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Fugue du petit duc

Dacien_de_chenot
Parce que cette histoire méritait une fin...
********

Dacien



Il avait beau être né dans la soie, le jeune de Chenot n'en restait pas moins un enfant épris d'aventures et de découvertes.
Le monde était vaste et ne limitait pas aux grilles du château. Il le savait pour avoir écouté parler les membres de sa famille et leurs amis mais aussi Haironthe leur précepteur.
Et tandis que les discutions allaient bon train, nul ne se doutait que l'enfant emmagasinait des informations qui alimentait une imagination des plus fertiles servie par une indépendance et une soif d'apprendre qui l'accompagnerait sa vie durant.
Ainsi le gamin était-il assidu et attentif aux cours dispensés par Messire Haironthe en général, mais plus particulièrement lorsqu'il s'agissait d'histoire et de géographie.
Non pas que le latin ou la géométrie lui déplaisent mais il se demandait à quoi cela pourrait bien lui servir, ne voulant devenir ni prêtre, ni bâtisseur de cathédrale.
Il se prenait souvent à rêver devant une carte de géographie, s'imaginant voyager avec Marco Polo jusqu'au confins du monde. Parfois il s'aventurait à poser quelques questions qui devaient sembler bien anodines et naturelles à Maistre Haironthe qui ne se doutait pas un seul instant participer au plan de son jeune élève.

- Messire Haironthe, pourriez-vous m'indiquer sur la carte où se trouve la Savoie ? Et où sont le duc et la duchesse ?

Ainsi donc sa mémoire photographique suivait des yeux le tracé indiqué par le précepteur et, le soir venu, seul dans ses appartements, le jeune garçon dessinait soigneusement un itinéraire qui reliait les deux points.
Plus il grandissait et plus l'absence de ses parents se faisait cruellement sentir. Il ne conservait d'eux qu'un vague souvenir qui s'estompait de sa mémoire malgré ses efforts désespérés pour tenter de retrouver une odeur, une voix, un visage.
Non pas qu'il n'aimât pas Fluette qui savait comment, à coup de tarte aux mirabelles, faire disparaitre la tristesse qui parfois l'habitait face à cette absence qui s'éternisait, ni Justine et Yollande, toujours attentives au bien être des deux enfants. Mais,depuis qu'il avait appris la naissance d'autres enfants, une peur enserrait son cœur : "Et si ses parents les avaient oubliés ? Et s'ils ne revenaient jamais ?"
Aussi, depuis maintenant quelques semaines, il avait décidé de partir les retrouver. Cela faisait plusieurs jours que dans le dos de Fluette il cachait son pain dans sa serviette ainsi que les fruits qui lui servaient de goûter et en avait empli sa besace de cuir.
Le départ de Daphnée, Justine et Yollande pour Cuneo, lui fournit enfin l'occasion qu'il attendait.
La veille au soir, il avait veillé tard pour mettre ses affaires en ordre, et écrire une missive chargée de rassurer son entourage. Il avait choisi de s'équiper de vêtements chauds car l'hiver approchait à grand pas, puis il avait vidé le coffre qu'il cachait sous son lit et contenait tous ses trésors : une lettre de sa mère, quelques écus, et un coquillage sans doute mis dans ses affaires par sa mère lorsqu'elle les avait renvoyés en Savoie et qui était là pour lui rappeler qu'il était né en mer.
A l'aube, après une nuit durant laquelle le sommeil s'était mutiné, il se leva sans bruit et s'habilla à la hâte.
Il plia la carte trouvée dans le bureau du duc et la fourra dans son pourpoint avant de glisser sa dague à sa ceinture et de s'envelopper dans une chaude cape et d'en rabattre la capuche.
Ainsi paré il posa la lettre bien en évidence sur son oreiller et gagna les écuries où l'attendait Flamme, le poney welsh alezan croisé d'étalon espagnol reçu en présent pour son sixième anniversaire. Il alliait l'élégance à la force, l'agilité au courage.
Un instant Dacien admira le corps puissant de l'animal, puis il posa la main bien à plat sur son chanfrein, juste sur l'étoile qui le couronnait.

- Dis mon beau... Je suis sûr que toi aussi tu as envie de te dégourdir les jambes pas vrai ?

Il se hissa sur la pointe des pieds pour seller sa monture, attrapa la bride et quitta l'écurie en prenant soin de marcher sur l'herbe des pelouses qui étoufferait le bruit des sabots.
Enfin, lorsqu'il se fut suffisamment éloigné du château, il sauta en selle, rabattit la cape autour de lui et lança Flamme au galop.

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Dacien_de_chenot
Justine

Quand le début est une fin, et la fin un recommencement.



Comment résumer une vie ? La jeune fille qui franchit les grilles du domaine, dont le pas crisse sur les gravillons, a déjà plus voyagé qu'elle ne l'aurait jamais imaginé étant enfant. De sa Corse natale qu'elle a fui, aux confins du proche orient, en passant par les paysages merveilleux découverts au fil du long voyage sur le navire ducal, non rien ne la prédestinait à une telle aventure.

