[RP] Les remparts de Tréguier

Chassez le naturel et il revient au galop se dit-elle ... Un sourire aux levres, elle le laisse chercher a se justifier alors qu'il n'en a nul besoin avec elle . Il faudra du temps pour qu'il lui fasse assez confiance pour etre totalement lui meme avec elle.
La douleur est profonde mais pas incurable à son sens. Si il croit lui faire renoncer às'interresser au vrai Killijo il se trompe mais ça non plus elle ne lui dira pas.

Elle prend sa main et se leve. Range leurs affaires à la va vite et emboite son pas à travers la ville. Il reste silencieux et elle fait de meme ne voulant pas interrompre le tumulte qui doit avoir lieu dans sa tete à cet instant.
Elle n'a jamais connu ses parents et n'a decouvert qu'elle avait une famille que depuis peu. Les lecçons de morale tres peu pour elle.

Au détour d'une ruelle ils arrivent sur le haut d'un tour qui surplombe la mer. La vue est magnifique tout comme le ciel etoilé qui leur tient compagnie ce soir. Elle enjambe le rebord du rempart et s'assoit les jambes pendantes dans le vide.
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La mer, les étoiles, une jolie fille à ses côtés, agréable et avenante... La soirée de rêve. Il s'assied à ses côtés, lui tenant la main. Sa besace est posée près de lui, mais il ne veut point briser la quiétude du moment. Il la prend dans ses bras et lui frotte un peu le dos.

Tu n'as point froid ?

Il regarde le bateau qui vogue vers l'Angleterre. L'eau, la pêche. Il se souvient d'Angers, lorsqu'il achetait des poissons pour les échanger avec d'autres villes pour remonter les finances de la capitale. Il caresse doucement le cou de Liz et se décide à parler.

J'espère faire des études de navigation pendant mes études dans la voie de l'Etat. Je voudrais acheter un bateau pour voyager. Atthé, mon aînée, me parlait souvent de voyager en bateau. Nous avions même descendu la loire avec ma mère qui était capitaine. As-tu déjà navigué, ma douce ?
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Chez moi

Elle pose la tete sur son epaule et contemple la mer. Elle ne peut reprimer un leger frisson en sentant ses doigts dans son cou. Non elle n'a pas froid, mais elle n'a pas chaud non plus. Elle est interrogative quand à la conduite à tenir avec lui. Elle aimerait l'aider mais il ne la laissera pas faire. Il a trop de fierté pour se livrer à une inconnue, meme si elle est de la famille... encore moins peut etre.

Ce sentiment de solitude ou d'incomprehension de ses actes elle le connait aussi. Souvent elle s'est sacrifiée pour les autres.. Encore il y a peut faisant taire son coeur pour le bien de personnes qu'elle aime. Elle aspire au bonheur simplement à present.

Revenant au moment présent elle l'entend tout juste lui demander si elle deja naviguer. Elle lui fait non de la tete.

- j'ai failli lors de la menace irlandaise ... Comme je n'etais pas au CD a ce moment là et que des volontaires etaient necessaires Chimera m'avait demander d'embarquer. je savais que cela pouvait etre un voyage sans retour... Nao a l'epoque s'etait opposé.. Au final je n'ai pas eu a le faire... du coup non pas de bateau...

Elle lance machinalement un cailloux à la mer puis le regarde ....
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Il l'écoute et la voit le regarder.

J'aurais fait pareil, ma douce, je n'aurais point laissé la femme que j'aimais partir ainsi à la guerre.

Il lui caresse doucement la joue.

Il ne faut point avoir de regrets, jamais. Ce que tu as fait est fait. C'est le passé et à l'époque, la situation faisait que c'était la bonne chose à faire.

Il ramène sa besace à lui et sort deux verres. Lui aussi est équipé pour la nuit. Il sort une bouteille de vin d'Anjou. Celui qu'il produisait pour la mairie.

Veux-tu goûter le nectar des dieux ? De ma production personnelle.

Il lui sert un verre et lui montre comment le humer avant de le boire.

Il faut d'abord s'imprégner du vin, sentir ses arômes avant de l'avoir en bouche.
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Chez moi

Elle chasse rapidement les souvenirs qui lui etreignent encore le coeur. Et il a raison, le passé est le passé ... Il ne sert à rien de ruminer dessus. Elle y a cru, elle s'est trompée ...

