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[RP] Isolé dans une chambre...

--Killijo
Citation:
Bonsoir Killi,

Je profite d'un moment de calme seule en taverne pour prendre la plume et t'envoyer des nouvelles. Tous d'abord rassures toi malgré la guerre qui est à deux pas, je vais bien et n'ai rencontré aucun soucis jusqu'à Semur où nous avons bien pris en charge le frère de Bahia et son amie.
Nous voici à présent sur le chemin du retour mais je ne peux te dire quand exactement nous serons en Bretagne.

La Bourgogne est comme tous les territoires ... peuplée à certains endroit et déserte à d'autre. J'ai fait connaissance avec la Tribun de Autun ... Eliete qui est vraiment tres dynamique et j'ai pris quelques idées pour KP en passant.
A Semur j'ai fait connaissance avec plusieurs personnes avec qui j'ai sympathisé mais comme ils devaient pour la plupart partir à la guerre, nous avons convenu qu'ils viennent en Bretagne.
Torvar m'a fait pensé à Robin ... le même caractère d'ours mal léché qui personnellement ne m'a pas trompé..
Didi t'aurais plu .. fragile et ayant besoin qu'on la guide... à tous niveau. elle a failli nous suivre mais elle a eu la malchance de tomber amoureuse d'un homme qui je crois n’éprouve pas la même chose mais le lui fait croire.

J’espère que de ton coté tu vas bien et que tu as pu soigner de tes blessures que tu as tenté de me cacher.
Et ta nouvelle "protégée" ? Qu'en est -il ? Te tient-elle toujours compagnie de façon aussi plaisante ?
Va t-elle mieux elle aussi?

A bientôt et fais attention a toi .... promis ?

Liz ..


Citation:
Mon ange,

Je suis heureux d'avoir de tes nouvelles.Je n'aime point savoir que tu es si proche de la guerre et je préfèrerais être avec toi pour te protéger, même si je sais que tu maîtrises l'art de l'épée comme personne.

J'ose espérer que vous avez prévu de passer par l'Anjou pour que je puisse te retrouver bien avant la Bretagne. Tu me manques énormément, ma douce, et pas uniquement pour les moments que nous passons sous l'alcove.

Je vois que tu veux continuer ton rôle de tribun à KP. J'essaierais de t'y aider autant que possible. A moins que le virus de la politique ne te reprenne à nouveau. Je me demande lequel aura raison de toi avant l'autre.

Nous verrons si les rencontres que tu as faites pousseront jusqu'en Bretagne. De mon côté, je retrouve énormément de gens dont j'avais perdu le contact en partant. Il est étrange de retrouver des gens qui ont connu mes parents, ou d'entendre que la famille Dénéré était un des piliers de l'Anjou. Cela me fait mal de la quitter à nouveau, mais je profite du moment présent. Nous verrons par la suite. Selon ce que nous déciderons ensemble.

Je vais bien ma douce, ne t'inquiète dont point pour moi, à part du temps qui me sépare encore de toi. Je pourrais te montrer que je suis en pleine forme lorsque nous nous retrouverons. J'ai une chambre assez rustique, mais qui pourra accueillir un couple.

Je réponds dans l'ordre de ton courrier, mais mon esprit n'est déjà plus à ma protégée, qui n'en est point une réellement. Je te dirais même que c'est elle qui se préoccupe bien plus de moi que l'inverse, mais ne t'inquiète point ma douce. Tayla se remet doucement. Tu la rencontreras certainement, je lui ai parlé de toi et de ta douceur.

Tiens-moi informé de votre plan de route, et si tu veux, sache que je me tiens prêt à partir pour te rejoindre. Je ne te quitterais plus d'une semelle... Je ne veux plus rester loin de toi si longtemps ma douce, l'absence est trop dure. J'occupe mes journées à la mine, la majorité du temps, et les soirées, parfois en taverne, parfois ailleurs, tout dépend de l'inspiration. Je ne suis point seul en taverne, j'ai rencontré du monde, comme tu le fais, mais la plus importante n'est point à mes côtés.

A très vite ma chérie, prends soin de toi et sois très prudente,

Ton Killi
--Augustinette
Pendant ce temps, en taverne à Saumur, à la taverne du Pied de Bouc
--Killijo
Killi vient d'apprendre qu'elle va vers Limoges, prolongeant son voyage.