Lorsque les jumeaux sont nés, elle n'était encore elle-même qu'une enfant, ou presque. Elle les a vus grandir, elle les a accompagnés partout où ils avaient besoin d'aller, et puis leurs parents ont décidé que leur éducation se devait d'être là où se trouvaient leurs racines.

Justine a suivi. Le plus difficile a surement été de quitter sa sœur, Simona, mais l'age faisant, l'ainée a réussi à construire sa vie, la cadette doit en faire autant. Et pour ce faire, habiter dans un domaine aussi luxueux donne quelques avantages.

Depuis deux jours, elle était partie avec Yollande, une femme à la forte personnalité qui travaillait pour la famille ducale et qui lui plaisait bien. Daphnée n'avait pas manqué de se porter volontaire pour une nouvelle promenade. Et la petite troupe de femmes s'était dirigée vers un autre domaine de la famille afin de faire la liste des inventaires avant l'hiver.

Elles en avaient longuement discuté la veille au soir, lors du diner. Finalement, Yollande avait opté pour un départ tardif, sur la nuit, car le mauvais temps s'annonçant, il valait mieux être de retour à Luserne avant la première chute de neige.
A peine avait-elle posé un pied dans le château, son manteau à peine jeté nonchalamment sur un fauteuil du hall, que Justine se précipitait dans l'escalier qui menait à l'étage des chambres. Elle n'aimait pas être séparée des jumeaux. Si souvent elle avait regretté de ne pas avoir vu grandir ses petits frères et sœurs ...

La porte s'entrouvrit sans bruit et la jeune fille se faufila dans l'entrebâillement. La pièce était plongée dans la pénombre de la nuit, l'aube était à peine levée sous la grisaille du ciel de novembre. Elle s'approcha tel un chat, s'appuya d'une main sur le lit et s'arrêta surprise ...

Dacien ?



La main chercha à tâtons sur la couverture mais le lit lui paru vide.

Dacien, mon petit chevalier, tu te caches ?



L'angoisse commençait à la prendre à la gorge et elle se releva pour aller tirer les tentures d'un grand mouvement sec. Son regard se posa sur le lit, interdite, elle n'arrivait pas à formuler ce qu'elle voyait ... ou plutôt ce qu'elle ne voyait pas. Dacien avait disparu !

Non ! Non, non ! Il n'a pas disparu, il n'est tout simplement pas dans son lit. Son regard fit un tour d'horizon de la pièce, elle ouvrit les portes de l'armoire, regarda même en dessous du lit au cas où le garnement lui jouerait un tour. Mais rien ... Jusqu'à ce que ses yeux se posent sur l'oreiller où d'habitude la petite tête brune dormait paisiblement.

Qu'est ce que c'est que ca ? ...



Une lettre ... Une lettre d'enfant ... Parti ? Mais comment ca parti ? Et où ? Grands dieux ! Mais comment pourrait-il avoir la moindre idée d'où se trouve ses parents ? !!!

Fluette !!!!!!! FLUETTE !!!!!!!!! Bon sang !



La vieille intendante avait fait plus que son temps, elle finirait certainement ses jours au cœur du domaine, mais voila, visiblement elle était trop âgée pour surveiller un enfant plein de vie comme Dacien.

Justine poussa encore un cri ou deux, histoire de reveiller tout le château et se précipita dans l'escalier où elle trouva Yollande, alertée par le vacarme.

Dacien est parti ! Il s'est sauvé ! Il faut aller voir aux écuries si il a pris son poney ... Il faut ... Qu'est ce que nous allons faire ?



La question était devait-on prévenir les parents ? Essayer de le retrouver avant pour éviter trop de blâmes ? Chercher un responsable de la situation ? Malheureusement elles étaient toutes plus ou moins responsables, de ne pas avoir vu que l'enfant avait grandi, que son caractère s'affirmait et qu'il prendrait des initiatives.

Je vais écrire à Messire Haironthe ... Il faut qu'il revienne d'urgence, lui seul peut nous aider ...



Justine était anxieuse. Daphnée s'était réfugiée dans ses bras, les larmes aux yeux, les liens entre les jumeaux avaient toujours été forts et la séparation lui causait une peine immense. La jeune fille lui caressait les cheveux dans l'illusion un peu vaine d'apaiser son chagrin.
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Dacien_de_chenot
Daphnée

Daphnée avait été contente de partir à Cuneo. Elle aimait ce château même s'il était grand et froid. C'était le plus grand château de ses parents. Ce qu'elle aimait par dessus tout c'était qu'elle avait une chambre remplie de jouets, plus que partout ailleurs et puis elle n'aurait pas à travailler durant son séjour. Son précepteur était parti en vacances, certes mais il avait laissé des devoirs à faire.

