser.

Le voyant approcher elle fit un pas de côté et s'esquiva près de sa sœur, prenant au passage un verre de vin. Elle écoutait malgré tout ce que son père voulait encore lui dire, ses éternelles excuses qui ne semblaient jamais différentes...

Elle porta la coupe à ses lèvres et commença à boire quand elle entendit pour les Rosiers. Sa fureur grandit encore et du coup tout le liquide sortit de sa bouche en éclaboussant tout devant elle. Heureusement sa soeur n'était pas dans la trajectoire.

QUOIIIIIIIIIII ? TU RENDS LES ROSIERS ? TU VAS LE RENDRE OU TU L'AS RENDU ?

ALORS NON SEULEMENT TU NOUS ÉCARTES DE TA VIE MAIS EN PLUS TU NOUS RETIRES LE SEUL ENDROIT QUI A TOUJOURS ÉTÉ NOTRE HAVRE DE PAIX ET LE SOUVENIR DE TOUTE NOTRE JEUNESSE.

TU N'ES QU'UN ÉGOÏSTE ! TON SEUL PLAISIR AVANT TOUT COMME D'HABITUDE. TU NOUS AS DEMANDE CE QU'ON EN PENSERAIT ? MAIS NOOOOOOOON ! C'EST TELLEMENT MIEUX ET SURTOUT PLUS FACILE DE NOUS METTRE DEVANT LE FAIT ACCOMPLI. TU ES UN LÂCHE PAPA. TU FUIS TOUJOURS LES DIFFICULTÉS.

Les joues cramoisies et le regard qui tue elle avala d'un trait tout son verre et s'en servit un autre qu'elle but tout aussi rapidement. Elle regarda sa soeur qui semblait planer à dix milles lieux et l'envia.

Annelyse ! Il faudra que tu me donnes ta recette car je meurs d'envie d'être dans ton état de béatitude.

Elle reprit du vin mais là elle ne le but pas, elle regarda son père avec dédain à présent et vida son contenu sur son père.

Maries toi Père ! MAIS JAMAIS JE NE TE PARDONNERAI DE M'AVOIR RETIRE L'ENDROIT OU J'AI CONNU TOUS MES BONHEURS.

C'était au Rosiers qu'elle avait passé les plus belles années de sa vie, au Rosiers qu'elle avait connu Rod et bien sur l'homme qu'elle avait aimé plus que tout. Et là ! son père balayait tout.
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La colère que ressentit Killi était la même que celle qui l'avait envahi quand il avait appris que sa cadette qui dormait dans le fauteuil à moitié bourrée, à moitié évanouie avait voulu lui faire une blague sur son mariage comme elle lui avait dit. Il s'était retenu d'attraper sa peste de poulette blonde et de lui coller la fessée qu'elle méritait. Les meubles de la famille ne méritaient point non plus le traitement que ceux de Vannes avait subi les avait réduits en cure-dent. Il serra les poings si fort qu'ils blanchirent.

Attention à tes paroles, jeune fille, je reste ton père.

Il n'avança point, ne fit aucun mouvement pour faire venir un valet qui l'épongerait et lui enfilerait une nouvelle chemise. Il se contenta de la regarder et de continuer à parler en contenant sa colère, froidement.

Tu es et tu restes ma fille, je ne vois point en quoi je t'ai écartée de ma vie, ni toi, ni ta soeur. Vous avez chacune votre chambre à Rennes, même si aucune n'a daigné s'y présenter jusqu'à maintenant.

Il pointa un doigt accusateur vers elle.

J'ai demandé à ta grand-mère de lui rendre les Rosiers pour pouvoir épouser Liz, parce qu'elle n'est point noble. Je n'ai jamais dit que je voulais qu'elle les donne à quelqu'un d'autre. Mais c'est tellement plus simple de tout faire retomber sur moi ! Le méchant père ! Hou ! Qu'il est vilain de vouloir se marier et avoir une femme dans sa vie ! Désolé si tu te sens mise de côté parce que j'aurais une femme, jeune fille ! Si tu lui avais donné l'ombre d'une chance, tu aurais vu qu'elle ne demande qu'une chose, d'intégrer le noyau que nous formions tous les trois.

Il regarda Annelyse qui souriait béatement, comme si les anges l'invitaient à les rejoindre pour boire de l'ambroisie.

Et toi là ! Tu ferais mieux d'arrêter de têter les bouteilles comme enfantelet tête le sein de sa nourrice !

Il sortit de la pièce, ne pouvant en entendre plus.
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Et voilà son paternel prenait la fuite. Comment aurait elle pu deviner qu'il avait abandonné les Rosiers pour pouvoir se marier avec Liz. Atthenais la croyait noble d'ailleurs avec le nom qu'elle portait. Cela prouvait bien qu'il aimait cette jeune femme pour abandonner son titre.

Le temps qu'elle mit à réfléchir à tout ce qu'il lui avait dit et le vin bu qui lui embrumait l'esprit à présent ne la firent pas réagir à temps pour rattraper son père et s'excuser.