Citation:
Mon ange,

Tayla m'a conseillé de t'écrire ce que j'ai sur le coeur. J'avoue que je doute un peu du résultat que cela donnera, mais après tout, en effet, au moins, tu sauras. Tu pars vers Limoges. Je t'attends à Saumur, je compte les jours avant de te retrouver, et j'apprends que tu as décidé de prolonger encore ton absence. Je t'avoue que j'ai le coeur gros à cette idée. Tu as raison, aimer fait souffrir. Je sais que notre mariage en vaut la peine, mais je te dirais que je supporte difficilement la situation actuellement. Je n'aime point te savoir loin. Tu me parles d'étrangers que tu rencontres en taverne, même pas un mot sur Bahia ou tes compagnons de voyage. Les étrangers sont-ils plus importants qu'eux ? Je ne sais plus, ma douce. J'avoue que je ne comprends plus.

Je sais que je t'ai fait souffrir et je le regrette sincèrement. Je n'ai su comprendre quelles étaient tes attentes et j'ai été égoïste en continuant à me comporter comme j'avais l'habitude de le faire avant notre mariage. Non, notre rencontre, car depuis que je t'ai rencontrée, je ne voyais que toi ma chérie, et cela continue, malgré les apparences et ce que tu peux penser. Je t'aime, comme je te l'ai dit, et je ne te l'écris point uniquement pour te récupérer. Je veux juste que tu le saches. Tu es loin, tu me manques et je réalise maintenant quelles erreurs j'ai pu faire. Je ne sais ce que tu veux ou ce que tu décideras, mais je peux te dire que le fait de ne plus te voir quotidiennement devient invivable. Je brûle de venir te rejoindre sur la route.

Je t'ai promis de respecter ma promesse, mais lorsque je relis tes courriers, je vois que tu t'éloignes de moi, que tu rencontres d'autres personnes, et que bientôt, l'un d'eux pourrait réussir à te voler à moi. Tu es toujours ma femme devant Aristote et dans mon coeur, mais toi, l'es-tu dans le tien ? Je n'avais voulu te promettre la fidélité parce que je savais que je ne tiendrais probablement point cette promesse. Et pourtant... Je ne me suis laissé aller à mes impulsions qu'une fois. Je le paie très cher. Bien plus que tu ne le crois, car je souffre aussi de la tristesse que je t'ai causée. Je ne veux point de tout cela pour toi mon ange. Tu mérites d'être heureuse et de sourire. J'aime voir pétiller tes yeux et la joie de vivre qui irradie ton être. Je pensais l'avoir retrouvé avant ton départ, lorsque nous avons passé quelques jours ensemble. Je n'aurais point dû te laisser partir ma chérie. Maintenant, je t'ai perdue. Je ne sais si je te manque encore ou pas, je ne sais plus quoi penser. Tu as à peine répondu à mon courrier, il m'a semblé que tu m'écris comme si c'était une obligation, ou comme si tu écris à un ami. Je voudrais plus. Bien plus, ma chérie. Je sais que je ne suis point en position de réclamer quoique ce soit, mais même Aristote pardonnerait un pénitent qui est sincère.

Je voudrais te reconquérir, ma chérie, te faire la cour comme au premier jour. Enfin, si l'on repense à nos débuts, ce n'est point exactement ce qu'il se passait, puisque le professeur succombait à sa douce élève. Mais je pourrais simplement te courtiser comme un homme tente de séduire une femme qu'il rencontre, comme nous le fîmes, alors que j'eus une courtisane dans les bras. Je te redemanderais en mariage, même si tu veux, pour n'être qu'à toi. Plus de coq, plus de Killi qui séduit les femmes partout où il passe. Juste ton mari qui ne sera qu'à toi.

Je ne te demande point de réponse immédiate, ma chérie. Je ne sais d'ailleurs si tu voudrais me répondre dès maintenant. Je voulais juste te faire part, longuement, du fruit de mes réflexions de ces derniers temps. Et à part te dire que je t'aime et que je t'attends, tel un vrai mari, fidèle, qui n'a qu'une femme, dans le coeur et une à inviter dans son lit, je ne vais rien ajouter ici.

Killi


La réponse ne se fait point attendre.