Daphnée détestait apprendre. Elle comprenait, bien sur, mais elle était moins vive que Dacien, son jumeau. Il trouvait toujours tout et elle paraissait bête à coté de lui. Son frère n'était pas venu, elle se demandait pourquoi. Il se renfermait de plus en plus. Il n'était pas content d'être loin de père et mère. elle non plus mais on lui avait expliqué qu'étant future vicomtesse, peut-être même duchesse, il lui fallait apprendre les us et coutumes de la Savoie et pour cela il fallait qu'elle soit sur place. Déjà il avait failli lui expliquer us et coutumes et elle n'avait rien compris. Elle avait dit oui parce que son père attendait cette réponse. Et puis ses parents n'étaient pas souvent là. Quelques fois, ils partaient plusieurs semaines avec leur ami le duc de Bresse. Alors autant être en Savoie, au moins, il y avait beaucoup de serviteurs, des grands châteaux avec tout5 le confort de plus Justine et Yollande étaient venues avec eux.

Enfin elle allait voir son frère. Il lui avait manqué même si cela avait été agréable que tous ne s'occupait que d'elle. Justine l'avait même laissé mettre des robes de sa mère, pas celle en brocard mais quand même cela avait été super. Elle s'était faite gâtée seulement il manquait son frère.


Evidemment Justine et Yollande n'avaient pas voulu qu'elle aille dire bonsoir à Dacien, sous prétexte qu'il dormait. Il avait fallu qu'elle aille se coucher tout de suite. Comment leur faire comprendre qu'elle n'avait pas sommeil puisqu'elle avait dormi dans le carrosse ? Mais quand elles avaient décidé de quelque chose, ce n'étaient même pas le peine de les faire changer d'avis. Elles devenaient comme des rochers Ni les cris ni les supplications ne changeaient rien, pire, elles se fâchaient.

Elle entendit Justine hurler. Justine hurlait ? C'était étrange, Assise dans son lit, elle comprit brusquement ce que Justine hurlait. Daphnée sortit de son lit et courut dans les bras de Justine qui était devant la chambre de son frère. Leurs chambres étaient au même étage.

- Dacien est parti ? Il est parti sans moi ? Il est parti sans rien me dire ?


La petite fille de six année fondit en larmes. Son frère l'avait abandonnée. Pourquoi ? Parce qu'elle avait accompagnée Justine à Cuneo ? C'était une faute ?

Daphnée sanglotait. Son frère était parti sans elle. Cela voulait dire qu'une seule chose : Il ne l'aimait pas. Elle voulait mourir.
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Dacien_de_chenot
Dacien




Cinquante lieues séparaient Chambéry de Dié.Il estima que Flamme pourrait les franchir en deux jours.
Dacien avait décidé de piquer plein Sud jusqu'en Provence. Là, il espérait trouver un Capitaine qui accepterait de le prendre à son bord comme mousse pour payer sa traversée.
Le travail ne lui faisait pas peur. Rien d'ailleurs n'effrayait le gamin. Non pas qu'il fut totalement inconscient du danger mais jamais il n'avait grimpé sur un arbre, aussi haut soit-il, avant de s'assurer d'en pouvoir descendre.
Il savait que le monde était aussi peuplé de gens malveillants mais il se promettait d'être prudent, et d'éviter le plus possible d'avoir à faire à quelconque être humain avant d'arriver en Arles.
La seule chose qu'il n'avait pas prévu, c'était.... l'imprévu !
La première journée se passa sans incident notoire.
Parfois ils croisaient un charroi de bois ou quelques charbonniers facilement reconnaissables à leur visage et à leurs mains noircis. Quelques paysans s'attardaient encore dans les labours avant les premières gelées. Mais il poursuivait sa route.
Ils ne firent que quelques haltes afin que Flamme put prendre un peu de repos, le temps aussi d'avaler un bout de pain et de partager une pomme.
Le froid vif du petit matin avait cédé face à un ciel nuageux et si, dans un premier temps, Dacien s'en réjouit, force lui fut bientôt de constater que la pluie ne tarderait pas.
Elle s'abattit en début de soirée, trempant monture et cavalier. La nuit promettait d'être longue s'il ne trouvait pas un refuge rapidement pour se mettre à l'abri.
Imprévu N°1 qui n'entama en rien la détermination du jeune garçon.
L'arche d'un petit pont leur fournit bientôt le havre qu'il souhaitait. Hélas ils étaient au milieu de nulle part sans la moindre chance de trouver assez de bois mort pour allumer un feu réconfortant et ressortir sous la pluie ne le tentait guère. Imprévu N°2.
Ne lui restait plus qu'à retirer sa cape trempée et à s'endormir au plus vite en espérant que la pluie aurait cessé au matin. Il s'enroula dans une couverture et sombra dans une nuit sans rêves rassuré par le seule présence de Flamme et la certitude de revoir ses parents très bientôt.
Hélas, au matin, la pluie n'avait pas cessé.
Quel était ce présage ? Fallait-il dès lors rebrousser chemin et rentrer au château en attendant des temps plus propices au voyage et affronter ainsi les moqueries que sa fuite avortée ferait naitre ? Puis il n'ignorait pas qu'il s'était enfui, et que, dès lors, la surveillance autour de lui s'en trouverait renforcée. Il risquait d'avoir du poil au menton avant qu'une autre occasion ne se présente. Et puis, foy de Savoyard, qui serait-il s'il renonçait à la première difficulté !
Il avala rapidement un morceau, roula bien serrée sa couverture et s'enferma dans sa cape encore humide.
Sur ces chemins boueux, à peine praticables, il eut été folie de lancer Flamme au galop et c'est au pas pesant de l'alezan que, sans guère d'entrain, le voyage continua.

