[RP] Fêtons la Saint Noël

– "J'y vais Ceriera"

Merci Dom !



DING DOOOONG… DING DOOOONG… DING DOOOONG


Les cloches de Saint-Volusien retentissaient, impossible d'ignorer que la drôle de messe ouverte commençait, ni pour les fuxéens, ni pour la diaconesse en rodage. Puissent ses amis lui accorder leur indulgence…

Il y a peu de choses plus rébarbatives à lire au monde que l'hagiographie d'un saint. Mais rien n'est trop beau pour les enfants, alors Cerièra avait assimilé le texte, et elle ne le leur lirait pas, oh non ! Elle le leur conterait, parce que la légende qui entoure Saint-Noël est bien jolie. Et non, les cadeaux au pied du sapin, ça n'est pas «les parents»… enfin, si, mais chuuuut…
Ben était déjà installé, Olympe arrivait, sans doute que Fleur et Ayméric ne tarderait pas, si leur père ressentait l'appel de la viande que Garga commençait de cuire. Bien, très bien… *commençons…*

Je vais vous raconter l'histoire d'un homme curieux…
Il vivait il y a fort longtemps… rendez-vous compte, plus de mille ans ! Bien plus !
Il s'appelait… Nicolas Noël.

Mais on ne peut parler de Nicolas Noël sans parler de son… arrière grand-père ! C'est que l'aïeul avait connu Christos, pour de vrai ! Le petit Nicolas fut donc bercé toute son enfance par les histoires de la vie de Christos. Il la connaissait par cœur !

Pourtant, pourtant… il n'a pas eu une enfance facile. Sa santé était… très étrange. Chaque année, au solstice d'hiver, il frôlait la mort. Oui, il restait inanimé plusieurs jours ! Tout le monde le croyait mort ! Elle fit une triste moue pour accentuer le côté dramatique.
Alors évidemment, ceux qui l'aimaient le veillaient, inquiets pour lui. Pourtant, d'autres disaient l'avoir vu ça ou là, offrir du pain aux pauvres, ou des jouets aux enfants tristes. Cela semble impossible n'est-ce pas ? Il ne pouvait pas être à la fois dans son lit et ailleurs ? Tout en se grattant la tête, elle dit : Mystère, mystère…

Ceci dit, cet état lui dura toute da vie. Un jour on le questionna sur ses problèmes de santé, car c'était tout de même curieux. Mais Nicolas Noël ne le voyait pas du tout comme un problème, bien au contraire ! Il en était très heureux, car il disait qu'à chaque fois qu'il était dans cet état, il apprenait des choses sur Aristote et Christos.
Par exemple, c'est grâce à lui que nous savons qu'ils sont tous deux nés un 25 décembre. Et oui ! Noël apprenait de choses que personne d'autres ne savait sur nos prophètes ! D'ailleurs, je vais vous dire un secret, approchez… Elle se pencha vers les enfants, les invitant à approcher d'un geste de la main, et leur murmura :

Il paraît qu'Aristote est né à midi, et Christos à minuit. Ça, les grands, ils ne le savent pas…
Elle posa un doigt sur ses lèvres pour mimer un «chuuut», le tout accompagné d'un clin d'œil. Puis se redressa et dit en souriant :

Alors les enfants, maintenant que vous savez, répétez avec moi :

Bon anniversaire Noël !
Bon anniversaire Aristote et Christos !

L'histoire n'étais pas finie, mais elle laissait le temps aux enfants… quelques louanges d'âmes innocentes apportent plus de lumière à cette veillée que toutes les bougies allumées de Foix… 
Pendant cette pause, elle fit un signe à Bomacip pour avoir un vin chaud. C'est que parler, parler, ça donne soif.
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★ Messe de la Saint-Noël à Foix, ouverte à tous, avec pain d'épices et vin chaud ! ★

Doemino arriva avec Ben.

Il se précipita sur Ie pain d'épices.

