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[RP] De KP à Vannes, quelle aventure !

Atthenais
Atthenais ne cessait de regarder Rod tandis qu'elle s'installait devant elle. La blondine ne savait comment engager la conversation avec "sa mère". Ce qui n'était pas l'habitude de la jeune fille qui, d'habitude, n'y allait pas par quatre chemins.

Son père avait pris place en bout de table et regardait ses deux femmes comme il les avait nommées au tavernier.


Citation:
Alors... Ton père ne t'a pas trop malmenée pendant le voyage ?


Plongeant son regard dans le sien, le mutisme de la blondine s'arrêta.

Il n'a pas pu me malmener vu qu'on a été séparé dés le début du voyage. Il avait pris une charrette maudite qui m'a vite éjectée. J'ai voyagé la plus part du temps seule. Un vieux couple m'a accompagnée pour finir le chemin jusqu'à Vannes.

L'assurance de la blondine revint avec ces banalités.

Pourquoi t'es- tu fait passée pour morte ? Pourquoi nous as tu abandonnés au moment où nous avions le plus besoin de toi ? Pourquoi m'as tu laissée seule alors que Tobias m'avait quittée pour rejoindre l'Ankou ? Mais peut-être qu'il s'est fait passé pour mort comme toi ? Pour t'aider ?

Et voilà le vif du sujet était lancé. Il fallait qu'elle sache ! Elle ne pourrait pardonner à Rod, ni lui faire confiance sans savoir. Et qui sait ! Elle pourrait recommencer ce même coup. Il valait mieux se protéger plutôt que revivre une nouvelle fois la souffrance qu'avait engendré la disparition de Rod ainsi que celle de Tobias. Et une question la taraudait également : Tobias était il mort à cause de Rod ? Elle devait savoir...

Vlà le vin de sieur et d'ses dames ! Vous êtes gourmand vous ! vous en faut deux ! En plus une jeunotte !

La phrase du tavernier amena un sourire à la blondine. Son père allait sûrement éclater ou alors s'amuser de la situation.
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Atthenais
Killijo :

Citation:
La place du parrain, de celui qui règle les querelles de famille. D'ordinaire, il se trouvait d'un côté ou de l'autre de la table, mais jamais en tant que médiateur. La tention était palpable. Son Atthé ne savait quoi dire ni quoi faire, Rod cachait sa déception, mais pour qui savait lire entre les lignes, il voyait bien qu'elle encaissait en silence, comme un calyce de souffrance qu'elle boirait jusqu'à la lie. Pour elle. Sa fille de coeur. Il restait silencieux, buvant à peine son vin, attentif au moindre clignement d'oeil entre les deux femmes. Il connaissait le tempérament de chacune. Il en avait fabriquée une et l'autre... Son coeur l'avait choisie pour ces mêmes raisons. Lorsque sa fille prit la parole, il se dit qu'il allait en prendre pour son grade et que finalement, il serait le bouc émissaire sur lequel sa frustration serait déversée. Après tout, pourquoi pas, tant que ses deux femmes se réconciliaient. Mais... Les questions fusaient. Celles qu'il avait retenues lorsqu'il avait vu Rod, les reproches à peine cachés de cette souffrance qu'elle leur avait causée à tous deux. Le chagrin de cette perte immence, doublée pour sa fille, puisque son fiancé était lui aussi mort. Il toisa le tavernier avec l'air de dire "Ajoute une stupidité et tu manges tes propres entrailles". Il ne voulait s'amuser pour l'heure. Sa réputation le précédait, bien sûr, il n'avait rien à justifier à cet âne bâté qui n'avait même pas remarqué que la jeunotte en question pouvait être leur fille. L'homme repartit sur la pointe des pieds. Killi reporta son attention sur ses femmes et prit la main de chacune en signe de paix et d'unité, comme ils l'étaient dans le passé.

- Un peu de vin mes chéries, je crois qu'un nouveau pichet à vider nous fera le plus grand bien.

Que dire d'autre ? Aucune idée. Il ne voulait frustrer sa fille dans ses interrogations et son besoin de comprendre. Il avait lui-même mis un mouchoir blanc dessus pour lui laisser le temps de se remettre. Les réponses viendraient plus tard, quand elle voudrait parler. D'ailleurs, voulait-il vraiment savoir ? Il n'en savait rien. Elle avait semblé prendre les choses avec une telle désinvolture. Il préférait les laisser se retrouver. Sa fille en priorité. La coupe était pleine de son côté. Il avait besoin de ... Il ne savait de quoi. Des routes, d'ailleurs, de voir autre chose pour que ces sentiments partent.

