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De l'Anjou à la Guyenne

Killijo_de_denere
Killi est loin de sa femme, loin de son domicile officielle, mais dans sa ville natale. Il lui semble néanmoins qu'il lui manque quelque chose. Il pense à ses amies qui sont loin. Il écrit quelques courriers, donc, un qui est particulièrement adressé à une amie qu'il n'a point vue depuis longtemps. Un peu trop longtemps.

Citation:
Saumur, 6 mai 1463,

Chère amie,

Voici bien longtemps que je n'ai point eu l'occasion de converser avec vous. Je vous avoue que cela me manque quelque peu. Je vous savais occupée au conseil ducal en Guyenne, mais apparemment, cela vous occupe trop pour écrire à votre vieil ami. Que devenez-vous ? Y êtes-vous toujours ? Comment cela se passe-t-il ?

Je voudrais aussi savoir si vous avez laissé la Guyenne avoir votre préférence ou si vous avez enfin décidé de venir vous installer en Bretagne. Nous pourrions être voisins, même, peut être. J'y suis devenu meunier pour la ville, parce que seule Liz l'est. Elle doit aussi pouvoir étudier et avoir d'autres activités si elle le souhaite. Ainsi, je puis la soulager dans sa tâche.

Enfin, actuellement, je suis à Saumur, pour quelques jours, mais je reviendrais prochainement, je pense. Nous devrions revenir avec une amie qui souhaite découvrir la Bretagne et faire un Tro Breizh. Peut être que nous pourrions agrandir le groupe.

Et vous, comment allez-vous ma douce ? Je suppose que vous êtes bien entourée et que vous menez une vie heureuse là où vous êtes. Rassurez-moi, je vous en supplie. Ou mieux, venez me rendre visite. Je suis sûr que nous trouverons un moment qui nous arrangera tous les deux.

A très vite ma chère,

Killi

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Chez moi
Jessilisa
    Guyenne, Mai 1463.
    Deux mandats de Politique qui se clôturent enfin, laissant la blonde Angélus dans un état de fatigue accumulée et de tension survolté.
    Elle n'est pas dans le meilleur état qu'il soit en lâchant sa fonction de Prévôt à son successeur, Kateyll de Loubenzac.
    L'envie, le moral n'y est plus devant le harcèlement de certaines personnes qu'elle avait toujours considérés comme des ami(e)s infaillibles, le visage du pouvoir avait pris place sur tout le reste.

    Il ne fallait pas s'attendre à rien de moins qu'à de la hargne, une fois que cette face était dévoilée, même si la disparition de l'un d'eux sur le bûcher avait laisse un goût de trêve avancé, rien ne serait plus comme avant, il était temps de se retrouver un peu et de profiter réellement du plus important, sa famille, ses proches, ses ami(e)s présents même dans l'adversité et de Lui, ce Vicomte si cher à son cœur, qui malgré tout l'Amour et la tendresse qu'elle lui portait, avait changé de comportement vis-à-vis d'elle.

    La politique brisait-elle autant l'amitié que l'amour ? Pourtant la complicité du couple n'était plus un secret en Guyenne, mais au lieu de se renforcer ces dernières semaines , elle avait pris une autre direction...

    Sise devant le bureau sculpté dans de l'orme massif, la blonde Angélus consultait tout le courrier accumulé depuis plus d'une semaine, le résultat même d'un laisser-aller sur sa vie personnelle.
    Triant les lettres par cachet, l'une d'elles attira plus son attention que d'autres, elle provenait d'une connaissance bretonne, un homme qui avait toujours pris soin d'elle depuis leur rencontre.

    Décachetant précautionneusement le courrier, elle s'assit plus confortablement au fond de la chaise faite dans le même bois que le bureau, rehaussé d'un coussin au tissu de velours ocre rouge, puis commença la lecture.
    Son esprit vagabonda entre chaque ligne, la lettre transpirait d'une certaine inquiétude qu'il avait à propos d'elle et du fait qu'elle ne lui donnait plus de nouvelles depuis un certain temps... si il savait que malheureusement il n'était pas le seul dans ce cas-là.