"Mon trésor, doucement. Tu vas aller devant pour écouter la belle histoire de Saint Noël. Sois sage mon coeur"

Elle entendit Ceriera :

"Quelqu'un aurait-il la gentillesse d'aller sonner les cloches? C'est ouvert ! "

D'une voix forte elle lui dit :

"J'y vais Ceriera"

Doemino entra dans l'église et fit sonner les cloches à toutes volées
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[Jeudi 24 décembre 1463, à la tombée de la nuit…]

♪♫♪ Vive le vent, vive le vent
Vive le vent d'hiver… ♪♫♪



Cerièra s'était éclipsée un instant pour aller revêtir une belle houppelande blanche, plus seyante que la bure, et puis la bure, ça gratte. Un bonnet de Noël viendrait ajouter une dose de décontraction à sa première messe, et chasser un peu son anxiété.

Elle arriva sur la place centrale de Foix. À côté de l'église Saint-Volusien, mais ce soir, l'office était ouvert : ouvert à tous, ouvert au ciel, ouvert aux cœurs… sous les étoiles, l'Église «hors les murs».
Hors les murs, mais sous la halle quand même. Il n'était pas impossible qu'il neige. Et la neige sur le pain d'épices, c'est un bien piètre glaçage.

Bonsoir à tous ! Il est bon le vin chaud ? Tout le monde a grignoté du pain d'épices ?

Le temps de vérifier par elle-même ce que valait le vin chaud pirate de Bomacip, puis elle demanda à haute voix :

Quelqu'un aurait-il la gentillesse d'aller sonner les cloches ? C'est ouvert !

On n'allait tout de même pas fermer l'église ce soir ! Et ce même si on était dehors, peur de rien !
Pas même que le ciel nous tombe sur la tête, dehors mais couverts !

Bon, moi j'ai une histoire à raconter, celle de Saint-Noël. Parce que c'était quelqu'un !
Je vous propose de mettre des chaises, bancs, tout ce que vous trouverez, en cercle. On va faire un joli cercle… installez-vous. Voilà…

Les enfants devant, au premier rang ! Venez les enfants, cette histoire est pour vous. Olympe ? Où es-tu ma grande ?
Ah, à propos de grands… elle sourit à ses amis «adultes» … les grands peuvent écouter aussi… c'est même recommandé !
Servez-vous en tout ce qu'il vous faut, asseyez-vous !



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Poma s'était amusée du cinéma de la rousse : en matière de foule, celle-ci était atypique !

Enchanté Garga… que ce prénom était long ! Je suis Poma, je viens de Montferrier comme Bomacip. Vous l'avez vu aujourd'hui ?
Enchantée Anachronisme ! Ça, c'était un mot. Étrange de l'avoir pour prénom, mais au moins elle avait retenu. Je ne connais personne ici pour le moment, j'ai juste vu… comment s'appelait-elle déjà ? ah, Sebelia, au Central.

Vous avez bien raison, il n'y a pas de travail d'homme ou de femme, je pense que Cerièra plaisantait… j'en déduis que vous êtes volontaire ? Vous tombez à pic. Lancez ce que vous voulez si tel est le cas, ceux qui voudront autre chose participeront. C'est comme ça.

Servez-vous en pain d'épices tous les deux !

Elle l'aimait bien elle. Pas de chichis. Lui par contre, il était bizarre…
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Fromagère de Montferrier.

Poma avait suivi Cerièra de près, l'aidant à trimballer tout ce pain d'épices. À croire qu'elle en avait fait pour une armée ! Elle l'aida à en disposer sur la table, car elle savait que Cerièra avait prévu de repasser chez elle. C'est donc elle, Poma, qui se chargerait du service si nécessaire.
Exercice délicat pour celle qui n'aimait pas la foule. Elle goûta le pain d'épices avec la boulangère, et, formelle, affirma :

Il est très bien. Tu peux y aller si tu veux, je reste là.

Cerièra partie, elle chercha Bomacip du regard. Une tête connue, ce serait déjà ça.
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Fromagère de Montferrier.