Citation:
Killi ,

Que dire de ce que j'ai ressenti à la lecture de ta lettre .... Je ne trouve même pas les mots.
Que ta nouveille protégee t'ai encouragé à m'ecrire et à lacher ce que tu avais sur le coeur,dans le fond c'est tres bien. C'est surement ce qui nous a manqué ces dernieres temps.
J'entends bien tes reproches... Effectivement je suis à Limoges et pas encore à Saumur. Oui je te parle des rencontres que je fais au gres des villes traversees. Oui je ne t'ai pas parlé de mes compagnons de routes ...
Mais au fond ... est ce que cela t'interresse vraiment ?

Puisque tu poses la question ...Bahia va bien. Nous avons recupéré son frere et son amie et les connaissancces de Archi nous escortent. Quand à mes rencontres ... je vais en parler puisque de ton coté tu m'as gentillement proposé une "dame de compagnie" de ton choix evidement ...Torvar ... il s'appelle Torvar c'est un cosaque qui est parti à la guerre avec qui j'ai sympathisé et qui a promis de venir me rendre visite en Bretagne accompagné de Didi une delicieuse jeune femme qui a envie de voyager.
Ensuite il y a June ... le futur maire de Bourges. Avec qui j'ai noué des relations commerciales pour KP.
Voilà mon crime ... avoir eté sympathique avec les gens rencontrés
Comment dois je prendre ta jalousie alors que toi je te rappelle que tu m'as trompee Killi ...pas moi !

Je suis consciente des efforts que tu as fait mais cela n'efface pas ce que tu m'a fait. Tu veux que je te fasse un rappel ? Tu as couché avec mon amie et tu as engrossé une servante ! Alors non je suis desolee mais les belles paroles ne suffiront pas cette fois.
J'ai cette colere en moi qui est là et qui ne part pas ...
Dans tes bras j'avoue que j'oubliais un instant mais ne nous voilons pas la face .... comment te faire confiance ?
Pourtant il y a une chose que je peux te dire ... ce n'est pas une question de sentiments car ils seront toujours là en moi... mais je n'y arrive pas Killi ... quand là je ferme les yeux et que je pense à nous je vois nael .. Aldegonde et moi comme une idiote au milieu ...
J'ai mal Killi ... tu m'as fait un mal que je soupçonnais pas ....
Je viendrai a Saumur ... et nous pourrons nous parler et prendre des décisions. Pour nous ... pour l'avenir ...
Je suis dure j'en ai conscience mais il fallait que je laisse éclater les choses ... j'ai le coeur qui saigne.
Je serai bientot là ... et ... je serai heureuse de te voir malgré tout.

Liz


Killi lui répondit immédiatement

Citation:
Mon ange...

Comment en sommes-nous arrivés là ? Je suis bien triste de lire tout ça et surtout de m'apercevoir à quel point j'ai pu te blesser. Je suis désolé, Liz, sincèrement. Je ne sais quoi faire pour me rattraper et te faire oublier cette erreur.

Je ne parle que d'une erreur puisque comme je te l'ai dit, la servante m'a dupé. Elle a profité du fait que j'étais malade pour se servir. Je ne considère donc point que j'étais volontaire complètement. Quand à l'autre fait... Je ne puis que le reconnaître. Et l'assumer, malheureusement, avec les conséquences que cela implique.

Je t'ai perdue ma chérie, je le sais. Malgré tout l'amour qui nous lie, ce ne sera plus jamais pareil entre nous. Tout est de ma faute. J'ai voulu t'épouser, parce que je voulais t'offrir une famille et une belle vie. J'en avais vraiment l'intention, mais les craintes que j'avais ont gagné. Je suis un séducteur mon ange, et je me lui laissé aller à mes vieux réflexes.

J'ai voulu égoïstement t'épouser et te garder pour moi seul parce que je n'ai jamais aimé une femme à ce point. Au point de l'emmener devant l'autel et de me vouer à elle devant Aristote et les hommes. Pourtant, je savais que cela ne tiendrait point, parce que je ne suis point capable de combler tes attentes.

Mon courrier n'était point un reproche. Juste un mari qui veut retrouver sa femme et l'aimer alors qu'il sait pourtant qu'il l'a perdue. Irrémédiablement. Parce qu'il a tout gâché pour ne point avoir réfléchi aux conséquences.