    Elle reposa le courrier sur le tas non décacheté, prit un parchemin vierge et y fit glisser une plume imbibée d'encre pourpre.
    Si la lecture avait été tardive, la réponse ne saurait l'être en tout cas.


Citation:


    Bazas, le 14ème jour du mois de Mai de l'An 1463,


    Cher ami, cher confident,

    Me voilà enfin à vous écrire et surtout à répondre à votre courrier qui m'a fait grand plaisir. Je suis une piètre amie de ne pas vous avoir donné de mes nouvelles depuis tout ce temps, vous qui avez bien des fois su me remonter le moral sur ces terres bretonnes où nous nous sommes rencontrés pour la première fois.
    Si cela peut vous rassurer et me servir d'excuse, j'ai vraiment été très occupée dans mes fonctions au sein du Duché et j'ai délaissé beaucoup de mes proches dans l'histoire, vous y comprit, et oui, mauvaise femme que je suis !

    Pour le Conseil, et bien je l'ai quitté il y a quelques jours pour tout vous dire, me voilà libérée du monde Politique pour un bon moment d'ailleurs car je n'ai pas tenté de me représenter dans aucune liste amie ou adverse, j'ai décidé de prendre repos car le dernier mandat que j'ai effectué ne s'est pas passé dans les meilleures conditions qu'il soit, malgré que j'ai occupé le poste qui me tenait le plus à cœur : celui d'être Prévost.
    L'ambiance fut des plus désagréables et la duchesse a souvent jouer autant à la provocation qu'avec le feu, qu'elle n'a cessé d’allumer sans en maitriser l'intensité et le retour de flammes lui revient en ce moment même, ce qui lui coûte assez cher j'oserais dire, mais quand on veut jouer il faut savoir gagner... ou perdre.

    J'ai d'ailleurs perdu moi-même dans ce fourbi politique, l'une de mes plus anciennes amies Guyennoise, qui a perdu tout bon sens commun, sous la direction de son conseiller d'époux, époux qui fut aussi un ami sur qui j'ai pu compter plus d'une fois avant qu'il n'atteigne les sphères politicardes, grâce à mes soins et de celle d'une amie Duchesse, Millie de Rions. Après avoir formé une famille dans un parti commun, le trouble s'est installé, sur des divergences d'opinions, sur la façon d'être et de ne pas oublier que le pouvoir n'est pas une fin en soi.
    Je n’ai pas reconnu ce couple cadurcien pendant ces deux mois, où leurs seules apparitions n'étaient que déballage de mensonge et de harcèlement en tous genre. J'avoue que jamais je n'aurais pensé que la situation du Conseil les aurait rendus si vils, si désagréables, si égoïstes... J'en perds mes mots tant la surprise était malheureusement grande, comment une amitié si grande a pu être balayée aussi facilement, ça je ne le comprendrais jamais, sûrement car j’ai fait preuve de naïveté aux dires de certains, mais quand on est ami, ne peut-on pas tout se dire ?
    Je ne sais, je ne sais plus..

    Je changerais de sujet pour la suite de ma lettre, je ne veux pas vous affoler plus sur ce que je ressens en ce moment, je préfère vous parler de ma moitié, de mon autre qui comble mes nuits, mes désirs et mes attentes et le vide que j'ai ressenti ces derniers mois.
    C'est autre, c'est lui, le Vicomte d'Arnwald, un noble de Guyenne né en Lorraine, c'était un ami proche quand j'ai quitté la Guyenne avant de rejoindre la Bretagne, et l'un des rares à avoir tenu un échange épistolaire aussi régulier face à l'abandon de certains.
    Comme vous voyez j'écris peu aussi, mais j'avais réussi à tenir un échange régulier avec lui, un échange amical avec des pensées bien révélatrices qui nous ont menés sur un tout autre chemin. Et quand nous nous sommes retrouvés en Bourgogne, une fois que j'en ai eu terminé avec l'escorte de ma suzeraine Lilya en Franche Comté, et bien ces retrouvailles ont fait ressurgir tout ce que l'on n'avait jamais pu se dire réellement.
    Je vous laisse deviner à quel point les jours qui ont suivi ce moment riche en émotions , furent des instants intenses, nous en avons même profité pour aller jusqu'en Lorraine pour aller visiter le magnifique appartement dont il avait fait l'acquisition, où nous avons pu découvrir les joies d'un meuble autant pratique qu'élégant : le lit à baldaquin.