[Jeudi 24 décembre 1463, à la mi-journée]




✓ Sapin
✓ Cadeaux au pied du sapin
✓ Tables et chaises, bancs
✓ Vin chaud
✕ Pain d'épices
✕ Cuire de la viande pour le repas
✕ Sonner les cloches pour la messe


Les préparatifs allaient bon train avec toute cette petite troupe. Prier le ventre vide est le gosier sec un soir de Saint-Noël, ce serait trop triste, avouez. La boulangerie de Cerièra avait tourné à plein, et elle arrivait sur la place les bras chargés de pains d'épices de toute sorte. Chacun y trouverait son compte, assurément.



Sans attendre, elle prit un verre de vin chaud, pour accompagner ces nouveautés. Il fallait bien goûter non ? Vérifier que c'était bon, que les deux se mariaient bien…

La bouche pleine de son délice – assez réussi sans se vanter – elle demanda :

Qui ch'est qui ch’occuperait de cuire de la viande pour le repas de che choir ? Ch'est un travail d'homme cha non ?

Des volontaires ?

Elle jeta un œil à la rousse à forte poitrine : peut-être avait-elle aussi du muscle ? Et si elle sonnait les cloches ? Elle lui demanderai – gentiment, prudence ! – un peu plus tard dans la journée, quand l'heure serait venue.
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[Cerièra is in da place]

Le plus vite possible. Cerièra avait foncé sur le chemin du retour, pressée de retrouver Foix, ses amis, curieuse de regarder les festivités se mettre en place.
Curieuse au point de ne même pas passer chez elle, et d'arriver directement sur la place au matin avec… attention, inventaire à la Prévert : des paquets à mettre au pied du sapin, Antoynette, Olympe, et Willyam, le cheval, le corback, de la poussière du voyage, pas mal de simples qui ne serviront probablement à rien, une soif de vin chaud, les doigts engourdis par le froid, une mine fatiguée, un grand sourire de joie d'être de retour. Mais aucun raton-laveur.

Tournée de bises… Doemino *seumackeu-seumackeu* et Ben *seumackeu*, Sebe *seumackeu-seumackeu*, oh, GF est là ! *seumackeu-seumackeu*, un salut souriant à Jean-Paul, à l'inconnue, avant de se jeter dans les bras de Bomacip.

Tu es là depuis quand ? Tout se passe bien ? Tu as fait connaissance ? Tu es bien installé chez moi ?
*Rha, mais fous-lui la paix le pauvre homme !*

Lâchant son vieil ami, elle se dirigea fissa vers le sapin, pour se délester des paquets qu'elle ramenait du marché de Noël de Clermont.

Un paquet, avec écrit «Olympe».
Un deuxième, avec écrit «Ben».
Un troisième, sans rien d'écrit dessus.



Vous avec entendu parler de la tradition, lors du réveillon, de mettre une assiette en plus à table ? Au cas où un vagabond affamé aurait besoin de venir partager un repas. Pareil, tout pareil, mais appliqué aux enfants…

Hélas elle ne connaissait pas les enfants d'Anaglos et n'avait rien prévu, mais sans doute pourrait-elle rattraper tout ça. Avec l'aide de Bomacip : tout ce qui sort des mains du vieux ferrimontain est d'or. C'est une image, bien entendu.

Paquets posés, dans l'ordre des priorités, elle s'approcha du vin chaud, et demanda à Doemino dans un sourire complice :

Tu me fais goûter ?

Prochaine étape, aller enfin prendre un bain, et faire tourner la boulange. Parce que, sans rire, le pain d'épices ne va pas se faire tout seul !
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Doemino servait les verres de vin chaud.

Bomacip lui fait voir les réalisations de Poivrote.

"N'est-ce pas qu'elle a du talent ?"

"oui en effet, elle est très douée.
Alors comme cela vous escomptez que je vais vous refaire des gâteaux, seriez vous gourmand?
Promis la prochaine fois je frappe et je compte bien trinquer avec vous.
je connais bien Ceriera, elle est ma marraine et je suis sûre qu'elle me laissera entrer"

Doemino trinqua donc avec Bomacip et vit arriver Seb avec des décorations.

