[RP][Fermé] Le Grand Cru tournera t'il au vinaigre ??

Klouska

Domaine de Bourmont, Champagne, fin novembre 1463

Il n'etait pas rare que les deux femmes passent une soirée à bavarder. Mais cette fois, avant de se rendre au petit salon, Klouska fit un passage par la cave et y choisi l'une des meilleure bouteille. Pourquoi se priver apres tout ? La vie savait se montrer cruelle parfois, la guerre les avait épargné cette fois, bien que blessées, elles avaient evité le pire. Partager une bonne cuvée leur donnerai du baume au coeur .. et .. délierai les langues !

Klouska arriva donc la premiere au petit salon, Elle disposa les 2 verres sur la petite table d'apoint qui se trouvait entre les fauteuils qui se faisaient face. Elle prit d'ailleurs place dans l'un deux, celui qui lui offrait vue imprenable sur la large fenetre, laissant le douillet et proche du feu à sa Suzeraine qui ne tarderai certainemeent plu à se montrer.

D'ailleurs, la porte s'ouvrit dans son dos, d'un petit mouvement de la tete, sa large vision lui apprit qu'il s'aggissait d'une des femmes de chambre.

Escusez moi Ma Dame, j'apporte du bois sec supplémentaire pour le feu..

et la jeune femme de lui sourire,

Faites, faites, ajoutez en 1 buche ou deux. La nuit va etre glaciale s'y j'en crois le ciel dégagé que nous offre cette nuit.
d'hausser un sourcil.
D'ailleurs, il se fait tard, allez vous reposer, vous en avez deja bien assez fait.

et la donzelle de s'eclipser, laissant l'Hauteroche profiter du feu crépitant en attendant Oksana.
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Oksana

[Bourmont, après la réception de la lettre de Rackam lui annonçant qu'il l'avait oubliée]
http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=830423

La vicomtesse avait enfin réussi à se calmer. Sa salle de détente ressemblait plus à un champ de bataille qu'à une pièce d’apothicaire où tout était soigneusement bien rangé à sa place sur les étagères. Elle s'était vengé sur tout ce qu'elle trouvait, arrivant par chance à épargner le personnel, si l'on omettait le pauvre garde endormi. Le matériel ne pouvait pas en dire autant.

Bref, après quelques heures, le calme était revenu et elle allait pouvoir reprendre ses occupations comme si de rien n'était. C'était ça le miracle d'Oksana : passer de la colère la plus extrême au calme le plus serein. A condition qu'elle ait de quoi refroidir rapidement son sang bouillonnant.

Elle sortit donc de sa salle d'auscultation sans patient et se rendit dans le petit salon afin de prendre un rafraîchissement avant le repas.

Klouska était là, sagement assise profitant de la douce chaleur du feu, une bouteille de vin attendant d'être dégustée, apparemment par les deux femmes à en juger par les verres posés à côté.

Bonsoir Klouskette. Comment vas-tu ?

Elle l'embrassa et alla s'installer face à elle, de l'autre coté de l'âtre, épuisée par sa colère contre Rackam. Sa vassale l'avait surement entendue, d'où son attente en apparence tranquille dans cette pièce. Cela ne laissait rien présager de bon...
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Klouska

Elle etait en retard.. aussi Klouska, lasse d'attendre, se servi un premier verre qu'elle bu d'un trait avant de reposer le verre sur la table. C'est que les buches ajoutées avaient fait leur travail et qu'il commençait à faire chaud dans cette petite pièce.

Oksana entra enfin et gratifia la jeune femme d'une bise. Klous attendit qu'elle soit assise pour leur servir du vin a chacune et d'en tendre un verre à sa Suze.
Boissons distribuées, Klous en avala une nouvelle gorgée et répondit.

Ma foi, je vais bien. Et toi ?
Tu as repris tes anciennes activités apparemment.

de la regarder fixement.

Oui.. comment louper les cris qui provenaient de LA salle quand je suis allée à la cave nous chercher de quoi nous raffraichir dis moi ?

Il y a pourtant des lustres, des années même que tu ne t'y étais plus rendu.
Aussi, j'aimerais savoir ce qui a changé.

La vassale se gardait bien de dire que le jour même elle avait fait une rencontre en taverne qui lui avait lançé une information somme toute surprenante..
Avant de demander des comptes, elle lui laissait une chance de s'exprimer, de s'expliquer. Car.. vu la source, la jeune femme doutait franchement de la véracité des propos de l'ombre.