Va, Flamme, la pluie finira bien par cesser !

Voulait-il s'en convaincre ou simplement encourager sa monture ? L'animal agita la tête en renâclant.
Laude sonnait à peine à un lointain clocher. L'enfant songea qu'au château, Fluette devait déjà s'activer en cuisine tandis que les valets auraient rallumé les feux dans les grandes cheminées. Sans doute Daphnée dormait-elle encore dans la tiédeur de ses draps. La pensée de sa jumelle l'assombrit. Ce soir il lui écrirait pour la rassurer sur son sort.

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Dacien_de_chenot
Maitre Haironthe

Des raisons extérieures avaient poussé Haironthe à s'absenter du domaine des ducs de Cuneo et à abandonner quelques temps l'éducation des deux jumeaux Daphnée et Dacien. Mais il était sur le chemin du retour, et déjà apercevait-il la silhouette, fort reconnaissable, du château et de ses dépendances.

L'homme avait quitté son ancienne vie pour se concentrer sur l'éducation des enfants. Cela faisait maintenant plusieurs années qu'il avait débuté son nouveau métier de précepteur, et, pour être honnête, cela lui plaisait bien plus qu'il ne l'avait imaginé. Il avait pu transmettre ses connaissances aux jumeaux, et en particulier son goût plus que prononcé pour l'histoire et l'étude des cartes. Le jeune Dacien s'était d'ailleurs montré très réceptif à ces deux disciplines. Il avait tout de ces aristocrates pétri de batailles, d'aventures et de gloire. Peut-être un peu trop d'ailleurs...La modération dans les passions était aussi une chose à maîtriser pour un futur aristocrate, descendant d'une si haute lignée. Daphnée, elle, était plus réservée, apprenait sur un rythme différent et parfois avec plus difficultés, mais le précepteur s'était juré de ne pas faire de différence et d'éduquer aussi bien l'un des jumeaux que l'autre. Daphnée deviendrait pleinement une vicomtesse ou une duchesse, il était certain et ferait tout pour cela, son attachement pour les deux enfants étant fort et toujours croissant.

L'allure et l'apparence d'Haironthe n'avait que peu changé depuis sa rencontre avec la duchesse de Cuneo. Il avait maintenant tout juste une quarantaine d'années, et se sentait encore dans la force de l'âge. Célibataire, il ne s'était jamais marié pour l'instant. Mais il ne désespérait pas de lier sa vie à celle d'une femme un jour ou l'autre.
Il demeurait encore alerte et vif. La seule caractéristique qui marquait son âge était ses tempes qui arboraient quelques teintes grisonnantes ça et là. Ses cheveux - Dieu merci ! - était, pour l'instant, épargné par cette calamité de l'âge. Il arrivait d'ailleurs à notre homme de laisser ses cheveux recouvrir ses tempes pour cacher cette teinte grisonnante.

C'était donc confiant et souriant que le précepteur entra dans le château.

- Hé-là ! Y-a-t-il quelqu'un
? cria-t-il une fois dans l'entrée du bâtiment. Pas de réponse. Une inquiétude pointa alors chez notre homme. Il monta les étages et pénétra dans la chambre de Daphnée, personne. Il alla alors dans celle de son frère et y trouva la jeune enfant en pleurs, dans les bras de Justine.
La jeune femme avait laissé tomber une lettre qu'Haironthe ramassa, lit son contenu et blêmit.

- Nom de Di.. murmura-t-il.

Il fallait prévenir les Ducs de toute urgence. Mais pour l'heure, Daphnée nécessitait toute son attention. Une telle nouvelle avait profondément affecté la jeune fille.

Le précepteur se pencha vers Daphnée, lui caressa les cheveux - chose qu'il ne faisait presque jamais - en lui disant doucement de ne pas s'inquiéter, que tout allait bien se terminer. Puis, il se releva vers Justine et lui posa la main sur l'épaule, comme pour la rassurer elle aussi et l'assurer de son soutien.

- Mieux vaudrait mettre Daphnée au lit, pour qu'elle se repose et lui concocter quelque chose de chaud à boire. Nous devrions aussi lancer des recherches, avertit leurs Grandeurs et prévenir les alentours.


