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[RP] Quand l'âme est blessée... Lui seul sait la réparer.

Anna_mael
"Je ne suis que ton frère Anna. " De Galadryan d'Ambroise.

La journée ne pouvait pas mieux commencer, la jeune Ambroise s'était réveillée dans les bras de son frère, le sourire ne l'avait pas quitté. Elle était heureuse, insouciante... Cette relation devait rester cachée, elle le savait. Mais cet amour qu'elle porte à son frère, n'a rien de fraternel, il est celui qu'elle souhaite avoir, elle le sait, il le sait... Mais la suite de la journée ne s'est pas déroulée comme elle l'aurait imaginé.

Ils étaient tout deux descendu pour grignoter un petit quelque chose, Anna voulait passer la journée avec lui et personne d'autres, ne pas le quitter. Mais vous savez, on obtient pas toujours ce que l'on veut. Et ça, la jeune femme allait l'apprendre à ses dépends.
Après s'être nourrie, les voilà qu'ils remontent tout deux à l'étage... Passer du temps rien que tout les deux, se retrouver, rien de plus. Oui sauf que la conversation dans les couloirs dérape. Mais que s'était-il passé pour en arriver là ?


"Je ne suis que ton frère Anna. C'est juste ce que je veux dire. Tu es encore si jeune, tu as tant de choses à découvrir."


Non mais comment pouvait-il lui balancer tout cela, juste comme ça ? Elle en était blessée intérieurement... Le cœur qui se serre, non elle ne veut pas être simplement sa sœur. Il est son tout... Mais alors pourquoi ?

"Un jour ... Tu comprendras."


Elle savait tout au fond d'elle, qu'il avait raison. Qu'ensemble, ils n'auraient aucun avenir, que leur relation devait et resterait pour toujours cachée. Qu'ils ne pourront jamais se montrer aux yeux de tous, que leur amour restera cloîtrer entre quatre murs et que jamais il n'en sortira... Oui elle le savait... Mais cela, l'a blessé au plus au point.

"Prends le comme une chance."


Comme une chance ? Non mais il se moquait vraiment d'elle, comment pouvait-il voir cela comme une chance ? Aimer son frère, le voir et comprendre qu'il finira par la pousser dans les bras d'un autre un jour ou l'autre, l'entendre dire qu'il ne la voit que comme sa sœur et une amante, comprendre qu'il cherchera lui une femme pour faire sa vie, qu'il l'aimera, l'épousera et la chérira... Oh oui c'est une magnifique chance, qu'elle chérie de tout son cœur, qu'elle apprécie, qui la réchauffe...

"N'oublie pas que je t'aime."


Comme une sœur, elle l'avait très bien compris... Et s'en est allée à l'opposée de cette chambre, vers celle de son ami, celui qui sera là pour elle, qui la consolera... Les larmes coulent, sans pouvoir les retenir.
Elle s'arrête un moment devant la porte, Georges devait-il la voir comme ça ? Comment allait-elle lui expliquer ses larmes ? Et si elle lui disait la vérité, il serait à même de la comprendre... Après tout, lorsqu'elle avait mis le feu au couvent anglais, il ne l'avait pas jugé, bien au contraire, il lui avait prouvé qu'une fois de plus, il était le seul sur qui elle pouvait compter.
Mais n'était-il pas dangereux de lui avouer cette relation, qui n'en était pas vraiment une en écoutant les dires de son frère ?

Un murmure...

"Georges..."


Il est certain qu'il ne l'entendrait pas ainsi... Et sans crier gare, la voici qui pénètre dans la chambre de son ami, en larme, tant pis.

"Georges... J'ai besoin de toi..."

"Il faut que tu m'aides..."

"Je ne sais plus quoi faire..."

"Je ne sais plus quoi penser..."

"Prends moi dans tes bras... S'il te plait..."
Georges_c
Le sommeil fut brumeux, mêlé dans l’informité des rêves soufflé des interdits. La nuit faisait naître dans l’ombre de ses bras les monstres insatiables aux vices vertueux. Georges en était l’un d’eux. Dans la clarté de la lune, les bonnes mœurs se métamorphosent en noirceur de l’homme. Est-ce sans doute la raison d’un éveil lent et difficile, repeindre sur le visage les mœurs insatiable de la bienséance. Eteindre dans la lumière du soleil les traits ombrageux des démons. Pourtant sous les draps soyeux, le corps s’étirent, les paupières s’entrouvrent perdu dans le néant, absorbé par le dédale du plafond.


Pourtant l’infamie de son corps réclame sa pitance. Le soleil gagne les hauteurs amenant avec lui chant des oiseaux, murmures des couloirs, cris et plainte des jardins, désire de la chair, non pas du vices mais bien de la nourriture. Irrespect des oiseaux de nuits, on ne lui laisse le plaisir d’un sommeil matinal. Soudain, d’un mouvement de la main, la couverture s’envole dévoilant le corps parfaitement dessiné mais à peine vêtu d’un l’homme. Bascule de la masse, le corps se roule pour qu’à l’instant suivant, Georges se retrouve assis sur la bordure du matelas. Les pieds à plats sur le sol, les coudes appuyés sur les genoux, les mains emprisonnent le visage. Les tempes bourdonnent, les oreilles siffles, la lumière brule les iris sibyllin.


Soudain, la porte s’entrouvre dans une douce violence, le corps de son Anna apparait aux éclats de cette pureté matinale. Une apparition féérique sous les éclats du soleil, elle danse sous ses caresses solaires, emmenant dans son envol les flammes de cette chevelure mystique. S’élève le chant de la sirène dans le ciel, murmure d’une mélopée envoutante, et charme insatiable. Elle éveille l’homme dans un simple murmure, dans la supplique, dans le besoin de son attention. Oubliant le monde de la brume, il se lève de ce pas sûr revenu au monde et s’approche de sa protégée.


Georges est peu vêtu, mais de cela, il n’en tient compte. Son pas félin, approche la masse de sa douce. Les mains glissent sur les hanches, l’un se pose sur le bas rein, l’autre remonte sur l’omoplate. Nulle besoin de mot, nulle besoin de permission, Georges prend ce qu’il désire, et se gorge de ce qu’elle offre. Les mains sont douces mais dans cette fermeté masculine amène tout contre son torse le visage de son Anna, laissant le froid des larmes glissé des pupilles de la belle partagé à sa chair. Les bras l’enserrent, bouclier protecteur, dôme de leur monde, il s’enserre dans l’instant présent, oubliant le monde pour se laisser être ce dont il aspire, ce dont il désire.

    Parle-moi … Que se passe-t-il ?


La main posé sur l’omoplate glisse lascivement, non pas dans un geste tendre, mais par sa simple manière d’être. Elle se pose sur le menton de la rousse, qu’il remonte doucement tout en la gardant prisonnière du partage de la pluie des yeux.

    Pourquoi ses larmes ?
Anna_mael
Georges, son unique. Dans toutes les situations, il est présent, pour la soutenir, la consoler, la réparer, la surélever... Il est le seul capable de faire cela. Il est son tout, son unique. D'un amour indescriptible, elle s'est attachée à lui. Oh non, ce n'est pas le même amour qu'elle ressent pour celui qui vient de la briser. C'est différent. Mais celui là est fort, plus fort que tout, et la jeune Anna pense que rien ne pourra le détruire. Peut être se trompe-t-elle, peut être pas... Seul l'avenir le lui dira.