Dans sa colère, elle avait été trop loin, elle le savait et à présent un gouffre séparait la blondine de son père.

Elle regarda sa soeur, avachie dans son fauteuil.

Annelyse ! Quand tu seras sur le chemin de ton retour, je partirai avec toi si tu le veux bien. J'ai besoin de changer d'air... Je reste le temps du mariage et ensuite à moi l'aventure...

Elle jeta son verre dans la cheminée. A quoi bon noyer ses problèmes dans l'alcool, ça ne les résoudra pas. Il valait mieux leur tourner le dos et vivre une nouvelle vie.

Elle regarda à nouveau sa petite soeur.

Tu devrais arrêter de boire aussi, ça n'arrange rien et tu vas te tuer à boire ainsi. Tu es tout ce qu'il me reste.

Elle pensa à sa grand-mère qui n'était pas venue. Si elle avait été là, Atthé se serait sentie plus forte et entourée. Elle adorait sa grand-mamou et sans nouvelle d'elle depuis une éternité, la jeune fille se sentait seule.
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Pim..
Pam..
Boum !
Crack..
Hiiiiii !!

Des bourdonnements qui siffle dans sa tête.
C'était toujours le même refrain. Décidément les réunions Dénériennes n'étaient jamais fort plaisante, en particulier celle-ci. Non seulement il était question du fameux mariage paternel mais en plus ce dernier venait de révéler une bien bonne nouvelle. Les Rosiers rendu. L'endroit familiale, l'endroit des souvenirs d'enfance, l'endroit des joies mais aussi des peines, des rencontres.. et des adieux.
Certes les terres n'étaient pas abandonné à des inconnus car les Rosiers restait sous le fief de sa grand mère mais tout de même.. elle n'en revenait pas non plus. Elle aurait voulu elle aussi crier aussi fort que sa sœur mais cette dernière crié déjà assez fort pour deux alors elle écoutait buvant son verre jusqu'à ce qu'elle soit directement interpellé par Atthénais. Elle meurt d'envie d'être à sa place ? Ah bon ? C'est une première celle-là. Puis la girouette prend une autre direction, blondie repose son attention sur le père. Et là..
Le temps s'arrête.
Elle n'en croit pas ses yeux.
Sa sœur vient de renverser le contenu de son verre sur son géniteur. Oh marde alors.. elle venait de la battre dans la provocation envers lui, déjà que pour sa part c'était limite avec son histoire de mariage mais là pour sur elle allait s'en prendre une violente avec un aller retour. Son geste s'arrêta le verre au bord de ses lèvres tandis que ses yeux passèrent de l'un à l'autre complétement ébahit.

Son père était clairement remonté le doigt menaçant voulait tout dire. Bizarrement Annelyse riva les yeux sur celui-ci faisant fi des paroles jusqu'au moment où il lui lança une remarque à son égard.
Bah ? Pour une fois qu'elle la ramenait pas elle en prenait pour son grade aussi.. pfeu. Elle n'eut pas le temps d'entrouvrir les lèvres pour répondre qu'il avait aussitôt disparu. Ses émeraudes se portèrent alors sur Atthé complétement ébahit. Elle aurait voulu l'applaudir mais cette dernière lui avoua vouloir repartir en sa compagnie.
Décidément.. Une vraie tornade.

- Ah ? Euh.. Oui si tu le souhaites bien sur. Avec plaisir. Ne pouvant s'empêcher tout de même de relever la scène précédente maintenant qu'elle a enfin ouvert la bouche. Ben dit donc.. Tu ne l'as pas manqué, j'ai cru qu'il allait te fesser tiens. Elle fini par pouffer de rire reprenant une gorgée de vin.
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Regrettait elle son geste envers son père ? ... Certes non ! Elle ne s'attendait même pas à une réplique physique de son père. Celui-ci ne l'avait jamais touchée à part avec des câlins et des bisous.

Me fesser ? tu rigoles ! Jamais il ne l'a fait et ne le fera jamais. Et pourtant j'en ai fait des bêtises en étant enfant...

Atthé se souvint en souriant de la fois où elle avait englué une des conquêtes de son père avec lui avec par la même occasion vu que la catin était sur ses genoux. Ensuite elle les avait emplumés. Et même après cet événement elle n'avait reçu que des remontrances verbales.

Revenant à la réalité...

J'espère que cette corvée de mariage va vite se terminée, j'ai vraiment hâte de m'éloigner le plus loin possible. Mes affaires sont déjà prêtes pour le départ. Je savais au fond de moi que jamais je ne resterais en Bretagne... De toute façon il m'a abandonnée dans le sud pour venir ici sans m'en parler au préalable. Il veut faire sa vie sans nous et bien soit, pas de souci pour moi à présent. Je vais vivre la mienne sans lui rendre de comptes.

Son père avait été trop loin là et la blondine ne lui pardonnerait jamais. Quand elle prenait une décision elle s'y tenait. Une vraie mule !
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