Pour être tout à fait honnête avec toi, ma douce, je n'ai point voulu te proposer une dame de compagnie pour te faire accepter une maîtresse ou une conquête potentielle. Tayla est une amie, avec qui j'ai sympathisé sans arrière pensée. Je l'ai aidée en taverne parce qu'elle me semblait vraiment mal en point et je voyais sa détresse dans son regard. La suite de ce qu'elle me raconta me confirma ce que je vis au premier abord. Elle est une amie et devient ma confidente, mais il n'y a rien d'autre. Elle m'écoute et m'a dit que tu avais mal. Ton courrier vient de me le confirmer. J'en souffre d'autant plus que je le vois écrit sur le parchemin. Elle avait raison. Elle me dit de garder espoir, que tu reviendra, mais comment te prouver que je suis sincère en te disant que je ne me laisserais plus aller à mes vieux réflexes de libertin ?

Je ne puis rester à Saumur,les bras ballants à attendre que tu reviennes peut être un jour alors que nous échangeons des courriers de plus en plus durs. Je ne puis lire comme tu souffres sans venir te prendre dans mes bras et t'y laisser pleurer même si je fus ton bourreau. Laisse-moi te rejoindre ma chérie. Je sècherais tes larmes, même si tu décides que tu ne veux plus de ce mariage, ou de moi.

Je m'effacerais malgré mes sentiments et je purgerais ma peine. Celle de celui qui avait tout pour être heureux mais qui n'a su en profiter.

Je me mets en route de suite ma chérie. Si tu veux me rejoindre, indique-moi une auberge où nous pourrons nous retrouver. Je demanderais deux chambres pour ne point t'indisposer. Je veux juste te voir et te parler de vive voix.

Killi
--Killijo
musique d'ambiance

La réponse est arrivée, cinglante. Ils ne se comprennent plus. Il n'a point su lui exprimer sa détresse. Elle lui a renvoyé la sienne suite aux derniers évènements. Il n'imaginait certainement pas qu'elle souffre autant. L'intensité de leurs moments ensemble lui semblaient une complicité retrouvée mais ce n'était qu'une façade. Pas avec lui. Il est son mari, point un amant de passage à qui l'on raconte quelque boniment pour lui laisser un bon souvenir avant de partir. Il a pratiqué. Il l'enseigne. Il prend un parchemin et lui répond, s'épanchant dans son courrier. Il doit la voir. Ce besoin est impérieux. Plus que celui de respirer encore. Il rédige une lettre à Tayla.


Citation:
Chère amie,

Ma femme a répondu à mon courrier. mais comme vous le disiez, elle souffre. Je crois que je ne pensais point lui avoir infligé autan de douleur. Je ne puis la laisser ainsi. Je vais la rejoindre sur la route près de Limoges ou ailleurs. Nous devons parler, je veux la voir.

Je laisse le nécessaire pour ces quelques jours.

A très vite,

Killi


Il harnache lui-même Intrépide (IIIè du nom). Le cheval sent le malaise de son maître. Il pose son museau sur son bras tandis qu'il lui passe les sangles.

"- C'est compliqué les femmes, mon grand. Plus encore lorsque tu l'as épousée"

Il le monte silencieusement et l'élance au galop sur la route. Il fuit ses mots, reproches, couché, engrossée, trompée, jalousie... Celle qu'il ne voulait perdre, celle qui communiait avec lui sans même parler, voilà qu'elle le regardait comme un être à éviter. Il pensait pouvoir la reconquérir, qu'ils vivent heureux à nouveau, mais il se mentait. Il ne lui avait rien caché. Elle le savait qu'elle épousait un coq et que ce ne serait point facile de lui faire perdre ses comportements de libertin. Se seraient-ils mentis à tous les deux ?


Une auberge après l'autre, il continue sa route. Les villages défilent et se ressemblent. Les brigands n'ont point le temps de le voir passer. Il est déjà trop loin, fuyant la réalité. Oublier ce qu'il s'est passé, faire une parenthèse. Ils l'ont déjà fait. Cela ne fonctionne point, la preuve. Il y va pour entendre face à face qu'elle va retourner en Bretagne, seule. Enfin sans lui. Il sera libre de rester dans cette Anjou qui lui est si chère. Ou ailleurs au choix. Mais point avec elle. Il l'a perdue. Il s'arrête dans une auberge sur le bord de la route. Ils ont parcouru un bout de chemin. Sera-ce assez ? Il ne le sait. Il vérifie sur la carte où il se trouve. Il lui fait parvenir un courrier par escorte. L'autre est parti par oiseau pour aller au plus vite. L'aura-t-elle ? Décidera-t-elle de le voir ? Il ne sait le dire. Sans réponse, il ira à Limoges pour la voir. Elle sera contente de le voir, dit-elle. Elle est toujours sienne, avait-elle dit. Mais lorsqu'il lui parle de la reconquérir ou de passer du temps avec elle comme au bon vieux temps, elle retourne dans sa coquille telle un escargot. Il l'a blessée. Elle ne peut plus lui faire confiance. Et pourtant... Si elle savait le nombre de femmes qu'il ignorait déjà depuis son retour de la forêt. Il a suffit d'une fois. Une seule pour briser leur bonheur fragile.

