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[RP] Le repaire du coq

Killijo_de_denere
Kiliane_mc_korty a écrit:
Kiliane s'agenouilla près de la jeune femme et rangea précautionneusement le pot diabolique.

Citation:
Non merci ! Je préfère tuer ces mécréants d'une manière plus direct sans passer par un produit qui ferait ma vengeance à ma place. C'est de ma main qu'ils mourront. Et je compte bien les faire souffrir longuement avant qu'ils rendent l'âme.


Si vous changez d'avis , dites le moi. Mais sachez que cet onguent ne tue point très vite.

Les yeux de Kiliane brillèrent et on pouvait deviner la naissance d'un sourire carnassier.

une simple blessure contaminée et le bougre se tord de douleur pendant un bon moment avant de succomber. Très utile lors d'interrogatoire. continua t elle en reprenant un visage impassible.

Kiliane s'assit plus confortablement, en position du lotus.

Citation:
Je ne comprends pas pourquoi vous êtes là ? Vous ne connaissiez pas ma grand-mère ! Vous étiez prêtes à massacrer mon père. Alors pourquoi avoir fait la démarche de le rencontrer ? Et pourquoi nous suivre dans cette quête de vengeance ?


Elle se mit à réfléchir aux questions d'Atthénaïs.

-Massacrer le Coq ....hum oui...Pourquoi? ....je suis bâtarde et vue comme telle ... donc traitée comme telle. Je ne sais si vous pouvez comprendre . Insulte, coup .... oh je ne m'en plains pas , le plus dur fut pour ma mère. Alors oui , j'ai haï le Coq, il me fallait quelqu'un à haïr et ça ne pouvait être ma mère. murmura t elle.

L'aurais-je tuer ? oui en d'autres circonstances . Mais je vous ai suivi , épiés et j'ai compris qu'il avait le respect de la famille...et que pour elle , il etait près à mourir. Petit à petit , ma haine s'est transformée en colère. Colère que vous avez vu exploser. Et c'est pour l'injustice commise envers votre grand-mère qui fait que nous sommes ici. L'injustice , je ne connais que trop.

Kiliane se tut et resta là à méditer ses propres paroles. tout était encore un peu confus .



















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Chez moi
Killijo_de_denere
Killijo_de_denere a écrit:
Killi regarda sa Brigande. Les bonnes vieilles habitudes reprenaient le dessus. Sur le moment, il eut une grande envie de l'embrasser pour la peine. Il lui sourit, d'une manière dont il n'avait plus souri depuis la mort de sa mère. Il la retrouvait elle. Et c'était bon. Il déroula une carte pour montrer à l'assemblée la manière dont les choses allaient se dérouler.



Nous allons pouvoir séparer les groupes pour que chacun puisse explorer une partie. Nous communiquerons par pigeon pour nous tenir informés.

Il prit la main de Rod et la regarda plus intensément.


Tu pourrais y aller avec notre Atthé. Elle meurt d'envie de passer du temps avec toi et cela vous fera du bien de vous retrouver.

Il regarda Alexandria, son fiancé et sa belle-fille.

Je vous laisse vous organiser pour former des groupes comme vous le souhaitez.

Il sembla réfléchir à la suite.

Nous allons peut être retrouver du monde qui se joindra à nous par la suite. J'ai eu des nouvelles d'autres personnes qui sont sur la route. Par où voulez-vous commencer ?

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Chez moi
Killijo_de_denere
Rodrielle a écrit:
Elle échangea un regard avec Killi et lui rendit son sourire en retour. En l'observant, elle ne put s'empêcher de penser qu'il avait changé, même si à première vue ce n'était pas le cas. Plus sérieux, plus réfléchit, il semblait avoir été tellement affecté par les événements de cette dernière année que quelque chose, au fond, l'avait changé à jamais. Et Rodrielle ne savait pas réellement si c'était une mauvaise chose ou non, elle qui pensait sincèrement que les gens restaient toujours ce qu'ils sont, quelque soit leur volonté. Ce voyage lui permettrait peut-être de confirmer ou d'infirmer sa pensée, en espérant qu'elle retrouve le Dénéré fougueux qu'elle avait connu.

Son regard se tourna alors vers la carte et, sans placer une parole pour l'instant, elle écouta Killijo expliquer comment se dérouleraient les choses. Ils avaient un champ large à explorer et l'idée de faire plusieurs groupes était intéressante. Lorsque le Brun lui prit la main, la Tatouée savait déjà ce qu'il allait lui dire.

Tu te doutes que je comptais bien la prendre sous mon aile. Autant pour cette raison que pour voir comment ses talents au combat ont évolué. - Puis, dans un murmure que lui seul pouvait entendre - Et je pense qu'elle aura besoin de quelqu'un pour canaliser sa colère.

Elle le laissa ensuite s'adresser aux autres personnes pour prendre le temps d'observer la carte.

Je propose vers l'ouest, pour Atthé, moi et d'autres s'ils le souhaitent. Donc on fouine, on cherche et ensuite ? Carte blanche pour tuer tout le monde ou nous avons des cibles en particulier ? As-tu des informations sur les tueurs de ta mère ? Et toi, que vas-tu faire ?


Son accent italien rendait ses paroles plus autoritaires que d'origine. Elle avait besoin d'informations pour pouvoir avancer, pour savoir ce qu'elle avait le droit de faire ou pas. La Tatouée était revenue, il n'y avait nul doute.

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Chez moi
Killijo_de_denere
Aislin_mckorky a écrit:
Toujours au plus prêt de sa jumelle Aislin ne la comprit pas lorsqu'elle hésita dans la réponse faite à la jeune Dénéré.

Evidemment qu'elles allaient aider

Evidemment qu'elles allaient les suivre.

Si le Coq était bien leur père, alors, sa mère, tuée par des brigands, était tout simplement leur Aïeule,

C'était comme si Killiane, toujours sous l'emprise de la colère, avait tout oublié des enseignements de leur mère : il n'y a rien de plus sacré sur terre que nos aïeux, Ils nous transmettent tous ce que nous sommes, et bien au delà.

Citation:
Et c'est pour l'injustice commise envers votre grand-mère qui fait que nous sommes ici. L'injustice , je ne connais que trop.


Elle releva la tête et pour la première fois pris la parole sans prendre l'avis de Killiane

    On ne peut rien contre l'injustice du Destin, mais à deux nous valons quatre, et nous vous aiderons à pourchasser les tueurs de celle qui fût sans doute sans le savoir, notre Grand mère. Inutile d'essayer de nous en dissuader, c'est un devoir sacré que nous nous devons d'accomplir. Killiane et moi irons plus au Sud de la carte


Elle se rassit tranquillement sur l'herbe, prenant au passage la main de sa soeur pour lui signifier qu'il n'y avait pas à tergiverser.