Attendant qu'Oksana prenne la parole, elle bu son verre et s'en servit un 2.. non .. 3ième.
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Oksana

Aïe. Elle sentit d'un coup le vent tourner. Sa vassale n'était pas - ou n'était plus - du genre moutonneuse. Fini le temps où elle la poussait à s'affirmer. Depuis quelques mois, c'était plutôt l'inverse, il fallait la calmer parce qu'on dirait que la suzeraine avait déteint sur la vassale coté agressif et autoritarisme.

Oui. Il y avait des mois qu'elle avait abandonné sa salle. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle n'avait plus goût à la vie et que dans ces moments là, hormis le calme de sa chambre et quelques rares sorties au fond du parc, sous le saule pleureur, rien ne l’intéressait.

La maison avait toujours tourné sur la confiance, la fidélité et la solidarité. C'était ainsi que vassale, vassaux et personnels étaient des personnes qui pouvaient compter les uns sur les autres en toutes circonstances. Aussi, elle savait que l'orage qui venait de se passer dans la salle allait avoir des répercutions tonitruantes sur sa vassale.

Elle inspira un grand coup, bu une coupe de vin et annonça la nouvelle qu'elle redoutait mais qu'il était indispensable qu'elle apprenne.

Rackam est revenu. Ici. A Compiègne également. Je l'ai revu...

Elle s'arrêta un court instant afin qu'elle puisse assimiler l'information.

Il a quitté sa femme. Il est parti avec son fils. Mais ça, tu le sais déjà puisqu'il voulait nous le confier. Finalement, il est chez Lylla.
Mais... après sa visite ici, je l'ai revu en taverne. Il avait bu plus que de raison. Il était assez mal. Il m'a raconté ce qui s'était passé entre vous. Qu'il était en procès pour trahison. D'après lui les accusations portées sont fausses, inventées de toutes pièces par sa "sœur".

Puis il m'a proposé de partir quelques jours en Artois. Mais je viens d'apprendre qu'il y est allé sans moi. En fait, il m'a écrit pour m'apprendre qu'il m'avait tout simplement oubliée.

Klous... De le revoir, cela a ravivé nombre de souvenirs. Tout le temps passé avec lui, toutes les promesses non tenues, tout l'avenir que nous avions projeté ensemble.

Elle s'arrêta. La regarda. Attendit une réaction qu'elle redoutait assez...
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Klouska

-Le Choc-

de rester stoïque tout en l'écoutant puis, à la fin de la tirade d'Oksana, de partir d'un grand rire sonore.

-Le Déni-

Alors là, elle est bien bonne !! T'as failli m'avoir !!

de se lever et de chercher, à droite, à gauche, les coquins de complices qui ne tarderaient pas à sortir de leur cachette, concluant ainsi le mauvais tour qu'ils venaient de lui faire..
Sauf que .. rien..
au contraire, Oksana restait seule, sur le qui-vive, attendant réaction à ses dires.

Hein ??? Quoi ???!!!! Non mais .. non mais tu plaisantes j'espere !

Dis !! dis le que ceci n'est qu'une mauvaise farce !!

et d'enchainer sans lui laisser le temps de répondre.

-La Colère-

Mais tu te fous de moi ??! Apres ce qu'il t'a fait vivre ? Il t'a trahi, trompée, abandonnée, et j'en passe des vertes et des pas mures..
mais d'enchainer qd meme
Il s'est marié avec une autre alors que vous etiez encore fiancés, il lui a fait un enfant .... depuis peu j'ai appris ces faits d'incestes d'autant qu'il a engrossé sa soeur.. oui oui !
Elle attend un enfant de lui ? Te l'a t'il dit ca aussi ?? entre chacunes de ses pleurnicheries de fausses victimes ?!

Il est loin, bien loin d'être l'homme de parole qu'il prétend être ! Vois un peu, la femme qu'il a épousé a qui il a juré fidélité, il n'a eu aucun scrupule non plus a la tromper et lui dérober son fils.

Mais ca, tout ça, tu le sais !

et pourtant il y a pire !!! Pendant la guerre il a pactisé avec l'ennemi.. Traitre à la Couronne qu'il est ! Traitre à la Champagne il restera !!
Moins de 3 lunes se sont écoulées depuis.. ne me laisse pas croire que tu l'as déjà oublié..
quand a ses soi-disant arguments, ils ne tiennent pas debout ! Puisque sa soeur elle même a témoigné que le courrier a bel et bien été ecrit de sa plume à lui !

d'enchainer encore, la colère à son comble.