Il monte à l'étage sans voir la servante qui lui présente ses seins entourés de la chambre. Elle s'est presque allongée sur le lit pour lui montrer son moelleux. Il lui sourit et lui glisse :


"- Je suis diacre, je n'ai point la tenue de carnaval, mais garde ton attirail pour le client suivant. Tu prépareras la chambre d'à côté pour une dame. Je veux des fleurs et des draps frais."

Elle le regarde d'un air entendu


"- La porte ici fait communiquer les chambres. On l'appelle la chambre des amants."

Elle lui fait un clin d'oeil et se retire. Il ne sera ni son amant ni son... En fait, il ne sait point. Peut-être redeviendra-t-il simplement son cousin. Un dénéré comme un autre.


Liz a écrit:
Elle faisait les cents pas dans sa chambre depuis un bon moment à présent. La lettre de son mari à la main elle réfléchissait... A quoi ? à ce qu'elle allait faire ?
Elle n'avait pas le choix de toute façon. Elle avait franchi une étape importante envidant son sac après qu'il l'eut fait lui même.
Comment pouvait il retourner la situation de façon à presque la faire culpabiliser !
Presque rien la servante évidemment !!! Et Nael ... juste une petite fois !! Pas de quoi fouetter un chat !!!
Liz .... tu le savais ... il t'avait prévenue .... c'est un coq !!!
Elle enrage à l'intérieur contre sa propre stupidité.


Elle prend sa cape de quoi boire et manger sur la route et décide l'aller le rejoindre pour enfin s'expliquer vraiment. Elle sait qu'il est bléssé par ses propos mais elle n'avait pas le choix !
Elle ne pouvait plus se taire et faire semblant que tout allait bien et qu'ils allaient faire comme si de rien n'etait. Pourtant elle avait voulu essayer avant sont départ. Ils étaient bien elle ne pouvait le nier mais à chaque fois .... il y avait eu ce vide en elle à chaque separation. Quand elle fermait les yeux elle l'imaginait éduquant Nael.


Sans rien dire à personne, elle prend un cheval à l'aubergiste lui promettant de revenir vite et file sur la route. Elle a fait partir un pigeon lui disant simplement "j'arrive" . Comment l'entrevue va se passer ... elle n'en a aucune idée mais elle est nécessaire et il a raison ... fini d'attendre ... Elle chevaucha aussi vite que possible et arriva enfin en vue de l’endroit prévu. Tout était calme en comparaison de son état. Un serviteur vient à sa rencontre et elle lui confie le cheval de l'aubergiste, demandant à ce qu'on le traite bien. Il l'avait bien mérité pour l'avoir supportée elle et ses humeurs sur le trajet.Elle prend une grande respiration et entre dans la taverne déserte. Enfin non ... il est là ... il ne l'a pas entendue perdu dans ses pensées et elle en profite pour l’observer un instant. Des picotements familiers viennent lui chatouiller la nuque mais elle se ressaisi. Ne pas craquer !


- Killi ....

Elle a prononcé son nom avec douceur sans qu'elle ne puisse controler sa voix qui tremble un peu.
--Killijo
Il est attablé devant un verre de vin qu'il n'a point touché. Il est partagé entre différentes pensées. Il n'a point remarqué le manège de la servante qui est venue essuyer la table, le poitrail bien présenté. Deux fois. Elle est venue lui proposer aussi à manger, mais il n'a point faim. Il attend. Peut être arrivera-t-elle plus tard. Un simple "j'arrive". Au moins, elle veut le voir et parler avec lui. Pour le reste...

- Il l'aime tellement, c'est beau...
- S'il la voit, l'autre chambre sert à rien. Il va lui donner quelques coups de rein et c'est reparti !
- Arrête un peu, ils ont déjà besoin de se dire des choses
- Oui, comme il a envie de la voir... Nue et sur lui ou sur...
- Tais-toi ! Il va...
*
- Killi...