Elle vint à sa rencontre.

"Bonjour,bonjour.. Je suis venue apporter quelques décoration pour le sapin.. A qui doit-je m'adresser? "

"Seb, poses les sur la table, Bomacip va s'en occuper. Elle sont superbes, c'est ce que tu as fait avec les enfants d'Anaglos alors.
Tiens, manges quelques marrons chauds cela va te réchauffer. "

Elle alla préparer une tisane et revint vers Seb.

"Tiens ma belle, bois doucement, elle est très chaude, ne va pas te bruler.
Merci pour ta contribution à notre sapin."
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Voilà quelques jours déjà que le sapin était installer, Sebelia avait confectionner pour l'occasion des décoration en pâte a sel qu'elle avait peint avec les enfants d'Ana.
Les sujets finit elle se décida a mettre le nez dehors pour aller de mettre ces décorations, elle enfila une grosse laine et sorti sur la place ou était installer le sapin..

"Bonjour,bonjour.. Je suis venue apporter quelques décoration pour le sapin.. A qui doit-je m'adresser? "

Et l'oeil avisé de Poivrote lorgna un long moment la chope bien gentiment installé devant la porte de l'église. Pour sûr qu'elle se tirerait avec dès qu'elle serait bien pleine. De la bouffe, de la picole et des écus rutilants, du pain béni pour la petite gueuse. La soirée s'annonçait lucrative à souhait!

Mais avant de filer en douce, elle venait de se faire avoir comme un lapin de trois semaines et en l'état, elle roumegait fortement à l'intérieur. Non mais sérieux !! C'est pas parce qu'elle avait monté une guirlande à deux sous avec trois marrons qu'on devait la prendre pour la boniche à décoration hein!!! Serait elle payée au moins pour service rendu?? La boustifaille est gratuite, pas ses petites mains! Et ça sera quoi après?? récolter l'aumône de la messe. Hann voilà bien une judicieuse idée!

Et de prendre l'attirail du parfait petit esclave avant de se remettre dans un coin non sans montrer quelques signes d'agacements. En plus, elle avait toujours rien à boire !! C'était donc ça la socialisation? Mon fessier oui! Un monde d'esclavages ...

En attendant, les yeux sur son travail et les doigts bien occupés, elle ne voyait plus le temps passer ni la soif la tirailler. Certes, ça n'allait pas durer longtemps... du moins jusqu'à ce qu'elle voit arriver un pigeon dodu à point. De la viande !! Depuis quand n'avait elle pas mangé de la viande? Probablement fort fort longtemps...

Elle se hâta de finir ses guirlandes et retourna près du barbu esclavagiste sans même savoir ce que... J'sais pas ce que c'est moi une ritamcelle... une tiramtelle... une ribamlebe... une ribambelle ! Ou un truc dans l'genre quoi...

Et tandis qu'elle lui jetait presque dans les mains ses "créations", elle avisa le pigeon d'un peu plus près avant de faire trois pas en arrière. Pas touche la p'tite! ça pue le pigeon comtal ça! Un truc à te filer la coulante pour deux jours, le tout dans une geôle encore plus nauséabonde que les latrines d'un camp militaire.

Bomacip ne chômerait pas : du coin de l’œil il voyait celle qui se fait appeler Poivrote commencer à agiter ses doigts. Cela le faisait sourire, le vieil artisan, il sait bien le plaisir que l'on tire à confectionner des choses de ses mains.

– Voilà ma conbitrution... contibrupion... contribution! Ou un truc dans l'genre quoi...

Avec des châtaignes vous faites une guirlande ? Vous avez du talent, imaginez ce que vous pourriez faire avec… ah ! Tenez, du papier de couleur ! Que penseriez-vous de faire une jolie ribambelle à mettre dans le sapin ? Selon votre inspiration, je vous fais confiance !