Prenant le verre qu'il lui tend elle ecoute ses recommendations et hume le vin. Elle n'y connait rien mais c'est comme tout .... cela s'apprend et elle doit bien admettre qu'elle suit ces cours avec attention et qu'elle y prend gout. Il lui donne l'attention et l'affection dont elle a besoin.

- Tu vas peut etre réussir à me faire aimer le vin cela est un exploit !

Elle s'efforce a sourire et imite ses gestes avec attention. Une autre Liz est en train de naitre petit à petit. Plus sure d'elle et de ce qu'elle est. Elle l'observe. Il l'intrigue. Sous ses airs de fanfaron qui ne prend rien au sérieux elle perçoit un etre beaucoup plus profond avec ses blessures. Elle se dit qu'elle va essayer de l'aider à s'extérioriser. Il faut qu'il retrouve la sereinité ... pour lui et pour ses filles ..
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Le vin est un art. Il s'apprécie comme une femme, certains regardent sa robe, sa finesse, son arôme.

Il la regarde et boit une petite gorgée. Il garde le vin dans sa bouche, pour goûter sa saveur et les différents goûts qu'il libère.

Sens ses arômes de fruits rouges, et son arrière goût épicé. Celui-ci n'a point trop de tanin. Il est plus doux pour les femmes.

Il le boit doucement, appréciant le moment, la mer, sa compagnie, les étoiles...

Aimer le vin s'apprend. Il faut juste prendre le temps d'en boire du bon. Tu sauras vite faire la différence par la suite.

Il regarde dans sa besace ce qu'il pourrait lui proposer avec ce verre. Il n'a point les petites friandises que la Titine prépare d'ordinaire. Il a réussi à trouver quelques petites choses au marché, espérant qu'elles lui plairont. Elles devraient ajouter à la saveur du vin.
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Chez moi

Liz suit ses instructions mais elle doit bien reconnaitre que pour elle, tous les vins quelqu'ils soient se ressemblent. Elle cherche les fruits rouges comme il dit mais n'aest pas sure de ce qu'elle "trouve". L'expérience vient en faisant ce dit-elle. C'est comme pour le reste, ne jamais renoncer.
Une bonne ideologie que Killi devrait prendre en compte concernant sa fille .. Elle lui en parlera plus tard ... pas ce soir .. il a réussi t à lui en parler il ne fait pas vouloir trop à la fois. Elle a coeur de l'aider comme il l'aide.

Il farfouille dans sa besace et sort quelques douceurs. Cette attention est touchante et elle le remercie d'avoir pensé à elle par un baiser sur la joue. Leur entente est plaisante et fait chaud au coeur. Apres avoir eu ce sentiment de solitude elle a l'impression de reprendre pied petit à petit. Le voyage qui les attends tous les deux promet d'etre plus qu'interressant. Apprendre à se connaitre s'apprivoiser pour mieux se comprendre ... Elle aime l'idee ...

- Dis moi ... si nous allions au bord de la riviere en contre bas ?

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Au bord de la rivière ? Tu veux prendre un bain de minuit ?

Il range les verres dans sa besace et se remet debout. Il lui tend la main pour l'aider à se remettre sur pieds. Lui prenant le bras, il lui dit

Ne crois pas que je vais céder comme la dernière fois... A cette heure, personne ne nous verra, et tu vas voir ma belle...

Ils descendent tranquillement la route, continuant à se défier mutuellement, sur la lenteur de l'un, sur la grande gamelle de l'autre, et ainsi de suite. Killi s'amuse comme il ne l'a plus fait depuis longtemps, l'insouciance, les jeux, il se sent retomber en enfance et c'est bon. Il s'arrête dans le bas de la rue et lui demande

On fait la course ?

Sans lui laisser le temps de répondre, il s'élance en courant vers la rivière, lâchant besace et la jetant sur le côté, puis la chemise le quitte aussi. Il s'arrête pour retirer ses bottes et ses braies. Il regarde vers sa cousine

Alors ma jolie ! Tu te traînes !

Il a déjà plongé dans l'eau. Il nage sur place en l'attendant.
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Chez moi

Oh le vilain tricheur !!