Il se lève, faisant tomber sa chaise. Il s'avance vers lui avec un sourire radieux. Il l'embrasse tendrement sur la joue et lui prend les mains.

- Mon ange ! As-tu fait bonne route ? Veux-tu te rafraîchir dans ta chambre ?

Il voit bien qu'elle est assez nerveuse, il ne veut point la braquer outre mesure. Il a déjà fait bien assez de dégâts. Il ne peut s'empêcher de lui caresser la joue doucement en la regardant.


- Je suis désolé. Pour tout.

Il appelle la servante d'un claquement de doigts. Elle arrive tout sourire mais se raidit lorsqu'elle voit Liz. Voilà la deuxième chambre. Il lui dit sans la regarder, les yeux toujours sur Liz.


- Va montrer sa chambre à la dame. Elle aura besoin d'un bain. Fais le nécessaire.

Alors qu'elle attend droite comme un i après la dame en question, Killi demande à Liz.

- Qu'en penses-tu ma douce ? Tout de suite le bain ?


Citation:
Leurs yeux se trouvent et se reconnaissent. Il lui a manqué elle doit bien l'avouer mais il ne faut pas qu'elle cède à son regard brulant. Il a toujours su y faire avec elle pour la faire fondre .
Ses lèvres se posent sur sa joue et déjà elle se sent fébrile. Se ressaisir ne rien laisser paraitre !
Elle n'a pas le temps de dire "ouf" qu'il l’inonde de questions et d'attentions au grand damne de la servante qu'il a appelé et qui a n'en pas douter a succombé aux charmes du mâle des lieux de ce soir. Liz remarque qu'il a l'air fatigué. Si il dort aussi peu qu'elle ces derniers temps il n'y a rien d’étonnant à cela. Malgré tout cela la réconforte quelque peu de savoir que dans tout cela il n'y a pas qu'elle qui a souffert même si sa souffrance à lui n'est rien en comparaison de la trahison dont elle a été victime.
C'est inévitable ... à chaque instant cela revient en elle comme un refrain ... la trahison ...

- Merci Killi je vais bien et non je ne souhaite pas prendre de bain.


Elle remercie la servante d'un signe de tête qu'elle veut poli mais ferme cherchant bien à montrer qui est en position de force à cet instant. Dénouant sa cape qu'elle pose sur une chaise, elle ne cesse de regarder Killi, cherchant comment ils vont aborder LE sujet. Doit elle le lancer ? Doit elle attendre ? Non cela n'a que trop durer....
La jeune femme s'approche de lui et prend sa main dans la sienne pour l'entrainer près de la cheminée et s'assoir . Ils sont en désaccord sur ce que représente le mariage certes ... mais ils ne sont pas ennemis pour autant .... loin de là si elle écoute les battements désordonnés de son cœur qu'elle muselle pour son bien.
Liz interpelle la servante lui demandant si elle peut leur apporter de quoi boire et manger quelque peu avant de retourner son attention vers son mari.


- Killi .... tu sais pourquoi je suis ici ..... et oui il fallait qu'on se parle vraiment. Tu veux que je commence ?


Elle est prête à lui laisser la parole même si elle ne croit pas qu'il parviendra à la faire changer d'avis


Il s'installe face à elle et la regarde.

Je voudrais déjà te dire que je suis vraiment désolé de t'avoir infligé pareille souffrance mon ange. Je porte la responsabilité de tout cela. Jamais je n'ai voulu te blesser.

Il lui prend les mains et les baise doucement en la regardant dans les yeux.

Et je suis désolé aussi pour ce courrier qui t'a blessée aussi. Telle n'était point mon intention non plus. C'est juste que... Je... Enfin tu comprends... Tu me...

Il baisse la tête.

Vas-y, je crois qu'il vaut mieux que tu parles.


Citation:
Elle a du mal à le reconnaitre à cet instant. Lui si sûr de lui et de son bon droit habituellement... il s'exprime comme l'enfant pris en faute ... ce qui au fond est le cas ! Sa voix est méconnaissable et elle sent son inquiétude fasse à ce qui va suivre. Liz n'est pas forcement mieux mais elle a tant pleuré avant qu'elle fait face cette fois et cela est sa seule chance de ne pas faiblir que de parler sans attendre.