Et là, tu me dis avoir voulu l'accompagner en Artois ??? Rencontrer ses amis artigos sans doute !! Les premiers a avoir rompu nos traité, à avoir trahi la Champagne en s'accocinant avec l'Empire !
Versant le sang de nos amis, de nos familles !!

De lever un doigt accusateur,

Je te previens Oksana, jamais, Oh grand jamais je n'accepterai d'etre associé, d'une quelconque manière que ce soit, à cet homme.

-La Négociation-

C'est lui ou moi !
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Oksana

Ce n'était pas un orage, c'était un ouragan qui était en train de se déverser sur la vicomtesse ! La vassale était en train de devenir un éléphant prêt à tout piétiner sur son passage. Tellement qu'elle ne lui laissait même pas le temps d'en placer une, la laissant son verre à la main, la bouche entr'ouverte, prête à avaler les prochains insectes volants de passage.

Heureusement qu'il faisait froid et que ces derniers étaient tous en hibernation, sinon la vicomtesse aurait pu avoir sa dose de protéines pour le repas du soir. Des économies de nourriture en perspective, dommage !

Elle perdait pied, chose autant rarissime d'ailleurs que les colères de sa vassale. D'ailleurs, c'était bien simple, c'était la première fois depuis les nombreuses années qu'elles se connaissaient, qu'elle la voyait dans un état pareil. Que s'était-il donc passé entre eux pour qu'elle déclencher pareil cyclone ?
Pourquoi parlait-elle d'inceste ? D'avoir engrossé sa sœur ?

Elle était plus remonté qu'une boulier qu'on venait de remettre à zéro. Pour un peu, si on ne la connaissait pas, elle aurait été impressionnante, tant elle était devenue écarlate. Et apparemment, ce n'était pas l'effet du vin, fort bon au demeurant, avec un tanin d'une couleur exemplaire.

Oksana étant fort calme après sa crise dans la salle d'auscultation, fort heureusement, la discussion pourrait continuer, avec un peu de chance, sans que le petit salon ne finisse dans le même état que la pièce précédente. Elle n'aurait qu'à maîtriser la frêle Klouskette en furie.

Elle attendit donc patiemment que cette dernière finisse de dire ce qu'elle avait à dire, se délecta d'une nouvelle gorgée, posa son verre sur le guéridon sis à côté d'elle et lui répondit calmement.

Klous, si tu pouvais m'expliquer calmement tes griefs, sans doute pourrais-je mieux te comprendre. Parce que là, j'avoue que je n'ai pas compris toutes les raisons de l'intensité de ta colère.
Oui, il m'a trompée, trahie et abandonnée, tu as raison et je lui en veux énormément. Je pense que mon pardon sera long à obtenir pour lui et que je ne suis pas prête à lui redonner la confiance que j'avais pour lui. Mais j'ai eu des échos sur cette... "catin". Il était loin d'être son premier époux, elle a un nombre incalculable d'enfants avec autant d'hommes différents et apparemment sa spécialité est similaire à celle de Maltea, voire pire. L'homme est faible par nature. Rack s'est excusé. Je n'ai pas encore accepté ses excuses, j'attends qu'il fasse ses preuves.

Ses amis artésiens, je les connais. Et toi aussi d'ailleurs puisque nous les avons déjà reçus au domaine lors de la remise de sa seigneurie par Kelso. Ce ne sont pas des traîtres ceux-là. Ils ont toujours œuvré pour la paix entre nos deux duchés, commerçant avec nous en tous temps, même sous le mantel.

Elle s'arrêta un instant, regardant sa vassale, amie avant tout, buvant à nouveau une gorgée avant de reprendre le fil de sa réponse.

T'ai-je demandé de t'associer avec lui ? Je t'ai juste informée de son retour, du fait qu'il a renoué contact avec moi. Ne crois-tu pas que je puisse savoir ce qu'il souhaite en revenant ainsi ?

Elle savait ce qu'il désirait. Elle-même n'avait jamais perdu espoir de son retour, sachant comment était celle qu'il avait épousé, s'étant renseignée à son sujet. Elle était persuadé que leur couple ne tiendrait pas longtemps. C'était des choses que les femmes sentaient. Elle était parfaitement consciente de la trahison qu'elle avait subie, elle avait souffert plus que de raison de ce départ et surtout de la façon dont cela s'était passé. Mais le plus gros défaut - ou bien était-ce une qualité ? - de la vicomtesse, était la sincérité de ses sentiments. Elle ne pouvait oublier un homme à qui elle avait ouvert son coeur d'un coup de bâton de pèlerin.