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    Chez moi
    Killijo_de_denere
    --Hugolaid a écrit:
    Il guette, il surveille. Faire un rapport dès qu'il voit quelque chose d'étrange. Tuer une duchesse, c'est pas rien. Il fallait s'attendre à des retombées. Mais il est venu en force, le fiston. En même temps... Oui, normal. Ils ont tué sa mère, une duchesse, il s'étonne même de ne pas avoir plus de nobles sur le dos, tiens. Il regarde ce qu'il se passe, ils vont tous en taverne. Graisser la patte d'une des servantes. Avec sa tronche, c'est tout c'qu'y peut faire. Tout l'monde peut pas avoir la gueule d'ange de l'héritier. S'rait trop facile. Elle va p'tête pouvoir avoir des confidences sur l'oreiller, qui sait ? Y va voir la gamine et lui grince à l'oreille sans s'occuper de son air dégoûter

    -T'fais comme t'as l'habitude. T'écoutes, tu retiens, tu l'appâtes, tu couches avec, j'veux pas savoir, t'l'fait parler, tu retiens et selon c'que tu donnes, j'te paie.
    - Et s'il y a beaucoup ?
    - t'auras beaucoup de pièces. Sinon, t'auras beaucoup de coups. Compris ?


    La gamine repart, tremblante. Tant mieux, elle va s'donner pour bien faire son travail.

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    Chez moi
    Killijo_de_denere
    Atthenais a écrit:
    La Tornade écouta les jumelles. Elles semblaient bien différentes. Autant l'une était fougueuse, autant l'autre semblait avoir une certaine sagesse. A elle deux elle faisait la paire. L'une pour calmer l'autre et l'autre pour pousser l'une.

    Je ne pense pas que je changerai d'avis pour l'onguent. Je vous laisse le soin de cet art. Je risquerais de me tuer en m'en servant.

    Atthé avait un but pour l'instant : venger sa grand-mère ! Mais une fois que ce sera fait... comment allait réagir la jeune femme ? Elle était bien capable d'avoir l'envie de suivre sa grand-mamou là où elle était. Elle lui manquait tellement.

    Quand Kiliane parla de sa vie en tant que "bâtarde", Atthenais comprenait très bien. La vie n'est jamais tendre avec les enfants illégitimes.

    Je comprends ce que vous ressentez. Je suis également une enfant illégitime. Ma mère est morte en me donnant le jour. Mais j'ai eu une belle vie avec l'amie de ma mère qui m'a recueillie jusqu'à mes cinq ans où là, papa a débarqué pour m'enlever à la vie tranquille que je menais. Les débuts furent houleux aussi. J'ai eu beaucoup de rancœurs au début.

    Mais j'ai appris à le connaître. Certes il a ses défauts. Il est un coq dans un immense poulailler et il a tendance à s'amuser avec toutes les poules. Mais il est là pour sa famille, il est toujours là pour ses enfants, une fois qu'il sait qu'il en a.

    Les pensées de la blondine vagabondèrent. Oui il était toujours là pour ses enfants sauf quand il était avec une belle femme bien sûr... Là rien ne pouvait arrêter le coq !

    L'autre jumelle parla à son tour plus posément. Effectivement la grand-mère d'Atthé était celle des jumelles aussi. Et Atthé reconnaissait un peu du tempérament de sa grand-mamou dans Killiane, un peu du sien aussi. Plus aucun doute possible, les sœurs étaient ses sœurs également.

    Elle les regarda longuement et leur sourit.

    Bienvenue dans la famille Dénéré les filles !

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    Chez moi
    Killijo_de_denere
    Aislin_mckorky a écrit:
    Citation:
    Bienvenue dans la famille Dénéré les filles !


    Aislin, préoccupée par la tournure que prenaient les événements, sentit son coeur se remplir d'une immense chaleur aux mots prononcés par Atthenais.

    Cela faisait bien longtemps qu'hormis sa soeur, personne ne leur décernait de mots aimables . Elle sourit chaleureusement à sa probable demi soeur, et se leva pour entamer quelques pas de danse pour marquer son contentement.

      Venez, Kiliane et Atthé, une petite danse à trois pour fêter ça


    Leur lança-t-elle toute heureuse en faisant virevolter ses jupons écarlates.










    _________________

    Chez moi
    Killijo
    Rodrielle a écrit:
    Alors, Tesoro. Que faisons-nous ? Manger et boire, c'est bien, mais il serait temps de passer aux choses sérieuses.


    Il regarda Rod et lui sourit à son tour.

    - Tu as raison ma belle. Il nous faut un plan d'attaque. Je pense que le mieux est de se séparer en plusieurs groupes. Nous pourrons utiliser les pigeons pour communiquer et se donner des informations. Je m'occuperais de tout diriger d'où je serais.

    Il posa sa main sur celle de la brigande, l'air plus sérieux encore.

    - J'aimerais que tu t'occupes d'Atthé. Cela vous fera du bien de vous retrouver toutes les deux, surtout après tout ce qu'il s'est passé.

    Il expliqua à Alex et à ses compagnons ce qu'il attendait d'eux. Ils purent manger et discuter des différentes hypothèses de découvertes qu'ils pourraient faire durant cette chasse. Une fois le tout mis en place, Killi prit congé. Il partait le soir même pour une autre ville.

    - Aloïs sait où me trouver. Il recevra les pigeons.


    [Plus tard]

    Killijo est attablé à une taverne en Armagnac, seul. Il lit des courriers qui viennent d'arriver.


    - Mais c'est la petite Jessilisa !
    - Elle est gentille elle
    - Oh oui, puis rousse et tout comme il faut
    - non...
    - Allez, elle demande que ça !
    - non !
    - Mais si!
    - Ils sont amis. Elle ne le fera pas
    - C'est son confident. Une petite confidence sur l'oreiller après quelques coups de rein
    - Ca va pas non !
    - Ben quoi ? Faut bien qu'il fasse dégorger le poireau un peu ! Y va exploser !
    - Hors de question
    - Pis elle demande que ça
    - D'où tu tiens ça d'abord ? Quand il enlève sa chemise, hein !
    - T'as vu ses yeux ?
    - Oui, je sais. Ca t'amuse hein !
    - Non, c'est pour la bonne cause. Elle a besoin d'un homme qui la câline et lui a besoin de...
    - De dégorger ? Et tu prends son amie comme sac à foutre ?
    - Comme t'y vas ! Elle aime bien s'occuper de lui, non ?
    - Le raser, c'est différent !
    - Eh ben il peut avoir une peau de bébé partout...
    - N'importe quoi !
    - Parie 10 bières que j'y arrive
    - la ferme !