Pour l'heure, il lui faut retrouver ses bras, sa sécurité, son bien-être. Et c'est avec lui, qu'elle retrouvera tout cela. Rien que de sentir ses mains fermes et douces à la fois, cela la réconforte, lui fait du bien. Mais les larmes ne se tarissent pas pour autant, les perles salées fluctuent sans qu'elle ne puisse les arrêter, elles ruissellent sur le corps dessiné de son ami, de son Georges.

Et lorsque son menton fût prisonnier de cette main, les iris plongent dans le regard captivant de l'homme tant chéri. Il veut savoir, rien de plus naturel chez lui, il s'inquiète probablement pour la jeune femme.


"Je... C'est... Enfin... Mon frère..."

Les larmes redoublent d'intensité, alors les pupilles se baissent, pour observer ailleurs. Elle a honte d'être dans cet état à cause de lui, honte d'être complètement tomber sous le charme de son frère, alors que ce dernier ne la voit pas comme elle l'espérait.

"Il faut... que je... t'avoue quelque... chose..."


Les mots sortent entre deux sanglots, cela va être difficile de se confier à lui. Mais il le faut, si elle veut qu'il l'aide, qu'il la soutienne, qu'il la console, il doit comprendre, il doit savoir ce qu'il se passe et surtout pourquoi elle est dans cet état.

"Nous... Enfin, c'est compliqué..."


La lèvre fût prisonnière de ses dents, elle observe partout sauf dans la direction de son unique. Quelque chose la gêne, sans vraiment comprendre pourquoi. Après tout, elle lui avait toujours tout raconté... Même lors de cet incident, qui n'en était pas vraiment un, puisque volontaire...

"J'aime mon frère... Mais pas d'un amour fraternel..."


Une petite pause, non elle n'osera plus le regarder, sauf si il la contraint à le faire.

"Tout se passait bien... Et... Il m'a fait comprendre que..."


Les larmes, encore des perles salées qui roulent sur ses joues, irritent ses yeux qui deviennent rouge.

"Je ne suis que sa sœur... Et son amante aussi..."

"Georges, je m'en veux... "

"Je me suis offerte à lui... Pensant qu'il m'aimait comme je l'aime..."

"Mais... "


Tout était faux, ou presque, ou à dire vrai... Elle savait qu'au fond il l'aimait comme elle, mais ce qu'il lui avait dit, ça l'avait blessé au plus haut point.

"Comment ai-je pu faire une chose pareille ?"

"Bon sang, Georges, qu'est ce qui m'est passé par la tête ?"


A la fin de ces questions, elle se blottit contre lui, pour cacher son visage, ses larmes, et cette honte qui la submerge, mais pas seulement... Pour aussi ressentir cette chaleur qui lui ai propre, pour ressentir ses bras si fort et sécurisant. Elle a besoin de lui, plus que quiconque, et ce sera probablement toujours ainsi.
Georges_c
Opposition, contradiction, Anna et Georges en sont les témoins depuis leur première rencontre.


Lui, vivant sa vie au son de son inconscience, au murmure de ses envies sans faire le moindre cas du bien ou du mal. Les deux ne sont qu’une frontière contiguë érigée par l’homme pour l’homme. Le blanc n’est qu’illusoire, le noire n’est que fantasme, accepté ce que l’on est au-delà de toutes les raisons humaines. Elle, pure et jeune, douce et rêveuse, retenue par les liens de la stricte éducation, par les chaînes du bien et du mal. Pourtant, parfois les chaînes se fragilisent comme cette nuit-là se laissant porté par le destin de son véritable Elle. Georges n’a que le désir de voir son Anna arraché ses chaînes pour se laisser être celle qu’elle mérite d’être. Le souvenir de cette nuit-là, comment oublier le regard étincelant à travers lesquelles dansaient les flammes du couvent. Un désir était né, mais loin du physique, elle avait l’espace d’une seconde abandonnée la carapace humaine pour s’élever à ce qu’elle dissimulait au plus profond de son âme. Une beauté qui avait surpassé toutes celle qu’il avait pu côtoyer de sa vie.


Est-ce la raison qui le pousse à ne plus jamais la laisser fuir au loin, trop loin. L’explication la plus simple à ce besoin de sa présence au pied de son temple. Un lien indicible était né entre les deux êtres. Aux illusions, un bras ferré à la bienséance de son éducation, l’autre ferré à lui. Son âme déchiqueté entre les deux, au jour ou enfin la balance basculera pour la voir naître sous le dôme de sa pureté, ou abandonné le rêve et de ce fait Georges pour n’être qu’un pantin. Elle est d’une manière sienne, Son Anna.


Alors les yeux se croisent, les premiers mots s’étouffent dans les larmes, dans le souffle court de cette braise. Le regard se plongent dans le siens, son âme aspirée dans l’océan des iris, plongé dans les tréfonds de l’âme pour en déceler les murmures, les affres, les désirs. Les mots s’élèvent vers lui, s’opposant aux perles s’écoulant de ce regard. Soudain, le regard lui échappe, elle fui le perçant de son regard, elle n’a jamais aimé se sentir violé dans son âme par le regard pénétrant, de se sentir vidée de ses pensées sans avoir à murmurer la moindre mélopée. Mais les doigts restent figés entre cette douceur veloutée, et cette force masculine.


Le silence, toujours le silence entre les lippes de l’homme, lui laissant le temps de trouver un à un les mots, d’arrangée les phrases aux sons enchanteurs, d’oser l’aveu de ses pêchés osant arracher les larmes de sa rousse. Le menton maintenu, elle fui le contact du regard. Les roses se plient sous la morsure de la gêne, pourquoi n’accepte-t-elle pas. Les chaines de la confiance les lient au-delà des cercles de l’enfer. Comprendra-t-elle un jour à quel point son être s’est liée à la sienne cette nuit-là, au-delà d’avoir été là, il avait commis l’acte qui la protégera a jamais. Le nom de son Anna ne sera lié au tourment éternel de l’homme. Mais cela, elle l’ignore encore.


Les perles salées roulent toujours des joues, et s’épanchent sur son torse, une image tellement plus symbolique, de ce partage entre eux. L’aveu s’échappe enfin faisant fuir d’avantage le regard de son amie. Les yeux rougissent, les traits du visage de Georges ne prennent le moindre pli, silence toujours au murmure, une fausse indifférence ou simplement rien ne semple atteindre l’homme. Alors enfin viennent les pensées plus profondes, plus enfoui amenant la vérité sur la nacre qui s’écoule. Mais Georges n’est pas du genre à laisser son Anna fuir. Jamais. La main redresse une fois de plus ce visage, la douceur est présente mais le mouvement se montre plus ferme, plus sec, plus sûr.


    Arrête de fuir … et regarde-moi.


    *le ton est sec et ferme, comme cette nuit-là, comme à chaque fois qu’elle doit faire face.*


    Tu es encore si pure, si douce, si jeune.
    Quel importance que tu sois amoureuse de ton frère ?
    Bien sûr que l’on te dira que c’est mal, ignoble, hérétique.
    Mais …
    Il te suffira de le vivre et voler les instants qui ne seront qu’à vous.
    Paraître la nuit, et le jour …
    Deux mondes différents !