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Klouska

Terriblement surprise de la nonchalance d'Oksana... Cette derniere ne semblait pas se rendre compte de la gravité de la situation..
Comme si des oeillères lui avaient été installées, avait il déjà réussi a remettre en place sa large emprise sur elle ?
Klouska avait l'impression de faire face à une enfant... c'etait très déroutant.. Elle agissait comme si de rien n'etait, comme lors d'un bavardage, continuant tranquillement de boire son vin alors que Klouska était sur le point, tel un volcan, d'exploser de colère.

La vassale se rassit et se concentra sur sa respiration, tentant de se calmer, ce qui etait un véritable défi vu les énormités qu'oks continuer de lui débiter..

T'expliquer mes griefs ??? mais je viens de le faire !! Ne m'entends tu donc pas ?!
Oh oui tu as souffert de son abandon, mais n'oublies pas que j'ai vécu ton enfer à travers toi.
C'est moi qui t'ai ramassée à la petite cuillère... qui ai, pendant des lunes, tout fait pour te redonner gout à la vie,
pour t'aider à essayer de tourner la page et de l'oublier. Tu n'imagines pas combien il m'a été difficile de te convaincre de sortir du couvent dans lequel tu t'etais renfermée.
Et lorsque j'ai su te faire revenir à Bourmont, là encore tu n'etais plus que l'ombre de toi même !
As tu seulement idée du calvaire que cela a été pour moi ??
Il t'avait détruite, brisée ! Sans remords aucun.

et là encore, tu te mens à toi même. Tu gobes ses salades et t'inventes des excuses pour mettre ses erreurs sur le dos d'autrui.
Ah ca oui, sa femme n'a pas été tendre avec toi. Quelle que soit la vie qu'elle ai pu avoir avant lui.. je te rappelle qu'il est loin d'etre tout blanc et que lui aussi, il a eu de nombreuses femmes avant elle.
Lequel des deux est le plus nocif ? aucune idée.. en tout cas, ils s'etaient bien trouvés !
Je ne cherches pas à la défendre, mais il n'empeche que si leur histoire s'est temrinée ce n'est pas parce que tu lui manquais.. mais simplement parce que, comme je te l'ai dit plus tot, il a trahi sa femme en couchant avec sa propre soeur.
et que la 'catin' comme tu dis, a eu assez de jugeote pour s'eloigner rapidement de cet homme sans coeur. Comment je le sais ? j'ai mes sources, j'entends les ragots mais surtout, j'ai pu avoir la confirmation de mes yeux ! Oui !
J'étais présente au tribunal, puisqu'appelée pour témoigner, je les ai vu Rackam et sa soeur. Elle, aux premieres formes arrondies qu'offre la grossesse, ne cessant de se caresser le ventre et de poser son regard enamouré sur 'ton' soldat.
J'en ai eu la nausée rien qu'à les regarder !

Il s'est excusé aupres de toi ? La belle affaire ... les mots sont tellement simple. Il ne fait rien pour le prouver.. tu le dis toi meme, alors qu'il cherche à te reconquerir, il "t'oublie" en partant en Artois...
Tu parle de Kelso ... notre cher, notre regretté ami... il a été le premier à voir clair dans son jeu finalement.. et il aura eu le courage de t'eviter la plus grosse connerie de ta vie.
et d'ajouter tout bas
ce qu'il peut me manquer.....

-La Tristesse-

l'émotion était à son comble.. elle avait beau dire ce qu'elle voulait.. Oks semblait hypnotisée..

Bien sur que non tu ne m'as rien demandé, tu sais tres bien que cela serai chose inutile puisque je m'y refuserai.
Je t'ai toujours aimé d'une amitié sans faille, d'un respect démesuré..
mais là, que tu m'avoues ne serait-ce que renouer contact avec lui,de passer du temps en taverne avec lui, de projeter de l'accompagner en voyage en Artois avec lui... c'est déjà trop !
Je ne pourrais plus supporter ne serait ce que de me trouver dans le meme etablissement que lui..
de savoir qu'il a élu domicile à Compiègne me rend malade...

Tout le mal qu'il t'a fait .. tout le mal qu'il a fait à la Champagne.. jamais je ne pourrais le lui pardonner.

-La Résignation-

Ce qu'il souhaite... pas besoin d'etre devin pour le savoir... Il a besoin de quelqu'un pour réchauffer sa couche pour le rude hiver qui s'annonce.
Et tu es la cible toute trouvée.. la plus simple à reconquerir à ses yeux..
et quand je vois tes réactions malgré toutes les vérités que je peux t'ennoncer, cela prouve bien qu'il n'a pas tort !

