Rodrielle
Retour parmi les vivants...
Depuis sa soit-disant mort, Rodrielle a gardé le silence sur son identité d'une main de maître. Plus discrète qu'à l'accoutumé, plus silencieuse que lorsqu'elle était avec le clan, l'Italienne avait souhaité garder son identité secrète jusqu'à ce qu'elle décide de revenir. Pourtant, l'anonymat lui faisait le grand bien ; elle vivait paisiblement, loin des soubresauts de la vie Corleonienne. Mais aujourd'hui, la solitude lui pesait. Elle avait envie de revenir à la vie, tout en se tenant éloigner du clan pour ne pas les perturber. Elle avait vu partir Lili et Azurine, aussi, surement fatiguées autant qu'elles de tous ces voyages qui se ressemblaient. Aujourd'hui, elle avait envie de retrouver ceux pour qui elle avait compter, ceux qui lui manquaient.
Rodrielle avait élu domicile en Bretagne, à Vannes. De sa piaule de misère, elle se remettait à ses entraînements habituels pour retrouver la forme. Le subterfuge qu'elle avait mis en place avec Amalio l'avait tout de même fatiguée et elle avait perdu sa forme de jeunesse, ce qu'elle n'acceptait évidemment pas. Le temps passe, la Tatouée vieillit, mais elle reste tout de même Corleone avec son caractère si particulier. En plusieurs semaines, Rodrielle avait donc récupéré de ses forces et de son agilité, suffisamment pour revenir au monde. Il était temps.
Assise en tailleur sur sa paillasse, éclairée à la lueur d'une bougie, l'italienne tenait entre ses mains une pile de parchemins et une plume. Qui serait assez compréhensif pour pouvoir accepter son retour ? Ses recherches lui avait permise de retrouver les traces de plusieurs personnes... Elle comptait rejoindre Lili et Azurine à Bordeaux bientôt et recontacter Amalio et Gabriel. Puis son esprit divagua dans ses souvenirs, sur la ligne de la vie mouvementée qu'elle avait vécu. Elle s'arrêta alors sur des souvenirs à la fois doux et douloureux, en pensant que la racine identique à ces deux mots rendaient compréhensible leur association. Killijo. A sa pensée, la Tatouée esquissa un sourire triste ; elle ne lui avait pas dit au revoir, l'avait laissé, très certainement sur une énième dispute. Pourtant... Il s'agissait d'un amant qu'elle n'oublierait jamais. C'est donc à lui qu'elle écrivit en premier.
Crois-tu aux fantômes, Tesoro ?
R.
La lettre, si courte soit-elle, partit donc rapidement avec tout l'humour - noir - qu'elle décelait. La réponse ne tarda pas, le Coq se trouvant lui-même en Bretagne, et les mots écrits sur le papier la fit tout autant sourire que son propre message.
"Je crois surtout que les mauvaises blagues sont cruelles. Qui que vous soyez, cessez immédiatement avant de subir mon courroux. Killijo de Dénéré"
Alors elle n'hésita pas, reporta à plus tard son départ pour Bordeaux pour répondre au Dénéré qui lui manquait déjà.
Tu sais très bien que tu perdrais face à moi.
Rappelle-toi dans cette geôle, il y a plusieurs années, lorsque tu n'étais alors qu'une simple victime à ma merci. Te souviens-tu ?
Mais il ne s'agit pas d'une mauvaise blague, mais d'un nouveau départ... En quelques sortes. Je suis à Vannes, en ce moment-même. Où es-tu ?
R.
"Ta Brigande"
Car qui connaissait le surnom qu'il lui avait donné il y a des années de cela ? Personne, sauf eux. Le courrier fut envoyé et l'italienne reprit sa course aux souvenirs, pensant à Atthénaïs et Annelyse qu'elle avait tant aimé aussi. Elle avait du monde à revoir, finalement. Le retour à la Vie allait être une nouvelle épreuve qu'elle était prête à réaliser.