    L'autre courrier est déroulé. Il lit patiemment les nouvelles qu'on donnerait à une connaissance. Sans intérêt, pour remplir du parchemin.

    - Pas elle ! Pas de nouvelles pendant des jours puis... Oh Killi ! Viens faire de la politique avec moi !
    - Oui et alors ? Elle s'inquiète pour lui, non ?
    - Rien à foutre. Elle était où pendant tout ce temps ? Pas un courrier rien. Puis, oh Killi, j'ai besoin de toi.
    - T'as rien compris
    - Je comprends qu'il ferait mieux de revenir en Anjou ou d'aller ailleurs epicetou- Bien- De tout manière, tu veux lui répondre ?
    - Ce serait la moindre des politesses
    - Alors dis non
    - Et ?
    - Et c'est tout. Et c'est déjà beaucoup comparé à ses courriers
    - Oui et ?
    - Elle a juste besoin d'un nom
    - pfff ! N'importe quoi !
    - Tu lui pardonnes tout aussi !
    - ça s'appelle l'amour !
    - ça s'appelle la connerie qu'il n'aurait jamais dû faire ! Bon, faut qu'il réponde à la petite Jessilisa ! Laisse-moi faire
    - Non
    - Pourquoi ?
    - Parce que ! T'as vu les dégâts quand tu prends les commandes ?
    - Ben quoi ? Elle réclamait que ça la petite ! Un bon dépucelage... Bien fait... Avec talent... Elle s'est plainte ?
    - T'as vu le désastre ?
    - Ca va hein ! Fallait mentir. Je le dis depuis le début. Allez, laisse-moi écrire à la petite Jessilisa... Puis il y a sa reine, la rouquine... Hum... J'en salive rien qu'à y penser.
    - Mais arrête ! Ca ne se fera pas !
    - Pourquoi ? Ca me manque moi ! le sentir frétiller sous leurs doigts, les entendre crier son nom, ...
    - Non.
    - Rabat-joie ! Allez, je peux écrire un peu !
    - Qu'est-ce que tu fais de l'amour ? De la communion entre deux êtres
    - Ah oui, c'est vrai qu'elle communie bien avec lui la blonde quand ils sont ensemble ! On l'entend bien !
    - Ca va hein ! C'est normal !
    - Et voilà... On a remis un sou... De toute manière, elle en veut plus. Terminé. Elle a été claire sur ça
    - Et alors ? Il n'empêche qu'ils restent en contact, non ?
    - Quand elle a besoin oui ! Faut qu'il tourne la page, rideau ! Bientôt, il aura un courrier pour l'audience de divorce alors arrête ton char, Ben Hur.
    - Je te dis que non. Ca ne se fera pas
    - Ecris à la petite barbière déjà. Elle le mérite, elle, elle donne des nouvelles, elle.
    - J'écrirais aux deux. C'est normal de lui répondre
    - ... D'aller se faire foutre, oui. En effet. Il y a beaucoup d'autres choses à faire, aller visiter sa filleule, passer au journal pour voir la patronne, puis... visiter la patronne en profondeur et
    - ... Mais la ferme ! Il ne se passera rien ! Ni avec l'une, ni avec l'autre
    - Parce que tu me laisses rien faire ! Il va finir par se dessécher et tomber à force de plus servir !
    - Et alors ?
    - Ben même la blonde n'en voudra plus, même s'il peut plus rien leur faire !
    - Eh bien il deviendra un vrai moine alors !
    - La ferme !



    Killi écrit alors le courrier à Jessilisa, se remémorant la dernière soirée dont elle parle, un petit sourire aux lèvres.


    - C'est vrai qu'elle est adorable quand même- Puis il peut lui prouver son amitié avec quelques petits coups de rein, ça leur redonnera le sourire
    - Mais t'arrêtes jamais !
    - Ben non, pourquoi faire ? Si je n'étais pas là...
    - Il serait marié et heureux en ménage !
    - Tu parles, elle l'aurait pas voulu la bourgeoise... Il l'aurait ennuyée. Tu crois qu'elle aime pas quand il l'emmène partout pour l'honorer ?
    - Et alors ?
    - Ca va, tu sais que j'ai raison...

    Le pigeon part de la fenêtre ouverte vers sa destinataire. Il reprend un parchemin pour commencer à écrire


    - Non j'ai dit !
    - Mais arrête ! C'est pour la politesse !
    - Il a autre chose à faire ! S'il la voit, c'est reparti !
    - Et alors ?
    - Tu sais où tu peux te le mettre ton "et alors ?" Arrête de faire la midinette !
    - De toute manière, tu sais bien qu'il faut y aller
    - Non
    - Pourquoi ?
    - Parce que. Elle a besoin que d'un nom et moi, je veux revoir mon coq
    - Ecoute, on répond, tu te lâches aussi, mais pas trop et
    - ... Et ce soir, on va courir la gueuse ?


    - Cap'tain ! Cap'tain !
    - Quoi ?

    Il relève le nez de son parchemin où les ratures sont plus nombreuses que les lignes. Pourquoi est-ce encore si difficile de lui écrire pour lui dire non ? Il regarde les deux hommes qui s'agitent comme des poules autour d'un ver de terre bien juteux.

    - On en a gros !
    - Encore ? Qu'est-ce qu'il se passe cette fois-ci ?
    - On veut du gras
    - Vous en avez une fois par semaine !
    - C'est pas assez. Je me dessèche, ça affecte mon intelligence
    - Alors on ne craint rien. Quoi d'autre ?
    - On a vu que vous avez recruté des barbares
    - Oui et alors ?
    - Ils font peur
    - C'est le but
    - Même aux hommes, ils osent plus dormir
    - Ah oui ? Je n'ai rien vu. Ils s'entraînent ensemble pourtant.
    - Pas avec tout le monde
    - Non pas avec vous, en effet. Pourquoi ?
    - Parce qu'ils n'ont pas les mêmes règles de combat que nous.
    - J'entends bien. Ils se battent, eux !
    - C'est une technique qui a fait ses preuves.
    - Avec qui ? Des femmes ?
    - Non, elles sont trop fragiles pour ça.


    Killi se retient de rire. Il les a vus à l'oeuvre et à part les faire mourir de rire, les ennemis ne risquent pas grand chose.