Le voilà qui s’élance comme si il avait le diable aux fesses vers l'etendue d'eau calme et brillante qui s’étale devant eux. Elle reconnait que la dernière fois elle a un tout petit peu abusé et triché aussi mais c'est différent !! Elle s'est une femme et tous les coups sont permis !!
Elle le suit en prenant son temps exprès et le voit jeter chausse, chemise et braies avant de sauter nu dans la mer !! Quel spectacle mes amis !!! A en faire pâlir la lune elle même qui a décidé d’être pleine par cette belle nuit histoire qu'elle n'en rate pas une miette.

Elle s’arrête après avoir retirer ses chaussures sur le bord, les vagues venant lui lécher les pieds et le regarde barboter. Elle doit avouer qu'elle a une folle envie de le rejoindre car elle est une adepte des bains de minuit et justement il ne doit pas être loin d’être cette heure là.

- CA va tu t'amuses bien ? elle est bonne au moins ?

Bon il l'aura voulu ! Aussitôt décidée elle entreprend de retirer sa houppelande qui va rejoindre les braies de Killi sur le sable. Mais là dilemme ....
En générale elle se baigne nue.....
Bah au diable l'avarice il fait nuit, et en courant vite ... Et hop! La Nymphe est là et se jette à l'eau c'est le cas de le dire et refait surface aux cotés de Killijo.
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Quand il la voit arriver vers lui, il se dit qu’il a peut être parlé trop vite. De un, la voir nue à nouveau réveille en lui des idées de défi qu’il n’oserait lui annoncer, de deux, elle nage très bien. Il n’avait point l’habitude d’aller passer ses après-midi à nager dans la mer ou ailleurs en Anjou. Il continue son sur-place, mais se dit qu’il va encore devoir reconnaître qu’elle est meilleure que lui. Mauvais plan. De un, elle va prendre l’habitude. De deux, la situation n’est pas si terrible, il n’a pas mis d’enjeu dans l’affaire comme il l’avait fait autrefois avec d’autres défis qu’il relevait. Mais de trois... Faut trouver une esquive et vite. Pendant qu’il réfléchit à un moyen de s’en tirer tranquillou sans faire de vagues, il y en a une qui ne l’a point oublié et qui le recouvre. Il se prend une bonne tasse. L’eau de rivière, c’est pire que la tisane, foi de Coq. Il se débat comme il peut, tenant de ne point trop paniquer, mais dans le noir, malgré la lune, la surprise... Il remonte à la surface très vite. Comment a-t-il fait pour se retrouver sous l’eau à la boire comme on viderait un verre ? Il n’a pas compris. Il regarde sa cousine avec un air contrit

- J’ai glissé, chef

Il se rapproche et lui frotte un peu le dos entre deux brasses à la verticale.

- N’as-tu point froid ? Il faudrait peut être retourner au bord pour se sécher et continuer notre tour ? A ce rythme, il nous faudra trois jours pour le terminer, à moins que tu n’aie décider de rester longtemps ici ?
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Chez moi

Victoire !!! Encore une fois dans l'eau c'est elle la championne face au Coq de Bretagne ! Pas peu fière d'elle, Liz le regarde tousser et cracher en riant de bon coeur. Il est vrai qu'un volatile mouillé c'est beaucoup moins clinquant. C'est de bonne guerre se dit-elle, apres tout il l'avait défiée et il savait qu'elle répondait toujours présente.
Elle nageat encore un moment autour de lui se delectant de la fraicheur de l'eau sur sa peau.Elle etait dans son élement là et en profitait pour taquiner non pas le gougeot mais le roi de la basse court.

Il avait pas tord, si ils restaient là, ils allaient finir par prendre froid et n'auraient pas le temps de terminer leur balade nocture ce qui serait dommage vu que la nuit était propice aux confidences et qu'elle etait persuadee que cela lui ferait du bien de se lacher un peu au vue des derniers evenements qui s'etaient déroulés à Vannes avec sa fille. Liz se proposait d'etre là en soutien pour lui pour peu qu'il le veuille.