    *la main est toujours ferme, le levant pour que leur regard se croise, il se penche pour que ses lèvres se posent sur le front de son Anna. Simple contact électrisant des lèvres sur cette chair.*


    Il a réussi à te voler d’une nuit ta vertu, par un faux amour par des promesses volées.
    Ne t’en reproches rien, tu apprends, tu découvres la vie, tu n’es pas à houspiller.
    Il a profité de toi, de ta pureté. Ce n’est pas un frère alors, et encore moins un amant.


    *Il la regarde, il se penche, ses lèvres viennent se poser sur la joue de sa rousse, goutant au liquide salée qui s’écoule. Puis recule le visage, son regard toujours plongé dans le sien.*

    Et si il te laisse fuir, alors c’est qu’il n’est rien qu’un stupide.
    Et s’il le comprend et qu’il revient … fait lui payer la blessure de ton cœur.
    Tu t’es laissée vivre, tu apprendre à vivre … et a chaque souffrance je serai la pour te rendre plus forte.

Anna_mael
Pourquoi ? Mais pourquoi s'était-elle infligée cela ? Et pourquoi, il était toujours celui vers qui elle courait à ses moindres faux pas ?
Parce que lui, il la comprenait, il ne la jugeait pas. Elle le savait, mais elle fuyait son regard. Cette fois, c'était différent. Non elle n'avait pas mis le feu à un couvent et tuer une dizaine de nones. Non cette fois, elle a offert ce qu'elle a de plus cher à un être qui semblerait-il ne le mérite pas.

La jeune Anna n'arrive à faire face à cette situation embarrassante. Elle s'en veut, en veut à son frère et en quelque sorte en veut un peu à Georges, qui n'a pas su la protéger de cet homme qui la fait tant souffrir à présent. Bien entendu, il n'y ai pour rien, elle est libre de ces actes,il ne l'a jamais empêché de faire quoi que ce soit, il l'a toujours protéger en la sentant en danger... Là, tout était différent, et elle ne pouvait lui en vouloir... Pas en écoutant ces mots...

Il ne voulait pas qu'elle le fuit, il veut qu'elle l'observe droit dans les yeux... Cela lui rappelle ce moment où, elle avait fait de même, alors que les flammes dévoraient le couvent... Ce moment où une partie d'elle s'était envolé, ce moment où elle avait changé.

Aujourd'hui, une situation différente... Mais il sait comment s'y prendre, il sait la faire céder, avec de simple gestes, de simple mots... Il est le seul à la connaître vraiment, le seul à pouvoir la gérer, la consoler, la maîtriser... Le seul à pouvoir faire en sorte qu'elle se sente mieux.
Mais elle ne cède guère de suite, elle écoute, elle boit ses paroles... Elle s'en nourrit.

"Tu es encore si pure, si douce, si jeune"


Elle ne l'était plus à présent, pas seulement depuis la veille, mais depuis cet incident qui n'en était pas vraiment un...

"Paraître la nuit, et le jour... Deux mondes différents !"


N'est ce pas ce qu'elle fait déjà ? Ne s'habille-t-elle pas de cet accoutrement de jeune fille bien élevée, pour qui le très haut est très important, qu'elle ferait pénitence de tout ces péchés... Alors qu'elle se moque éperdument d'avoir tué une dizaine de nonnes, qu'elle se fiche royalement qu'on puisse la prendre pour une dévergondée parce qu'elle a eu une relation avec son frère ? Enfin... Elle se fiche de l'avis des autres, mais pas de son avis, pas de l'avis de son unique...

La main se fait plus ferme sur son menton, alors elle n'a d'autres choix que de lever ses prunelles sur son visage, elle hésite un moment, mais alors qu'il se penche pour déposer un baiser sur son front, elle l'observe, alors qu'un léger frisson s'empare de son corps.

"Il a profité de toi, de ta pureté. Ce n'est pas un frère alors, et encore moins un amant."


Mais qui est-il alors ? Il est son frère, il est son amant, il est celui qu'elle aime... Alors pourquoi Georges réagissait ainsi à son encontre ? Il fallait le découvrir...
A nouveau il se penche, mais cette fois les lippes masculines viennent se poser sur la joue ruisselante d'eau salée. C'est à ce moment que sa main vient se glisser sur sa joue, un instant de tendresse, juste pour lui signifier qu'elle l'écoute, qu'elle lui ai reconnaissante de tout ce qu'il fait... Mais elle reste silencieuse, la main s'échappe et elle écoute celui qui prolonge encore un peu son discours...

"Et si il te laisse fuir, alors c’est qu’il n’est rien qu’un stupide.
Et s’il le comprend et qu’il revient … fait lui payer la blessure de ton cœur.
Tu t’es laissée vivre, tu apprendre à vivre … et a chaque souffrance je serai la pour te rendre plus forte."


Et les larmes ne font qu'affluées à l'entendre... Il sait pertinemment qu'elle l'écoutera, qu'elle saura lui faire payer... Et qu'il sera présent, chaque jour, à chaque souffrance pour la remonter, pour la guider...


"Georges... J'ai si mal..."

"Je pense qu'il m'a brisé."

"Il me laissera fuir, comme il l'a fait ce soir."

"Il s'en moque, je ne suis rien que sa sœur."

"Peu importe pour lui, il a eu ce qu'il souhaitait."

"Et j'ai été assez stupide pour lui donner."


Les prunelles ne le quittent pas, même si sa vision est floutée par les larmes.

"Georges, je ne peux le faire souffrir..."

"Il est mon frère..."

"Et ne dis plus que je suis pure... Ce n'est plus le cas, ça ne l'était déjà plus depuis..."


La dextre vient à nouveau se poser sur la joue de son unique.

"Aide moi à devenir meilleure..."

"Aide moi à être celle que je dois être..."

"J'ai besoin de toi, Georges..."

"De toi...Mon unique..."
Tante_almodie





Rien ne pouvait échapper à l'oeil dur de Tante Almodie Jacquemine de Pince Alouette d'Ambroise.

Rien que ça oui. Un nom à la hauteur de son courroux et de sa cruauté. Et cette fois ci la sanction allait être exemplaire.

Elle les surveillait tous plus ou moins. Nathan et ses penchants sodomites... Seleys dans le même genre mais avec des donzelles. Johanara et Amaelle qui ne parvenaient guère à sauver leurs épousailles. Soit. Ils étaient nazes mais passe encore. Une belle famille de bons à rien.

Mais là.... La coupe était pleine. Ras le chignon ! Elle avait fondé tant d'espoir en Anna. Si fragile, si pure, si docile... Et ce demi-ambroise, ce bâtard, ce chien l'avait souillé.

Personne ne sut exactement ce qui se raconta entre le brun Galadryan et Almodie la grise. Ils passèrent la nuit, enfermés dans l'office. Il n'y eut ni cri, ni protestation.

Mais à l'aurore, le norvégien avait ramassé ses effets et avait quitté le Castel de Lignières sans se retourner.

C'était un code 89. Autrement dit l'affaire était grave. Les grandes lignes furent conter au chef de famille qui en resta pantoise. Johanara mortifiée, se résigna néanmoins à sauver les apparences et à protéger la réputation de son indigne frère. Elle fit écrire une missive par un garçon de cuisine et la laissa bien en évidence pour Anna :



Citation:
Ma bien aimée sœur,

C'est le cœur lourd que je vous quitte. Je vous aime mais je ne suis pas prêt à vous faire porter ce lourd fardeau qu'est l'amour interdit. J'aurai du me contrôler mais vous m'avez envoûté.