De nouveaux venus arrivaient sur la place, il détourna son attention vers eux.
Une rousse à l'allure de bonne vivante…

– Bonjour bonjour ! Voici de la part de manga et ses amis.

Oh, merci Dòna ! Je vais me charger de…

Il plissa les yeux et réfléchit un instant. Le sapin ? Pas convaincu que ça se marierait très bien avec le reste, il avait par contre une idée de ce qu'il pouvait faire de cette décoration.

… oh oui ! Ce sera parfait, merci !

Il se dirigea vers Saint-Volusien toute proche, affichant un sourire de grand gosse. Il mit la décoration sur la porte – l'église n'allait pas rester sans rien en cette période ! – et la chope… devant la porte, avec un petit mot.



Pas qu'il était en grande forme pour improviser des vers, mais c'était déjà plus engageant que «un écu SVP».



Un homme aux bras chargé, accompagné d'un pigeon au bec pourvu…

– Bonjorn à tous. Aryanna m'envoie vous prêter mains fortes, avec des petites choses pour le sapin, aussi.

L'homme se chargeait de mettre les cadeaux au pied du sapin, parfait. Bomacip récupéra les quelques boules assorties aux cadeaux qui iraient dans le sapin, avec celle que le pigeon tenait en son bec.



Tu es le pigeon de la petite toi ? Elle manque ici, il me tarde de la revoir, té !

Il commençait à comprendre pourquoi Cerièra aimait Foix. Même éloignés, les amis sont là.
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Artiste du noir et du blanc.

C'est un Jean-Paul, accompagné d'Albert le Pigeaon, qui arrivèrent à la bourre - pour pas changer d'Aryanna - en pleine halle de Foix. Il était en retard celui là, alors même que la noire l'était encore plus que lui, vu que retenue sur Tolosa. Les élections, le Conseil, toussa, toussa, vous comprenez ? Plus occupée en ce moment, on ne pouvait pas trop faire, malheureusement...
Le Jean-Paul était un peu chargé, une hotte - enfin plutôt une sacoche, hein - remplie de cadeaux à ouvrir, alors même que Maitre Albert tenait en son bec un fromage une décoration de noël pour le sapin. Il se présenta à tout ce petit monde déjà présent.

" Bonjorn à tous.
Aryanna m'envoie vous prêter mains fortes, avec des petites choses pour le sapin, aussi. "

Et de sortir tout ce qu'il avait sur lui, alors qu'Albert allait se poser tranquillement sur l'épaule du Montferrierain...

– J'peux cracher sur une boule et demain matin peut être vous aurez une stara... stalagrite... stalatrite.... stalactite !

Le vieil homme eut un rire franc à la proposition d'aide de l'indigente. C'était cocasse, mais au moins leur parlait-elle, se réchauffait-elle, et mangeait-elle. Les fêtes de la Saint-Noël n'ont aucun sens sans la pratique de la solidarité, le Saint lui-même donnait du pain aux pauvres, il l'avait appris à l'Église. Mais sans doute que Cerièra le leur raconterait.

Gardez donc votre salive pour digérer les marrons, allons ! Bon appétit !

Ne quittant pas son habituelle bonhommie, il prit les décorations de Doemino pour les accrocher. L'étoile en bois avait sa préférence, il la plaça au sommet de l'arbre.


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Artiste du noir et du blanc.

Bonsoir, voici quelques boules de nöel à mettre sur ce magnifique sapin.

Doemino avait remarqué également la brune qui n'approchait pas d'eux.

Bomacip murmura : "Offrons-lui donc un verre de vin chaud… "

Doemino interpelle la petite brune :

"Venez vous réchauffer, vous semblez transie de froid.

Prenez quelques marrons et buvez ce verre de vin chaud

Si vous n'avez pas où dormir venez à la taverne, il y a une chambre toujours prête pour les personnes sans logis.

elle se situe au rez de chaussée. Le lit est confortable et personne ne viendra vous embêter"
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Doemino est interpellée par quelqu'un et se retourne.