    Pour le moment, je garde en mémoire tous ces moments précieux , car aujourd’hui nous avons tant souffert que j'ai du mal à retrouver toute cette fougue et folie dans lesquelles nous nous sommes rencontrés et aimer. La folie a fait place au sérieux, et la fougue au raisonnable dont la politique a besoin. Pour ce qui est du choix de la Terre, je n'ai pu la faire si ce n'est que la Guyenne passe toujours avant la Bretagne mais vraiment de peu, peut-être qu'un jour qui sait ?

    Et vous mon ami, que me racontez-vous sur vous et Liz ? Pourquoi estes-vous donc à Saumur ?







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Killijo_de_denere
Killijo avait lu et relu sa lettre, comment lui donner des nouvelles à distance ? Surtout de celles dont il n'aimait point parler. Il reprit la plume et lui répondit

Citation:
Chère amie,

Quelle joie d'avoir de vos nouvelles. Je comprends mieux l'étendue de vos tourments. La politique est une garce qui vous prend tout, comme une maîtresse exigeante dont vous vous échappez exsangue, en comptant vos morceaux. J'ai décidé de faire partie de la liste de ma Liz pour rester auprès d'elle si elle devait avoir besoin de moi. J'aurais au moins cette illusion qu'elle a besoin de moi.

Aimez votre conte et chérissez -le ma belle. L'amour ne suffit point, mais il contribue grandement au ciment d'un couple. Ne l'oubliez point si vous deviez dévier. Cela arrive parfois même sans le vouloir mais les conséquences sont irréparables, malgré tout l'amour que l'on peut montrer à l'autre.
Malheureusement le quotidien reprend le dessus et nous éloigne aussi parfois des choses importantes qui comptent vraiment, mais vous saurez voir les signaux d'alarme et user de ce lit a baldaquin aux nombreuses ressources pour entretenir la flamme.

Je vous sens exténuée à travers ce courrier, ce qui me rend plus inquiet pour vous. Venez donc prendre les eaux de Bretagne ma douce. Avec votre comte que vous pourrez me présenter. Si vous venez sans votre comte, je vous accueillerai aussi avec grand plaisir bien sûr. Le moulin est assez pour vous accueillir avec toutes vos amies.



J'ai rencontré votre charmante filleule. Elle m'a dit que je vous avais manquée de peu à Fougères. J'en fus fort déçu d'ailleurs, ça aurait été l'occasion de causer un peu. Mais nous nous rattraperons prochainement j'espère.

Venez donc en Bretagne ma belle. Nous avons prévu un Tro Breizh avec une amie Angevine et nous devrions aussi le faire avec votre filleule et sa soeur dont vous avez déjà du entendre parler. Je m'occuperai de fournir le vin et les repas si vous voulez. Les câlins, ce sera sur rendez-vous pour vous satisfaire toutes. Rien de bien tendancieux, rassurez-vous, ils seront chastes. A moins que... Mais cela ne se dit point sur une lettre.

A très vite ma douce,

Killi


Et le pigeon de partir vers son amie qui devait se trouver en cette lointaine Guyenne.
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Chez moi
Jessilisa
    Fin Mai 1463.
    Une malle venait d'être scellée alors que l'Angelus quittait le domaine de Carignan, le plus silencieusement possible avec sa monture, pour s'en aller en direction de Bazas, aux premières lueurs de l'aube encore naissante. La décision s'était finalement prise en pleine nuit.