Pause avant de reprendre toujours envers Justine :

- Et vous...ça va ? Vous m'avez l'air bien secouée. Si vous avez besoin de quoi ce soir n'hésitez pas
.
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Dacien_de_chenot
Yollande



Dès qu'elle était rentée, Yollande avait laissé Justine et Daphnée et elle s'était précipitée dans la chambre de son amant, Hubert Yollande avait sa chambre dans l'étage des domestiques dans la demeure mais Hubert lui dormait dans une quand annexe. Il l'attendait. Ils en étaient aux retrouvailles , ils entendirent frapper, tambouriner était le mot le plus juste. Tout le monde connaissait la liaison de Yollande et de Hubert et cela ne faisait plus jaser personne.

- Yollande !!! Yollande !!!

Non seulement ça tambourinait mais en plus ça hurlait. La pauvre Yollande n'avait plus le choix. Elle enfila une chemise tant bien que mal et ouvrit

- Quoi ? Qu'est ce que tu as à hurler comme ça ?


Jérôme, le marmiton qui avait été dépêché, posant son regard sur la poitrine bien généreuse de Yollande, ayant le souffle coupé mit une seconde à répondre. Sachez que Jérôme avait dix ans, il était de corvée pour aider à la fabrication du pain ce jour-là.

- Heu ? Ah oui ! Justine dit que Dacien a disparu
.

Il était devenu rouge tomate, il faisait nuit donc la maigre lumière de la lanterne qu'il tenait ne montrait pas ses rougeurs. Seulement Yollande n'en avait rien à faire des rougeurs de Jerome.

- Quoi ? Dacien a disparu ?

Elle allait s'élancer vers la demeure quand Hubert qui était venu la rejoindre lui donna des vêtements, des braies, des chausses et le manteau. Elle s'habillerait mieux après.

- Tu n'est pas en tenue pour sortir d'ici. Tiens mets ça et va vite !


Elle prit tout, le remerciant distraitement. Jérôme faillit tomber évanoui quand Yollande mit ses braies. Jérôme était le dernier d'une famille riche des cinq garçons et il était le tardif, celui qui n'attendait plus. Ses frères ne parlaient jamais de filles avec lui. Il n'avait pas eu le temps de régaler son regard comme il l'aurait aimé que Yollande avait finit de se vêtir et qu'elle courait rejoindre Justine sans se préoccuper du jeune homme qui lui vit qu'il était face à un Hubert, bras croisé et sourcils froncés. Il détala.

Yollande arriva sans un essoufflement auprès de Justine qui consolait Daphnée et le précepteur qui venait juste d'arriver vu la question qu'elle entendit

- Il parait que Dacien a disparu ? Vous avez fait vite ! Maitre Hairothe. Jutine tu nous expliques ? Fluette n'est pas encore revenue ?

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Dacien_de_chenot
Justine

Messire Haironthe avait-il entendu sa prière ? Toujours est-il qu'il se trouvait soudain devant la jeune fille qui se sentait réconfortée par sa présence.

- Mieux vaudrait mettre Daphnée au lit, pour qu'elle se repose et lui concocter quelque chose de chaud à boire. Nous devrions aussi lancer des recherches, avertir leurs Grandeurs et prévenir les alentours.

Resserrant l'enfant contre ses jambes, sa main caressant toujours les cheveux blonds, Justine hocha la tête.

Vous avez raison, je vais m'en occuper tout de suite. Il vaut mieux que la petite prenne du repos surtout que nous avons voyagé une partie de la nuit ... Et je vous accompagnerai pour commencer les recherches dans et autour de la ville.

Justine avait dans l'idée de confier la petite fille à Fluette. Sous la garde de l'intendante, à l'abri dans la résidence familiale, elle la saurait en sécurité. Elle se pencha sur l'enfant et lui sourit avec tendresse.

Ma petite demoiselle, je vais te donner un verre de lait chaud avec du miel, ca te fera du bien, et puis tu dormiras jusqu'à ce que le soleil soit haut dans le ciel. Tu veux bien me faire ce plaisir ?
Aujourd'hui, tu seras dispensée des leçons quotidiennes ... Tu dois juste te reposer, et ne t'inquiète pas, nous allons ramener Dacien.


Elle se voulait convaincante. Elle prit la petite dans ses bras, déposa un baiser sur son front, et la berça légèrement. Une main se posa sur son épaule et son regard sombre et profond mais chaleureux rencontra celui du précepteur.

Oui ... ca ira ... Je ... Je vous remercie.

Elle ne pouvait pas avouer devant Daphnée qu'elle avait peur qu'il puisse arriver malheur au jeune fugueur, elle espéra seulement que l'homme en face d'elle ait perçu ses craintes. Alors qu'elle se tournait pour ramener la fillette à sa chambre, Yollande arriva, toujours pleine d'énergie.

- Il parait que Dacien a disparu ? Vous avez fait vite ! Maitre Haironthe. Justine tu nous expliques ? Fluette n'est pas encore revenue ?


Justine secoua la tête. Pourvu que le mauvais temps ne retarde pas trop l'intendante.

