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[RP] Sauvez une blonde, mangez une bonne soeur

.mahaut.
A quelques lieux de la paisible ville de Fougères, là où les champs commencent à laisser place à la lande et la forêt, se tient le paisible couvent Sainte Ker-Marguerite. Ou Breizh-Le-Guillec. Ou Chez-Paulette. Peu importe son nom, en réalité, l'espace est peu connu et tient à le rester.
Ce lieu de recueillement et de prière est également ouvert aux femmes désirant se retirer de la trépidante vie mondaine afin de se recentrer sur leur vie spirituelle. L'espace doit être propice pour de telles réflexions car rares sont celles qui s'en retournent à leur vie matérielle une fois entrées dans cet espace clos.


- Je maintiens que c'est louche, moi.

Une paille dans la bouche, une espèce de cadavre ambulant, aux cheveux bruns en bataille, regardait le couvent depuis une meule de foin.


- Ma maman elle dit qu'il faut pas les embêter, ce sont de saintes femmes.
- Hon hon...
- Ma maman elle dit qu'il faut aider les dames qui vont pas bien.
- Hon hon...
- Tenez !


Le gamin tendit la main vers le corps émacié.


- Qu'est-ce que...
- C'est mes sous pour que vous puissiez manger. C'est tous mes sous. Soeur Ursule dit que c'est bien de donner aux autres.


La brune (ou ce qu'il en restait) regarda longuement le gamin, et les quelques pièces qu'il lui tendait. Au bout d'un instant, elle empocha les pièces et approcha de ses lèvres une fiole à l'odeur familière. Après quelques rasades, elle se redressa.

- Tu vois petit, il faut bien comprendre deux choses dans la vie. Un, si tu donnes de l'argent à quelqu'un, il y a de fortes chances qu'il le prenne. Deux, il faut toujours écouter sa maman, sauf quand elle te dit de filer ton fric aux autres. Trois,...
- Ben ça fait déjà deux.
- TROIS, il ne faut jamais, je dis bien jamais ! faire confiance aux soeurs.
- A sa soeur ou aux soeurs en général ?


La brune réfléchit un instant en regardant le monastère dans la brume.

- Aux deux. Mais quand ta soeur est chez les soeurs, faut pas chercher, faut y aller.
- J'ai rien compris.
- C'est normal. Tiens, je te rends ton argent parce que je suis gentille. File, maintenant.


Le gamin s'éloigna de quelques pas tandis que la brune s'avançait tant bien que mal vers le monastère.
Arrivée à la porte, elle toqua en se tenant au pilier. Après quelques instants, la porte s'ouvrit sur le visage d'une soeur, encadré par une cornette.


- Ma pauvre âme, vous semblez épuisée... N'ayez crainte vous êtes au bon endroit. Nous saurons prendre soin de vous.
- Merci ma soeur. Aidez-moi à avancer je vous prie, je suis si faible...


Allarmée, la soeur appela à l'aide et deux autres mains charitables soulevèrent la brune à l'intérieur du monastère.
Depuis l'extérieur, le gamin regardait la scène, indécis. Il était sûr d'avoir agi en bon aristotélicien mais quelque chose le turlupinait. Quelque chose de vague. Quelque chose de...


- Hé ! Elle m'a pas tout rendu !

Trop tard, la brune était déjà entrée.
Orkaange7876
ET PENDANT CE TEMPS LA AU PARTI COMMUNISTE.... ENFIN AU COUVENT QUOI



COOOT... COOT cotcotcot.....

Ouais Nadine FARPAITEMENT... Tu as raison. Je l'aurai un jour je l'aurai

COOOOTCOOOOOTCOOOOT CODEEEEEEEEEEEEEC

nan mais on a compris hein? Des fois tu devrais te taire quand même. Ca fait trois ans que je te supporte, avec tout ce qui va avec, alors si tu pouvais la fermer deux secondes que je puisse me concentrer sur mon plan; ça m'arrangerait


Une blonde baleine, dans un couvent, avec une poule, depuis trois ans; A jeun. Cloitrée. C'pas possible . Vous vouliez savoir pourquoi? Comment? Ben si vous insistez voici l'histoire


TROIS ANS AUPARAVANT DANS UNE TAVERNE MITEUSE


Gninhinhinhinhin Encore kerperdu.. C'EST LA TOURNEE DE MACHINEC! Hipsec.....

Euh ouais mais nan là chuis sure que vous avez encore triché. J'ai toujours pas vu comment vous avez réeussi à faire tourner les dés encore, mais C'pas possible autrement


HAAAAAANNNN. Le gros nulec qui se trouve des kerexcuses. Hipsec.......Pis tout'façons c'pas possible je peux pas tricher, passque je suis Nobleeuh... Et fille de Pair; Et Sainte aussi FARPAITEMENT.... Je suis Sainte Gépéesse . Et que toi t'es qu'un bouseux de bretonec, et même que ton kercerveau il baigne dans le kerbeurre et les artichautecs. Pis si tu me kercherche, fait gaffec. Papapair il va kerviedre avec sa plouarmée et vous casser la tronche à tous, bande de plouploucs de brtonnecs...


Pffff....Tavernier refile lui donc à picoler ce que tu as de plus fort, on pourrait espérer que ça l'assomme qu'on soit tranquille ...