"Bonjour à vous Bomacip

votre aide va être précieuse car pour le moment, je suis un peu débordée par l'ampleur de l'événement.

J'ai commencé à rassembler des guirlandes pour mettre dans les rues, vous pourrez vous en charger?"


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Doemino était très contente d'avoir de l'aide.

Il s'avérait en plus que Bomacip était très efficace.

"c'est super Bomacip en plus vous allez très vite

Oui c'est mon petit trésor, il s'appelle Ben

Cela vous dirait de manger quelques marrons et de goûter le vin chaud, moi j'en prendrais bien un verre et vous?"
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L'homme ne tarda pas à trouver le sapin, sur la grande place, sous la halle… à côté de Saint-Volusien. Il aperçut une jeune rousse s'affairer à le dresser.

Ola… vous voulez un coup de main ?

À peine arrivé, il s'était trouvé une occupation, une vocation : aider. Une Saint-Noël, ça se fait à plusieurs, ça se fait à tous…
Après l'avoir aidée à hisser l'arbre, il lui serra la main :

Je suis Bomacip, un ami de Cerièra. Je loge chez elle le temps des fêtes.

Doemino appelait déjà à la participation de chacun :

– Alors voila un beau sapin à décorer. Si tout le monde apporte une décoration, il deviendra un arbre magnifique. N'hésitez pas à venir déposer vos décorations, elles seront mises sur l'arbre.

D'ailleurs, si vous voulez, je pourrai aider à accrocher les décorations dessus !

Bomacip n'avait pas vu une belle Saint-Noël depuis bien longtemps. Et, un peu comme un père de substitution, il avait envie que Cerièra soit contente. Il avait connu ses parents après tout, «la gamine», c'était un peu comme la sienne…
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Artiste du noir et du blanc.

Plus en retard, tu meurs !
Non, mais sérieusement ! Elle avait dit à Cerièra qu'elle arriverait tôt, que patati et patata. Mais, une fois n'est pas coutume, c'était un échec ! Calamiteux ! Elle s'était couchée beaucoup trop tard, travaillait beaucoup ces temps-ci et ce n'est que le son des cloches qui l'avait tiré de son sommeil. Pourtant elle n'était pas un ours, elle n'hibernait pas. Mais peut-être que ce manque de sommeil accumulé avait eu raison d'elle ? Allez savoir... Et puis, son absence de ces derniers jours, jusqu'à une semaine auparavant, ne l'avait pas aidé à prêter mains fortes à ses amis, même si Jean-Paul et Albert avaient fait un travail merveilleux de petites aides de camps.

Avant de partir de chez elle, Aryanna avait attrapé son bonnet de Noël et son écharpe toute douce, puis était partie en courant vers l'église Saint Volusien et la halle de Foix. Elle mettrait bonnet et écharpe en route.
Une fois arrivée à une rue du lieu de rendez-vous, elle stoppa nette sa course et se mit à marcher. On lui avait bien appris que courir n'était pas digne de blablabla. Tout comme "rien ne sert de courir, il faut partir à point". Elle était prise en flagrant délit de retard honteux... Elle ne changerait donc jamais, évidemment.
C'est en entrant sous la halle, qu'elle fit un signe de la main à Cerièra et Bomacip, occupés avec les enfants. Elle adressa un sourire à Poma, qu'elle avait vu un mois plus tôt à Montferrier. La noire se demandait toujours pourquoi la Dona ne l'aimait pas trop... Allez savoir. Peut-être un peu de retenue ? Puis elle s'était dirigée vers Antoynette et Doemino, abandonnées par leurs enfant...

" Bonser, bonser ! "

Mais oui, faisons donc semblant que tout est normal, même si t'es à la bourre, dindonne !
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Merci Bomacip !