Non, elle ne devrait pas tarder cependant. Lorsque je suis venue vérifier si notre jeune maitre dormait paisiblement, j'ai trouvé sa chambre vide, puis cette missive posée sur son oreiller.

Elle désigna du menton la lettre toujours tenue d'une main ferme par Haironthe.

Il nous faut partir à sa recherche ... Nous ne serons pas de trop, Yollande ...

Puis elle les quitta un instant, juste le temps de coucher Daphnée, de la rassurer de nouveau de sa voix douce et de lui faire milles promesses qu'elle avait bien l'intention de tenir.
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Dacien_de_chenot
Yollande



Yollande fit son entrée, le souffle court et le rose aux joues. Elle questionna la jeune Justine et, visiblement, Fluette n'était pas encore rentrée au domaine. Mais l'arrivée de Yollande fut un soulagement pour le précepteur, une paire de bras et d'yeux ne seraient certes pas de trop pour rattraper le jeune Dacien. Posant les yeux sur Yollande, le précepteur comprit, au vue de sa tenue et de sa coiffure pour le moins désordonnées qu'elle avait été dérangée avec Humbert. Après tout, son souffle court et son teint ne s'expliquait peut-être pas que par sa course pour venir jusqu'ici.
Reposant son attention sur la petite fille, le précepteur lui dit d'une voix calme et posée:

- Ecoutez Justine et faites ce qu'elle vous dit. Vous avez besoin de bien vous reposer. N'ayant pas peur, tout va s'arranger.

Haironthe perçut la crainte et l'inquiétude dans les yeux de Justine. Il n'en dit rien tant que Daphnée n'était pas encore couchée. Il se contenta de lui adresser un regard empreint de chaleur et de sérénité et de lui sourire comme pour lui dire qu'il partageait ses craintes mais qu'il ne fallait céder ni à la peur ni à la panique.

Comme Justine allait coucher la petite fille, Haironthe, profita de l'occasion pour se pencher vers Yollande, qui dans la hâte de s'habiller avait mal mis sa chemise laissant ainsi plus qu'apercevoir certains de ses atouts, et lui glissa discrètement :

- Vous devriez remonter un peu vostre chemise ma chère.

Et de lui adresser un sourire mi-amusé mi-sérieux.

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Dacien_de_chenot
Daphnée

Elle ne sanglotait plus, la petite fille. Elle pleurait tout simplement. L'arrivée de son précepteur la rassurait un peu. Il allait retrouver Dacien. Il connaissait tout, Maitre Haironthe.
Il avait toujours été là avec Justine et Yollande. Aussi loin qu'elle s'en souvenait, elle avait toujours connu son visage sévère. Les parents de la fillette avait engagé le précepteur quand les jumeaux étaient encore bébés, lors d'une escale en Sicile.

Sa peur de ne pas revoir son frère ne l'empêcha pas de gouter au plaisir de se faire cajoler par Justine, Daphnée n'avait pas envie d'aller se coucher. Elle hésitait. Faire des caprices ou obéir comme une gentille fille bien élevée ? Dacien, lui aurait fait quoi ? Il n'aurait pas empêcher Justine et Haironthe d'aller la chercher en les retenant. L'arrivée de Yollande la décida. Yollande n'était pas très commode. C'était leur maitre d'arme avec Hubert. Elle avait une grosse voix et se mettait facilement en colère quand Daphnée la contrariait.

La petite Daphnée suivit Justine en reniflant, toutes ses pensées étaient tournées vers son frère. Quand elle se retrouva dans son lit, dans la chaleur de sa chambre, enfin elle posa des questions.

- Où il est parti ? Tu va le retrouver, hein , dis, Justine ? Vous allez le retrouver, il le faut !

Justine eut toutes les peines du monde à la rassurer aussi vite qu'elle pouvait et sa gouvernante personnelle s'en alla, Justine était sa gouvernante à elle seule, si elle s'occupait aussi de Dacien, c'est parce que Daphnée ne restait jamais sans son frère et son frère était parti sans elle. La fillette se remit à sangloter. La lumière du jour la réveilla et sautant à bas de son lit, elle sortit en trombe de sa chambre hurlant.

- DACIEN!!! DACIEN !!!!!
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Dacien_de_chenot
Dacien



[Pendant ce temps-là, non loin de Dié...]

Le temps se gâta encore dans la journée tandis qu'il traversait ce qu'il ignorait être les contreforts du Vercors en direction de la ville de Dié.
Depuis des heures une pluie fine et pénétrante battait le paysage, plaquant les longues boucles brunes de l'enfant contre son visage dégoulinant.
Tête basse dans une dérisoire tentative de protection, monture et cavalier avançaient à pas lourds. Mais ce fut pire encore lorsqu'ils passèrent les contreforts pour longer la rivière Drôme et que le vent alors se leva poussant la pluie en rafales tourbillonnantes.
Que n'aurait-il donné à cet instant pour se réveiller de ce cauchemar et s'apercevoir qu'il était bien au chaud dans son lit !
Rien ne lui aurait été épargné, d'autant qu'il s'aperçut que Flamme boitait de l'antérieur dextre. Imprévu N°3 ! Aussitôt il sauta bas, s'enfonçant jusqu'aux chevilles dans la boue d'une ornière. Il força l'alezan à fléchir la jambe pensant qu'une pierre s'était probablement glissée entre le fer et le sabot et qu'il pourrait avec la pointe de sa dague soulager l'animal. Sa déconvenue fut grande lorsqu'il comprit qu'il ne pourrait rien faire : Flamme avait perdu un fer et nécessitait les bons offices d'un maréchal ferrant.