Tout se passait donc comme d'habitude ce jour là pour la baleine. Les dés, beuveries et insultages de bretons faisaient son quotidien depuis qu'ils étaient arrivés en bretagne il y a quelques mois, avec Mahaut veuve éplorée, Lynette à peine remise de son bébé bleu, et toute la clique des poneys prêts à en découdre avec tout ce qui bougeait. Sauf que ce jour là, elle n'avait pas, mais alors pas DU TOUT prévu ce qui allait pourvoir se passer : La rencontre qui allait faire basculer sa vie, avec Soeur Christine Boutin, prieure du monastère de Ker machin, et grande pourfendeuse du péché devant Aristote. Il se trouve que ce jour là, la maléfique soeur menait croisade dans les tavernes afin de ramener les âmes perdues à la raison. Elle était rentrée dans la taverne depuis une dizaine de minutes et se frottait les mains en contemplant et écoutant la blonde. Elle avait ENFIN trouvé le sujet du grand projet dont elle rêvait depuis des années ; Une jeune âme perdue à remettre sur le droit chemin. Ni une ni deux , elle brandit son crucifix devant la fenêtre, signe pour les nonnes qui poireautaient dehors qu'il fallait entrer; Immédiatement une horde hurlante et bavante de soeurs hystériques se jetèrent sur la baleine, lui collèrent une cagoule sur la tête et la ligotèrent avec des silices. Fougères vit ce jour là une étrange procession parcourir ses murs. Une dizaine de nonnes portant à bout de bras au dessus de leurs têtes une chose à gros seins ligotée, se tortillant et hurlant des insultes en breton. Peu de gens dans le village avaient regretté la disparition de "la grosse korrigan blonde maléfique" (sic) et à part son mari personne n'avait vraiment cherché à savoir ce qu'était devenu Orka

Depuis ce jour, l'enfer de la baleine avait commencé.
Elle fut tout d"abord plongée dans une baignoire matin et soir devant une Soeur Christine grimaçante lui agitant son crucifix sous le nez et la priant de renoncer à son culte païen et à sa croyance en le grand machin, ce que depuis 1095 jours 9 heures et 6 mn elle refusait obstinément.

Puis les religieuses essayèrent la méthode de l'enchainer devant une table ou elles avaient aligné quelques bouteilles de grands crus de la cave en lui promettant de la laisser y gouter si elle abjurait, mais en vain. Elle était depuis confinée dans une cellule attenante aux écuries avec pour seule compagnie une poule nommée Nadine Morano, qui partageait le quotidien de la baleine, ainsi que son pain et l'eau que l'autre kergarce de soeur Christine voulait bien lui octroyer. Plus une goutte d'alcool depuis des mois, ce qui mettait la baleine dans un état proche de l'hystérie. Bref il était temps qu'elle trouve un moyen de sortir, et vite fait. Et donc elle réfléchissait...


COOOT... COOT cotcotcot.....

MAIS TA GU.EULEEEEEEEUH NADINE MORANOOOOOOO



Note de l'auteure : Toute ressemblance avec des personnages réels n'est que pure coîncidence, mais quand même la dernière réplique j'en rêvais
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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
.mahaut.
- Ma pauvre enfant, vous êtes si maigre...
- *Kof kof kof* oui j'ai... je ne sais plus... la glairasse ou un truc comme ça...
- La glairette ?


La sœur se retira de quelques pas.

- Et la *kof kof* l'alexandrie-alexandra, là...

La sœur recula de trois pas supplémentaires.

- Mais ne vous en faites pas *kof kof kof* je ne vais pas mourir ma sœur.

La soeur hocha longuement la tête, autant pour acquiescer que pour se rassurer. L'épave qu'elle avait devant elle était dans un état plus qu'avancé. Des membres squelettiques, des cheveux bruns sales et emmêlés, et une cape miteuse qui puait l'alcool sur le dos.
Elle soupira avant de se rapprocher, tenant un mouchoir sur son nez :


- Ne vous en faites pas, nous allons prendre soin de vous. Défaites votre habit que nous puissions le laver. Nous allons également faire chauffer de l'eau pour vous. Ne tremblez pas ainsi. Quel est votre nom mon enfant ?
- M... Pas-Mahaut. Oui, c'est ça, Pas-Mahaut.
- Pas-Mahaut ?
- Appelez-moi Pam tout simplement. *kof kof kof*
- He bien, Pam il faudra que nous vous trouvions un nom plus aristotélicien. Défaites donc votre mantel et suivez-moi.
- Non.
- Vous ne vous sentez pas bien, voulez-vous qu'on vous porte ?
- Ha je veux bien qu'on me porte mais je n'enlèverai pas mon mantel. Hors de question.


La soeur plissa le nez. Une forte tête. Ce genre de femmes arrivait parfois. Au bout d'un moment elles finissaient par comprendre comment fonctionnait le couvent. Elle soupira.

- Nous ne pouvons pas vous laisser dans cet état. Vous avez besoin d'un bon bain et d'un bon bol de soupe. Nous verrons ensuite votre état de santé.
- Je veux bien le bol de soupe ma sœur. Avec des croutons. *kof kof*
- Nous n'avons pas croutons. Et le souper n'aura lieu qu'après vêpres.
- Ha. J'attendrai alors.
- Venez pour votre bain, vous patienterez dans l'eau chaude.


L'épave frissonna violemment et serra sa cape contre elle.

- Ecoutez, si ça ne vous embête pas *kof kof kof* je vais rester ainsi. Je vais me trouver un coin où rester au calme en attendant le bol de soupe. *kof kof*
- Mais...
- Vous avez bien un endroit où vous gardez les blondes à gros seins ?
- Je vous demande pardon ?
- Vous avez bien un endroit où vous gardez les poules et le vin ?
- Ah..j'avais compris... Peu importe. Nous n'avons que quelques poules et fort peu de vin, cette boisson du malin. Je peux vous faire patienter dans la bibliothèque.
- Non, non, inutile... Je vais rester à me promener. *kof kof*
- Vous ne pouvez pas aller partout.
- Ha, il y a des choses cachées ? Vous torturez des gens ?


La sœur la regarda d'un drôle d'air.

- Non...
- Alors je vais rester dans la cour. Oubliez pas les croutons s'il vous plait.


Après une hésitation, la sœur recula et ouvrit la porte de la cour à la brune.

