Départ de Vannes. Fait. tout est prêt. Un simple balluchon, quelques affaires, le nécessaire pour écrire à sa femme et aux autres. Besoin de rien de plus. Il part seul. La bande le rejoindra plus tard. Ils ont à faire à Vannes, le port, les renseignements utiles, les informations des marins, il préfère voyager léger. Direction Angers. Ou Saumur ou il ne sait. Chez lui. Son duché natal, sa terre. Il marche après avoir quitté la taverne où il a médité seul. Point besoin d'être avec du monde, leur parler, leur expliquer sa venue, ce voyage seul. Il veut juste la paix. Il est allé à la mine pour quelques précisions, le temps de passer un noeud ou deux pour rejoindre l'Anjou. Sa terre. Il y aurait bien repris une vigne pour faire du vin à nouveau, ce trésor sorti de la terre. Il a le coeur léger, heureux de retrouver ses racines.
Il chantonne, reprenant sa chanson sur les filles du bord de mer, s'amusant des spectacles qu'il a encore vus cette journée. Les jupons des femmes qui minaient, leurs sourires, les décolletés qui s'ouvraient à son arrivée. Regarder sans les mains ? Difficile. mais ce n'était que pour les aider après tout. Il sourit en regardant un arbre qui s'agite avec le vent. A moins que ce ne soit... Une donzelle ? Il garde son sourire pour être engageant mais le temps qu'il réagisse, il est à terre, dépouillé et frappé. Ils sont trois. Il ne peut rien faire. Il a rendu les coups aux hommes mais ils étaient mieux préparés, armés de bâtons alors qu'il avait une bête pioche. A quoi bon ? Il sait qu'il va perdre, mais à vraincre sans péril, on triomphe sans gloire. Il se relève tant bien que mal alors qu'ils partent en courant et en riant. Que faire ? La ville de Rieux est proche. Il est dans un mauvais état, squelettique, mal en point, sans argent et sans provisions, si tant est qu'il en avait. Il lui reste ses plumes, son encre et son parchemin. Il ne sait s'il va écrire à sa femme ce qu'il s'est passé. Elle s'inquiète déjà assez pour lui. Il ne veut point que son voyage se passe mal alors qu'elle est loin.
Première étape, trouver un médicastre pour le soigner. Deuxième étape, trouver de l'argent pour continuer. Ce n'est qu'une étape malheureuse dans son voyage. Il pense être assez vaillant pour continuer. Il mettra juste un peu plus de temps à voyager. Et alors ? Personne ne l'attend. Par contre, celle qu'il attend lui, lui a écrit. Il s'arrête au pied d'un arbre pour lire sa missive.
En bonne santé, ce nest pas vraiment le mot. Il est mal en point, le coq. Vraiment pas bien, même, mais il se traîne jusquà Angers. Aucune envie de rester à Rieux. Chez lui, il se revigorera bien mieux et bien plus vite. En paix avec lui-même
"- Elle est malheureuse, faut quil aille la voir. Elle a besoin de lui
- Arrête
Combien de donzelles il pourrait culbuter sil nétait pas si stupide avec sa promesse de mariage ?
- Elle est fatiguée, elle na goût à rien. Au moins, quand elle était ici, elle retrouvait le sourire.
- Surtout quand y la
- Suffit ! Il ny a pas que ça dans
- Pourtant, elle en redemandait
- Il faut quil lui réponde, maintenant
Citation: Mon ange,
Toi aussi tu me manques. Tu sais bien que tu nas quune parole à dire et jarrive te rejoindre. Je ne suis pas dans un super état pour faire un voyage pareil tout de suite, mais il suffira que je me trouve une petite infirmière qui soccupera de moi et dans deux jours, je suis sur pieds.
"- Retire le petite infirmière, elle va mal comprendre"
Citation:Un médicastre qui soccupera de moi.
Je ne suis particulièrement perdu, par contre, je tavoue que voir Xalta et ne pas la toucher, ça, cest dur, cest sûr. Enfin surtout en bas, mais bon, je lutte autant que je peux, parce quelle était une bonne maîtresse, la coquine et
"- Ca va pas non ? Rature ça !
- Bah quoi ?
- Abruti ! Il faut surtout trouver quelque chose pour lenvoyer voir quelquun dautre quelle !
- Pourtant, une petite soirée à trois, elle pourrait y prendre goût
"
Citation:Les entrevues avec Xalta maident à surtout comprendre tes attentes ma chérie. Même si pour une partie, je pense ne point avoir besoin de ses conseils, car il me semble que je les comble même au-delà de ce que tu voudrais.
"- Retire ça !
- Ben quoi, cest sa femme, non, y peut lui dire ça, attends
"
Citation:Dailleurs, il me tarde de te retrouver pour te montrer à quel point tu mas manqué. Je ne te laisserais plus partir sans moi.