Pardonnez moi.
Soyez une bonne sœur et une bonne personne.
Écoutez toujours Johanara. C'est la voix de la raison.
Et ne donnez plus jamais votre corps à un autre que votre futur époux.

Je ne vous oublierai jamais.
Adieu mon adorée.


Bon la rouquine en avait profité un peu.

La vieille tante n'approuva guère la missive. Mais pour l'heure, autre chose la préoccupait, la punition d'Anna...


Georges_c
La vie révèle parfois des secrets inavouables, parfois des évènements indescriptibles. Le lien entre les deux êtres était de cette trempe. Ni mot, ni émotions, ne pouvait comprendre le lien existant entre les deux âmes. Un lien fantôme unissant à jamais leurs mains dans les cercles de Dante. Quoi qu’il arrive, quel que soit leurs chuchotements et leur aveux, aucun jugement n’existait. Telle une Thémis, un bandeau recouvrait leurs yeux. Seul leur cœur était jugé dans le dôme de leur intrépide dessein.


Malgré tout, derrière le masque de l’indifférence, une pointe de jalousie naquit au creux de son torse, un murmure du cœur aussi dur et ferme que les doigts sur le menton de son Anna. En un sens, il avait l’espoir d’être le premier à lui enlever ce bien, n’y voyez pas un amour exubérant, ni une jalousie possessive, seul une possession exacerbée par le désir. En son for intérieur, elle était sienne même si libre de ses actes. Jamais il ne l’en priverait, au contraire, depuis toujours il poussait la douce rousse à se libérer de l’entrave de ses chaînes, de laisser ce qui réside au fond de son regard prendre vie, devenir ce qu’elle est du moins à sa vision du monde.


Leurs iris se figent l’un dans l’autre, les lèvres sont closes durant les instants. Est-ce le souvenir de cette nuit-là qui étincelle dans ce regard, n’est-ce que ce désir de liberté qu’elle aspire, Georges ne pouvait en trouver le sens. Mais un sourire s’étire, comme cette nuit-là, au fond de ce regard, une étincelle flamboie de plus belle. C’est dans ses instants comme celui-là que …


Les doigts maintiennent ce visage plongé dans le sien, son autre main l’enserre d’avantage, la resserrant contre lui. Etreinte de douceur, ou de passion, étreinte de plaisir, ou de douleur, un mélange de tout et du rien, sans en donner le moindre sens tout simplement. Juste cette envie de la sentir contre lui, partager les larmes de sa détresse autant que de sa souffrance, pour l’en ôter pour lui faire oublier, pour ne plus la laisser sombrer par la main d’un autre. Comment ne pas savourer, sa pureté, sa douceur, sa jeunesse, bien loin de son sens premier elle révèle aux yeux de cette homme une valeur bien différente. Mais cela un jour peut-être lui avouera t’il le sens des mots.

    Donne-moi ta douleur, tu n’en a plus besoin.
    *une main plus ferme, plus douce, plus forte.*
    Ne pense pas qu’il t’a brisé. Car c’est lui qui souffrira de cela.
    *Le sourire sur ses lèvres s’étire, rassurant ou menacant.*
    S’il ne voit en toi rien d’autre que sa sœur, s’il ne comprend pas le don que tu lui as fait …
    *La main se gorge de hargne, non pas d’un jugement quelconque mais d’une simple sensation*
    Alors il recevra le courroux qu’il mérite. Et il le sera de ma main …
    *le sourire se mue en douceur, en tendresse.*
    Mais tu n’as pas besoin de ma main, je te connais comme personne, tu es plus forte que ce paraitre.


Les larmes affluentes, s’écoulent mais étrangement embellissent ce visage. Il n’abandonne son Anna à la moindre seconde, il la garde prisonnière et sienne. Etrange explication, peut-être incompréhensible ou dans un sens qui n’est point le sien. Chercher à comprendre ce qui ne l’est pas, recèle bien des mystères et des quiproquos. Tout ce qu’il veut à l’heure c’est d’être ce rocher, contre lequel la belle nymphe se laisse fondre dans l’espoir de ce soutien indéfectible.

    Tu es à mes yeux, la plus pure de toute … Je te le dirai encore et encore …
    Je te le murmurai à chaque fois que tu vacilleras, à chaque fois que tu douteras …
    N’ai pas le moindre espoir d’un jour me voir abandonner ce mot. Car il est tien …

    *Un soupir, une lassitude, ou simplement une réflexion. Georges est mystère.*
    Quelle importance, frère, cousin, étranger … Ce n’est qu’un homme dont le sang est lié au tien.
    Mais quel autre importance … un homme qui te fait souffrir mérite les supplices de l’inquisition.


Un rire, un éclat de rire, fin et cristallin. Ou une simple caresse les doigts qui effleure les courbes de ce visage, dessine le menton autant que les lèvres, les joues autant que les courbes de la mâchoire. Mouvement fin et félin mais n’abandonnant jamais la fermeté de son besoin d’un regard croisé. Il la connait, il la décrypte, elle ne pourra même à cet instant fuir.

    Et je serai toujours la …
    Je serai toujours blotti non loin …
    Toujours un murmure dans ton ombre …
    Toujours une main dans la lumière.
    Je ne serai jamais loin de toi …
    Mon Anna …
Anna_mael
Une étrange sensation qui l’étreint.
Quelque chose de divin, et surprenant.
La jeune femme est là, près de lui, le seul qui compte à présent à ses yeux. Sa famille n'est jamais bien loin dans son cœur, mais lui... C'est différent, il est là depuis des années maintenant et un lien fort l'unit à cet homme... Quelques choses d'indescriptible, de fort, d'intense. Elle ne saura réellement le décrire, elle ne sait réellement ce qu'il est... Un ami pour sûr, c'est ce qu'elle dit à qui veut l'entendre. Mais peut être que...

Non il n'est pas l'heure de penser à cela. Tout ce qu'il faut retenir, c'est qu'un lien très fort les lient l'un à l'autre, qu'il est solide et qu'il ne cédera pas sous le poids de quoi que ce soit. Il est là, invisible et pourtant si réel... Il est là, et elle espére vraiment que jamais il ne cassera.

Et alors qu'il referme son étreinte autour de son corps frêle, parfois même tremblant, elle y décèle une certaine force, une certaine envie, un certain désir... Non pas comme un amant, non quelque chose de plus fort encore. Peut être se trompe-t-elle, peut être qu'elle se berce d'illusion... Mais ce qu'elle sait, et ce dont elle est sûre, c'est qu'il ne l'abandonnera jamais. Il lui a prouvé à maintes reprises, et ne cessera jamais.

Le minois se redresse pour capter ses iris sibyllin, elle aimerait le sonder, savoir ce qu'il pense réellement de tout cela, mais il reste indéchiffrable, un vrai mystère... Est ce qu'un jour elle saura le percer ? Elle en doute, il sait comment se protéger, comment se cacher... Pourrait-il lui apprendre, pour qu'elle en fasse de même ? Non pas avec lui, mais avec les autres, pour ne plus ressentir cette souffrance... Cette douleur qui lui étreint le cœur, comme un coup de poignard...


"Comment puis-je te donner ma douleur ?"

"Tu ne peux souffrir à ma place, ça ne serait pas juste..."

"Tu ne le mérites pas, Georges..."

"Tu es une personne merveilleuse..."

"Tu es ce que j'ai de plus chère... Et ce que je ressens là maintenant..."