- Je vais appeler sœur Boutin.
- Et des champignons si vous avez. Sautés. Avec de l'ail. Merci.
- Sœur Boutiiiiiiiiin !
Soeur_boudin


Ne la blâmons pas immédiatement, sœur Boudin n'avait pas eu une vie facile ! Pourvue d'un physique ingrat et d'une forme avancée du complexe d'Électre, elle fut placée très tôt dans un couvent afin qu'elle ne cesse de harceler la quasi-intégralité de la gent masculine familiale. Là, sous le dogme inflexible de son percepteur, le père Sévère, elle avait appris les choses de la foi et surtout la personne d'Aristote, prophète élancé à la barbe soyeuse et aux bras vigoureux. Elle en était immédiatement tombée folle amoureuse.
Hélas, si la vie est souvent compliqué pour l'amoureux qui ne peut espérer la réciprocité de l'être cher, elle l'est encore d'avantage pour celui dont l'être cher est une allégorie religieuse. Alors, ne sachant comment se faire aimer en retour, elle avait adopté la stratégie habituelle de toute midinette (et de tout midinet) se respectant : elle faisait tout pour attirer son attention. Sa dernière trouvaille avait ainsi été de faire une descente dans tous les établissements connus pour abriter le Mâlin : lieux de stupre et de luxure, tavernes et prévôtés. Et elle avait ramené avec elle de beau spécimens qu'elle corrigeait à grands renforts de prières et de litres d'eau bénite. Tant et si bien que si la générale des eaux bretonnes avait existé à l'époque elle aurait sûrement fait fortune. La chose avait plutôt fonctionné comme tous ses protégés avaient fini par accueillir la véritable foi en leur sein. Toute sauf une. Une petite apostate résistait encore et toujours à l'appel divin. Une gourgandine qui, elle en était sûre, était sa dernière embûche sur la route qui la menait à Aristounet.
Ce jour, comme à son habitude, elle s'était ainsi rendue à la cellule de la blonde bien qu'elle soit arrivée quelques heures plus tard que d'ordinaire. Mue par un nouvel élan de piété, elle avait, en effet, décidé de ne marcher qu'à genoux histoire qu'Aristote soit super impressionné. Et il fallait avouer que l'étape des escaliers fut pour le moins délicate à franchir. Arrivant au lieu dit, elle demanda à sa consœur, sœur Lou Boudin de lui ouvrir la cellule dont la poignée était trop haute pour quelqu'un à genoux. Elle pointa alors un doigt accusateur sur la blonde.


Vous ! Che suis dans houne colèrrrre extrrrrrrrême ! Tellement en colère que ch'ai pris oune accent teuton alors que che suis bretonne et que donc che defrais mettre des "ec" partout !

Grognement.

Che fous ai imbibée, che fous ai noyée, che fous ai garnie de cataplasmes. Fous n'afez rien voulu entendre. Fous n'afez pas laiché pénétrer le difin en fous ? Eh bien on fa purifier l'intérieur de hacer pupa corps de force s'il le faut ! Que l'on m'apporte un tonneau d'eau bénite et hune poire à lavement !

À ces mots, sœur Lou Boudin partit en quête du matériel demandé.

Ensouite nous allons troufer houne moyen dé faire houne réduction mammaire. Ches choches là, che n'est fraiment pas aristotélicien !

La sœur revint quelques instants plus tard avec l'arsenal. Cependant Boudin ne put en profiter comme il sembla qu'on l'appela. Raaaaah, peste était de ces importuns.

Bien, che refiens tout de suite, pendant ce temps, préparez lui le fondement et commencez sans moi !

Et c'est ainsi que, au rythme effréné d'un genou toutes les cinq secondes, elle parvint à la salle d'à côté d'où on l'avait fait mander.

Qu'effe qu'y se passe ? Oh ! Nom d'Aristounet en petite tenue, mais qu'effe que fous affez là ? Fous... Fous afez déterré houne cadafre ?
.mahaut.
De suite... on suit un petit régime amaigrissant à base de "pas de thunes pour s'acheter à manger" saupoudré de "je déprime grave donc je mange plus" et on vous traite de cadavre. Les gens sont d'un mesquin, c'est fou. La brune n'était pas cadavérique. Elle était juste...moins...rose. Voilà. Un petit passage à jeun, rien de bien grave.
Elle releva donc la tête en voyant entrer la soeur.


- Restez polie *kof kof* ! Je vous signale que sur mon cercueil j'étais bien coiffée. C'est en étant vivante que ça s'est gâté.
- Pauvre enfant, vous avez ressuscité ?
- *kof kof* He bien ma soeur... Presque !
- Presque ?
- Ben techniquement, cette fois, non. Mais une fois, oui ! *kof kof* Vous avez ramené les croutons ?

Fatiguée par l'échange, la brune s'assit sur un banc et fouilla dans sa cape, exhibant une petite fiole qu'elle porta vivement à ses lèvres.

- Un coup derrière le linceul y'a rien de tel !


Elle regarda plus en détail la responsable du couvent. Pfiou... On pouvait dire ce qu'on voulait mais y'avait des vocations bienvenues. En dehors d'un monastère, Soeur Boudin n'avait aucune place adéquate sur Terre. Même dans l'armée. Quoique. Bon, en cantinière, à la limite.


- C'est vous la responsable ?*kof kof* Vous avez du foie gras ?
- Che fous demande pardon ?
- Ah. Oui. La Bretagne, pardon. Vous *kof kof* plouzavez du kerfoie gras ?
- ...
- Vous kerpas comprendre ? Bordel, l'Etrangie...
- TENEZ FOUS DROITE !
- La vache, vous m'avez débouché l'oreille ! Kermerci !
- VOUS ETCHES DANS LA MAIGEON D'ARICHTOTE !


La brune regarda autour d'elle.

- De mémoire c'était plus brillant que ça. Et y'avait des anges tous nus. *kof*Vous savez, les gamins insupportables, là, qui vous soufflent dans les oreilles ! J'vous en ficherai, moi !
- LES CHERUPINS !
- Oh, l'autre oreille, merci ! Les chérupins, si vous voulez. J'leur ai suggéré de mettre leurs trompes ailleurs. Vous savez ce que c'est, Aristote a pas apprécié. Bon. Pas de kerfoie gras, donc.


La brune se releva tant bien que mal en se tenant au mur. C'était bien beau de tailler le bout de gras mais elle avait de la famille en jeu.


- Je viens faire pénitence, toussa toussa. Hou que j'ai mal agi. Pas bien, pas bien. Allez, zou, en cellule avec la blonde.
- CHE... Comment chavez-vous qu'elle est ichi ?
- Ah, coule, c'est bien che que je penchais. Minche, ch'est contagieux votre machin. *kof kof kof* Bon ben j'veux la voir.
- ACHUREMENT !
- Cha veut dire oui ?