"- Ajoute mon ange au moins, barbare ! Et ne lui parle pas de sa démarche après
Un peu de décence !"
Citation:Tu dis que tu es toujours ma femme et tu sais à quel point je tiens à toi, et à ma grande surprise, à notre mariage. Je crois que tu te poses trop de questions. Je suis plus engagé envers toi que je ne lai jamais été. Pourquoi ne reprenons-nous point où nous en étions, un homme et une femme qui samusent et qui profitent de la vie. Un homme fou de toi qui voudrait simplement taimer comme tu le mérites, même si dernièrement, jai oublié que je dois me contenter dune seule femme.
"- Je vais corriger quelques petites choses
- Bah pourquoi ?
- Parce quil ne peut pas corriger les écrits, et quil lui a déjà fait bien mal aussi avec des courriers que je tai laissé écrire
- Quel rabat-joie... Si t'm'avais laissé faire, y s'rait dans les bras d'une infirmière en ce moment, et y s'rait en meilleur état
- Silence"
Citation:Je crois que tu as vu avec les efforts dont tu parles, que je veux que nous restions ensemble, et plus que tout, que nous retrouvions notre bonheur perdu de nos fiançailles. Pourquoi ce mariage a-t-il tout changé ? Tu as beaucoup d'attentes mon ange, et je doute de pouvoir les combler si vite ou autant que je le voudrais. Pourtant, tu sais que je suis fou de toi et que je ne souhaite qu'une chose, c'est que nous reprenions la vie commune. Même si, je t'avoue, j'aime aussi l'idée de venir te rejoindre subrepticement pour t'honorer là où tu me le demandes. Quoiqu'il en soit, ton voyage, à part te rendre plus triste, ne me semble guère positif. Au moins, quand tu étais encore en Bretagne, nous pouvions passer du bon temps ensemble et nous pouvions parler. Ici, tu es loin, nous nous manquons et je ne vois rien de positif dans cette fuite. Reviens vite mon ange, je me dirige vers Saumur où j'espère retrouver un peu de cet Anjou qui ne m'a jamais vraiment quitté.
A très vite mon ange.
"- Bon, ça donne quoi ?
- Sais pas, faut relire, mais ça finit à l'eau de rose quand même !
- On n'attrape pas des mouches avec du vinaigre
- Puis le miel, on peut en glisser partout et venir l'essuyer délicate...
- Silence !"
Citation: Mon ange,
Toi aussi tu me manques. Tu sais bien que tu nas quune parole à dire et jarrive te rejoindre. Je ne suis pas en état de faire un voyage pareil tout de suite, mais il suffira que je me trouve un médicastre pour prendre soin de moi et je serais sur pieds.
Je ne suis particulièrement perdu, par contre, les entrevues avec Xalta maident à surtout comprendre tes attentes ma chérie. Même si pour une partie, je pense ne point avoir besoin de ses conseils, car il me semble que je les comble même au-delà de ce que tu voudrais.Dailleurs, il me tarde de te retrouver pour te montrer à quel point tu mas manqué. Je ne te laisserais plus partir sans moi, mon ange. Tu dis que tu es toujours ma femme et tu sais à quel point je tiens à toi et à notre mariage. Je crois que tu te poses trop de questions. Je suis plus engagé envers toi que je ne lai jamais été envers une femme. Pourquoi ne reprenons-nous point où nous en étions, un homme et une femme qui samusent et qui profitent de la vie. Un homme fou de toi qui voudrait simplement taimer comme tu le mérites. Je crois que tu as vu avec les efforts dont tu parles, que je veux que nous restions ensemble, et plus que tout, que nous retrouvions notre bonheur perdu de nos fiançailles. Pourquoi ce mariage a-t-il tout changé ? Tu as beaucoup d'attentes mon ange, et je doute de pouvoir les combler si vite ou autant que je le voudrais. Pourtant, tu sais que je suis fou de toi et que je ne souhaite qu'une chose, c'est que nous reprenions la vie commune. Même si, je t'avoue, j'aime aussi l'idée de venir te rejoindre subrepticement pour t'honorer là où tu me le demandes. Quoiqu'il en soit, ton voyage, à part te rendre plus triste, ne me semble guère positif. Au moins, quand tu étais encore en Bretagne, nous pouvions passer du bon temps ensemble et nous pouvions parler. Ici, tu es loin, nous nous manquons et je ne vois rien de positif dans cette fuite. Reviens vite mon ange, je me dirige vers Saumur où j'espère retrouver un peu de cet Anjou qui ne m'a jamais vraiment quitté.
Nous pourrions nous y retrouver pour que je te fasse visiter mon village natal,
A très vite mon ange.
Ton mari, Killi