Je te l'ai dit, je te le redemande et j'attend une réponse

C'est lui ? ou moi ?
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Oksana

Elle n'avait pas tort. Elle avait souffert. Mais elle exagérait tout de même. Elle savait que lorsqu'elle aimait, c'était sur du long terme et que pour oublier un amour perdu, il lui fallait bien davantage que quelques malheureuses lunes. Combien de fois l'avait-elle sermonnée parce qu'elle ne pouvait se résoudre à oublier Jrag ?
Et maintenant que celui qu'elle aimait revenait, elle voulait qu'elle le rejette ?

Klous ! Je te trouve bien dure avec lui. Certes, il a des torts. Nombreux. Je te l'accorde. Il a été cruel également. Et injuste dans ses propos.

Il n'a pas su attendre que je sorte du couvent. Il n'a pas digéré la traîtrise de Kelso. Mais avoue que tu aurais fait pareil. C'est d'ailleurs à cause de lui si j'ai fait cette longue retraite. Offrir une seigneurie pour la retirer, c'est contre mes principes et contre les principes de la vassalité et tu le sais. Il n'avait que la jalousie comme motif pour faire cela. Pourtant, il savait qu'en lui accordant une seigneurie cela nous permettrait de nous marier. Il l'avait fait pour ça. Et il l'a regretté. Si tu restais objective, tu pourrais te rendre compte que certes, Rackam a été horrible avec moi, mais si Kelso n'était pas revenu sur sa parole, nous nous serions mariés et sans doute tout cela ne serait pas arrivé.

Je te demande une seule chose. Laisse-moi le temps d'écouter ce qu'il a à dire, de voir si son repentir est sincère. De tester sa sincérité. Je l'ai connu bien avant que je te connaisse toi et je pense que je suis à même de détecter s'il essaye de me manipuler. Et je te promets qu'au moindre doute, il pourra aller voir ailleurs.

Elle baissa les yeux, espérant ne pas se tromper, sachant qu'elle jouait gros. Quel gâchis !

Quand à sa "sœur", es-tu certaine qu'il soit réellement le père ? Je crois que celle-là fait encore partie des personnes aussi fidèles que l'est un lapin à sa lapine. Et s'il est indéniable de savoir qui est la mère, le père, c'est la parole de la mère. Qui d'autre qu'elle sait qui a partagé sa couche ?

Avant de le juger, n'avons-nous pas le droit d'écouter ce qu'il a à dire ? Klous, je t'en prie, tu ne peux pas, tu n'as pas le droit de m'empêcher de lui redonner éventuellement une seconde chance s'il a réellement pour but de vouloir me rendre heureuse. Et tu sais très bien qu'il est impossible pour moi de te sacrifier. Ni toi, ni Hersent d'ailleurs.

Elle regarda doucement sa vassale, toujours aussi calme. Étrange d'ailleurs venant d'elle. Il n'était pas dans son tempérament "d'avant" de se comporter ainsi face à l'adversité mais sa longue retraite lui avait au moins appris à mieux contrôler ses émotions et à privilégier la parole et la discussion à la violence. Sauf dans sa salle bien entendu !!!
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Klouska

et voila encore qu'elle prenait encore la défense du traitre.. Elle leva les yeux au ciel mais continua a écouter son playdoyer.

jusqu'à .... jusqu'à ce que ces mots affreux ne sortent de sa bouche :

"la traîtrise de Kelso..." puis d'une seule oreille ecouter les nombreux repproches qu'elle avait à l'encontre de leur 'feu' ami.
Pire que tout.. voila qu'elle lui mettait tout ca sur le dos !
Aux yeux de Klous, Oks était perdu... perdu pour elle. Le félon avait donc réussit à lui retourner le cerveau. La suzeraine qu'elle avait connu et tant appréciée n'etait plus...
Laissant place à une groupie ecervelée.

Klouska comprit qu'il était trop tard.. elle avait trop attendu avant de lancer cette discussion necessaire. Elle l'avait perdu, définitivement..

Ne l'ecoutant même plus débiter les excuses incongrues qu'elle cherchait à lui trouver.. ou qu'il avait su implanter dans ses pensées, une larme roula sur la joue de Klouska.
prise de conscience.. c'etait la fin d'aire ....
Sa Suzeraine avait fait son choix ...
ou plutot .. sa future ex-Suzeraine..