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Rodrielle
Les questions étaient une nouvelle fois celles auxquelles l'Italienne s'attendait. Toujours aussi douloureuses à entendre, aussi complexes à y répondre. Pourtant, Rodrielle devait faire face à ces multiples incompréhensions en connaissance de cause, sachant qu'elle en était l'unique fautive.

Alors qu'elle faisait face à sa fille de coeur, la Tatouée ne la quittait pas des yeux, le regard sombre et voilé par la peine. Ses mains jointes étaient posées sur la table, devant elle, serrées comme pour contenir ses émotions. Le temps passé seule l'avait rendue plus sentimentale, presque fragile.

Tant de questions si difficiles à répondre. Comment expliquer ce que je ressentais en ce temps-là ? Une fatigue insurmontable qui se transformait petit à petit en maladie qui, effectivement, m'aurait tuée. J'ai fait ce qui me semblait mieux pour moi et pour la Famiglia. Gérer les Corleone n'a jamais été simple et je me suis sentie dépassée par les événements, par la jeunesse. Si je n'étais pas partie, si je n'avais pas fait cela, j'aurai réagit très mal, très durement. Je serai de toute manière partie en me disputant avec tout le monde, même ceux que j'aime, et la tristesse que vous avez tous ressentie aurait fait place simplement à de la colère ou de la rancoeur. Et je voulais revoir l'Italie, mon chez-moi. Etre avec mon frère aîné sans être retenue par tous, car sinon, je ne serais jamais partie.

Elle soupira, but une gorgée de vin, puis reprit.

Durant toute ma vie je n'ai vécu que pour la Famiglia, et les autres. Je n'ai jamais vécu pour moi. Je sais que je ne suis pas pardonnable, je ne m'y attends pas. J'espère juste être comprise, dans le fond. Quant à Tobias, sache que je suis vraiment très triste de son départ mais je ne pense pas qu'il était faux. C'était mon meilleur ami et, tout ce que je peux dire, c'est que je ne l'ai jamais vu aussi heureux qu'avec toi. Il t'aimait et t'aimera toujours.


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Atthenais
La blondine sirotait son vin en écoutant "sa mère" de cœur. Elle s'étonna de ne jamais l'avoir connu vraiment. Jamais elles n'avaient parlé ensemble de la famiglia de Rod. Elle était fatiguée de toutes ces responsabilités. Mais était-ce une raison pour les oublier son père et elle ? Elle aurait pu venir se réfugier près d'eux, se reposer et pourquoi pas recommencer une nouvelle vie.

Elle regarda son père qui comme elle écoutait les explications de Rod. Pensait il comme elle ?
Pourquoi ne pas nous avoir expliqué que tu désirais retourner en Italie tout simplement auprès de ton frère afin de te ressourcer, de te refaire une santé. Nous aurions davantage compris et accepté le fait que tu ais besoin de t'isoler pour te retrouver.


Atthé n'osa imaginer ce qu'aurait vécu son père si elle avait suivi le même exemple que Rod à la mort de son fiancé. Elle aurait fait n'importe quoi pour être au côté de Tobias là-haut dans les cieux. Mais elle avait pensé à ceux justement qui l'aimaient et qui souffriraient de son départ pour l'Ankou. Aussi s'était elle réfugiée chez les moines durant une très longue période.

Quand Rod parla de son meilleur ami, une larme roula sur la joue de la jeune fille. Jamais elle ne ferait son deuil. Elle voulait continuer à vivre avec le fantôme de son fiancé. Comme elle se sentait seule depuis le départ de Tobias...

Je sais que Tobi était entier. Je l'aimais pour ce qu'il était et jamais je ne pourrai aimer un autre homme. Il était le seul et le restera. Je lui serai fidèle et j'espère me retrouver à ses côtés quand mon heure sera venu de partir le rejoindre.

La jeune fille soupira.

J’espérais juste au fond de moi qu'il avait eu besoin lui aussi de s'isoler quelque part et qu'un jour il réapparaîtrait tout comme tu l'as fait. Mon espoir le plus fou était qu'il était avec toi...

Elle vida son verre d'un trait et le tendit à son père afin que celui-ci le remplisse.

Je ne t'en veux pas Rod... Je suis juste déçue que tu n'ais pas envoyé un autre courrier annonçant que tu te sentais mieux et que tu revenais auprès de nous.

La question qui se pose est : Pourquoi ne nous as tu pas prévenus de ton retour rapidement. Il a fallu que papa te croise en taverne pour savoir que tu étais ici en Bretagne... Pensais tu un jour nous contacter afin de nous prévenir de ton retour ?


Question très pertinente qui allait influer sur la décision de la Tornade.