    - Allez voir Aloïs votre lieutenant, il va trouver une solution.
    - Il nous a envoyés à vous !


    Ah le rosse ! Ses yeux lancent des éclairs.

    - Eh bien allez chercher la clé du champs de catapultes
    - Mais cap'tain, on n'a pas de cata...
    - Filez !
    - Bien cap'tain
    - Tu veux en prendre une autre ?
    - Non mais on n'a pas de catapultes à part les miniatures pour les explications
    - Ca doit être pour celles-là alors. On va bien trouver. C'est peut-être une mission secrète. *



    *Inspirés de Kaamelott
    Killijo
    Killijo est dans sa tente, attablé à son bureau. Il s'est fait installler une table où il a sculpté rapidement des personnages qui représentent ceux de la troupe qui sont à la recherche des brigands avec eux. Il étudie sa carte pour voir les avancées de chacun et les rapports qu'il a reçus de ses informateurs. Il attend l'un d'eux qu'il a envoyé à l'est de leur campement. Aloïs entre dans la tente.

    - Jacques est là.
    - Fais-le entrer.

    Aloïs se glisse dans l'ouverture de la tente et fait un signe à l'homme d'approcher. Killi est assis sur son tabouret, l'air grave, les coudes posés sur le bureau, les mains l'une contre l'autre, les doigts noués. Il regarde l'homme et d'un premier coup d'oeil, sait voir d'où il vient et ce qu'il y a fait. Il écoute.

    - C't'un p'tit groupe. Pas bien nombreux. A peine 30 brigands à ce que j'ai compté. Sont pas bien épais. y mangent des herbes et des champignons qu'y ceuillent. Braconnage parfois.

    Killi le regarde et attend qu'il ait fini.

    - Nom du chef ?
    - Petit Jean. A pas l'air commode. Y les fait s'entraîner tous les jours. Y a une cicatrice.

    Killi écoute. Il retient attentivement les détails que l'homme lui a donnés. Il continue à poser quelques questions pour la forme, mais il recoupe intellectuellement les informations tandis que l'homme parle toujours. Il s'agit probablement d'eux. Il ira les retrouver plus tard. Une fois qu'Aloïs sera aussi parti de la tente.
    Killijo
    Une lettre rapidement griffonnée à Liz. La rassurer. Elle lui a offert un poignard avant qu'il ne parte pour le protéger. Geste symbolique, certes, mais elle lui a montré ainsi qu'elle tient à lui. Toujours. Il caresse le poignard d'un doigt, songeur, puis il appelle un pigeon pour faire partir le courrier.

    Il marche plusieurs heures, ayant laissé Intrépide, IIIè du nom au campement. Plus discret. Il aperçoit des hommes qui s'entraînent avec un arc et des flèches. Piètre équipement. Ils ne semblent pas vêtus richement. Arcs vieillissants, vêtements élimés... Des brigands qui ne doivent pas avoir grand chose. Il les observe un petit moment, attendant qu'ils retournent à l'endroit où ils dorment. Il en voit d'autres, mais vu le nombre de tentes, ils ne doivent être plus d'une quinzaine. Qui est le chef de cette bande de crève-la-faim ? Il reste encore de longues heures à attendre et observer. La nuit tombe. Personne. Rien d'intéressant.
    Killijo
    Aloïs est au campement. il cherche le cap'tain depuis des heures mais il est introuvable. Aurait-il décidé d'aller pour une courte mission avec quelques hommes ? Pourquoi ne rien lui avoir dit alors ? En même temps, depuis la mort de sa mère, il est un autre homme. Cela affecte tout le monde qui l'a connue. Lui-même est triste de cette perte et affecté de la douleur de son maître et de la damoiselle Atthé. Elle est partie avec la Brigande. ELle sera mieux là qu'au milieu d'hommes, mercenaires compris. En marchant dans le campement, il repense aux paroles de l'éclaireur. Un homme avec une cicatrice. Le maître a posé des questions très précises sur le sujet. Le connaît-il ? Il frappe une pierre d'un air songeur. Pourquoi le tenir éloigné de ses histoires ? A-t-il perdu toute confiance en lui ? Vraiment ?
    Killijo
    Killijo est si concentré à regarder celui qu'il a reconnu immédiatement qu'il n'a pas entendu les deux brigands derrière lui marcher à pas de loup.

    - Un geste, le coq, et tu es mort.


    Pendant qu'ils l'emmènent à leur campement en se congratulant, il se rappelle ce jour. Celui où il blessa son ami à vie. Son frère de coeur. Ils en avaient ri, affirmant que cela ajoutait à son charme pour courtiser les dames. Sauf que... Killi n'avait pu retenir son coup d'épée, entraîné par sa chute. Le temps qu'il la lâche, il était trop tard. Il avait vu le métal déchirer la joue avec horreur. Le médicastre avait fait son possible pour le soigner, la priorité avait été d'empêcher que la gangrène ne s'y installe et ne le tue. Killi avait passé des jours et des nuits à le veiller. Il ne l'avait plus quitté d'une semelle jusqu'à ce qu'il soit sur pieds. Leur amitié n'avait en rien été entachée par l'accident.

    - On y est !

    Killi sort de ses souvenirs en regardant le campement assez miteux, surpris que son ami, Johan, ait si peu de moyens avec sa bande. Comment a-t-il réussi à tomber si bas ? Il est entraîné dans une tente rapiécée, ligoté aux mains. Ils le bousculent pour le déséquilibrer et l'attachent aux pieds. Killi est furieux. Contre lui-même d'avoir été aussi imprudent, et contre ces deux lâches qui ont bien pris soin de l'immobiliser pour ne courir aucun risque. Il ne lui reste qu'à attendre la sentence. Leur amitié est éteinte depuis bien longtemps.
    Killijo
    - J'ai toujours su que je réussirais à retrouver ton séant de très près.

    Killi fait un bond en entendant cette voix familière mais oubliée depuis longtemps.


    - Tu n'as pas changé, toujours aussi fier.
    - Et toi, toujours du mal à t'asseoir ?
    - Tu serais étonné des positions que j'arrive à prendre maintenant. Je ne pensais point que le corps était aussi souple.

    Killi ne peut s'empêcher de sourire. Il se rappelle de ces conversations où il parlait de filles avec lui. Sauf que... Son sourire fait place à un rictus de dégoût.