Ce qu'elle pouvait se sentir trahi a son tour.. trahi par l'une des personne en qui elle avait le plus confiance.. Voila qu'elle l'abandonnait pour rejoindre les bras de son traitre de soldat. C'en etait trop.

Elle se leva, les yeux encore embué de larmes et se dirigea vers la porte qu'elle ouvrit.

Avant de passer le seuil, elle se tourna une derniere fois vers Oks et prononça ces derniers mots.

Soit, tu l'as donc choisi.
Je n'ai plus rien à faire ici.
...
L'adieu Oksana.

et de partir, sourde de toute probable réponse qu'aurai pu lui faire la concernée.

Arrivant à hauteur du Hall d'entrée, elle croisa une femme de chambre et la pria de faire parvenir ces malles et affaires à ses appartements de Reims.

Se rendit aux ecuries, récupéra sa monture et partit.. sans un dernier regard en arrière.

probablement ne reviendrai t'elle jamais... Car si la jeune femme possède bon nombre de défauts, le plus fort d'entre eux est bien la Rancune !
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Klouska

Quelques jours plus tard ....

Un plis, à l'Hérauderie fût envoyé,
une copie, à Oksana, fut adressée.

De Klouska d'Hauteroche,
Dame de Champigneulles-en-Bassigny

A Erwelyn Corleone de Jeneffe,
Maréchal d'Armes Royal dicte 'Maine',

Salutations,

'Champagne' étant actuellement indisponible, je vous prie d'accepter ma requête et vous remercie par avance du temps que vous y accorderez.
Qu'il soit su que, par la présente missive, moi, Klouska d'Hauteroche, me défais de tout lien de vassalité avec Oksana de Floret, Vicomtesse de Bourmont et de Romilly.

C'est avec regret que nos chemins, si longtemps parcourus ensemble, se sont séparés ;
que nos convictions en sont devenues presque opposées.
Alors qu'elle souhaite offrir son pardon et une nouvelle chance à un traître connu et reconnu, il m'est, à mon niveau et selon mes principes, impossible de me retrouvée liée à lui par cette Grande Maison.

Qu'il soit donc su que les terres de Champigneulles-en-Bassigny, sise au Vicomté de Bourmont, soient rendues à la Vicomtesse.

Respectueusement,

Rédigé à Compiègne, le 04 décembre 1463

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Oksana

Tétanisée. Le départ de Klous avait été si prompt qu'elle n'avait eu le temps de réaliser ce qu'il se passait. Persuadée qu'elle allait revenir après avoir réfléchi, la vicomtesse avait attendu mais sans - Oh Grand Aristote - jamais penser à ce qui venait de lui tomber sur la tête : deux missives coup sur coup.

Une première de Rackam lui annonçant son retour sur Compiègne et - Aïe - son désir de la reconquérir. Ce qui, au vu de la conversation qui venait de se dérouler avec sa vassale, ne semblait pas une épreuve bien compliquée à affronter mais qui serait plus difficile à faire admettre à Klouska et sans doute à Hersent.

Elle n'avait pas terminé de réfléchir à comment leur présenter la chose que la seconde arriva et la laissa coi. Klouska renonçait à sa seigneurie ! C'était impossible, elle ne pouvait laisser faire cela, elle refusait que leur lien de vassalité et leur amitié se terminent d'une telle façon. Pour une dispute qui n'en était pas une, plutôt une divergence d'opinion. Pour un homme !

Sans tarder, elle prit donc elle aussi plume et parchemin et prépara une missive à l'intention de la destinataire de celle de Klouska, le Maréchal d'Armes Royal.

Bourmont, le cinquième jour du moy de décembre de l'an de grasce 1463

A Erwelyn Corleone de Jeneffe,
Maréchal d'Armes Royal dicte 'Maine',

Salutations,

Ayant appris que Champagne' était actuellement indisponible, je vous prie d'accepter ma requête et vous remercie par avance du temps que vous y accorderez.

Je ne sais si ma requête va être possible, c'est pourquoi je vous contacte suite à celle de ma vassale, Klouska d'Hauteroche, dame de Champigneulles-en-Bassigny,

Je refuse que cette dernière renonce à la seigneurie que j'ai désiré lui accorder le septième jour de l'an de grasce 1458.

J'ose espérer que ma requête aboutira. En effet, même si ma vassale, que je considère comme une amie, désire renier notre amitié, je ne puis me résoudre à la voir renoncer à un titre de noblesse à mes yeux plus que mérité.