Des mains la plaquèrent violemment contre la table.

- Ah donc ça veut dire oui. Je le note. *kof kof* On va voir la blonde ?
- AVANCHEZ !
- Ch'est que ch'est pas fachile chi vous tenez. La vache, cet accent c'est pire que ma glairasse, on s'en débarrasse pas !
- La glairache ! Que tout le monde ch'éloigne !
- Che vais quand même voir la blonde ?
- Avanchez douchement.
- J'avanche. *kof kof* Vous me guidez ? On pache par la cuigine avant ? Non bien chûr que non. *kof kof* La cave ? non plus. Choit. Avanchons donc. Pachez devant, je vous chuis.


Et la brune suivit la soeur Boudin à l'intérieur du couvent, suivie de près (enfin d'aussi près que le permettait le souci de la contagion) par des soeurs inquiètes.
Orkaange7876
(pendant ce temps là dans la cellule )


-Dites donc ma soeur ça s'arrange ploupas vot' kercopine hein? Pis je me demande si elle serait pas un peu habitée par le grand Truc, elle bavait en partant.

-SILENCE fille du malin! Sainte soeur Boutin a l'oreille du très haut. Elle finira par vous purifier, dussiez vous y passer, afin que vous puissiez rencontrer Aristote

- Ha ben Mao avait déjà plouessayé, mias il parait que il est tout petitec. C'est son trône qui fait tout. Pis de toutes façons il a pas de kerpaillettes sur sa robe lui. Dites moi la poire que vous avez, je pourrais avoir du chocolat dessus? C'est bon avec

-SILENCE QU'ON VOUS DIT! La sainte poire ne se mange pas. Elle va nous permettre de vous laver l'intérieur en passant par le fondement. je vais vous détacher et vous allez me présenter votre postérieur bien gentiment


-Euh... nan mais nan, doit y'avoir erreurec là, vous avez du ploumal kercomprendre. Un fondement, c'est les kertranchées qu'on creusec pour construire une ploumaison. Vous voulez me crueser le postérieur? HAAAAANNNNN Comment que ça se fait paaaaaaaaas! On avait dit qu'on touchait pas à l'arrière.

-LA FERME qu'on vous dit! allez maintenant que vous êtes détachée, retournez vous, il faut que vous soyez prête quand soeur Boutin reviendra




Oh bon grand machin ça se corsait là. Elle avait résisté à beaucoup de choses, les cataplasmes, les silices, les bains d'eau bénite, mais là.. LA.....là ça craignait grave. Les soeurs avaient passé la vitesse supérieure il fallait faire un truc. Oeil laser de la blonde. Une soeur à genou qui s'agitait avec une poire. Une poule qui n'aimait pas les femmes voilées. Une blonde détachée et une porte de cellule ouverte : la solution s'imposait d'elle même



-NADINE ATTAQUE.. UNE FEMME VOILEE DANS LA CELLULE... VISE AUX YEUX....

-COTCOTCOT CODEEEEEEEEEEEEEEEEEEEC

-MAIS CA VA PAS NAN? AIEEEEEEEEEeeeeeeeeeuuuh....





Et c'est une blonde échevelée et à moitié débraillée qui se mit à courir dans les couloirs sombres des geôles en direction de la sortie, suivie par une poule hystérique et un nuage de plumes


-COTCOTCOTCOTCOTCODEEEEEEEEEC


-TA GUEULE NADINE MORANO! Et cours plus vite.

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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
Soeur_boudin


La petite cohorte de sœurs-plus-glaireuse avançait lentement dans le couloir. Il fallait dire aussi que Boudin s'était remise à genoux et courbait l'échine de plus belle. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle avait fait mais il était certain que c'était grave, extrêmement grave, aux yeux du Seigneur, pour mériter cela.

Haristote, chauffez-nous de cette épreuve, che fais faire pénitenche !

Ce disant, elle sortit de sa soutane un petit fouet en lanières de cuir cloutées. Elle hésita un instant, porta son regard vers la mourante qui la talonnait, grimaça et se frappa vigoureusement entre les omoplates.

Hun...*shlack !* Deux... *shlack !* Trois... *shlack !* Pardonnez-moi mon cheigneur... Quatre... Cinq...

Les coups claquaient sur sa peau dans un rythme effréné. Une oreille attentive, aurait pu reconnaître le rythme de "Plus près de toi Ari". Lorsqu'arriva le numéro soixante-douze, elle estima s'être suffisamment fait pardonner pour risquer de s'intéresser de nouveau à l'importune.

Fous irez en quarantaine afec l'autre prison... afec l'autre hâme hégarée ! Effe que fous afez déjà utilisé hune poire à lafement ?

Tournant la tête elle vit alors, telle une furie, l'autre âme égarée en question foncer droit sur elle. Elle resta hébétée quelques instants et puis...

Soixante-treize... *shlack !* Soixante-quatorze... *shlack !* Soixante-quinze... *shlack !*

Elle entr'ouvrit un œil. Si Aristote l'écoutait, c'était le moment opportun de faire un petit miracle là. Aristote ne l'écoutait pas.
Alors, lourdement, elle se leva. Debout elle écarta grand les bras, fouet pointé vers la blonde et lui fit face de tout son corps
.

FOUS-NE-PASSEREZ-PAAAAAAAAS !
.mahaut.
Y'a des fois comme ça... On prévoyait un plan génial et tout capotait. Et d'autres fois où on ne prévoyait rien et où les choses se passaient bien. Evidemment, pour les poneys, c'était toujours la dernière option qui devenait réalité. C'est également à cause de cette fatalité qu'ils prenaient grand soin de ne rien prévoir (sauf leurs trajets mais on arrivait alors à la possibilité n°1 avec le résultat de ne pas arriver à destination. Ou alors pas ensemble. Ou alors pas à la bonne date. Mais c'est un autre problème.).