"Je ne veux pas que tu le ressentes... Non, jamais."


Les bras encerclent cette masse masculine, pour le sentir un peu plus fort contre elle... Elle a besoin de se sentir en sécurité, ne sachant pas encore que son frère est parti. Elle a besoin de sentir cette chaleur humaine qui est sienne... Besoin de lui, tout simplement.

"Il ne mérite pas que tu utilises ta main..."

"Garde la pour me garder contre toi... Rien d'autres."

"Ne va pas la salir pour un homme, pour moi."

"Plus forte que ce paraître... Le penses-tu vraiment ?"


Tout au fond, elle sait que oui. N'avait-elle pas mis le feu à un endroit qui lui était chère ? N'avait-elle pas pris la vie des personnes qui l'avaient élevés, juste pour s'enfuir, pour les retrouver ? N'avait-elle pas parcourue les chemins houleux de la vie pour être à leur côté ? Bien entendu, elle n'y serait jamais arrivée sans lui. Il lui a tout apporté, il la rendait plus forte... Il était son tout, son unique.

"Georges... Et si..."



Un silence, elle pose sa tête contre ce torse, elle veut sentir les battements de son cœur avant de poursuivre.

"Et si... Je, on, lui faisait subir ce que j'ai fais au couvent..."

"Mais pas ici, c'est bien trop dangereux..."



Il savait lui redonner confiance. Faire en sorte que son vrai elle, soit de sortie. Il savait parfaitement qui elle était... Elle savait qu'elle pouvait le laisser sortir en sa présence.

"Mon ombre me suivrait dans cette folle idée ?"

"Mon unique me guiderait-il encore ?"



Elle finit par se redresser pour le contempler... Puis se hisse sur la pointe des pieds pour déposer un tendre baiser sur sa joue, elle s'accroche à son cou, comme à une bouée de sauvetage.

"Sauve moi..."

"Reste mon ombre et ma lumière à la fois..."

"Soit toi..."

"Mon unique..."

"Mon Georges..."
Georges_c
Décrire la sensation qui l’étreint serait impossible.


Les mots n’ont de sens dans leur monde à eux et loin de pouvoir en décrire le sens. Leurs corps se lovent dans une étreinte rassurante, leurs chairs s’électrisent d’une pulsion vertueuse. La peinture ne représente que l’apparence au-delà du réelle, les liens ne sont peint que dans un monde éphémère, et pourtant criante d’une vérité sans nom. Est-ce cette solitude de l’ombre d’étreindre la pure prisonnière du tourment. Brisé les barrières, ouvrir les prisons, arracher les barreaux d’un temple inassouvi, pour en extraire la vision des instants uniques partagés.


Pourtant, même si l’instant ne pourrait qu’en être un de plus, dévoilant le vice derrière la vertu, il n’est point l’heure d’un nouveau tourment pour la belle. Les larmes endiable les sens, on ne peut le mentir, l’éveil du matin attise l’être de la convoitise d’une nuit à peine effacée. Pourrait-il lui voler, ce qu’un homme désire dans l’allégorie de l’instant. Un chant Grégorien insuffle l’esprit d’un monde psychique, pour en garder que les sens premiers. Comprendre l’incompréhensible, se laissant terrasser par l’ombre de la bête. Et pourtant, il ne peut s’arracher à cette pulsion, par l’envie même d’une passion pour la rousse. Elle n’est que le miroir d’un monde pour l’heure, en arrivera-t-elle à la briser, pour s’extraire d’un monde de norme et de conforme.


Peut-elle sentir l’aveu de ses pensées dans l’étreinte de l’instant, sentir le souffle rauque d’une lutte intérieure. Pourtant, il n’est qu’une chose à laquelle Georges ne peut se défaire, elle est sienne cela n’est point de doute. Mais derrière cette appartenance, il sera le protecteur autant le bouclier que la lame de son triomphe. Appartenir à son être n’est qu’une pensée, un sens profond quand derrière on se doit de sentir le souffle. Les pensées s’estompent, non pas de ce désir présent depuis cette nuit-là, image d’un feu brulant, de corps hurlant, et des deux êtres qu’il aspirait à se boire dans la source même d’une chaleur intense. Explosion des sens, et des pensées, car la folie guette le pas de la moindre faute, est-ce vraiment folie de se laisser envahir par l’impur. Non, il n’est point l’heure de se laisser fondre dans l’instant. Un jour viendra …


Au-delà de toutes raisons, autant que de déraison, il sera cette force brute et tendre, ce conflit permanent du blanc et du gris, le partenaire d’échec avançant les pions du monde pour en remporter le jeu, non pas dans la victoire mais dans l’art de la protection de la flamme de sa volonté. Protégé cette reine au destin enflammée. Sensation qui se referme sur le corps appartenant à cette étreinte, souffle rauque et cœur au battement résonant, tout n’est qu’elle appartenance réciproque. Un abandon total et parfait, le seul lien indicible d’un monde à la dérive. Un jour percera-t-elle le mystère de sa présence, de la compréhension d’une incompréhension. Alors l’étreinte se resserre au-delà de la simple envie de la sentir unique, en un unique être, pression et impression des ombres qui se forment à leur pied, indivisible et unique.

    Il n’est point question de souffrir.
    Donne-moi ta douleur, abandonne là moi.
    Le juste n’a pas sa place dans ce lieu.
    Abandonne donc l’illusion de cette douleur.
    Car tu ne la mérite pas.
    Et laisse-toi envahir par le simple sourire.
    Tu n’as pas à souffrir, quand je suis à coté de toi.


Leurs bras se joignent, leurs corps se scellent dans le présent, dans le passé et dans le futur. Un lien indestructible au-delà ce qui se nomme passion, désir, amour, ce ne sont que des fioritures, mais il s’agit d’un simple et vrai abandon. Ils ne s’appartiennent pas, et ne le seront jamais. La liberté est leurs prix, et leurs vies, et pourtant toujours à chaque instant une pensée, un souffle, un murmure. Est-il seulement possible de l’exprimer ?

    Je me salirai pour toi, je serais comme Orphée, et je plongerais en enfer de mon plein gré pour t’en extraire.
    Je charmerai le diable, pour t’en extraire et t’amener avec moi.

    *Un murmure, un souffle, leur visage si proche, qu’un œil externe ne pourrait en dissocier les courbes.*
    Je n’oublierai jamais ce que j’ai vu durant ses jours, et ses mois depuis ce soir-là.
    Tu es forte mais il te manque la confiance en cette force.
    On t’a appris à être femme, alors que je veux faire de toi une déesse.


Elle pose un silence, doux et enfantin, ou plutôt mutin. Elle se blotti contre lui, effleure la peau de son torse électrise les sens. Et les mots qui suivent ne sont que d’avantage pulsion sauvage d’un monde bestiale, animale … un monde dans lequel Georges se sent simplement vivant, en phase avec lui-même.

    Ton ombre te suivra, toujours et partout.
    Dans les flammes autant que dans la lumières, dans la nuit autant que dans les pulsions.
    Ton ombre te suivra au-delà des limites du monde.
    Et si tel est ton désir, alors je serai là pour te donner le feu qui allumera.