Je vous présente mes plus respectueuses salutations.

Oksana de Floret
Pair émérite de France,
Vicomtesse de Bourmont,
Vicomtesse de Romilly,
Membre de l'Ordre Royal du Lys,
Dame de Mathusalem

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Oksana

[Bourmont, petit salon]

Après des semaines d'attente et de silence, elle reçut enfin une réponse de Maine. Lorsque le coursier lui apporta la missive et qu'elle en reconnu le sceau héraldique, son cœur se serra. Elle espérait que sa requête avait abouti et que la demande de sa vassale serait rejetée. Elle s'empressa de décacheter le parchemin afin de découvrir la réponse. Ces dernières semaines avaient pris une tournure positive, et elle souhaitait que ça continue.

Erwelyn a écrit:

Citation:

De nous, Maine, maréchal d'armes royal en charge de la Champagne,
A vous, Oksana de Floret,

Cordialement,
Maine

Bon... L'art de ne pas se mouiller, même sous la pluie ! Même pas une proposition d'explication des raisons qui faisaient que l'une et l'autre étaient d'avis contraire, pas de médiation, rien. Laconique la héraut. Elle avait de la chance de ne pas être Champagne, parce qu'elle aurait reçu la visite du pigeon qui adorait faire ses fientes sur la tête des gens. Et là, ce n'était pas qu'un qu'elle lui aurait envoyé, mais toute une escouade !!!

Klous.... Elle ne pouvait la laisser partir comme ça. Il fallait qu'elle tente le tout pour le tout. De toutes façons, elle n'avait pas plus important à perdre que son amie donc elle devait foncer tête baissée, tel un taureau de Camargue en rut sur sa vache en chaleur - ou Emil de Chambertin lorsqu'il voyait une croupe devant lui.

Elle prit donc velin, s'installa à son bureau et rédigea missive à sa vassale, espérant ainsi réussir à la ramener à la raison.

Ma très chère Klouskette,

Mon silence est impardonnable, mais après ton départ, je n'ai su comment réagir, persuadée que tu reviendrais. Je vois que tu es bien davantage têtue que ta suzeraine et c'est sans doute ce qui fait que nous nous sommes si bien entendues toutes ces années, sans jamais - bien heureusement à en constater les conséquences - avoir de différends graves entre nous.

C'est pourquoi je pense qu'aujourd'hui, il est grand temps que l'une d'entre nous fasse un effort et c'est sans aucun remords que je fais le premier pas, ton amitié m'étant bien plus chère que tout ce que j'ai, c'est à dire rien à part mon domaine qui se meurt sans ta présence.
Enfin, il ne se meurt plus tout à fait, au vu de la tournure que prend ma vie, mais c'est une autre histoire que je te conterais si tu acceptes de me rencontrer.

Je vais rentrer en Champagne. Je devais me rendre en Normandie, mais un imprévu m'en empêche. Ce voyage est donc reporté, des obligations s'imposant à moi dans notre duché.

Ce serait une immense joie si tu acceptais que nous nous rencontrîames, dans le lieu de ton choix. Hersent m'a envoyée le vicomte Altaïr comme escorte, craignant pour mon intégrité. Il ne devrait pas tarder à arriver à Bertincourt où je me trouve toujours et je serais donc de retour bientôt.

Je t'embrasse, priant Aristote pour qu'il intercède en ma faveur.

Ton amie bien plus davantage que ta suzeraine, Oksana de Foret

Voilà. La suite de leur relation était désormais en partie dans les mains de sa vassale. Enfin, dès que le messager aurait fait son travail. S'il ne le faisait pas, ce serait égosseuse et chaise à clous !
Si elle acceptait une entrevue, elle aurait une chance de la faire changer d'avis. Dans le cas contraire...Et bien il faudrait qu'elle avise, quitte à la faire enlever et l'enfermer dans une cage jusqu'à ce qu'elle cède. Alea jacta est* et Ego sum Dominus**, non mais !!!

* Le sort en est jeté
** Je suis le Maitre
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Klouska

le 2 janvier au matin

Sa vie était chamboulée .. inexorablement transbahutée, tout allait de mal en pis..

en y repensant, tout avait commençé par la Guerre contre l'Empire.. puis la perte du Chateau.. s'ensuivit 'LA' dispute et la rupture vassalique.. et voila que son 'Indispensable' semblait sur le fil de sa vie.. chamboulant la sienne, son organisation, ses envies.. voila qu'elle venait de démissionner du poste qui lui avait apporter le plus de joies et de fiertés.. L'université lui manquerai, mais elle assumerai ses décisions.. -prises sur coup de tête ou non-.