    - On ne peut changer sa nature tu sais.
    - Il suffit de la combattre
    - Ou de l'accepter et de vivre avec
    - A n'importe quel prix ?
    - Au prix d'une vie normale, oui
    - Et vivre comme un réprouvé. Mieux vaut tenter la vie normale.
    - Sans être heureux ?
    - Ecoute, on a déjà eu cette conversation. Plusieurs fois parce que tu n'avais point compris la première fois. Je t'ai déjà tout dit à ce propos. Est-ce pour cela que tu me retiens prisonnier ici ?
    - Mes hommes sont très fiers d'une telle prise. Je ne puis les priver d'un tel plaisir. S'ils avaient un peintre sous la main, ils se seraient faits immortaliser avec toi. T'imagines ? Le coq !
    - Merci, je sais
    - Comment as-tu fait pour te faire prendre si facilement ?
    - Erreur de débutant. Tu m'achèves maintenant, qu'on en finisse ?
    - Je n'ai point l'intention de te tuer Killi
    - Tu ferais mieux
    - Après toutes ces années. Tu sais, j'ai trouvé d'autres compagnons de jeux. Si tu savais comme ils sont délurés après une drogue ou deux.

    Killi lui jeta un oeil dégouté.

    - Toujours le même regard... Je ne les ai forcés en rien. Ils se sont juste sentis libérés du carcan de leur éducation et de la peur du bûcher.
    - Oui et alors ? Tu vas me droguer à mon tour ?
    - Non, je te préfère conscient ou tu perds tout ton charme
    - Je serais plus charmant une épée à la main pour un bon duel.

    Jehan éclate de rire.

    - Et tu ne perds pas ta verve même en situation aussi délicate.

    Il s'assied auprès de lui. Killi ne peut s'empêcher d'avoir un réflexe de recul.

    - Je ne ferais rien que tu ne voudras
    - On croirait m'entendre avec une fille !
    - Je sais. Mais tu sais, l'acte de confiance est universel. L'acte charnel à la base, est le même. L'approche et les paroles aussi.
    - Pas avec moi
    - Je sais. Bon causons. Qu'est-ce que tu fous ici ? T'es parti depuis des années. Tu veux un peu de vin ?

    Killi le regarde avec un air suspicieux.

    - Killi... Il n'a rien. Fais-moi confiance comme au bon vieux temps.
    - J'espère pour toi car mes hommes ne feraient qu'une bouchée de toi
    - Oui et je ne suis pas fou au point de les provoquer. Il n'y aurait pas qu'eux qui voudraient me tuer par ailleurs. Tu vaux plus cher vivant que mort de toute manière. Et quand je pratique l'amour, j'aime des partenaires consentants... Et lucides.

    Il lui verse un verre de vin et le fait boire sans lui demander son avis.

    - Ma mère est morte
    - Joffrey ? Comment ?
    - Tuée par des brigands

    Il se lève, outré

    - Qui a osé ?
    - Ce n'est pas ta bande ?
    Killi, si c'était pas toi, t'aurais pris une baffe pour y avoir pensé. Joffrey... Elle qui me recueillait et m'élevait comme un fils !

    Les larmes coulent toutes seules.

    - Arrête, un homme ne pleure pas. Encore moins un brigand.
    - Dis-moi que t'as pas pleuré
    - Quand je suis seul, oui. Quand j'ai relu sa lettre des centaines de fois, quand...

    Jehan l'étreint dans ses bras. Killi résiste à peine.

    - Comment ont-ils pu ?
    - Je veux les tuer un à un
    - J'en suis
    - Je ne suis pas sensé être ton prisonnier ?
    - Diantre oui. Mais c'est un cas de force majeure. Tu paierais ?
    - Ce que vous me demanderez
    - Je vais négocier le prix et on se joint à vous.
    - Jehan, merci
    - Je fais pas ça pour toi. C'est pour Jo

    Assis dans sa tente en pestant contre sa propre stupidité, Killi repense à tous ces souvenirs qui abondent. Jehan est parti parler avec sa bande.


    Les épées s'entrechoquent. Les pas sont vifs, les gestes presque cadencés. Les respirations sont haletantes. Il tente une botte. Jehan le regarde avec un air amusé.

    - Bien tenté mon grand mais je te vois venir
    - Alors pare-la

    Il s'avance, l'épée devant lui avec un air concentré mais Killi attaque à nouveau. Il tente de le déséquilibrer par un mouvement vers la gauche. Ils entendent.

    - Killi ! Jehan ! Venez !

    Ils s'arrêtent, et regardent, l'épée vers le sol. Deux filles. Des jumelles.

    - Les jumelles Rivière, on peut pas rater ça ! s'exclame Killi
    - On a le temps cet après-midi !
    - On peut y aller et on revient s'entraîner...
    - Non tu seras trop crevé d'avoir donné et tu voudras dormir
    - Tu vis trop comme un moine
    - Je suis juste prévoyant
    - D'accord, va pour l'entraînement mais ce soir, on va les voir pour un massage
    - Si tu veux

    Killi fait un signe aux deux jeunes filles pour leur indiquer qu'ils viendront plus tard. L'entrainement reprend. Il dure plusieurs heures. Killi a oublié les jumelles. Il s'arrête, boit une grande lampée de vin.


    - Stop, je suis mort.
    - Déjà ?
    - Tu te moques de moi ? Vêpres a sonné depuis longtemps déjà
    - Je n'ai point fait attention
    - Allez, c'est tout pour aujourd'hui. Nous reprendrons demain.
    - Bien, allons nous rafraîchir
    - Oui, un bon bain à la rivière

    A la rivière, ils nagent tranquillement. Killi reste près du bord où il a pieds, peu rassuré par l'eau. Il regarde le clapotis des gouttes sur la surface.

    - Ca manque de filles ici
    - On n'est pas bien tous les deux entre hommes ?
    - Oui, mais avec quelques filles pour égayer la baignade, ce serait plus attrayant
    - J'aime cette tranquillité sans gloussements

    Killi le regarde, interrogateur

    - Pourquoi donc ?
    - Parce que j'ai toute ton attention pour une fois
    - Arrête... C'est pas une fille qui va m'empêcher de t'écouter
    - Tu ne te vois pas. Tu me les préfère souvent
    - N'importe quoi. Lorsqu'une fille est là, je lui fais croire qu'elle est la personne la plus importante pour moi, c'est tout.
    - Je t'aime tu sais, je ne veux pas qu'une fille nous sépare

    Killi se lève d'un bond.

    - Quoi ?
    - Ben oui je t'aime comme le frère que je n'ai pas. Je te confierais ma vie
    - Moi aussi mais du calme !
    - J'avais juste besoin de te le dire
    - C'est fait. Autre chose ?
    - Killi, je sais que tu n'es point à l'aise avec tout ça mais respire !

    Il le regarde, dubitatif, toujours debout dans l'eau.