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Depuis sa soit-disant mort, Rodrielle a gardé le silence sur son identité d'une main de maître. Plus discrète qu'à l'accoutumé, plus silencieuse que lorsqu'elle était avec le clan, l'Italienne avait souhaité garder son identité secrète jusqu'à ce qu'elle décide de revenir. Pourtant, l'anonymat lui faisait le grand bien ; elle vivait paisiblement, loin des soubresauts de la vie Corleonienne. Mais aujourd'hui, la solitude lui pesait. Elle avait envie de revenir à la vie, tout en se tenant éloigner du clan pour ne pas les perturber. Elle avait vu partir Lili et Azurine, aussi, surement fatiguées autant qu'elles de tous ces voyages qui se ressemblaient. Aujourd'hui, elle avait envie de retrouver ceux pour qui elle avait compter, ceux qui lui manquaient.
Rodrielle avait élu domicile en Bretagne, à Vannes. De sa piaule de misère, elle se remettait à ses entraînements habituels pour retrouver la forme. Le subterfuge qu'elle avait mis en place avec Amalio l'avait tout de même fatiguée et elle avait perdu sa forme de jeunesse, ce qu'elle n'acceptait évidemment pas. Le temps passe, la Tatouée vieillit, mais elle reste tout de même Corleone avec son caractère si particulier. En plusieurs semaines, Rodrielle avait donc récupéré de ses forces et de son agilité, suffisamment pour revenir au monde. Il était temps.
Assise en tailleur sur sa paillasse, éclairée à la lueur d'une bougie, l'italienne tenait entre ses mains une pile de parchemins et une plume. Qui serait assez compréhensif pour pouvoir accepter son retour ? Ses recherches lui avait permise de retrouver les traces de plusieurs personnes... Elle comptait rejoindre Lili et Azurine à Bordeaux bientôt et recontacter Amalio et Gabriel. Puis son esprit divagua dans ses souvenirs, sur la ligne de la vie mouvementée qu'elle avait vécu. Elle s'arrêta alors sur des souvenirs à la fois doux et douloureux, en pensant que la racine identique à ces deux mots rendaient compréhensible leur association. Killijo. A sa pensée, la Tatouée esquissa un sourire triste ; elle ne lui avait pas dit au revoir, l'avait laissé, très certainement sur une énième dispute. Pourtant... Il s'agissait d'un amant qu'elle n'oublierait jamais. C'est donc à lui qu'elle écrivit en premier.
Crois-tu aux fantômes, Tesoro ?
R.
La lettre, si courte soit-elle, partit donc rapidement avec tout l'humour - noir - qu'elle décelait. La réponse ne tarda pas, le Coq se trouvant lui-même en Bretagne, et les mots écrits sur le papier la fit tout autant sourire que son propre message.
"Je crois surtout que les mauvaises blagues sont cruelles. Qui que vous soyez, cessez immédiatement avant de subir mon courroux. Killijo de Dénéré"
Alors elle n'hésita pas, reporta à plus tard son départ pour Bordeaux pour répondre au Dénéré qui lui manquait déjà.
Tu sais très bien que tu perdrais face à moi.
Rappelle-toi dans cette geôle, il y a plusieurs années, lorsque tu n'étais alors qu'une simple victime à ma merci. Te souviens-tu ?
Mais il ne s'agit pas d'une mauvaise blague, mais d'un nouveau départ... En quelques sortes. Je suis à Vannes, en ce moment-même. Où es-tu ?
R.
"Ta Brigande"
Car qui connaissait le surnom qu'il lui avait donné il y a des années de cela ? Personne, sauf eux. Le courrier fut envoyé et l'italienne reprit sa course aux souvenirs, pensant à Atthénaïs et Annelyse qu'elle avait tant aimé aussi. Elle avait du monde à revoir, finalement. Le retour à la Vie allait être une nouvelle épreuve qu'elle était prête à réaliser.
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