Le baiser effleure sa joue, chaleur douce, et enivrante encore et toujours. Elle s’accroche à lui, comme il s’accroche à elle. La main glisse dans le creux du dos, sensuelle courbe d’une femme. Il y pose sa main ferme, la soutient, la maintient. Elle se retrouve prisonnière de cette masculine dextre, sur la pointe des pieds, sans qu’il la relâche, sensation qui l’enchante perceptible. Indécence de l’instant le pure se retrouve coller à l’homme à peine vêtu. Mais l’indécence n’est pas quand derrière il n’est qu’une simple instant de proximité, d’union de fusion.

    Ma douce Anna,
    Mon Anna,
    Tu es mienne …
    Le sais-tu ?
Anna_mael
Une fusion entre deux âmes, un intérêt pour l'un comme pour l'autre, comment pouvait-il en être autrement ? Il était certain que ces deux là c'était bien trouvés.
Lui, mystérieux, une part de sombre, une part de lumière qu'elle seule voit, protecteur... Et tellement plus.
Elle, douce, sensible, un brin rebelle, un peu peste, une grande part de lumière, une petite part d'ombre bien enfoui tout au fond d'elle, pure comme il le disait si bien...
Tout deux, complément de l'autre. Leur rencontre était inévitable. Une fusion qui s'était faite instantanément. Et à mesure que le temps passe, à mesure qu'ils se rapprochent, tout est plus intense, plus fort, plus ambigu.

Pour lui, elle offrirait tout.
Pour lui, elle ferait tant.

Dans ses bras, la jeune femme se sent en sécurité, elle sait que plus rien ne peut l'atteindre... Il n'y a que lui et elle. Ils ne sont que deux, et rien ne pourra troubler ce moment. Ce désir entre eux est fort, cette tension, ce courant électrique qui passe entre eux, elle les ressent encore plus profondément maintenant.
Etre maintenue par ces bras si fort, entendre ce souffle... Étreinte douce, et ferme à la fois. Les prunelles vissées aux siennes, elle ne peut le quitter, elle ne peut le fuir. Même si elle le voulait cette attraction envers lui est si forte qu'elle ne pourrait la fuir. Il reste et restera son unique, sa bouée, son souffle, sa vie... Sans lui, jamais elle ne serait arrivée là. Sans lui, jamais elle n'aurait pu être aussi forte, aussi elle...


"Je sais que tu feras toujours en sorte que mon sourire soit présent."

"Je sais que tu es pour moi essentiel."

"Abandonner ma douleur, je pourrais le faire pour toi."

"Mais comment ? Aide moi à le faire... "

"Je ne peux m'empêcher de souffrir... C'est certainement idiot."

"Mais je sais qu'avec toi, tout cela va disparaître..."

"Cela arrive en ce moment même."

"Car tu es là... Avec moi."

"Car tu me donnes la force."

"Parce que tu es toi."


Leur corps sont si proches, ils ne forment presqu'un seul et unique... Ils sont la fusion incarnée, personne ne peut comprendre ce qui les unit, peut être pas même eux. Mais c'est ainsi... Les mots viennent sans y penser, ils ne sont que souffles, murmures, ces instants leur appartiennent, à eux... Eux seuls.
La lippe inférieure est prisonnière de ses incisives, si proche de lui... Les iris d'un bleu océan s'accrochent aux sibyllins, la jeune Ambroise resserre son étreinte, comme pour le sentir encore plus proche.


"Ne me laisses pas plonger."

"Ne laisses pas l'enfer m'engloutir."

"Tu n'as pas à te salir pour moi... Garde moi, juste contre toi."

"Avec toi..."

"Ne laisses personne m'enlever."


La lippe se libère, et à l'entendre un léger sourire commence à naître à la commissure de ces lèvres.

"Apprends moi..."

"Délivre moi..."

"Fais en sorte que cette confiance me gagne."

"Fais de moi une déesse, comme tu le souhaites."


Sa dextre vient s'emparer de la joue masculine, une délicate caresse y fût déposer.

"Pour toujours et à jamais."

"C'est tout ce que je souhaite."

"Par tout temps, par tout les moyens..."


La dextre descend jusqu'à son cœur, pour le sentir battre sous sa peau, ressentir chacune de ses pulsions, le sentir vivre... Vivre pour elle, pour lui, pour eux.

"Montre moi à quel point je suis tienne..."
Georges_c
Indécence de l’instant, mutisme de l’envie. Entre les deux êtres une tension palpable déchirait les chairs au-delà de la conscience. Éphémère indéniable d’une fusion de deux âmes. Une raison pourtant simple à ce croisement des vies, à ce sentier parcouru dans un commun accord. Dans la vision d’un destin nous y voyons deux cordes entrelacées et tendues en une ligne droite. Absolu contraste de deux âmes aux oppositions d’un jeu d’ombre et de lumière. Ombre chinoise dansante, Georges se dessine dans ce décor majestueux des courbes noire de son hôte banni à jamais de la lumière mais ne pouvant vivre sans elle.


Se comprendre au-delà des mots, des gestes, des sens. D’un simple regard, il est facile d’envahir l’âme de l’autre, de transpercer la chair pour en extraire le murmure, la mélopée s’intensifie pour que plus rien ne puisse y résister. On s’abandonne dans le néant, autant qu’elle s’abandonne dans ses bras. Les pointes des pieds sont les seuls liens de la muse avec la terre, le corps s’élève d’avantage sous la musculature de Georges. Leur visage est si proche que la simple respiration devient caresse de ce penchant vertueux. Elle est sienne, abandonner, les prunelles se figent dans cet échange intense, leur souffle se mêlent en une danse envoutante, mysticisme des fantasmes ésotérique, effleurement d’un monde invisible où le purgatoire devient un divin mets. Ses bras se resserrent au-delà d’une prison sur sa victime, muscle des bras bander, laisse t’il l’air encore emplir les poumons de sa rousse.

    Il n’y a pas plus simple,
    Laisse la douleur devenir haine,
    Laisse les larmes devenir force,
    Hurle dans une violence sans nom,
    Abandonne cette souffrance, dans une violence contre moi.
    Abandonne ta douleur, pour m’en offrir chaque once de folie.
    Laisse disparaitre tout cela et donne les mois pour retrouver ce sourire qui émerveille ton visage.


Les mouvements deviennent fluides, comment définir l’instant présent quand cela ne devient plus qu’un rêve. Le songe d’une nuit d’hiver abandonnant la réalité absolu pour se fondre dans un univers oublié. Emmener dans son monde à la sombre lueur cette lumière, guide de son pas, guide de son âme. Il plongerait dans l’abîme éternel sous la seule lueur de cette bougie embarrassante. Comme décrire la danse langoureuse de la chevelure, aussi majestueuse que la danse de la flamme au couleur aussi rouge. Elle est feu, elle est brulure, elle enflamme et embrasse. Pourtant au-delà de cette beauté, de ce charme, de cette illusion d’un monde fleuri, il n’y a qu’une étincelle qui attire son regard.

    Je me salirai pour toi, que tu le veuille ou non …
    Tu plongeras et tu glisseras dans la pénombre, mais l’ombre sera la …
    Que tu deviens ange ou démon, je serai là près de toi …
    Lorsque tu n’auras plus de souffle, je respirai pour toi,

    Comprend le … un jour peut-être.
    Mon Anna …


Comment lui faire comprendre qu’elle est sienne, comment lui faire comprendre qu’elle lui appartient. La tension, il est encore brouillard. Le désir, il est encore à l’éveil de sa nuit. La folie, il est encore perdu dans le monde de ses rêves. Peut-il entendre le murmure de l’ange sur son épaule, bien sûr que nom car l’ange n’est autre que cornu, et muni d’une queue fourchue, il est le seule à lui murmurer les mots d’une bestialité. Est-ce au ralenti ? Ou simplement l’impression de ne point être maître de son corps. Mais soudain, Georges avance, emmenant sa proie dans un pas de danse. Le mur devient l’unique barrière, lovant le corps de la rousse contre celui-ci, son propre corps se liant dans les courbes devenant à cet instant deux être uniques, unie dans l’instant alors que leur regard ne se quitte pas.