Avec la grace d'Aphrodite sortant des eaux à sa naissance, elle regagna la berge lentement pour ne pas glisser et se mit en quete de ses vetements..; Où etaient ils passé ? Cela n'allait pas aller ... vite .. Killi sortait lui aussi de l'eau ... nu evidemment. NE se retournant pas pour cacher la rougeur de ses joue, elle essaie de mettre la main sur sa chemise au moins ...
Rien à faire ... introuvable... Heureusement pour elle et tant pis pour lui, elle prend possession de celle de Killi et l'enfile à la hate et là ... lui fait face tout sourire ...

- n'est -elle pas bonne ?
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Qui ? La cousine ? Oh si... Il prend le temps de la regarder sortir, bavant discrètement sur ses courbes. La lune a la gentillesse de faire ressortir le creux de ses reins qui appellent une main qui les car... Il sort de l'eau et voit sa chemise... Sur elle. Que n'aurait-il pris sa place, mais... Il lui sourit et se penche pour attraper, un peu plus loin, ses braies sous sa houpelande. Il les enfile et les attache sans s'occuper de la dérobeuse de chemise. Il lui tend sa houpelande pour qu'elle puisse se couvrir. Non parce qu'il ne veut point la voir ainsi dévêtue, mais parce qu'il craint qu'elle n'attrape mal, dans un réflexe protecteur. Les bottes enfilées, il prend sa cape et lui couvre les épaules.

Allons nous mettre au chaud ma douce, les gardes nous laisseront bien occuper une de leurs tours en échange d'une bouteille.

Il repense à la piquette qu'il avait trouvée.

Surtout s'ils n'ont que cette mixture à boire. Tu m'étonnes qu'ils ne veulent point revenir !

Il lui frotte le dos et reprend sa besace. Il est toujours torse nu. Pas de problème, il a toujours un manteau avec lui, mais dans un accès de fierté et peut être de plaisir à la voir rougir en le regardant, il préfère ne point le mettre. La chemise de Liz ? Sous le manteau. Elle aura bien le temps de la retrouver. Plus tard.
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Chez moi

Tres à l'aise avec sa nudité, Killi prend un malin plaisir à se vetir lentement en regardant Liz ... Ne pas rougir ne pas rougir !! Apres tout c'est ta faute tu l'as provoqué se dit-elle. Elle ne trouve pas sa chemise et se serre dans celle de Killi bien trop ample. Elle tremble la fraicheur de la nuit certainement

Sa houppelande ne veut pas se mettre correctement ses mains sont maladroites. Lorsqu'il la couvre de sa cape elle le remercie d'un sourire. Par moment les moots sont superflus et les regards en disent beaucoup plus. Elle espere que la lune cache assez sa rougeur et elle aquiesse lorsqu'il lui propose d'aller se rechauffer ...

- Oui allons y ou nous allons attraper la mort trempé comme nous le sommes. Mais toi ? Tu va avoir froid je t'ai prit ta chemise ...

Elle retire la cape de ses epaules et lui fixe sur les siennes avec autorité sachant qu'il allait refuser. Elle le fait taire en lui posant son index sur les levres. Bras dessus bras dessous ils filent vers de nouvelles aventures sur les remparts de Treguier.
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Il n'a point refusé la cape, de toute manière, il sait que c'est inutile de protester. Elle le protège, elle prend soin de lui. Et... Tout coq qu'il est, il aime ça. Elle sait lui dire les choses avec les yeux tout aussi bien que si elle parlait. Il l'entraîne dans la première tourelle de garde dont il referme la porte avec un chiffon accroché au niveau des yeux. Le message qui signifie qu'il y a un garde occupé avec une dame et qu'il vaut mieux ne point les déranger. Ce qu'il fera avec elle, il n'en a aucune idée. Il n'essaiera point de la courtiser, il veut juste être avec elle, la cajôler et se faire câliner. Il ouvre une bouteille de vin, une autre... Et sert deux verres. Il l'a invitée à s'asseoir, près de lui, il se rapproche d'elle pour la sentir contre lui. Il a besoin d'elle, de sa chaleur.

Tu sais, Annelyse, je l'ai voulue avec sa mère. Ce n'est pas que j'avais particulièrement envie d'être père, j'étais très jeune, de m'amusais et je ne voulais ni vie de famille, ni mariage. Mais j'avais rencontré Brianna, nous nous étions rapprochés, et elle m'avait confié son besoin d'être mère à nouveau. Elle se sentait seule, elle était triste. J'avais bu un soir, et... ben tu me connais...