Celle qu'elle attendait peut-être le plus, hormis les enfants, arrivait enfin. Cerièra répondit à son signe de la main, ne cachant pas un grand sourire rassuré. Sa seconde était là, la future «sœur converse»… toutes les étoiles du ciel accompagneraient la soirée, tout se passerait bien, elle pouvait continuer.
Les petits, quant à eux, étaient sages… *tu m'étonnes ! la bouche pleine de pain d'épices, on ne peut qu'écouter*. Revenant à eux, elle reprit :

Mais revenons à Christos. Donc Noël connaissait bien sa vie, et quand il fut un jeune homme, il commença à la raconter à qui voulait bien l'entendre. Hé, c'est qu'arrière-pépé ne lui avait pas raconté tout ça pour rien !
Il fut remarqué par le curé de sa paroisse, il était intrigué le curé, et très intéressé ! Alors il l'embaucha comme diacre.
*Ah, «diacre», ils savent peut-être pas ce que c'est les petits… vite, une transition qui explique un peu, sans rentrer dans les détails… ah, voilà…*
Donc Noël travaillait pour l'Église. *Voilà* Et il était étonnant ! Un sourire rayonnant sur son visage pour décrire la suite… Étonnant de charité car il venait toujours au secours des pauvres et des malheureux. Noël servit l'Église avec tant de ferveur qu'il devint évêque.

Mais sa santé était la même ! Toujours au solstice il semblait mourir, et toujours le 25 il revenait, en meilleure forme qu'avant. Alors il organisait une messe pour raconter ce qu'il avait appris sur Aristote et Christos. Il fit ainsi toute sa vie, ses fidèles l'appelaient… le Père Noël !

Un jour, alors qu'il était très très vieux, il partit en pélerinage. Il revint longtemps après, c'était un 6 décembre. Tout le monde se demandait où il était passé ! Il n'en pipa mot, le cachotier, mais il ramenait avec lui… la main faisant le chiffre deux… deux chariots. Racontant la suite, elle posa tour à tour un doigt sur le chiffre-chariot concerné. L'un contenait des bûches, l'autre des pains. Il donna les bûches et le pain aux plus pauvres, ainsi, ils pourraient manger et se chauffer. Puis, puis… les chariots…
Une petite pause pour vérifier dans leur regard qu'ils suivaient bien, et un air malicieux pour la suite…
Héhé, les chariots, il les envoya faire le tour des plus riches, pour qu'ils les remplissent de cadeaux. Malin Noël !

Puis le 24 décembre, il fit deux messes, une à midi pour Aristote, une à minuit pour Christos. Son regard se tourna vers les adultes le temps de les taquiner : rassurez-vous, je n'en ferai qu'une ! Il est trop tard pour celle de midi de toute manière.

Où en étais-je ? Ah oui… après sa messe, personne ne le revit ! Il était introuvable ! Alors tout le monde passa la nuit à le chercher, avant de renoncer, épuisés, et de rentrer chez eux au petit matin. Quelle tristesse… Une moue pour accompagner le récit, et progressivement un beau sourire, parce que ça finit bien, forcément !
Mais quelle joie quand ils virent que toutes les maisons, toutes, sans exception, de la plus humble chaumière à la plus belle demeure, toutes avaient un feu dans l'âtre et des cadeaux devant la cheminée. C'était un vrai miracle !

Depuis on dit qu'en décembre, il passe un peu partout amener du bonheur dans les maisons… et moi je pense… qu'il est passé à Foix cette année, et qu'il a laissé des choses pour vous au pied du sapin !
Elle jeta un œil vers l'arbre de Noël, avec un sourire complice aux mômes.

Alors qu'est-ce qu'on dit ? : Merci Père Noël !

Allez, au lit les pitchous, vous ouvrirez les cadeaux demain ! Faites de jolis rêves !

Bigre, que les enfants font du bien ! Quand on pense leur donner, ce sont eux qui nous donnent tant… elle se sentait légère, à cet instant, la diaconesse !
Il était l'heure de laisser les parents coucher les petits, Aryanna prendrait la suite pour le début de la «messe des grands».
Le temps de resserrer le cercle, allumer quelques bougies, boire un verre, voire… accueillir les retardataires ?
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