    Tu es mienne … tout simplement …


Ses lèvres violent les lippes rosée de son amie, délice de lèvres qui se goute, se savoure en un baisé sensuel. Etait-ce leur premier ? A vrai dire cela vous le serez assez tôt. Mais ses lèvres la goutte avide, avare de chaque détails, de son gout et de sa senteur. Elle est muse de son vice. Sans prendre cas du monde ou de sa réponse, les lèvres cèdent soudain, abandonnant le corps de la rousse, se détournant d’elle, ne lui offrant à présent que la musculature de son dos. Il s’éloigne d’elle, avant de laisser sa main glisser sur le dossier d’une chaise pour en récupérer le tissu d’une chemise.
Anna_mael
Le désir, cette chose que l'on ressent pour une autre personne. Ce sentiment grandissant à mesure que l'instant passe. Etre proche à en devenir fou, laisser cette folie envahir son esprit, son corps, son âme. Une question vient alors, faut-il le laisser nous dévorer, ou faut-il lui céder ? Il nous embrase, nous consume, et on ne sait comment réagir. Il est là, bel et bien présent, et on ne sait comment le gérer.

La passion, cette flamme qui danse, vacille en nous. Chaque instant de notre vie, elle apparaît, se ravive, ou en est presque éteint par moment. Et avec certaines personnes, elle reste là, bien présente, tapis dans l'ombre. Elle, aussi , nous consume, nous embrase, et une fois encore on ne sait comment réagir.

Puis il y a ce lien, indéfectible, qui nous lie à une autre. Ce lien si grand, si fort, si présent et invisible à la fois, il nous attire, nous distrait, nous emporte vers l'ombre ou la lumière. On ne peut s'en débarrasser, on ne veut pas. On souhaite qu'il reste présent entre nous, on le veut plus que tout... Ce désir reprend de plus bel.

C'est exactement ce qu'il se passait pour Georges et Anna... Ce tourbillon les emportera-t-il ? Se laisseront-ils surprendre par cet ouragan qui est le leur ?
La tempête fait rage, au fond de la rouquine. Elle est là, prête à exploser, à tout balayer sur son passage. Au diable la bienséance, enfer et damnation...
Pourrait-elle se laisser submerger et laisser cette colère, cette douleur s'échappait à l'insu de son unique ?
Est-elle capable de laisser ce flot de rage, entrer en contact avec lui ?
Hurlerait-elle jusqu'à la mort, jusqu'à ce que le sans nom vienne l'emporter dans son sillage ?

Les pointes de pieds quittent le sol petit à petit, la jeune femme s'accroche comme une folle à cette ancre qui est sienne. Finira-t-elle par perdre pied ? Les mots de son unique résonnent en elle, se meurt tout au fond, lui font un bien fou.


"Georges..."


Voilà tout ce qu'elle put lui répondre à cet instant. Le seul mot qui puisse ressortir. Le coeur s'emballe en son sein, elle ne contrôle plus rien, elle le sait. Elle fait face à cette tension, elle tente par tout les moyens de la garder profondément en elle, ne pas la laissait s'échapper, pas maintenant, pas alors que la veille, elle avait fait une erreur monumentale.

Les pointes quittent complètement le sol... Elle se laisse aspirer dans le tourbillon de la vie, ou de l'enfer qui est le sien.
Le mur entre en collision avec son dos, douce opposition qui l'approche encore plus de son unique. Les corps sont emmêlés, ils ne forment qu'un seul et unique.

Et ce qui devait arrivé, arriva...

Les lèvres se mêlent l'une à l'autre, elles dansent, se mouvoient en un seul et même rythme. Elle lui offre ce moment, ce baiser, sensuel et passionné. Elle ne peut le fuir, elle ne peut nier cette attraction. Il était certain que cela devait arriver, ils ne pouvaient l'éviter.
Son souffle est court, son corps est pantelant, sa poitrine se soulève fortement... Elle est sienne à un point qu'elle ne pouvait imaginer.
Le voilà qu'il s'éloigne, elle voudrait le retenir, mais ne fait rien... Elle l'observe, les joues enflammées par cette passion. Un bout de tissu fût pris entre ses doigts, elle aurait préférée qu'il reste contre elle, qu'elle se perde encore, qu'ils se perdent ensemble. Mais elle sait, qu'elle ne peut point, pas maintenant, cela est beaucoup trop tôt... La poitrine se serre, non pas par déception, mais parce qu'elle sait, que c'est le mieux à faire. Parce que la veille déjà...


"Georges... Je..."

"Je devrais y aller... Avant qu'on..."


Qu'on ne commette l'irréparable, elle le taira, espérant qu'il comprenne. Il le devait, sinon pourquoi se serait-il éloigné et aurait pris cette chemise. Doucement, elle s'éloigne de ce mur, les pas ne sont pas assurés... Elle hésite, doit-elle vraiment le quitter ? Oui elle n'a guère le choix, il le faut.
Sur la pointe des pieds, et encore troublée par ce moment, elle s'avance vers la porte, glisse une main sur la poignée.


"Nous nous retrouvons, tout à l'heure..."


Et sans attendre une réponse quelconque, elle ouvre cette porte... Elle quitte cet enfer qu'elle aime tant...

Besoin de se retrouver... Besoin de comprendre ce qu'il vient de se passer.
La porte se referme délicatement derrière elle, la jeune femme prend appuie contre cette dernière un moment, les paupières se ferment, les doigts viennent glisser sur ces lippes qui étaient prisonnières des siennes quelques minutes plus tôt... Elle se remémore ce qu'elle a ressentie... Passion intense, amour infini, mais pas le genre d'amour comme les couples que l'on voit dans la rue, un tout autre amour. Plus fort, plus intense, plus...
Aucun mot ne peut réellement décrire... Il est ce qu'il est... Un jour peut être, le comprendra-t-elle réellement.

Il est temps de retrouver sa chambre, son antre... A pas de félin, elle s'y avance. La main tourne la poignée, la pousse de l'autre... Et...

Un parchemin se retrouve là sur le sol. Qu'est-ce donc ? De qui peut-il provenir ? Pas de son unique, c'est certain, elle vient de le quitter, et il n'a pas bougé de sa chambre... Alors qui ? La réponse n'allait pas tarder.
La jeune femme se penche, caresse le papier de ses fins doigts... Une fois redressée, les iris parcourent le vélin...