Dacien avait prévu d'éviter la ville mais il devait revoir ses plans, sans fer, Flamme n'irait plus bien loin.
En soupirant, il saisit les brides et bifurqua vers les remparts qui s'élevaient à moins d'une demi lieue. L'argent que contenait sa bourse suffirait à équiper Flamme de nouveaux fers et peut être aurait-il assez pour un bol de soupe bien chaude. Le maréchal ferrant accepterait sans doute qu'il passe la nuit bien au chaud dans sa forge en échange d'un coup de balai. Cela lui permettrait de reprendre des forces et de faire sécher ses vêtements, d'autant qu'il s'aperçut qu'il grelottait.
Enfin, la pluie cessa, tandis qu'il passait la porte Nord de la ville portant blason de gueules au château d'or. C'est ainsi qu'il sut être bien à Dié.
Nul en cet instant, n'aurait pu reconnaitre en cet enfant crotté, le fils héritier du duc et de la duchesse de Cuneo mais Dacien n'en avait cure. Il avait froid malgré ses joues en feu et ses yeux brillants indiquaient qu'il était en proie à une forte fièvre.
Il eut encore la force de se trainer jusqu'à la forge du maréchal ferrant qui accepta l'ouvrage et lui indiqua l'auberge la plus proche, sans plus s'inquiéter de la présence d'un enfant aussi jeune à la vue des écus rutilants.
L'auberge était accueillante et encore déserte à cette heure. Fort de l'assurance qui le caractérisait, il interpela le tavernier.

- Bien le bonjour sire tavernier. Pourrais-je avoir un bol de soupe et quoi écrire un message ? Je paierai par avance, j'ai un écu, mentit-il afin de ne pas éveiller la convoitise du commerçant.

Il s'installa à une table dans l'un des coins les plus sombres de la pièce et retira sa cape trempée.
L'aubergiste revint rapidement et posa un feuillet et une plume devant lui.

- La Baronne fait chauffer ta soupe, jeune homme. Que fais-tu ici tout seul ?


Sa gorge était en feu et son souffle court, mais malgré son esprit embrumé il eut la présence d'esprit de taire sa fugue.

- Mon père est au marché, (mensonge N°16), il va venir me rejoindre.
- Bien... bien... je t'apporte ta soupe tout de suite.


Écrire à Daphnée.... Rassurer sa sœur...
La tiédeur de la salle l'entrainait dans une douce somnolence, pourtant, d'une main un peu tremblée, il réussit à rédiger une brève missive.
Lorsque le tavernier revint, un bol de soupe fumant à la main, Dacien s'était endormi, la tête reposant sur un bras replié.

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Dacien_de_chenot
Fluette


Fluette arriva en chantonnant. Elle adorait faire la tournée des fournisseurs le matin. Quand elle partait, il faisait encore nuit. Elle commençait sa tournée entre quatre heures trente du matin et cinq heures. C'éta
Fluette leur cria

- Ho !Vous êtes déjà de retour !!


Elle retira son châle et son manteau quand elle entendit

- Dacien a fugué ?


- QUOI ???


Et elle monta en courant. Qui aurait cru que cette grosse femme d'age plutôt mure pouvait être aussi véloce ? Même elle ne l'aurait pas pensé. Elle arriva quasnd même essoufflée en ahut des marches

- Vous... vous... vous êtes pas encore parti le chercher ? Vous savez où il est et.... DAPHNEE ! où est Daphnée ?

Fluette dut s'appuyer sur le mur. ce n'était pas possible. Tout cela n'était qu'un cauchemar. Le fils des ducs, disparu ? Impossible !

- Que fait-on ?
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Dacien_de_chenot
Maitre Haironthe

Fluette venait d'arriver elle aussi.

- Rassurez-vous ma chère, lui dit le précepteur calmement. Daphnée est avec Justine.

Puis se tournant vers les deux femmes :

- Il faut se mettre sans attendre à la recherche de Dacien vous avez raison Fluette. Sans doute Dacien est-il parti vers la bourgade la plus proche. Nous allons avoir besoin de toute l'aide possible, Yollande pouvez-vous faire quérir Humbert et les autres membres de la maisonnée ? Que quelques uns se mettent par petits groupes de deux ou trois et qu'ils commencent à chercher en débutant par les alentours château, puis qu'ils se déplacent en cercles concentriques. Quant aux autres qu'ils nous rejoignent, nous allons commencer par nous rendre directement au village le plus proche. Je vais écrire une missive aux Ducs les informant de la situation. Si vous avez des indications, des idées ou des conseils n'hésitez pas.