    Il était temps de laisser réfléchir le Vicomte sur leur avenir, la distance qu'il avait prise vis-à-vis d'elle, devenait chaque jour plus difficile à supporter, et être à quelques lieues loin de lui ferait peut-être toute la différence sur ses choix. Il était aussi las qu'elle pouvait l'être et avait sûrement besoin d'air, de liberté mais jusqu'à quel point ? Là était toute la question.
    Se retrouver seul permet parfois d'avoir les idées plus claires sur ce dont a besoin, et sur les projets qui ont encore un sens dans l'avenir que l'on se projette. Et c'était dans cette optique qu'elle avait pris la décision de le laisser seul, elle avait encore l'espoir de le voir revenir vers elle.
    C'était aussi ça l'Amour, croire, faire confiance en l'autre et le soutenir.

    Un courrier lui était à nouveau parvenu de Bretagne, dans la matinée de la veille, elle y répondrait sur Bazas. L'ami saurait attendre, même si le contenu de sa lettre l'inquiétait aussi.
    Bazas nous voilà. Une autre ville, une autre plume et un nouveau parchemin.


Citation:


    Bazas, le 24ème jour du mois de Mai de l'An 1463,


    Cher ami, cher confident,

    J'ai reçu votre lettre tout récemment qui me donne aussi de vos nouvelles, mais qui ne répond que peu à mon questionnement vis-a-vis de votre épouse Liz. J'ai le sentiment que vous me cachez quelque chose, ce qui attise ma curiosité et mon inquiétude. Quant à votre présence en Anjou, vous avez littéralement sauté la question. Que dois-je en déduire ?
    Mon intuition féminine ou mon petit doigt dit que... vous avez des choses à cacher, ou à vous faire pardonner qui sait.

    Pour ma part il y a deux jours j'ai pris une grande décision pour l'avenir de mon cœur. Mon Vicomte, ma moitié, je l'ai quitté de bon matin, aux premières lueurs de l'aube pour le laisser faire ses propres choix sur notre avenir. Non pas que cela me fasse grand plaisir d'agir ainsi mais je n'ai trouvé que cette solution pour qu'il réagisse enfin.
    Lui donner la liberté de choisir, n'est-ce pas une preuve d'amour ?
    Être seul parfois permet d'avoir les idées claires et de se faire une idée sur l'avenir que l'on se projette. Des besoins que nous avons réellement dans la vie.
    C'est sur cette idée optimisme que j'ai quitté ses bras si réconfortants, et qui me manquent depuis, le laisser faire ses choix.
    Rêve. Utopie. Erreur de ma part ?

    Ne croyez pas à un abandon de ma part mon ami, je lui ai même laisser un mot dans ce grand lit à baldaquin, lui contant mes inquiétudes et mes envies avant de disparaître à quelques lieues de lui. Croyez-vous que j'ai mal fait ? J'ai tant de questions qui me trottent dans la tête.
    Pourtant j'ai pris note de vos conseils mais, le sexe ne résout pas tous les problèmes loin de là. L'Amour sans sexe n'est rien, mais le sexe sans amour existe, juste un besoin de chair pour une nuit, de plaisir sans contrainte du lendemain.
    Et ce n'est jamais ce que j'ai souhaité...
    Me voilà à vous conter à nouveau mes inquiétudes sur la nature humaine, et surtout sur celle de l'Homme, la politique m'a fatigué et ma moitié me délaisse.
    Comme un cycle, je revis les mêmes choses.

    Pour le voyage et bien je voulais vous en faire la surprise, j'avais prévu, enfin nous avions prévu de venir nous reposer dans le bel appartement dont j'avais fait l'acquisition à Rennes, et nous détendre sur les plages bretonnes. Maintenant cette prévision reste actuelle, même si mes pas se feront seuls ce qui me fait peur..
    Pour le moment je pars vers le Périgord, tenir une promesse faite au Prévost de là-bas, devenu un ami en collaborant dans nos fonctions similaires. Et foy d'Angelus, je tiens toujours mes promesses quelles qu'elles soient.