Je t'aime Rod et je t'aimerai toujours. Tu m'as beaucoup apporté, que ce soit : amour, tendresse, enseignement dans l'art de me défendre et me battre et enfin l'homme qui m'a rendu la plus heureuse des femmes. Sans toi jamais je n'aurais connu Tobias.

Quoiqu' ai fait sa mère de cœur , elle ne pourrait que lui pardonner.
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Killijo_de_denere
Killi serra un peu plus fort sa main sur celle posée du côté de Rod. Il savait sa douleur et l'effort que cela avait dû lui coûter de revenir et de se présenter à la colère et aux reproches de ses proches. Il serra enseuite celle de sa fille. Leur fille, qui pleurait toujours la mort de ce maure qu'il détestait. Pour quelle raison le détestait-il le plus ? Pour lui avoir volé sa petite fille, ou pour la faire pleurer encore aujourd'hui ? Il ne savait le dire. Mais il ne supportait point de voir des larmes de femme. Surtout celles de sa fille adorée. Il lui répondit doucement, serrant la main de Rod à nouveau pour l'empêcher de répondre avant. Il voulait éclaircir au moins ce point. Sa rancoeur et sa déception par rapport à la situation ne les regardaient qu'eux deux. Ils en parleraient en temps voulus. Peut-être.

Ma chérie, je n'ai point croisée Rod ici. Elle m'écrivit pour m'annoncer son retour. Mais je ne la crus point et j'eus besoin de venir vérifier si elle était bien notre Rod en chair et en os. Après, tu connais la suite... Elle voulut te retrouver à ton tour. Car quoiqu'il s'est passé en son... absence, nous restons tous les trois très unis. Rien ne changera à ce propos et Rod sait bien qu'elle a toujours sa place dans notre demeure familiale.

Il avait dit ces paroles en insistant sur les mots. Qu'il soit marié à une autre, qu'il ait fait sa vie sans elle ne changeait rien. Il n'oubliait point ce passé. Les liens qui s'étaient noués entre eux étaient toujours forts. Elle faisait toujours partie de ses précieuses et par ces paroles, il pensait bien le lui renouveler. Quand au pardon... Il laisserait le temps faire son oeuvre.
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Chez moi
Rodrielle
La dextre italienne serrait effectivement, mais toujours avec discrétion, celle que Killijo lui tendait. Ses yeux ne quittaient pas ceux d'Atthé pour autant, concentrée sur ce qu'elle lui expliquait. Elle savait également que la jeune Tornade espérait le retour de Tobias autant que le sien et lire le désespoir dans les yeux de sa protégée lui fendait le coeur. Pourtant, elle ne pouvait rien pour cela. Un autre échec à ajouter à son tableau.

Justement, c'est là que tu te trompes. Personne n'aurait compris ou, plutôt, ne m'aurait laissé partir. Vous, peut-être, mais avec la peine de me voir partir et l'envie de me suivre, parce que vous êtes autant têtus que moi. Quant au Clan, les conséquences auraient été pires. Je sais qu'avec la place que j'avais au sein de la Famiglia, je ne serais jamais partie en paix. Et partir en vous le révélant, à tous, n'aurait pas été salvateur pour moi. Je me suis autant pensée morte que vous le pensiez, vous. J'ai voulu faire le deuil de ce que j'étais devenue, des rôles qui étaient les miens. Pendant un an, j'étais avec mon frère et nous avons rangé les arme. Je suis retournée à la nature et la simplicité, en tentant de repentir mes crimes.

Elle marqua une pause pour boire son propre verre de vin. Ses yeux étaient sombres, voilés. Pendant presque une année, elle s'était rendue à l'église, avait aidé les gens de son village et s'était donnée corps et âme à une vie simple et paisible. Elle avait voulu changé.

Je ne sais pas si tu te rends comptes, si vous vous rendez compte, à quel point ma vie n'a été que mort et désolation. Moi, maintenant, je le comprends. Et je ne sais toujours pas si, à présent, je pourrais m'en passer, maintenant que je suis revenue...

Sa lutte commençait de nouveau. Contre elle-même. Elle chassa alors ses idées en secouant la tête et écouta la suite des paroles d'Atthénaïs. Sa bouche s'était ouverte pour rétorquer sur l'une de ses répliques mais Killijo la devança pour intervenir au bon moment. Elle sourit ensuite à la conclusion de la Tornade, puis se leva pour s'accroupir devant elle, joignant ses deux mains aux siennes.

Tu te doutes bien que je ne serais pas revenue ici sans vous prévenir, sans revoir ton père. Vous me manquiez. Et tu sais que je vous aime et que je vous ai toujours aimé. Vous avez été la seule famille que j'aurai réellement aimé construire avec sincérité et amour.

Elle se tut alors, prise d'émotion. Ce n'était pas le moment de pleurer... Pas encore.

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