- Je sais ... je sais que ton intention n’était pas de me blesser ... cependant, tu l'as fait .. et par deux fois. J’aurai peut être pu passer Aldegonde comme je te l'ai dit et j'y songeais jusqu'à ce que tu ... avec Nael... J'ai essayé Killi ... mais je n'y arrive pas. Je ne pourrai jamais faire comme si rien n’était arrivé. Tu m'avais prévenue oui ... tu es un coq .. j'aurai peut-être dû refuser de t’épouser et rester ta maitresse ... mais je t'aimais trop.

Elle marque un temps d’arrêt dans ses paroles sentant sa voix vriller sous l’émotion.

- Tu ne peux pas aller contre ta nature et vouloir te changer ne vaut pas mieux. J'ai pas le droit de faire ça Killi ... tout comme tu n'as pas le droit de tromper ta femme .... c'est une impasse ...

Elle retire ses mains des siennes et vient les serrer entre elle sur sa poitrine qui lui fait mal.



* Les deux consciences de Killi s'affrontent
--Killijo
Il secoue la tête en signe de déni. Le plafond de la taverne vient de lui tomber sur la tête. Les mains de sa femme sont reparties contre elle. Il la regarde, muselé par ce qu'il vient d'entendre. La douleur qu'il ressent lui lacère le coeur. Il ne sait que dire. Il pose ses mains sur ses genoux et la regarde, la tête toujours baissée.

Liz ma chérie, je t'aime toujours. Je vais être honnête avec toi. Vraiment honnête, si tu veux bien.

Il réajuste sa chemise et se redresse sur son siège.

Depuis que je suis avec toi, aucune ne m'intéressait comme toi. Je suis tombé sous ton charme depuis Tréguiers, comme tu le sais. Et je n'ai plus eu d'aventures. Avec personne. Alors qu'à cette époque, nous étions libres. Et même après, lorsque nous avons parlé de nos sentiments, j'aurais pu. Et tu sais le succès que j'avais, même sans rien demander. J'ai continué à véhiculer mon image de coq, mais en vérité, je n'en touchais plus d'autre. Aucune à part toi. L'autre garce de servante a profité de moi et du fait que j'étais malade. Je délirais, Liz, je ne voyais que toi, ton visage... Elle ne m'a point détrompé. Et je ne l'ai appris que bien plus tard... Peut être même quand tu l'appris toi-même.

La servante apporte le plateau avec la boisson et les plats. Il la regarde froidement.

Laisse-nous.

Il attend qu'elle soit partie et continue.

Le fait de continuer à fréquenter Nael a été une grave erreur de ma part. Je savais qu'elle était attirée et qu'elle trouvait tous les moyens pour rester avec moi seule et attirer mon attention. J'ai juste pensé que cela lui passerait. Et qu'elle reviendrait à la raison. C'est moi qui l'ai perdue, la raison, parce que je me suis laissé aller à mes vieilles habitudes.

Il se rapproche pour lui parler

Et tout à fait entre nous, je ne sais si cela te plaira d'entendre cela, mais je n'ai point éprouvé de plaisir particulier à le faire. J'étais en mode automate, mon corps réagissait mais mon esprit était ailleurs.

Ses mains sont toujours sur ses jambes mais elles se joignent comme pour prier. Qui va-t-il prier ? Sa femme ? Aristote de ne point lui infliger telle épreuve ? Les deux ? Il ne sait le dire. Il les frotte nerveusement l'une contre l'autre.


Je sais que je n'ai point le droit de te tromper mon ange. Je me suis voilé la face pendant la cérémonie de notre mariage. Je me suis pris une soufflante par Xalta aussi à ce propos. Vous avez raison toutes les deux. Je ne puis m'engager envers toi si je ne suis entièrement tien. Mais sache que même si je ne te l'avais point promis, je n'ai jamais voulu te tromper. Et encore moins eu l'intention de continuer à mener la vie que je menais avant notre rencontre.

N'y tenant plus, il se lève, il doit bouger car la tension est trop vive en lui. Il lutte, mais il ne peut retenir toutes les émotions qui le traversent.


Je ne sais si je puis changer. J'ai toujours ri de ces hommes qui ne se vouaient qu'à une seule femme. Y compris mon père, qui menait la même vie que moi avant de rencontrer ma mère.

Il tourne tout en continuant de parler, les mains dans le dos, comme s'il faisait la leçon.