Pour sortir sa soeur du couvent, Mahaut avait suivi la règle générale des poneys : "tu y vas, tu verras bien". Elle n'avait donc aucun plan. Mais, confiante, elle savait qu'elle finirait par triompher, rapport au fait qu'elle était Sainte Boulasse et qu'elle aimait se la péter et que donc il fallait qu'elle réussisse. Logique.

Suivant la soeur dans les couloirs, elle regardait d'un air distrait la décoration -sommaire- des couloirs, comptant machinalement les coups de fouets. Pour une raison qui échappait à toute logique, elle avait décidé que chaque coup de fouet équivaudrait à un crouton dans la soupe. Elle en était donc à espérer une grande marmite pour accompagner ses bouts de pain quand elle entendit un signe.


- COTCOTCOT CODEEEEEEEEEEEEEEEEEEEC !

Elle releva vivement la tête et tenta de jeter un coup d'oeil par dessus le corps un tantinet massif de soeur Boudin. Impossible. Pourtant elle entendait bien des pas venir vers eux, à un rythme reconnaissable entre tous : celui de la course, légèrement retardée par une paire de seins de blonde.

- Ah ! Bande de betites cachotières ! *kof kof kof* Che safais pien qu'elle était là ! Bon sang c'est pas possible comment on enlève cet accent bordel...
- FOUS-NE-PASSEREZ-PAAAAAAAAS !

La brune regarda les soeurs derrière elle. Ces dernières semblaient paniquées. Quelque chose d'anormal se passait dans le couvent, et manifestement, ce quelque chose était rose. Elle se retourna vers le dos de soeur Boudin.

- Moi non plus je passe pas alors ? *kof kof*

Tentant de prendre appui sur le mur, elle aperçut des cheveux blonds venir vers eux. "pied, pied, seins qui retombent, pied, pied, seins qui retombent, pied, pied, seins..."
C'était le moment où jamais.
Elle se jeta dans le dos de soeur Boudin et l'agrippas au cou de toutes ses maigres forces. Des pieds, elle tapait dans ses cuisses, visant l'arrière des genoux. Elle n'avait bien sûr aucune chance de l'asphixier grâce à ses mains mais il existait une autre technique...
Pied, pied, seins, pied, pied, seins...


En réussissant à faire ployer un peu la soeur, elle pouvait organiser le contact direct de sa face avec les seins de la blonde. Et là, les lois de la nature étaient sans appel : pas moyen de respirer. Un plan parfait. Restait juste à bien prévoir le timing...
Orkaange7876
Oeil laser : Analyse rapide de la situation. ALEEERTE ALEEERTE : Soeur Machin en ligne de mire, beuglant et bavant comme d'habitude. possibilité de victimes collatérales : Nadine, quelques soeurs, et une pauvre chose brune toute maigre toussant à fendre l'âme. Parfait, on allait utiliser l'arme biologique pour décimer le couvent. But de l'opération : éliminer Soeur Boutin, lancer Nadine sur les femmes voilées (fastoche ça , c'est le genre de truc qui la rend dingue cette poule )et prendre en otage la bombe bactériologique ci dessus mentionnée pour sortir du couvent.

- FOUS-NE-PASSEREZ-PAAAAAAAAS !

- Moi non plus je passe pas alors ? *kof kof*


Curieux quand même : la voix de la bombe bactériologique lui semblait familière. Pas le temps de réfléchir pour l'instant, l'instant était à l'action. Mouvement en avant la de bombe bactériologique, trébuchage de l'envoyée du grand truc : ACTION... GO... TARGET LOCKED.. FIRE...

Et un déluge de plumes et de seins s'abattit en rangs serrés sur Soeur Christine et ses comparses, avant qu'elles aient le temps de dire "Bon Arsistote". La blonde se rua sur Soeur Christine, seins en avant et par un habile mouvement la fit choir, elle par dessus, ses seins appuyant sur le nez et la bouche grimaçante de la vieille peau. Son bras se lança pour agripper la robe de la brune, afin que celle ci ne s'échappe pas.



VAZY NADINE
, c'est notre chance on va être liiiibres


COTCOTCOTCOTCOT CODEEEEEEEEEEEEEEEEC


Mais bordel tu peux pas attaquer en silence? Je te l'ai déjà dit pourtant !


COTCOTCOTCOTCOT CODEEEEEEEEEEEEC

MAIS TA GUEULEEEEUH NADINE MORANOOOOOOO!



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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
Erwelyn.
L'avantage d'être en Maine, c'est qu'ils pouvaient jouir tranquillement d'Evron, presque théâtre de leur première nuit d'amour, si l'on songeait que tout s'était passé dans un coche et que celui-ci s'était arrêté dans la cour de sa baronnie à l'arrivée. Lexhor et Lynette étaient tranquillement installés non loin de l'âtre, habillés, oui, oui ! dans la grande salle du château, un hanap rempli de vin cuit posé négligemment sur le bide arrondi de la princesse. Les doigts de sa main droite s'entremêlaient à ceux de son époux assis non loin d'elle, et Lynette venait de pousser un petit soupir de bien-être lorsque Juliette déboula dans la salle avec une missive à la main.

La Jeneffe – Amahir – Corleone, entourez votre choix, s'en saisit et l'ouvrit, étonnée de n'y voir aucun sceau à briser. Oui car depuis quelques années, bizarrement, toutes les personnes qui lui écrivaient étaient nobles, ou quasiment. Le poney rose venait de parcourir les premiers mots quand tout à coup – attention, le suspens est à son comble – Lynette se releva de son siège, tous les sens en alerte.


Citation:
Chère Lynette,

Ceci est un message secret de la plus haute importance. Prends l'air secret en le lisant, ça ajoutera du dramatique.


Cornecul ! S'exclama-t-elle, bien loin de l'air secret qu'elle se devait d'arborer. Forcément, Lexhor lui jeta un air étonné alors que le hanap se renversait au sol, tâchant par la même sa houppelande.

Citation:
Je vais coder quelques mots de temps en temps au cas où ça tomberait entre de mauvaises mains. Parait qu'il y en a à Bretagne.


La KerBretagne, c'est un mot qui vient de KerBretagne ! Et il n'y avait que deux personnes qu'elle connaissait ces dernières années qui s'étaient perdues en Bretagneplou et qui l'appelaient Lynette, sauf que non, c'était pas possible, elles étaient mourues.

