Johanara
Fin daprès midi ensoleillée sur les paisibles terres dAntras
Johanara, à moitié enfouie, sous limposant lit à baldaquin, se tortillait allègrement sous le regard conterné de sa jeune camériste. Son il azuré suivait avec force affliction, le séant de sa maîtresse affriolant en soie moirée et fines dentelles purpurines.
Ma Dame De grâce relevez vous , vous allez finir par vous faire mal! Vous avez retourné toute la maisonnée sans succès et le maître sera bientôt de retour
Faisant fi des recommandations alarmistes de sa chambrière, Johanara senfonça plus avant sous la couche conjugale.
Quelques grognements et renâclements plus tard, elle ressortait de lautre côté, la tignasse en bataille, les pommettes empourprées et la bouche pincée.
Le rustre! Nulle trace de cette gourmette quil me promet depuis des mois! Ah ça pour sûr il va mentendre! Rah ces auvergnats, de vrais pingres!
Sapprochant des malles de son tendre époux, elle les fixa un instant, lair dubitatif.
Nul doute que Valezy sen rendrait compte sil advenait quelle farfouille en ses si précieuses fanfreluches!
Prendrait elle le risque de provoquer son courroux? Il tenait à ses frusques presque autant quà elle!
Campée les poings sur les hanches, lil prasin rivé aux velours chatoyants et aux cuirs reluisants, Johanara hésitait.
Quencourait elle après tout? Quelques bouderies et chouineries dans lesquelles lirrésistible rouquin était passé maître
Du moins pour cette fois aurait il raison valable pour se laisser aller à ses couineries et jérémiades sempiternelles quil affectionnait tant!
Plongeant ses longues mains graciles dans le velouté caressant des nobles atours, la belle les effleura dabord avec délicatesse.
Tout son linge fleurait bon lodeur de son adoré, si bien quoubliant la recherche du bijou, elle enfouit son visage de madone tout contre le satin dun surcot et senivra des fragrances de son époux.
Ce dernier apparut dans lembrasure de la porte, sa chevelure cuivrée encadrant son visage déphèbe alors que la baronne tenait son précieux vêtement contre son nez aquilin moucheté de quelques tâches de rousseur.
Ses grands yeux verts empire se troublèrent et son minois prit une adorable teinte écarlate.
Afin déviter quelques pénibles remontrances et explications vaseuses, elle se pendit à son cou et le gratifia dun sensuel et langoureux baiser.
Lorsque leurs lèvres se détachèrent, leurs souffles encore mêlés, sa bouche carmin joliment ourlée sétira en un sourire angélique.
Tu mas manqué amour
Et tandis que ses larges prunelles pétillaient dadoration, la jeune fille espéra en silence avoir détourné son attention de ses affublements
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Unie par le plus fort des liens à Valezy, son grand amour adamantin...
Johanara, à moitié enfouie, sous limposant lit à baldaquin, se tortillait allègrement sous le regard conterné de sa jeune camériste. Son il azuré suivait avec force affliction, le séant de sa maîtresse affriolant en soie moirée et fines dentelles purpurines.
Ma Dame De grâce relevez vous , vous allez finir par vous faire mal! Vous avez retourné toute la maisonnée sans succès et le maître sera bientôt de retour
Faisant fi des recommandations alarmistes de sa chambrière, Johanara senfonça plus avant sous la couche conjugale.
Quelques grognements et renâclements plus tard, elle ressortait de lautre côté, la tignasse en bataille, les pommettes empourprées et la bouche pincée.
Le rustre! Nulle trace de cette gourmette quil me promet depuis des mois! Ah ça pour sûr il va mentendre! Rah ces auvergnats, de vrais pingres!
Sapprochant des malles de son tendre époux, elle les fixa un instant, lair dubitatif.
Nul doute que Valezy sen rendrait compte sil advenait quelle farfouille en ses si précieuses fanfreluches!
Prendrait elle le risque de provoquer son courroux? Il tenait à ses frusques presque autant quà elle!
Campée les poings sur les hanches, lil prasin rivé aux velours chatoyants et aux cuirs reluisants, Johanara hésitait.
Quencourait elle après tout? Quelques bouderies et chouineries dans lesquelles lirrésistible rouquin était passé maître
Du moins pour cette fois aurait il raison valable pour se laisser aller à ses couineries et jérémiades sempiternelles quil affectionnait tant!
Plongeant ses longues mains graciles dans le velouté caressant des nobles atours, la belle les effleura dabord avec délicatesse.
Tout son linge fleurait bon lodeur de son adoré, si bien quoubliant la recherche du bijou, elle enfouit son visage de madone tout contre le satin dun surcot et senivra des fragrances de son époux.
Ce dernier apparut dans lembrasure de la porte, sa chevelure cuivrée encadrant son visage déphèbe alors que la baronne tenait son précieux vêtement contre son nez aquilin moucheté de quelques tâches de rousseur.
Ses grands yeux verts empire se troublèrent et son minois prit une adorable teinte écarlate.
Afin déviter quelques pénibles remontrances et explications vaseuses, elle se pendit à son cou et le gratifia dun sensuel et langoureux baiser.
Lorsque leurs lèvres se détachèrent, leurs souffles encore mêlés, sa bouche carmin joliment ourlée sétira en un sourire angélique.
Tu mas manqué amour
Et tandis que ses larges prunelles pétillaient dadoration, la jeune fille espéra en silence avoir détourné son attention de ses affublements
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Unie par le plus fort des liens à Valezy, son grand amour adamantin...