    En attendant nos retrouvailles, rassurez-moi sur vous et sur Liz.

    Avec toute mon amitié.






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Killijo_de_denere
Killi avait longtemps hésité sur les informations à répondre sur le parchemin. Il voulait bien lui écrire, lui donner des nouvelles, mais certaines choses ne pouvaient être dites sur le papier. Il préférait quand même lui expliquer en tête à tête, ou même éluder le sujet, mais il savait qu'elle ne voudrait point le laisser maintenir le silence sur le sujet. Il s'installa à son bureau et se décida à lui répondre. Elle devrait arriver en Bretagne prochainement, elle pourrait au moins être rassurée sur le fait qu'il l'attendait. Dans quelles conditions, il préfèra ne rien lui dire non plus par écrit, mais il trouverait bien matière à écrire.

Citation:
Chère amie,

J'avoue ne point être à l'aise pour parler de certaines choses par écrit, même si la plume court plus vite que si les mots doivent sortir de ma bouche. Je vais donc vous expliquer ici brièvement ce qu'il se passe entre Liz et moi. S'il se passe encore quelque chose. Je pense que cela étayera aussi votre thèse concernant les relations hommes/femmes, malheureusement. Mais c'est ainsi.

J'ai fait un voyage en Anjou car Liz était partie en Bourgogne. Seule. Enfin sans moi tout au moins, car je pense que j'étais la dernière personne qu'elle aurait voulu voir autour d'elle. Nous nous étions quittés en bons termes, même si aucun de nous n'avait une idée sur ce que l'avenir nous réservait. Aujourd'hui... Il semblerait que nos chemins resteront séparés même si une grande amitié nous lie encore.

Donner la liberté de choisir à l'être aimé est une preuve d'amour, mais je ne sais si le cœur est toujours préparé au choix que l'être aimé fait car nous continuons néanmoins à espérer qu'il nous reviendra. En vain parfois.

L'amour sans sexe est un acte physique avec parfois la passion, mais sans les sentiments. Il s'agit simplement de passer un bon moment avec la personne et de lui montrer comme on apprécie ce qu'elle nous offre pour un instant fugace. Je sais que vous avez plus de difficultés à appréhender la chose, vous les femmes entières. Ma Liz aussi refuse de comprendre le concept. Pourtant, il est très facile de passer juste un bon moment avec une autre personne parce que chacun en a envie, sans autre attente.
Comme vous le voyez, moi aussi, je suis enfermé dans un cercle vicieux. Je ne sais si j'arriverais à en sortir, et je me dis que finalement, de toute manière, il est inutile de faire l'effort de le briser.

Je ne sais que vous dire à propos de votre situation, étant un très mauvais conseiller en matière de relation de couple. Je suis malheureusement l'exemple à ne point suivre, mais je puis vous assurer qu'en Bretagne, vos pas ne se feront point seul puisque je serais là pour vous accueillir. Ce sera une piètre consolation en comparaison avec ce que vous attendez, mais nous pourrons au moins rester un peu ensemble et parler. Les plages de Bretagne et ses paysages pourront au moins vous changer les idées. Pour le reste... Eh bien nous aviserons sur place, je pense.

Je ne sais en expliquer plus par courrier, mais je pense que vous avez compris l'origine de la situation. Il m'est assez difficile de l'évoquer, que ce soit sur un parchemin impersonnel ou même en vous expliquant en votre compagnie, car je n'aime point me remémorer tout cela. Sachez juste que je suis responsable de l'échec et que je m'en blâme toujours.

Je ne veux terminer ce courrier sur une note négative, sachant que vous-même n'êtes point vraiment dans une grande forme, alors je vous dis de vous amuser en Périgord. Oubliez tout, laissez ce que vous ne pouvez contrôler loin, je vous attends avec impatience pour aller promener sur les plages de KP et peut être même les autres, car nous pourrions faire le tour de la Bretagne. J'attends une autre amie, Angevine, pour ce faire. Il me reste une place à l'autre bras pour vous.