Citation:
Je suis désolée. J'ai passé un petit temps difficile. Un passage à jeun. J'ai traîné dans mon coin à bouder, râlant contre l'hérauderie et les comtes débiles. J'ai bu. de l'eau. Je sais, c'est poche. Du coup tout le monde a cru que j'étais porte alors que non.


Haaaaaan !!!! Une poche qui a bu de l'eau ! Cornefianchtre ! Son cœur venait de passer à la vitesse supérieure, et si ça continuait comme ça, Lynette allait passer l'arme à gauche avant même de réussir à lire la fin du courrier.

Citation:
Faut dire j'avais fait ça bien j'avais même rédigé mon aliment. OUI, JE SAIS. Mais j'avais décidé de changer de vie. Je voulais devenir aventurière ou piranha, quelque chose de feune quoi. Ben en fait j'ai essayé et j'ai pas réussi. Je suis pas faite pour ne pas être Peinte. Peinte Bourache c'est pas un choix, c'est un destin.


Juanita Banana, qu'elle voulait deviendre. Et piranha en plus, j'aurais pu l'aider chuis sûre, ça doit être la même chose que les barracudas non ?

Citation:
Voilà, tu m'as reconnue, hein ? Non mais pleure pas, Lynette ! C'est bien en fait ! Les bonnets roses vont pouvoir se retrouver !


Et quand on dit quelque chose à un poney rose, forcément, il fait le contraire. Pour Lynette, ce fut donc les grands eaux, impossibles à arrêter, même Lexhor qui y mit du sien ne réussit pas à aller au bout du moitié chagrin-moitié bonheur qui l'envahissait. Une bûche entière d'un chêne y passa avant que de simples reniflements ne se firent à nouveau entendre, signe que la princesse avait arrêté de chialer. Et comme elle s'était retrouvée dans les bras de son homme, elle en profita pour se moucher sur sa chemise avant de se relever, les yeux bouffis et la tête en vrac, et de continuer sa lecture.

Citation:
Pour l'instant je suis à Bougères, en Gretagne.
Orka est entrée au monastère, je pars donc la chercher. C'est dangereux alors je préfère te prévenir au cas où. Si tu ne reçois pas d'autres messages d'ici 15 fours, viens nous charrier !


Bougères, elles sont à Bougères, mais c'est à côté !

Oui, Lynette était un poney rose, et elle pouvait décrypter n'importe quel message envoyé par ses amies, même codé.

Citation:
Encore pardon.

Je te fais de gros poutous de bonnets.

Pas-Mahaut

ps : si tu viens, tu peux prendre un peigne ? J'ai des vœux plein les cheveux. merci !


Hors de questions que j'attende quinze fours pour aller les sauver à Bougères ! La pauvre, elle a eu un passage à jeun, tu rends compte ? C'est tout bonnement insondable pour un poney.

La princesse poney se leva d'un bond, le poing dressé au ciel et annonça à son époux.

Prépare ta salaison de peignes à vœux, fais tes valises, on part pour Bougères !

Et, à peine quinze minutes plus tard, les deux époux étaient dressés sur leurs montures respectives.

Non, on prend pas de poche, pas le temps de faire des charcuteries, on a des bonnets M à sauver !

Oui, forcément, il ne lui avait pas fallu longtemps pour s'imprégner du code poneytesque. Puis, talonnant Cheval, Lynette se mit à chanter tout du long, munie de son sac à dos rose rempli de peignes, jusqu'à Gougères.

Pars pour Gougères, pars pour Gougères, pars pour Gougères, pars, pars, pars, que rien ne t'arrête ! Pars pour Gougères, pars pour Gougères, pars pour Gougères, pars, pars, pars, que rien ne t'arrête !
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Orkaange7876

Bon. Ca commençait à prendre tournure : Bilan de l'opération Soeur Boutin à terre K.O. par étouffage. Une poule en furie dévastant les rangs des bonnes soeurs restantes, et un otage. restait à trouver la sortie. Nadine allait les guider. En théorie, sans leur Leader, les nonnes ne devraient pas trop poser de problèmes, trop habituées à obéir sans faire de vagues. Pis y'avait son otage, un vrai atout. Pis vu la tronche de l'otage, son odeur, la toux incessante, ça allait semer la panique dans les rangs. Bizarrement, l'otage n'avait pas l'air trop réticent. Peut être s'était elle fait kidnapper dans les mêmes circonstances que la baleine, et qu'elle mesurait le danger auquel elle allait échapper grâce à Ork. L'esprit de la blonde tournait à plein régime, se demandant ou elle avait déjà vu le cadavre ambulant. Puis elle se reprit devant l'urgence de la situation : Les trois nonnes se regroupaient en rangs serrésdevant elles bien décidées à les arrêter



- FOUS-NE-PASSEREZ-PAAAAAAAAS !


-Ha mais si on va passer. J'ai un otage. Et cette otage elle est toute pourrite. et si vous faites un geste, elle va vous tousser dessus. D'autre part Nadine vous a à l'oeil, au moindre geste je la lâche sur vous. Alors vous allez bien gentiment déposer vos silices devant vous et me les envoyer avec un coup de pied. Voilàààààààà.. Comme ça... Douuuucement..... Pis vous allez passer devant nous et nous escorter calmement vers la sortie. AU moindre geste suspect PAF pastèque, double peine, Nadine sur le dos et un gros crachat pour vous contaminer. Allez GOGOGO...




Et c'est une petite troupe hétéroclite qui se dirigea vers la sortie, les soeurs devant, suivies par une poule et une blonde se protégeant par un cadavre ambulant qu'elle tenait bien serré contre elle tel un bouclier

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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
.mahaut.
Le problème c'était ce temps humide. Toute cette eau, contenue dans l'air, c'était malsain. C'était comme ça qu'elle avait fini par tomber malade, c'était certain. La bretagne, c'était trop aqueux comme pays, ça ne pouvait pas réussir à un poney rose.
Toussant et crachant ses poumons, la brune savourait le résultat de ses efforts. Soeur Boudin avait chuté et s'était littéralement étouffée dans les seins de la blonde. Encore une victoire de poney !
Sous l'effort, la brune avait néanmoins perdu le peu de forces qui lui restait et c'était avec gratitude qu'elle sentit sa soeur baleine se jeter sur elle.