Il boit un coup pour se donner le courage de continuer et lui prend la main.

J'ai fait le fanfaron en lui disant que je pourrais lui faire cet enfant, puisque son incapable de mari ne savait pas comment s'y prendre...

Il lui serre un peu plus la main.

Et je lui ai fait... Une magnifique petite fille, Annelyse. Je la voyais de loin en loin, j'avais des nouvelles régulièrement, elle m'envoyait des portraits... Je l'ai vue grandir ainsi. Jusqu'au moment où Brianna est morte. J'ai reçu un courrier de l'autre qui avait envoyé ma petite fille au couvent. Il l'a rejettée comme une malpropre parce qu'il avait appris la vérité. Je suis allé la chercher avec Vivi. C'est elle qui l'a rassurée et calmée au début. Il a fallu qu'elle comprenne tout, la pauvre enfant. Elle n'avait que 5 ans.

Il la serre dans ses bras, cherchant son réconfort en la tenant contre lui.

Elle a toujours voulu une famille que je n'ai pas su lui donner. Je crois qu'elle m'en veut encore pour ça aussi. Puis... Elle est bâtarde... Je crois que pour elle, c'est le pire. Ca ne devait pas se passer ainsi. Je restais dans l'ombre, elle avait un père légitime, tout était bien comme ça.

Il se sert un verre qu'il vide cul sec. Puis un autre.

Je me demande pourquoi Brianna a parlé.
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Quelques temps plus tard

Nouvelle visite à Tréguier. A son bras. Ce qui ne devait être qu'une courte aventure discrète s'est transformé en une histoire plus sérieuse. Visite en taverne. Il annonce, je suis le cousin de la Porte-Parole. Ah mais vous êtes aussi amoureux ? Beurk ! Il avait lu le dégoût dans les yeux des gens. Oui, je m'envoie ma cousine et alors ? Z'aimeriez bien être à ma place ! Ou vous aussi pouvoir lutiner votre cousine ? Si elle veut pas, c'est que vous vous y prenez mal. Ils n'ont point été élevés ensemble, ils ne sont même pas sur la même branche de l'arbre généalogique familial. Et si l'on cherche du sang commun... Il est si dilué qu'il n'est même plus rouge.

Il l'a emmenée en promenade sur les remparts en pélerinage du lieu où tout s'est noué. Pour lui en tout cas. Après cette nuit, son envie de la garder près de lui en permanence grandissait. A mesure de leurs baisers. Killi tient la main de sa douce, tout à leurs souvenirs. Sa chute de reins, ses caresses après leur promenade sur ces remparts. Il était retourné dormir avec elle dans ce grand lit qu'elle lui avait proposé lors de sa visite.

Il s'arrête un moment et la regarde dans les yeux. Il l'emmène au même endroit où ils avaient fait une pause pour manger. Ben oui, les promenades, ça creuse, surtout quand on entend parler de crêpes et autres délices. Il a acheté quelques crêpes et une bouteille de chouchenn. Ah mes aïeux, le chouchenn de Saint-Brieuc. C'était Saint-Brieuc ou Rohan ? Il ne se souvient plus, il le tète comme enfantelet tète le lait de sa mère. Il laisse sa douce s'installer et s'assied auprès d'elle. Il sort sa besace, les traditionnelles timbales, le paquet de crêpes enveloppé dans un tissu.

Mon ange, j'ai parlé à Atthé. Nous n'avons pu finir la conversation, car elle eût à partir en urgence. Mais au moins, elle le sait. Ce qu'elle en pense... Tu t'en doutes. Mais elle m'a demandé de la tenir hors de tout cela. Ce que nous ferons. De toute manière, comme elle dit, notre histoire ne regarde que nous.

Il la regarde, en oubliant de prendre une crêpe, c'est pour dire que l'heure est grave.

J'ai entendu parler de la cérémonie de couronnement du grand duc. Je voudrais que nous y allions ensemble, en tant que couple officiel. Je ne veux plus me présenter comme ton cousin. Je ne suis point que ton cousin. Il est peut être temps d'annoncer officiellement ce que tout le monde a vu, non ?
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