Haironthe ignorait s'il suivait la bonne logique, la recherche des disparus n'était pas son fort de prime abord. Le précepteur puisa dans sa besace de quoi rédiger la lettre pour les Ducs. Le temps les pressant, il fallait faire vite, la lettre fut donc simple, concise et brève. Une fois qu'elle fut rédigée, il quitta un instant Yollande, Fluette et Justine pour remettre la missive à un jeune domestique lui indiquant de la transmettre via un pigeon le plus vite possible.

Citation:
A Leurs Grandeurs le Duc et la Duchesse de Cuneo
De Nous Haironthe Sciphanius

C'est le coeur lourd qui je écris en cette journée. Votre fils, Dacien, a fuit le domaine pendant la nuit. Il a laissé un mot indiquant qu'il souhaitait vous rejoindre tant Vos Personnes lui manquaient. Nous ignorons à ce jour où il se trouve. Les recherches ont été lancées et soyez assurés que toute votre maisonnée est pleinement investi dans la recherche de votre fils. Nous tous, mettons toute notre ardeur et joignons l'ensemble de nos forces afin de le retrouver.

Respectueusement votre.
Votre dévoué,
Haironthe Sciphanius

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Justine

Ils avaient fait ce que Haironthe avait suggéré. Justine, laissant sa petite princesse sous la garde de cette bonne Fluette, avait enfilé une lourde cape chaude et des bottes fourrées pour suivre le précepteur dans une course folle jusqu'à Chambéry.

Ils n'avaient trouvé aucune trace du passage du jeune garçon. Ils avaient alors rejoint Yollande qui avait réuni un groupe de paysans, la plupart des gens dévoués à la maison de Cuneo. Leurs recherches dans le domaine et aux alentours avaient été tout autant infructueuses.

Haironthe ...

Une idée venait d'illuminer l'esprit de la jeune femme. Elle posa sa main sur le bras de l'homme pour attirer son attention.

... Et si ... Vous lui avez sans doute montré durant vos cours de géographie où se trouvaient ses parents, vous avez du lui conter le voyage en bateau ... Dans sa lettre, il parle de les rejoindre ... Et si il avait pris la direction de la mer ... Marseille ... Arles ... C'est une piste à explorer, vous ne pensez pas ?

Son regard navigua de Haironthe à Yollande. Trouvaient-ils son idée idiote ? Ou au contraire pleine de bon sens ? Ce n'était qu'une intuition mais Justine s'était souvent fiée à ce qu'elle ressentait, et là son instinct tentait de la guider vers son petit chevalier égaré, elle ne pouvait se tromper, ils n'avaient pas le temps pour les erreurs et les incertitudes.
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Maitre Haironthe


- ... Et si ... Vous lui avez sans doute montré durant vos cours de géographie où se trouvaient ses parents, vous avez du lui conter le voyage en bateau ... Dans sa lettre, il parle de les rejoindre ... Et si il avait pris la direction de la mer ... Marseille ... Arles ... C'est une piste à explorer, vous ne pensez pas ?


Haironthe posa un regard grave sur la jeune femme. Rejoindre ses parents ? L'idée pouvait paraître un peu absurde au premier abord mais en y réfléchissant bien...Il ne fallait pas sous-estimer le poids de l'absence parentale. Et puis Dacien paraissait très intéressé par ces questions de géographie et de voyage.

Qui plus est, les recherche n'ayant rien donné de concluant, il fallait bien se lancer dans une nouvelle piste de recherches.

- Tout à fait Justine. Voilà une idée à creuser, et profondément même. Le problème est qu'il dispose d'une avance non négligeable sur nous, surtout s'il a pris la direction du Sud et de la mer. Nous devrions écrire aux autorités des comtés et duchés du sud n'est ce pas ? Peut-être devrions nous envoyer un groupe, rapide, vers le sud et essayer de remonter la piste, si elle existe, de Dacien ?

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Dacien_de_chenot
Fluette

Fluette triturait sa jupe, morte d''inquiétude.

- C'est une excellente idée ! Justine, vous avez surement trouvé ! Oui ! Il a du vouloir rejoindre ses parents. Tous les matins il me demandait ce qu'ils faisaient. Et il est inquiet depuis la naissance de ses petits frères. Pas plus tard qu'il y a deux jours, il me demandait s'il allaient venir ici aussi. Je n'ai pas pu lui répondre.


S'adressant directement au précepteur

- Maitre Haironthe, oui, il faudrait écrire aux prévôts et en même temps faire une affiche. Vous été le tuteur des enfants pendant l'absence de leur parent. Je peut aussi écrire aux amis de Madame. Elle a laissé un de ses carnets d'adresse. Notre sénéchal pourrait partir avec quelques hommes. Je vais le faire chercher.
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