Je ne sais pas mon ange, je ne veux point te faire de promesse que je ne pourrais tenir. Mais sache simplement une chose. Lorsque je t'ai épousée, je savais ce que cela impliquait.

Il s'arrête et la regarde, dressé devant elle.

J'ai beaucoup réfléchi avant de te demander en mariage. Parce que je ne voulais point que nous formions un de ces couples classiques où l'homme mène sa petite vie et la femme attend. J'ai eu un modèle de couple durant ma vie. Un de ces couples que je pensais impossible, Liz. Mes parents. Pour moi, je ne pourrais trouver une telle femme. Et pourtant je l'ai trouvée. Je l'ai épousée. Mais maintenant, elle veut me quitter.

Il se rassied brusquement pour masquer son émotion.


Liz a écrit:
Elle a mal de devoir lui parler comme ça. Le regard qu'il a alors, contraste avec l’éclat de ses yeux lorsqu'il l'a vue arriver.. Les mots ont été dit de façon posée pour ne pas faire d'avantage de dégâts mais elle savait bien que cela ne serait pas facile ni pour l'un ni pour l'autre.
Liz a essayé de lui faire comprendre ce qu'elle a dans le coeur mais il ne comprend pas ... Elle sent à la tension qui l'anime qu'il a encore des choses à lui dire et le laisse s'exprimer.
Tout d'abord des mots d'amours qui la touchent mais aussi les regrets, la prise de conscience et pour finir la fatalité.
Il est Coq et restera Coq à n'en pas douter même si il a envie de changer là maintenant alors qu'ils parlent ... mais il l'admet lui même ... il n'est sure de rien et elle ... elle n'a pas envie de revivre ce qu'elle vient de subir ces derniers mois.



Elle l’écoute expliquer encore ses agissements qui ont mis leur mariage à mal ... elle sait qu'il souffre mais elle souffre tout autant. Il tourne comme un lion en cage cherchant ses mots, et cachant sa nervosité par ses pas et ses mains croisées dans son dos. Elle ne peut rester de marbre face à sa détresse mais ne veut pas lui donner d'espoir vain.
Alors qu'il s’écroule a ses pieds abattu, elle s'agenouille devant lui et encadre son visage de ses mains pour lui parler doucement.

- Killi ... moi non plus mon but n’était pas de te faire du mal .. ni de me venger ... Non ... c'est juste qu'on s'est trompé toi et moi. On y a cru et cela a ete merveilleux. Mais nous en avions souvent parlé avant ... Tu aimes séduire, c'est en toi ... et moi je pensais pouvoir te partager mais ... quand on aime on partage pas.

Elle ne peut résister à l'envie qu'elle a de poser ses lèvres une dernière fois sur les siennes. Ce baiser est la douceur même. Elle lui sourit cherchant à l'apaiser un peu avant de poursuivre.

- Je sais que tu vas peut être trouver cela trop dur ou ridicule mais .. je ne veux pas pour autant que tu sortes de ma vie Killi .... On a partager trop de choses... ma demande est prématurée je ne rends compte mais .... je voudrais encore être ton amie, ta confidente comme avant ... avant Treguiers ...

Elle sent des larmes d’émotions perler au coin de ses yeux mais ne fait rien pour les retenir.


Il la regarde, désemparé. Il essuie doucement ses larmes, avec tendresse.

Tu te rappelles de la salle d'armes. Je te l'avais dit, nous aurions dû rester amants, mais je voulais plus pour toi. Tu as été une merveilleuse épouse. Je n'ai point su t'aimer comme tu le méritais.

Il ne peut s'empêcher de la serrer contre lui. Une dernière fois. Il ne la regarde point mais lui glisse à l'oreille.

Ta demande est impossible, mon ange. Je suis venu ici pour nous donner une chance, parce que je crois que tu n'a pas compris que j'y tiens à notre mariage, malgré les apparences. Je suis prêt à n'être qu'à toi, mais tu ne le veux point.

Il se lève, il la regarde, hésitant... Il l'embrasse tendrement sur le front.

Je te souhaite d'être heureuse, ma douce nymphe. Les Rosiers te sont toujours ouverts bien sûr, fais-moi juste prévenir lorsque tu y passes.

Il s'éloigne vite, sentant une larme couler sur sa joue.


HRP : Posté avec l'accord de JD Liz
Fin de cette étape de leur vie.
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