«La famille; Comme les branches dun arbre, nous grandissons tous dans de différentes directions, mais nos racines ne font quun» Auteur inconnu.Après avoir retrouver ses racines, la jeune d'Ambroise avait eu du mal avec toutes l'agitation, le brouhaha autour de sa grande sur. Elle qui avait grandi dans le calme d'un couvent, entourée que de femmes, toute plus vertueuses les unes que les autres... Se retrouver dans un lieu comme Lignières, comme le Berry était une toute autre affaire. Déjà, il y avait tout ces domestiques employés par la grande Johanara, les hommes, les femmes, les enfants... Les brigands qui vivaient en Berry, Anna avait eu l'occasion d'en croiser certain. Ils étaient discret, mais Georges lui, il connaissait, il savait faire la différence. Comment ne lui demandait pas, elle ne saura vous répondre.
Quoi qu'il en soit, c'est un jour de fête. Un jour exceptionnel, Joh braillait des ordres à tous les domestiques qui avaient le malheur de croiser son chemin... Des gestes théâtrales par ci, par là de la part de son aînée. La jeune femme, elle, riait aux éclats lorsque Johanara hurlait pour la composition florale qui n'était point à son goût. Elle se tordait de rire lorsque l'écuyer avait volé un sachet de guimauve et macaron, et que ce dernier fût congédier par sa grande sur. Elle sautillait partout, les yeux plein d'étoiles, lorsqu'elle voyait toute la décoration... Et le sapin ? Il était tout simplement grandiose, magnifique, sublime, à l'image de la maîtresse des lieux, qu'on se le dise.
Oui Anna était émerveillée, heureuse de se trouver en ces lieux, en compagnie de cette famille qu'elle n'avait jamais connue. Et Georges était non loin bien entendu. Il arpentait les couloirs, observer les lieux... D'ailleurs, il était là, présent, debout devant cette énorme sapin. Un sourire à sa sur."Je suis tellement heureuse d'être auprès de vous, Johanara, que je ne peux me contenir. Dites, vous m'excusez une seconde ? Je voudrais parler à mon ami. Je reviens tout de suite, je vous le promet."
Sans attendre réponse, la jeune d'Ambroise sautille vers son ami, son minois illuminé d'un large sourire."Georges !"
"Anna."
"Tu as vu ce sapin... Il est..."
"C'est un peu trop si tu veux mon avis."
"N'importe quoi, Georges ! Ma sur peut se le permettre, et observe le... Regarde comme il commence à avoir fière allure... Regarde comme il est majestueux. Il lui ressemble tant. J'aimerais lui ressembler."
"Anna, tu es ce que tu es. Et pour rien au monde, je ne voudrais que tu lui ressembles. Tu es merveilleuse, tu as ce je ne sais quoi, qui fait que tu es unique... Mon unique, Anna, ne l'oublie jamais."
"Mmm... Merci Georges, mais tu ne m'enlèveras pas de la tête que ma sur est..."
"Chut !"
"Bien, je vais la rejoindre, nous avons encore tellement à faire pour préparer cette fête. Nous allons nous amuser, Georges."
"Oui, Anna. Va donc la retrouver, je t'attends... Ici ou ailleurs."
"Reste dans le coin, et ne fuit pas surtout."
"Promis."
Un baiser sur la joue plus tard, la jeune femme s'évapore pour rejoindre son aînée. Elle est d'autant plus enjouée, sachant qu'il resterait, qu'il serait présent pour elle, qu'il l'accompagnerait, qu'il serait son cavalier...
Oui il le serait...
"Johanara, dites pourquoi est ce si important que ce soit des Lys ?"
"Johanara, pourquoi ses sachets pour les invités ?"
"Johanara, pourquoi cette couleur et pas une autre ?"
"Johanara, comment faites vous pour vous y retrouver ?"
"Johanara, comment faites vous pour vous faire obéir de tous ?"
Elle lançait les questions sans même en attendre les réponses. Elle était avide d'en apprendre plus, de savoir comment elle gérait toutes ces personnes, de savoir... Oui de savoir tout !
"Johanara, qui sera présent ?"
"Pourquoi une messe ?"
"Pourquoi la distribution de pains et de couverture ? En aurons nous assez pour nous même ?"
Elle avait lu quelque part les plans pour cette soirée... Ou sa sur le lui en avait parlé ? Elle ne s'en souvient plus tellement. Mais cela n'était pas le plus important."Et Johanara, je ne regretterais jamais le silence des grenouilles des bénitiers. Vous savez pourquoi ? Parce que je vous ai retrouvé, parce que je ne veux plus de ce silence, qui me fait penser à trop de chose, trop de souvenirs qui remontent, et je ne veux plus y penser. Alors l'agitation, le brouhaha, oui j'ai eu du mal à m'y faire, mais maintenant je l'aime. Car il m'occupe l'esprit. Il m'empêche de penser, de me souvenir... "
Un profond soupire fend l'air... Puis elle reprend, sourire aux lèvres."Cela ne vous gêne pas que Georges soit présent ?"
Tout ce qu'elle souhaitait, c'est qu'il soit là. Elle était attachée à lui, comme jamais. Elle le voulait près d'elle jour et nuit, il savait l'apaiser lorsque les cauchemars étaient trop présent. Lorsqu'elle se levait en hurlant, avec des suées, et les larmes qui noient ses joues, il était là, à la prendre dans ses bras, à la bercer, à la rassurer, à lui faire oublier...
Il était lui... Elle était elle... Ils étaient eux, et pour rien au monde, elle ne voudrait s'en séparer. Et certainement pas en ce jour de fête !