A très vite ma chère,

Killi

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Chez moi
Jessilisa
    Fin juin était venue quand la blonde Angélus posa le pied en terre celtique, pour un Tro-Breizh plutôt chaotique.
    La Bretagne était malmenée par une guerre intestine qu'elle subissait, et le temps ne prêtait guerre à des promenades ou à des retrouvailles festives, mais qu'à cela ne tienne, la blonde Angélus réussit à retrouver l'Angevin d'ami, Killi. Tout ne se déroula pas comme elle l'espérait, mais ce retour aux sources apaisa bien des craintes et fit disparaître de son esprit des questions qui n'avaient plus lieu d'être.

    Des retrouvailles belles mais tristes par la suite, le confident avait perdu sa mère alors qu'elle voyageait, des mercenaires avaient sévi sur la route empruntée.
    Aout avait dû les séparer.


    Citation:


      Brest, le 16 ème jour du mois d'Aout de l'An 1463,


      Cher ami, cher confident,

      Je ne voulais pas vous écrire avant d'arriver sur Brest pour ne pas vous inquiéter et bien voilà qui est fait, je suis arrivée sur les lieux hier et je me suis trouvé une charmante auberge sur place, pour pouvoir profiter un peu. Je regrette d'apprendre que vous partiez déjà pour venger le décès de votre mère, même si je vous sais en bonne compagnie et que je comprends votre geste. J'aurais aimé vous aider dans cette entreprise, mais encore une fois nos chemins se séparent, pour ce que vous savez.
      Je garderais en tout cas en mémoire notre dernière conversation, et ce moment agréable où je vous ai rasé pour la seconde fois pour délivrer votre menton de toute pilosité, lui donnant la douceur d'une peau de nouveau-né.
      Je vous remercie aussi pour ce moment chaleureux de repos contre vous, je n'oublierais pas votre sagesse envers moi.
      Pour ce qui est de la Reyne, sachez que la Rousse est spéciale et que c'est pour cette raison que ma lame lui sera offerte, et je ferais attention tout de même à ma personne par la même occasion, mais vous aussi vous devrez en faire de même.

      Avec toute mon amitié et mon affection.
      Vous me manquerez..






    Réponse fut donnée aussitôt que ce fut possible, vu les circonstances.


Citation:


Quelque part sur la route, le 25 ème jour du mois d'Aout de l'An 1463,

Ma chère amie, adorable Jessilisa,

Me voilà bien déçu de n'avoir pu vous embrasser avant que de partir. Je viens de lire de vos nouvelles, votre pigeon a mis du temps à arriver, mais il est là.
Je suis heureux de vous savoir en bonne santé et toujours en Bretagne. Peut être verrez-vous Liz avant de partir.
Je regrette aussi de n'avoir pu faire ce tro Breizh avec vous. Les circonstances n'y ont point aidé, mais pourtant, votre présence et votre amitié m'ont aidé à supporter la situation et les dernières épreuves auxquelles j'ai dû faire face. Je vous avoue que la solitude m'aide aussi à m'y retrouver. J'espère venir vous rendre visite auprès de votre reine à mon retour.

Promis, je ne tenterais point de la séduire, mais si elle me trouve à son goût, je ne sais si je devrais céder ou résister... Et puis ainsi, vous aurez à nouveau l'occasion de me raser pour me faire beau avant que de me présenter à elle.
J'ai moi aussi apprécié notre dernière soirée. Je ne voulais salir notre belle amitié par des gestes déplacés que j'aurais regrettés. Je crois que ma sagesse toute neuve nous a protégés tous deux et garde la pureté de ce lien que nous partageons. Il n'empêche que j'en veux toujours à votre reine de vous avoir volée à moi. Ma barbe ressemblera à celle d'un ermite lorsque je rentrerais, qui pourra me la raser aussi bien que vous?
Votre reine a bien de la chance, j'espère qu'elle en a conscience.

A vous revoir très vite,

Killi

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