    - Alors quoi ?
    - Un homme ne peut pas parler à coeur ouvert à un autre ?
    - Point de ce genre de choses. C'est tout
    - Coincé. Allons-y. Tu n'aimes point les sentiments je sais.
    - Jehan, tu es ma famille et ma famille est tout pour moi. Mais un homme qui dit à un autre qu'il l'aime, c'est bougrerie pour moi.
    - Tu vois les choses de manière simpliste. Pourquoi rejeter cela en bloc ?

    Il le regarde, effaré et replonge dans l'eau comme si elle allait le protéger.

    - Quoi donc ?
    - Non rien.


    [Plus tard]

    Il tente de délasser ses jambes lorsqu'il entend des bruits. Il reste à l'écoute prêt à défendre chèrement sa vie même s'il est entravé comme cochon qu'on veut tuer.
    Killijo
    Allongés à la belle étoile, tandis que des hommes de chaque faction montent la garde, ils s'enfilent une bouteille de vin. Cabernet bien sûr, le seul vin qui trouve grâce aux yeux de Killi. Jehan fait goûter d'autres alcools exotiques qu'il a trouvés au cours de leur voyage.

    -on s'est fait voler. Et encore, on a réussi à se refaire là.
    - oui, j'ai vu ça. Je vous ai pris pour un camp de paysans qui préparaient une révolte au début.
    -on a un coup bientôt, et avec ce que tu vas donner pour la chasse... Ça va aider à racheter du vrai équipement.
    -ils auront une prime s'ils me ramènent la tête d'un des participants.
    - dis pas ça, ils vont tuer tous ceux qu'ils trouvent.
    -preuve à l'appui, bien sûr !


    Killi rit. Il s'enfile une bonne lampée et le regarde.

    - je vais te présenter du monde à Paris. Après tout ça.
    -j'en connais, ne t'inquiète pas. C'est juste une question de temps... Je traîne aussi à Paris, j'ai suivi un peu ta carrière officieuse, tu sais.


    Killi se redresse brusquement et se décalé tandis que Jehan le calme d'un geste.

    - arrête, Killi, c'est fini. Je savais que c'était une erreur de te le dire. Je savais que tes sentiments n'étaient pas les mêmes et que c'était impossible.
    - imagine après, quand je pense que je dormais dans ta chambre, les bains, tout ça...
    - je sais. Mais qu'est-ce que je me suis rincé l'œil...


    Killi le regarde avec méfiance. Jehan éclate de rire.

    - ben oui mon grand, il n'y a pas qu'aux femmes que tu plais.
    - je sais mais c'est fini ce temps-là.
    - j'ai appris, oui. Elle doit vraiment être spéciale...
    - Je ne sais pas. Physiquement, elle est... 'Fin tu vois. Et... Elle a ce petit truc spécial en plus...
    - pour que tu l'épouser, oui ! Je me doute ! Et même plus... C'est vraiment ta cousine ?
    - oui mais je n'ai vraiment fait sa connaissance que depuis quelques mois.
    - tu sais la déception que t'as causée partout dans les chaumières ?
    - je sais, elles viennent encore me relancer maintenant.
    - surtout depuis qu'elle est partie, je suppose ?
    - c'est pire oui
    - la laisse pas partir si tu l'aimes. T'auras pas d'autre chance
    - je sais


    Jehan s'enfile une bonne gorgée de vin et le regarde.

    - j'y pense, l'Alois est toujours avec toi ?
    - oui toujours, c'est mon homme de confiance. Lieutenant ici
    - toujours avec ses ragondins ?


    Killi rit.

    - les ragondins, les chevaux, les femmes...
    - il s'y est mis ?
    - il a rattrapé le temps perdu, mon gars... Elles viennent pour me voir, il les console... Et voilà...


    Jehan éclate de rire.


    - tel valet, tel maître ?
    - apparemment oui.
    - il a encore des ragondins ? Tu te rappelles l'élevage en l'honneur d'Alatariel ?



    Killi rit et ressert du vin dans les deux verres.


    - fameuses bestioles... Elles faisaient peur à beaucoup de monde... Je me devrais peut-être relancer l'élevage, tiens
    - oui, tu les nourrirais avec de la viande aussi ?
    - même recette, mêmes bestioles. Alois m'a fait une de ces déprime quand ils sont morts...
    - me doute oui. Ils sont morts de quoi ?
    - maladie. Tombés comme des mouches. L'un après l'autre. Il a pleuré comme gamin en les enterrant aux rosiers.
    - c'était ses enfants, il dormait avec eux
    - on va faire ça tiens... Je lui en parle quand on a fini cette mission.
    - tu crois qu'on va retrouver quelqu'un ?
    - mon vieux... Je crois que personne ne va venir se vanter qu'ils ont tué la mère du coq.
    - ils doivent se planquer ou avoir changé de royaume.
    - je veux au moins essayer.
    - c'est normal oui. On va voir ce qu'on peut faire.
    - Jehan, merci
    - me remercie pas. C'est normal, mon frère.
    Killijo
    Killi a reçu une lettre de Liz qui lui annonce qu'elle est devenue duchesse et qu'elle a besoin de lui. Il remonte en Bretagne pour l'aider après avoir confié les affaires à Aloïs et à Jehan.

    [En Bretagne]