"Ma bien aimée sœur" La poitrine se serre d'avantage, les larmes menacent à nouveau.
"C'est le cœur lourd que je vous quitte." Les doigts se crispent sur le papier, le malmène légèrement, il se froisse.
" Je vous aime mais je ne suis pas prêt à vous faire porter ce lourd fardeau qu'est l'amour interdit." Alors c'est ainsi, il la quitte sans même un regret, sans même une once de culpabilité, il a prit... Il est partit.
"J'aurai du me contrôler mais vous m'avez envoûté. " Ce n'est pas ce qui s'est passé, non. C'est lui qui l'a envoûté, lui qui a su comment s'y prendre pour qu'elle cède à cette tentation... Comment peut-il ?
"Pardonnez moi. " Jamais, elle ne le pourra. Pas après cela.
"Soyez une bonne sœur et une bonne personne. " Parce qu'elle ne l'était pas. Peut être pas assez pour lui. Les perles salées brouillent sa vue, mais elle parvient à déchiffrer le reste.
"Écoutez toujours Johanara. C'est la voix de la raison. " Un hochement de tête, comme si il pouvait la voir, comme si elle lui disait qu'il avait raison, qu'elle savait que son aînée était celle à écouter...
"Et ne donnez plus jamais votre corps à un autre que votre futur époux. " Les pensées fusent, n'avait-il pas compris qu'elle ne voulait le donner qu'à lui ? Il ne la voulait pas ainsi, elle en était certaine maintenant... Voilà pourquoi à présent, il fuit.

"Je ne vous oublierai jamais.
Adieu mon adorée. " Le papier fût déchiré en deux, d'un coup. La rage fait place, et elle gronde intérieurement. A présent, alors qu'elle n'est plus avec son unique, et ce même si il n'est pas loin, elle craque, elle le sent... Tout se fissure intérieurement...


"ORDURE !"


Mille morceaux s'envolent dans cette chambre, elle hurle cet insulte à son encontre comme si il pouvait l'entendre, comme si il était là près d'elle...

"JE VAIS TE CRAMER, TU NE SERAS QUE CENDRE !"


La porte claque un grand coup, et c'est d'un pas ferme et décidé qu'elle se dirige vers la chambre. La colère anime ses iris, enflammées, elle n'est plus maître de rien.
Et là devant cette chambre, celle dans laquelle elle s'était donnée corps et âme à ce lâche, elle bouillonne, elle rugit, elle gronde, grommelle... La furie est là, et personne ne pourra l'empêcher, ne pourra la faire fuir.

Un coup de pied dans le bois, la porte s'ouvre dans un claquement sourd et violent. Elle pénètre les lieux, les yeux scrutent partout, les alentours.


"SI TU ES LA, TU FERAIS MIEUX DE TE CACHER, DE FUIR ESPÈCE DE LÂCHE !"


Tout les objets qui se trouvent dans son champs de vision, à sa portée, volent en éclats contre les murs... La folie l'aveugle.

"VIENS ICI !"


Bien entendu, il n'est pas là... Et elle ne sait pas que la lettre n'est pas vraiment de lui. Mais elle se sent brisée, trahie...

"COMMENT AS-TU PU ? VIENS ICI JE TE DIS ! ESPÈCE DE *BIP*, GROS TAS DE *BIP"


Et la suite ne fut que des successions "bips"... Elle était furieuse, blessée. Elle s'approche de ce lit, son lit, il était le leur, il y a encore peu... Le tissu se froisse sous ses doigts, et avec la colère qui l'anime le tissu se déchire entre ses doigts... Elle tire... Elle hurle... Elle s'abandonne à l'enfer... Son enfer, à elle et à personne d'autre.
Tante_almodie



Amodie trouva sa nièce dans la chambrée du traître. D'une main ferme, elle la releva et la traîna avec force jusque dans le sellier. Incroyable comme cette vieille peau pouvait être forte et vigoureuse.

-Au pain sec et à l'eau, petite traînée ! Je viendrais t'ouvrir quand tu auras réfléchi à tes pêchés !


Puis de lui tendre un bouquet de ronces et de branches séchées.


- Pour expier tes fautes.


La petite cave fut ensuite plongée dans l'obscurité laissant la pauvre Anna , seule et terrorisée.



Anna_mael
La colère prend pleine possession de son corps, de son âme. Il n'y a plus qu'elle, et la jeune Ambroise ne sait pas le gérer. Elle hurle à tout va, elle casse tout ce qui se trouve sur son passage. Un ouragan déferle dans cette chambre, il balaye tout sur son passage. Il ne fait qu'une bouchée de cette chambrée.
La jeune femme contient cette rage depuis tout à l'heure, lui il a su l'apaiser... Mais il n'est point là, il ne peut la prendre dans ses bras, la contenir. Si il y était parvenu. Car jamais elle n'avait ressenti pareille colère, pareille rage.

La tempête ne se calme pas...
Et ne se calmera pas de si tôt...

La tante Almodie fait son entrée, le bras frêle de la jeune femme est emportée avec force. Elle se relève alors qu'elle se trouvait au sol, à hurler comme une damnée.

"Au pain sec et à l'eau, petite traînée ! "


Et la rage ne fait que monté en écoutant cette tante sans cœur, la jeune femme se débat.


"Allez au diable ! "

"Si j'étais une traînée comme vous dites, si bien..."

"J'ouvrirais mes cuisses à n'importe qui !"

"La ce n'est pas le cas, il n'y a qu'avec lui !"

"Lâchez moi, espèce de folle !"


Elle ne se contient plus, elle en veut à cette tante, elle en veut à la terre entière à présent. Elle continue de se débattre, elle hurle à travers tout.

"Je viendrais t'ouvrir quand tu auras réfléchi à tes pêchés ! "


La jeune femme est traînée de force vers le sellier, elle y fut jeter comme une bête en cage.


"Jamais !"

"Vous m'entendez ! Jamais !"

"Ne revenez plus jamais !"

"Laissez moi moisir ici ! Si cela vous chante !"

"Mais je n'ai rien fait de mal !"

"J'ai aimé un frère, bien plus fort que je ne l'aurais dû !"

"Je ne suis pas en faite, mais lui !"


Les iris se posent sur le tas de branches envoyé par la tante. Elle le ramasse, non sans que les ronces s'immiscent sous la peau de sa main, et elle balance le tout vers la porte qui se referme.

"Allez au diable !"


Personne ne pourrait l'entendre, la porte fut scellée... La jeune Anna se retrouve dans le noir, emplie de cette colère, mais surtout, et même si ces mots prouvent le contraire... Elle est terrorisée de devoir rester ici, seule... Non ça ne recommencera pas ! Elle n'est pas venue auprès d'eux pour subir pareil châtiments.


"Jamais !"
Johanara
La Duchesse avait parfois envie de fuir cette famille qui aimait à s'enliser dans les pires frasques.
Mais après tout elle était comme eux. Et il fallait bien avouer que les pires escobarderies naissaient souvent de son imagination fantasque.

Elle commençait à bien connaître sa vipère de grande tante et les sanctions cruelles que sa main grise et ridée savait prodiguer...

La rouquine explora tous les endroits de prédilections aux punitions sadiques d'Almodie.

Et de se balader dans les caves, d'ouvrir les cagibis, de prendre la poussière au sol froid et humide des oubliettes.

L'Ambroise finit par retrouver sa cadette, tapie dans le noir, la rage écumant à sa lippe vermeille.


Quelle vieille taupe. On reparlera de tout ça Anna. Je ne suis pas bien fière de vous, mais je ne laisserai pas Almodie vous terroriser. Croyez moi bien qu'avant la prochaine pleine lune, elle ira sonner Pâques dans l'un de mes hôtels miteux du sud.

C'était elle après tout le chef de famille. Et tandis qu'elle tendait une main rassurante à la rouquine, son esprit tortueux planifait déjà la pire des vengeances à l'encontre de ce frère impi...



- FIN -
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