-Ha mais si on va passer. J'ai un otage. Et cette otage elle est toute pourrite.
- Hé *kof kof kof* j'te permets pas...
- et si vous faites un geste, elle va vous tousser dessus. D'autre part Nadine vous a à l'oeil, au moindre geste je la lâche sur vous.
- Coucou *kof kof* Nadine !
- Alors vous allez bien gentiment déposer vos silices devant vous et me les envoyer avec un coup de pied. Voilàààààààà.. Comme ça... Douuuucement..... Pis vous allez passer devant nous et nous escorter calmement vers la sortie. AU moindre geste suspect PAF pastèque, double peine, Nadine sur le dos et un gros crachat pour vous contaminer. Allez GOGOGO...


La brune se sentit poussée vers le couloir, fermement maintenue par la baleine. La vache, elle avait gardé de la force pendant ces années ! Sûre qu'elle était restée à l'abri de la pluie, cette arme bactériologique anti-bretons. Le petit groupe avançait doucement vers la sortie. Poussée vers les soeurs comme elle l'était, Mahaut marchait donc à reculons. Chose qui n'avait jamais été son fort comme chacun le sait. Tentant tant bien que mal de se retenir au mur, elle finit par agripper un flambeau au mur.

- *kof kof* CHI VOUS RECOMMENCHEZ CHE VOUS BRÛLE ! *kof kof* CH'EST BIEN COMPRIS ? *kof kof kof* PACHEZ MOI TOUTES VOS BOUTEILLES ET CHE CHAURAIS RESTER CLEMENTE, FOIE DE BOULASSE ! *kof kof kof*

Attrapant le bras de sa soeur, Mahaut tenta de résister au mouvement en lui montrant les soeurs parties chercher de quoi boire. Quelques unes étaient cependant restées, bras ballants, terrifiées par la puissance de frappe poneysque.

- *Kof kof kof* Hé, t'as vu Orka, chuis venue te sauver ! *kof kof kof* Qu'est-ce que tu ferais pas sans moi, hein ? *kof kof kof* Encore un peu et t'allais partir sans butin.
- Cotcotcotcotcotcoooooooot !
- *kof kof kof* Ta gueule, Nadine. Orka ! Hé ! *kof kof* La vache, tu me fais mal, j'vais l'dire à papapair ! *kof kof*


Arrivées devant la porte d'entrée du couvent, les soeurs parvinrent jusqu'à elles, chargées de bouteilles qu'elles déposèrent à leurs pieds. Un petit silence s'installa.


- Cotcotcotcotcotcoooooooot !
- Nadine, bon sang, t'as raison ! *kof kof kof* Restez pas plantées là, faites comme elle a dit !


Personne ne bougea, faute de traducteurs poules-poneys.

- Filez-nous une brouette *kof kof kof* et Aristote vous récompensera. *kof kof* On ouvrira doucement la porte et vous nous laisserez sortir. Sinon...

Elle agita son flambeau devant leurs nez.

- CHINON CHA VA CHIER POUR FOUS. *kof kof* bordel faut que j'arrête avec cet accent, ça m'arrache la gorge...
Lexhor.amahir
Ha l'hiver, les longues soirées au coin du feu, à boire du vin et à se rouler sur une peau de bête. Heureusement qu'il y avait ces quelques réjouissances, et surtout son épouse, car sinon l'hiver était surtout synonyme de déprime pour le Prince qui détestait cette saison tout autant que l'automne. Tranquillement installé au château d'Evron, il oubliait la grisaille du paysage et du ciel, profitant d'un repos de l'esprit dont il ne se lassait pas.

Mais le calme n'était jamais de trop longue durée depuis qu'il vivait aux côté de son petit poney rose. Et encore une fois, un élément allait perturber, chambouler même, leur quotidien redevenu tranquille depuis quelques temps. Le Prince observa la dite Juliette, poils aux gambettes (au début j'avais pensé à roupettes mais je me suis dit qu'on allait encore dire que j'avais l'esprit mal placé et j'ai donc opté pour gambettes, d'un oeil putativement circonspect voire même circonscrit puis assista à la réaction haute en...réactions de son épouse qui cornefianchtrais à tout va. La lecture était commentée au fur et à mesure et il comprit simplement qu'il y avait quelqu'un en danger en Bretagne, à Fougères. Il avait apprit à décrypter dans les grandes lignes le poney, d'autant plus qu'Erwelyn, n'étant plus que le dernier spécimen de la race, avait quelque peu perdu son accent, au quotidien. Mais en cet instant il était revenu au galop, comme le naturel d'un poney, si bien que le Prince était bien moins certain de la traduction qu'il faisait de ce discours décousu.

Une pause pour vider son petit corps de toutes ses larmes, et de sa morve aussi, dans les bras de son mari qui avait donc fait office de salopin, avant de reprendre sa lecture.
Une fois celle-ci achevée, Lexhor parvint aux conclusions suivantes :
- des poneys roses qu'on croyait morts par buvade d'eau ne le sont en fait pas,
- il sont en danger à Fougères et il faut aller les chercher, mais pas dans 15 jours.
Et bien sûr il lui fallait donc se préparer en quatrième vitesse. Tandis qu'Erwelyn donnait des ordres, lui donnait des ordres d'ailleurs, il se saisit du pli pour en faire la lecture et examiner tout ça de plus près afin d'essayer d'y voir plus clair et ainsi découvrir l'identité des poneys en question, dont il avait souvent entendu parler.

Levant les yeux vers Erwelyn qui s'agitait tant et plus, il plissa les sourcils et se frotta le bouc afin de se concentrer pour décrypter au mieux le langage codé employé par sa douce.
"Prépare ta cargaison de peignes à cheveux, fais ta valise, on part pour Fougères."
Bon bon, ben partons pour Fougères alors. Au moins le voyage serait relativement court du fait de leur présence en Maine. Mais sur place, les choses promettaient de ne pas être si simples. Mais il ne se sentait pas de modérer l'enthousiasme de sa femme ni de risquer de la braquer. Elle serait de toute manière partie, avec ou sans lui, alors autant être là. Et ça ferait un peu d'animation, au moins.

