Coligny.
Le regard de cet enfant avait à la fois de l'innocence, de l'intelligence, de l'intégrité et de la perspicacité. Coligny ne put que sourire à son enthousiasme de le revoir. Il opina du chef pour répondre que oui, il leur avait échappé.
- Y sont pas très malins, tu sais....
Le tueur était stupéfait de voir qu'il avait tout de suite trouvé une solution à son souci et désirait l'aider sans la moindre hésitation. C'était à se demander s'il y avait vraiment eu un moment où Col lui avait parlé de le tuer. Tout cela était loin et effacé dans l'esprit du jeune garçon.
Il jeta un oeil, un seul à cause de son bandage, sur la femme qui elle, n'avait pas du tout confiance en lui. Il la comprenait un peu. Il avait une allure sombre, une affreuse balafre sur le visage et une dague posée devant lui, prête à servir.
Coligny ne répondit rien pour se défendre. Il ne pouvait pas dire qu'il n'avait tué personne. C'était faux. Alors autant se taire. Par contre, il la remercia d'abonder dans le sens du petit Duc. Les maréchaux ne sauraient pas quoi répondre s'il se trouvait dans l'escorte du gamin. Ils le mettraient peut-être en garde, peut-être. Mais au fond, Col connaissait bien ces gens là. Ils ne s'encombraient pas de ces détails et n'avaient pas pour habitude de contrarier les nobles ni les fils de nobles.
Voilà que sa vie prenait un tournant totalement opposé à ce qu'il avait vécu jusque là. De tueur qui se vendait au plus offrant, il devenait escorte d'un petit Duc, d'un enfant qui en moins de vingt quatre heures, lui avait sauvé la vie deux fois. Coligny sentit un vent de liberté et de reconnaissance soufflé en lui. Il se sentait soudain léger. Il entrait dans l'honnêteté et cela faisait une drôle de sensation. Alors, il se leva et prit le petit Duc par dessous les bras pour le mettre debout. Il paraissait immense devant l'enfant à qui il souriait un bref instant avant de redevenir sérieux. Il ôta le foulard qui lui camouflait le visage, ôta son chapeau qu'il posa sur la table et prit sa dague dans la main qu'il serra et l'enfonça d'un geste vif dans son fourreau. Puis il fixa le jeune garçon dans les yeux :
- Dacien de Chenot, tu n'es qu'un enfant mais tu te comportes déjà comme un chevalier. Tu m'a sauvé la vie par deux fois et cela est un acte chevaleresque. Ta gouvernante s'inquiète pour toi, mais personne ne me recherche et jamais je ne jetterais la honte sur ton nom ou ta famille.
Coligny posa alors un genou à terre et serra le poing sur son coeur :
- Futur Chevalier Dacien De Chenot, sur mon honneur et sur ma vie, je jure de vous défendre et de vous protéger sans faillir. Il récupéra sa dague et la posa à plat sur ses deux mains qu'il tendit en avant en baissant la tête pour prêter allégeance, Par cette dague, j'en fais le serment.
De ce jour, Coligny resta à côté du jeune Duc, que ce soit au grand jour comme dans l'ombre et le vit grandir et devenir ce qu'il avait toujours désirez être : un grand Chevalier.
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Quand il tremble, c'est de froid
- Y sont pas très malins, tu sais....
Le tueur était stupéfait de voir qu'il avait tout de suite trouvé une solution à son souci et désirait l'aider sans la moindre hésitation. C'était à se demander s'il y avait vraiment eu un moment où Col lui avait parlé de le tuer. Tout cela était loin et effacé dans l'esprit du jeune garçon.
Il jeta un oeil, un seul à cause de son bandage, sur la femme qui elle, n'avait pas du tout confiance en lui. Il la comprenait un peu. Il avait une allure sombre, une affreuse balafre sur le visage et une dague posée devant lui, prête à servir.
Coligny ne répondit rien pour se défendre. Il ne pouvait pas dire qu'il n'avait tué personne. C'était faux. Alors autant se taire. Par contre, il la remercia d'abonder dans le sens du petit Duc. Les maréchaux ne sauraient pas quoi répondre s'il se trouvait dans l'escorte du gamin. Ils le mettraient peut-être en garde, peut-être. Mais au fond, Col connaissait bien ces gens là. Ils ne s'encombraient pas de ces détails et n'avaient pas pour habitude de contrarier les nobles ni les fils de nobles.
Voilà que sa vie prenait un tournant totalement opposé à ce qu'il avait vécu jusque là. De tueur qui se vendait au plus offrant, il devenait escorte d'un petit Duc, d'un enfant qui en moins de vingt quatre heures, lui avait sauvé la vie deux fois. Coligny sentit un vent de liberté et de reconnaissance soufflé en lui. Il se sentait soudain léger. Il entrait dans l'honnêteté et cela faisait une drôle de sensation. Alors, il se leva et prit le petit Duc par dessous les bras pour le mettre debout. Il paraissait immense devant l'enfant à qui il souriait un bref instant avant de redevenir sérieux. Il ôta le foulard qui lui camouflait le visage, ôta son chapeau qu'il posa sur la table et prit sa dague dans la main qu'il serra et l'enfonça d'un geste vif dans son fourreau. Puis il fixa le jeune garçon dans les yeux :
- Dacien de Chenot, tu n'es qu'un enfant mais tu te comportes déjà comme un chevalier. Tu m'a sauvé la vie par deux fois et cela est un acte chevaleresque. Ta gouvernante s'inquiète pour toi, mais personne ne me recherche et jamais je ne jetterais la honte sur ton nom ou ta famille.
Coligny posa alors un genou à terre et serra le poing sur son coeur :
- Futur Chevalier Dacien De Chenot, sur mon honneur et sur ma vie, je jure de vous défendre et de vous protéger sans faillir. Il récupéra sa dague et la posa à plat sur ses deux mains qu'il tendit en avant en baissant la tête pour prêter allégeance, Par cette dague, j'en fais le serment.
De ce jour, Coligny resta à côté du jeune Duc, que ce soit au grand jour comme dans l'ombre et le vit grandir et devenir ce qu'il avait toujours désirez être : un grand Chevalier.
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Quand il tremble, c'est de froid