    Killi s'installe sur un tabouret, fourbu
    Liz: Liz entre dans la taverne municipale et aperçoit Killi ... elle vient près de lui
    Liz: Bonjour Killi
    Killijo: Bonjour Liz, comment vas-tu?
    Killijo lève et lui tend les bras
    Killijo: Puis-je ?
    Liz lui sourit et accepte l'embrassant doucement sur la joue
    Liz: on n’est pas des étrangers quand même !
    Killijo sourit
    Killijo: Je ne crois pas non
    Killijo la serre tendrement contre lui
    Killijo: Tu m'as manqué tu sais
    Liz s'installe sur le tabouret voisin
    Liz: pardon pour hier... j'aurai pensé qu'on aurait pu se voir plus mais je suis tombée sur le Grand-Duc .... Donc voilà ...sourit contente de voir que tu es entier... Alors... racontes moi tout
    Killijo: Ce n'est pas grave. Tes responsabilités vont faire que tu seras beaucoup moins disponible ces prochains temps. Eh bien... La chasse n'a pas été vraiment fructueuse malheureusement
    Liz: je croyais que tu avais une piste ? Et oui j'ai des responsabilités mais je serai toujours disponible pour les gens qui comptent pour moi Killi
    Killijo: Je n'abuserai point. Mais sache que je suis là pour toi et t'aider comme je t'ai écrit. Cette piste s'est avérée... Décevante. Tu veux boire quelque chose?
    Liz acquiesce
    Liz: avec plaisir. Donc tu n'as pas retrouvé les assassins de ta mère ?
    Killijo claque des doigts pour faire venir le tavernier
    Killijo: Non... Apparemment pas. Ils étaient suspects, mais ce n'est pas eux
    Liz: tu arrêtes les recherches ?
    Killijo: Il va m'aider à chercher. Il est sur place. Ce sera plus simple. Je doute de les retrouver un jour mais je veux tout tenter
    Liz: Si via le réseau des services secrets j'entends parler de quelque chose je te tiendrais au courant de mon coté
    Liz pose sa main sur son bras
    Liz: pas trop déçu ? Et Atthé ?
    Killijo: Atthé est partie
    Liz: partie ?
    Killijo: Si je suis déçu et malheureux, mais bon, ça va passer. Elle n'a pas voulu rester en Bretagne. Elle ne s'y plaît pas
    Liz le regarde
    Liz: et toi ? Que comptes-tu faire ?
    Killijo: Rester le temps de ton mandat.
    Liz: Merci ... c'est gentil... je sens que je vais avoir besoin d'amis oui ! On va relancer les discussions sur Tréguier ....
    Liz: pas simple de concilier tout ça mais j'assumerai
    Liz le regarde
    Liz: et Rod ? Ça a donné quoi avec toi et Atthé ? Tu ne m'as rien raconté
    Killijo: Parce qu'il n'y a rien à dire. Elles se sont retrouvées mais nous avons été occupés par les recherches
    Liz: cela ne s'est pas bien passé ? Elles n'étaient pas heureuses ?
    Killijo: Je les ai laissées seules se retrouver. Émues surtout, mais ma fille ne se livre pas facilement
    Liz: oui je sais .... Et je suis étonnée qu'elle parte au final ... elle avait l'air si heureuse de retrouver «sa mère"
    Killijo: Elle veut s'installer en Bourgogne. Elle a trouvé une place de dame de compagnie ou quelque chose comme ça
    Killijo la regarde gravement
    Killijo: Rod a de nouveau disparu de la circulation, Liz
    Liz grimace
    Liz: je suis désolée pour toi Killi ... je sais qu'elle a toujours compté
    Killijo: Oui. Mais je la connais. J'ai l'habitude, tu sais
    Liz: il est des rencontres qu’on n’oublie jamais
    Killijo: En effet. Mais c'est le passé. Même si je suis heureux de la savoir en vie
    Liz: je me doute oui ! Quelle surprise surtout !
    Killijo renfrogne
    Killijo: C'est une manière de voir les choses oui. Bon, elle arrive cette bière ?
    Liz: on remonte sur KP ce soir. Déposer le bois
    Killijo se lève et va les servir directement au comptoir
    Killijo: Bien. J'ai 79 stères pour toi. Tu as reçu l'autre?
    Liz sourit
    Liz: oui. Merci
    Killijo amène les bières et s'assied
    Liz: tu sais on a bien avancé sur le projet ! On a eu un coup de chance on a pu trouver 400 stères !
    Killijo: Je mérite un bisou quand même!
    Liz rit se lève et vient lui faire un gros bisou sonore
    Killijo rit
    Killijo: Tu es toujours aussi belle. Surtout quand tu ris
    Liz rougit légèrement
    Liz: merci ...
    Killijo: Je suis content que ton projet avance. Je comptais faire le fonctionnaire le temps de ton mandat. Je pourrais passer te voir à ton bureau parfois
    Liz: ahh dans ce cas tu vas être content !!! Eliotte est une jolie petite rousse !!
    Liz lui fait un clin d'œil
    Liz: oui je suis toujours dans le coin tu sais
    Killijo: Je la connais oui
    Liz: te trompe pas de bureau sinon tu vas tomber sur Az qui est CaC ...rit et il n’est pas roux lui
    Killijo rit
    Killijo: Bon, j'aurais l'air fin si je lui amène. Des beignets
    Liz: détrompes toi !!! Il est gourmand !! Il les mangerait !
    Killijo: Ou si j'arrive avec un pique-nique...
    Liz: les hommes et leur estomac !!!
    Killijo: Pour ma duchesse adorée, vilaine
    Liz: rit
    Liz: ahhhh dès que j'aurai un peu plus de temps pourquoi pas un repas champêtre amical !
    Killijo: Oui, en bonne compagnie, avec ton vieux Killi
    Liz: arrêtes avec ton âge roooo !
    Killijo caresse sa main
    Killijo: Je suis tout de même un peu plus âgé que toi non ?
    Liz: certes mais bon ...cela n'a jamais été un souci tu le sais bien. Et tu as toujours autant de succes sinon plus !
    Killijo: Ah ? Je n'ai pas fait attention
    Liz éclate de rire
    Liz: là tu vieillis alors ! ohhhh j'y pense ! Nael est de retour à KP ! Mariée et enceinte !
    Killijo: Non. Je t'ai fait une promesse. Rappelle toi notre dernière entrevue. Et oui je sais pour Nael. Elle me l'a annoncé
    Liz: Killi ... je te l'avais déjà dit lors de notre dernière entrevue ... tu n'as plus de promesse à me faire. Tu es libre et je le suis aussi. Mais et ça j'y tiens ... nous sommes amis et je ne suis pas moins fidèle en amitié qu'en amour tu le sais. Sourit doucement on sera toujours lié quelque part toi et moi, différemment de ce qu'on pensait au départ mais lié quand même. Moi c'est comme ça que je le vis.
    Killijo: Je ne me sens pas libre mais amoureux. Toujours. Tu me disais que tu n'aimes pas me voir avec une autre. Je t'avais promis
    Liz: soupire Je sais Killi mais je t'ai dit que j'étais libre ... je sais que tu as fait des efforts mais ce qui s'est passé .... Cela n'enlève rien au respect que j'ai pour toi ni l'affection mais on ne reviendra pas en arrière .... On doit avancer. On ne le fera pas à la même vitesse et je le comprends puisque la décision de rompre venait de moi. Mais j'ai réfléchis longtemps depuis notre séparation.