Moins de quinze minutes plus tard donc, c'est très peu quand même pour tout préparer, les voilà parés au départ. Le Prince plissa les yeux, un peu déçu.
"Non, on ne prend pas de coche, pas le temps de faire des cochonneries, on a des poneys à gros seins à sauver."
C'était fort dommage car le voyage en coche était un des arguments qui rendaient la chose plus agréable. Lexhor avait un peu trop présumé, mais sa femme étant enceinte, il avait naturellement envisagé la voiture plutôt que la monture. Déjà, Erwelyn était lancée, chantant, hurlant même. Elle était un peu flippante quand même la poneytte...


Hey ho doucement ! T'es enceinte je te rappelle ! Fais attention à notre poulain !

Cornecul cette aventure ne serait pas de tout repos, c'était certain. Le Prince avait eut le nez fin lorsqu'il avait décidé de se faire accompagner de quelques uns de ses meilleurs cavaliers et regretta même de ne pouvoir en mobiliser plus au risque de dire complètement adieu à la discrétion.
Tiendez bon les poneyttes, nous voilà !
.mahaut.
[Fougères]

Fougères ! Fougères ! Son air pur ! Son couvent légendaire ! Visitez Fougères ! Voilà ce qu'on leur avait dit, il y avait de ça quelques années. Comme quoi il ne faut jamais croire les guides touristiques.
Coincés à l'intérieur du couvent, près de la porte, les ponettes étaient face à un dilemme. Sortir ? sortir équivalait à laisser les bouteilles sur place. Rester ? Rester équivalait à mourir sur place. Choix difficile s'il en était pour des poneys.

Circonspectes, les soeurs étaient restées bras ballants face aux périgourdines (qui sont elles-mêmes soeurs mais sans que cela ait de rapport, suivez un peu !). Face à ce marasme ambiant, il avait fallu se rendre à l'évidence : il n'y avait pas de brouette. La tension était à son comble.


- Cotcotcotcotcoooooooooot !
- Nadine, tu n'aides pas, là. *kof kof kof*


Que faire ? La situation ne pouvait pas rester indéfiniment telle quelle. Il fallait une intervention à visée organisatrice.

- Bon, machine, là. Vous avancez douuuuucement *kof kof* Et vous sortez avec la bouteille. Voilà. Maintenant, à vous, là. Pareil, vous sortez avec la bouteille...
- Vous voulez qu'on sorte toutes avec nos bouteilles, en gros ?
- *kof kof kof* Ouais, voilà. Z'êtes forte en compréhension organisationnelle, vous. Sortez toutes. *kof kof* Sans vous énerver.


Une fois la dernière soeur partie, la brune ferma vivement la porte du couvent, levant un point victorieux vers la blonde.

- Ha ha ! *kof kof kof kof kof* Nous voilà débarrassées des vioques !

[Quelques instants plus tard]


- Non mais quand même *kof kof kof* je ne te permets pas c'était pas complètement con, c'était vachement pensé et pis d'abord...
- Cotcotcotcotcotcodooooooooc !
- Ta gueule, Nadiiiiiiiine ! *kof kof kof* La vache, Orka, tu peux pas la tenir deux minutes ta poule ?


La porte du couvent se rouvrit et la brune passa la tête vers l'extérieur. Debout bras ballants, les soeurs la regardaient, interdites.


- Bon, on n'a qu'à dire que vous avez mal compris et vous rerentrez, d'accord ? Et je ne veux rien entendre. Dépechez-vous. Laissez les bouteilles par terre.
- Sinon ?
- Sinon ? Sinon je... je...
- Parce que si on est sorties, vous ne pouvez plus rien nous faire.
- Sinon je brûle Soeur Boudin.
- Soeur Boudin ! Vous n'oseriez pas !
- Je me gênerais.
- Cotcotcotcotcodooooooc !
- Mais attrape-la bon sang, elle va réveiller la grosse !
- COTCOTCOTCOTCODOOOOOOOC !
- CHE... QUE FAITES FOUS DEHORS ?
- Et cornecul elle est réveillée ! Bon, mes soeurs, que celles qui veulent rentrer rentrent, les autres je vous préviens c'est chacun pour soi.
- CHENAPANTES ! REFENEZ IZI !
- Ouais, je vous comprends, moi non plus j'y retournerais pas si j'étais vous.
- C'est pas ça, c'est qu'on voit un groupe à cheval qui arrive. Vous n'irez pas loin.


Effectivement, au loin se déplaçaient des petits points ressemblant vaguement à des chevaux jetés à vive allure sur la route.

- FENCHANCE !
- Soit. A la revoyure.


La brune jeta sa torche sur la soeur Boudin et sortit en courant avec la blonde et Nadine.

- Ils viennent pour vous pendre, impies !
- Oh de suite... C'est peut-être pour vous, hein. Chuis sûre que vous avez des trucs à vous reprocher. La météo, déjà.
- Ils sont armés ! Je vois des épées ! Ce doit être l'armée ! L'armée divine d'Aristote ! Avec des glaives !
- Bon bon bon, écoutez *kof kof kof* ce fut charmant, la torture, la teutonne, les bouteilles, oui *kof kof kof* on en prendra 3 chacunes, merci, donc bon, c'est pas tout ça mais on a de la route à faire alors...
- LE COUVENT BRÛLE !
- Ah oui, *kof kof kof* tiens. On ne vous retient pas, on voit que vous êtes occupées !
- ATTRAPEZ-LES, ELLES ONT MIS LE FEU AU COUVENT ! Au secours !
- 'tain les bretons, j'vous jure... *kof kof kof*


Et les deux soeurs partirent en courant dans les champs voisins, tenant tant bien que mal les bouteilles, les poules et leur vif désir d'envahir la bretagne. Direction : le sud. Là où l'eau savait rester sagement dans les lacs et pas dans l'air. Kerbordel !
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