Heureusement, de sincères amitiés lui étaient fidèles et lui apportaient baume au coeur.
Et voila qu'au petit matin, alors qu'elle se trouvait -encore et toujours- au chevet de son bel endormi, un gamin lui porta un plis qui lui etait destiné.

Le remerciant d'une piecette, le gamin ne demanda pas son reste et quitta la demeure aussi vite qu'il s'y était engouffré.

La jeune femme, sans meme jeter un oeil au scel de cire, décacheta la missive et commença sa lecture.

Une larme roula .. -c'est qu'elle avait la larme facile ces dernier jour.. l'accumulation de stress.. de peur .. bref..-

Elle s'installa à son bureau, prit un parchemin neuf, trempa sa plume et grifonna ces quelques mots.

Oksana,

Je n'ai pas le coeur à repenser a cette affaire pour l'instant..
J'ignore si Atlas se meurt ou s'il ne s'agit que d'un mal temporaire...
mais mon promis a besoin de moi, de toute mon attention.

Pardonne moi...

Klouska

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Oksana

La réponse ne tarda pas à arriver. Le coursier avait dû avoir vent de la bonne humeur de la Vicomtesse. Pourtant, depuis quelques jours, elle était plus détendue, sa vie ayant l'air de reprendre sens. Elle avait été contactée par le Duc afin de refaire vivre une institution morte depuis bien trop longtemps et il fallait avouer que cela lui paraissait un beau projet, même si elle était consciente du travail à effectuer et de la difficulté inhérente à l'inertie des institutions et surtout de leurs membres. Enfin, elle avait déjà quelques idées et si le Duc l'aidait, ils pourraient arriver à faire quelque chose de bien et de viable. Et puis... il y avait le cousin du Duc. Sauf qu'elle n'avait déjà plus de nouvelles... Et elle ne savait qu'en penser. Décidément, elle ne devait pas être faite pour la vie à deux.

Ah si, un de ceux qui lui avaient été présenté était revenu lui rendre visite, mais ! Quelle horreur ! la discussion l'avait horrifiée. Le bonshomme n'avait aucune tenue, aucun tabou, était vulgaire, avec une culture qui ne semblait guère dépasser sa ceinture. Elle n'y était pas allée par 4 chemins et lui avait clairement dit qu'ils n'étaient point compatibles. Avait-il fait exprès de ne pas comprendre ou était-il réellement idiot ? Toujours était-il qu'il avait continué questions, insinuations et propositions. Elle avait fini par l'éconduire fermement, prétextant avoir sommeil, espérant ne plus avoir à faire à lui. Sinon, elle allait devoir changer de technique et passer aux méthodes plus radicales. Nouvelles du cousin du Duc ou pas, celui-là était définitivement doublement rayé de la liste. Même triplement s'il le fallait. Elle plaignait les sujets qui auraient à faire à lui s'ils l'élisaient à la tête de son duché ! Ils n'étaient pas sortis de l'auberge !!!

Bref, la vassale avait répondu. Un bon point supplémentaire. Rien au sujet de l'affaire qui les concernait toutes les deux, mais elle l'informait de l'état de son époux. Son époux depuis tant d'années... Elle imaginait dans l'état qu'elle devrait être. Et même si elle ne la priait pas instamment de lui rendre visite, elle ne disait pas le contraire. Et puis, elle lui demandait pardon. Alors que si une des deux devait le faire, c'était bien Oksana pour avoir refusé de l'écouter. La vie avait été très rapide pour lui donner raison. Trop rapide même, mais tel devait être le destin de la Vicomtesse et si elle ne savait pas écouter, qu'au moins cet échec supplémentaire lui serve de leçon : Nous n'apprenons jamais autant que de nos erreurs, à condition de les reconnaître.
La seule décision à prendre s'imposait donc : dès son retour à Compiègne, elle irait rendre visite à son amie et si elle l'acceptait, elle l'assisterait le temps qu'il faudrait pour soigner et veiller son époux.
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[Fermé] Le Grand Cru tournera t'il au vinaigre ??

Oksana

Erwelyn a écrit:

Citation:

De nous, Maine, maréchal d'armes royal en charge de la Champagne,
A vous, Oksana de Floret,

Cordialement,
Maine

Klouska

Quelques jours plus tard ....

Un plis, à l'Hérauderie fût envoyé,
une copie, à Oksana, fut adressée.

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Klouska

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