    Liz: le regarde
    Liz: vis Killi
    Liz: je serai toujours là pour toi. Mais en amie
    Killijo: Tu ne comprends pas. Je t'ai épousée Liz. Je ne regarde que toi. Sans contrainte. Pourtant tu sais que j'en ai des occasions. Même sans les provoquer
    Liz: Tu n'as pas à te justifier je t'assure.
    Killi...
    Elle serre sa main
    Liz : Ce mariage n'existe plus que sur le papier tu le sais...
    Killijo: Je n'en ai pas eu l'impression la dernière fois que nous nous sommes vus
    Liz: Il s'est écoulé du temps. .. Et des événements
    Liz: Je te dois la vérité. Je me suis rapprochée de quelqu'un
    Killijo: Quoi donc ? Qu'a-t-il pu se passer durant mon absence ?
    Killijo encaisse douloureusement et se recule
    Killijo: Ah
    Liz: Cela n'est pas dure à deviner
    Killijo: Je dois être trop stupide, parce que non, je n'y aurais pas cru si on me l'avait dit
    Liz: Il n'y a rien eu de prémédité
    Killijo: Bien
    Killijo se lève et la regarde
    Liz: Killi...
    Killijo: Que veux-tu ? Des encouragements ?
    Liz: Tu aurais préfère que je te mente
    Killijo serre les poings derrière son dos
    Killijo: Non, j'aurais préféré ne point revenir, qu'ils me tuent plutôt, puisque j'ai tout perdu
    Liz: Arrêtés. .. Je suis toujours là
    Killijo: Tu sais bien que ce ne sera jamais pareil. Je te l'ai dit, s'il y en a un autre, je m'effacerais. Je vais te laisser le bois, donc
    Liz: Ça n’empêche pas que tu comptes pour moi
    Killijo: Pas comme je le voudrais puisque tu le préfères lui
    Liz: Ça n'a rien à voir. C'est différent
    Killijo: Non, cela n'est pas différent. As-tu entamé les démarches pour le divorce ou tu attendais aussi de m'annoncer la bonne nouvelle ?
    Liz: Je n'ai rien entame du tout
    Killijo: Bien, tu me le feras savoir alors
    Liz: Je voulais te parler avant quoique ce soit
    Liz: soupire
    Killijo: Je ne veux point t'empêcher de trouver le bonheur
    Liz: Tu ne m'en empêches pas la preuve. Apres oui il faudra en venir au divorce mais je n'en suis pas encore de la sauf si tu le souhaites
    Killijo revient et pose son front contre le sien
    Killijo: Tu sais bien que je ne veux point divorcer de toi, et encore moins te voir dans les bras d'un autre. Tu es et tu resteras ma femme autant de temps que tu le voudras. Mon engagement était et reste sincère
    Liz: tant que nous ne sommes pas divorcés je reste effectivement ta femme sur le papier Killi ... mais tu me verras forcement dans les bras d'un autre ... je ne vais pas me cacher même si mon but n'est pas de te faire du mal
    Killijo: Je ne peux pas Liz. Je vais partir dès ce soir
    Liz: Killi ... je ne t'ai pas dit tout cela pour te voir partir. Je voulais juste être honnête avec toi comme je l'ai toujours été
    Killijo: Je t'en remercie, mais comprends ma douleur. Je venais rejoindre ma belle, celle à qui j'ai pensé durant mon voyage, celle dont je relisais les lettres le soir, qui m'a offert un poignard pour me protéger
    Liz: je comprends ..... Je l'ai vécu ... et je te le répète .... Ça change pas que tu comptes pour moi .... À vie
    Killijo: Je pensais souvent à la douceur du baiser que nous échangerions quand nous nous retrouverions, et voilà que tu donnes tes lèvres à un autre. Je n'avais point de sentiments, et ce ne fut qu'une fois, Liz, cela n'a rien à voir. C'était une triste erreur, qui me coûte encore très cher
    Liz: essaies toi de me comprendre aussi ...
    Killijo: Je sais ma douce. Et je savais que cela arriverait. Tu es jeune, belle, intelligente... Tu mérites de faire ta vie avec un homme qui ne te trompera pas. Même si je ne l'ai jamais voulu, tu le sais j'espère
    Liz: Je sais que tu n'as jamais voulu me faire de mal sciemment
    Killijo: Mais voilà. Ce que je redoutais est arrivé... Je te l'avais dit quand nous avons parlé de nous engager l'un envers l'autre. Je suis désolé mon amour
    Killijo caresse tendrement sa joue
    Liz l'embrasse doucement sur la joue
    Liz: ne sois pas désolé... je ne regrette rien de ce que nous avons vécu ensemble. N'en doute jamais
    Killijo se recule de plusieurs pas
    Killijo: Sois heureuse avec ce type ma douce
    Liz: grimace
    Liz: ne l'appelle pas "ce type" s'il te plait, il n'y est pour rien
    Killijo: je ne veux pas connaître son nom, il pourrait avoir un accident regrettable. Et même si je n'y suis pour rien, tu penseras que j'ai envoyé mes hommes le tuer
    Liz: Killi ... je sais que tu ne feras jamais rien qui me blesserait volontairement
    Liz lui sourit doucement
    Killijo lui sourit tristement : Non, en effet
    Liz: tu vois ...
    Killijo: Je vais t'accompagner jusqu'à KP pour te laisser le bois et j'y règlerais les dernières affaires sur place
    Liz: les dernières affaires ?
    Killijo: Oui, le moulin et le reste. Aloïs est resté là-bas alors je m'en chargerais moi-même
    Liz: Killi dis-moi que tu ne me rayes pas de ta vie que tu m'écriras me donneras des nouvelles... que je te reverais
    Killijo: Toi seule, si tu veux. Laisse-moi du temps, Liz, beaucoup de temps
    Liz: je comprends .... Et si cela est plus facile pour toi pour tourner cette page ... peut-être vaut-il mieux engager la procédure ? Je ne sais pas ... qu'en penses-tu ? Je te laisse décider
    Killijo: Je n'en sais rien. Je n'étais pas rentré pour divorcer, tu t'en doutes
    Liz: je me doute oui et je ne pensais pas non plus qu'il arriverait ce qui est arrivé
    Killijo: N'en parlons plus. Nous déciderons plus tard.
    Liz: pour le moment rien ne presse mais au cas où tu ne seras pas surpris ainsi
    Killijo: oui
    Liz: je ne sais pas où tu comptes aller mais promets-moi que tu ne feras pas d'imprudences
    Killijo: Je n'en sais rien. Je verrais
    Liz: il faut que j'aille au conseil .... On se revoit tout à l'heure ? Liz se lève
    Killijo: As-tu besoin de moi ?
    Liz: ce soir ? Ou après ?
    Killijo: Ce soir déjà
    Liz: non pas de besoin particulier mais juste qu'on peut se retrouver pour boire un verre... on est ami non ?
    Killijo: oui
    Killijo: A plus tard alors. Killijo quitte la taverne
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