Coligny.
Certains diront que l'on sait ce qu'un homme fait en regardant l'endroit où il dort.
Et les lieux pour passer une nuit ne manquaient pas. Coligny en savait quelque chose pourtant un seul lui était inconnu et il ne s'attendait pas à l'expérimenter un jour. Né de parents pauvres et perdus à ce jour, son enfance avait été celle de tous les enfants vivant sur les quais d'un port marchand. Les lits et les belles maisons, ça n'avait jamais été pour lui. Il dormait le plus dans une cabane de pêcheur, dans une cave dans laquelle il entrait en douce ou bien dans des remises, des étables, au fond d'une barque ou encore en prison.
Séparé très jeune de ses parents de par sa propre volonté et cela avait été la première grande décision de sa vie, il était parti sur les routes du royaume, le ciel et les étoiles pour toit. Et depuis, il ne les avait jamais quittées. Du moins, jusqu'à la rencontre avec un homme qui avait changé sa vie.
Ainsi, sa vie changea pour seconde fois et d'âme errante, il avait à présent un but, gagnant sa vie honnêtement. Il appris le maniement des armes et devint même excellent. De rien, il était devenu quelque chose. Les tavernes, les auberges seul ou accompagné par une ou des filles de mauvaises vie, les étables devinrent ses demeures quand il s'arrêtait dans un village. Sinon, il passait toutes ses nuits sous la charrette de celui qui lui avait sauvé la vie à maintes reprises comme lui avait pu la lui sauver.
Jamais il n'aurait pensé un seul instant que le dessous de cette charrette lui changerait la vie. Lui, l'homme solitaire qui trouvait un peu de réconfort dans les bras sans amour de femmes qui disaient l'aimer et qui partaient avec quelques unes de ses pièces, venait de faire une rencontre qui le laissait encore perplexe.
Tout avait soudain changé en lui, ou presque. Il sortait du fond des bois et se montrait à la lueur des tavernes à des heures où il était sure de rencontrer ses amis. Si avant il ne disait rien ou presque, il devenait loquace et il souriait. Son visage terne et taciturne arrivait à s'illuminer de temps en à autre. Qu'est ce que cette femme lui faisait ? Il ne le comprenait pas et Dacien, toujours Dacien, avait su lui répondre.
- Laisse faire le temps. Laisse venir les choses. Les fantômes du passé sont coriaces mais tu en viendras à bout.
Coligny avait cru à un petit badinage comme il en avait usé si souvent en taverne et puis séparé d'elle de quelques jours et il se sentait vide, incapable de l'oublier, se souvenant du gout de ses lèvres et de la chaleur de son corps. Couché contre elle, sous cette charrette, il l'avait tenu sans dormir de peur de la lâcher et il n'avait rien fait d'autre. Il ne pouvait se résoudre à la toucher de peur de tout gâcher. Il se savait brutal et sans précaution avec les femmes. Mais était elle "les femmes" ? Certainement pas. Alors il la regardait dormir, cela par deux fois, cherchant si ce qu'il ressentait était de l'amour.
Dacien avait retrouvé le bonheur perdu et disait que lui aussi avait droit à ce bonheur. Il l'avait encouragé et l'homme de main sentait que quelque chose changeait en lui. Jusqu'à cette soirée, à Nancy, où chacun décrivait où ils s'étaient installés et montraient leur chaumière. Il avait hésité, tourné en rond jusqu'à ce qu'Yris lui montre qu'il restait une place à côté de sa maison.
Une maison. Quelque chose qu'il n'avait jamais eu le temps d'avoir. Et là encore, il avait dû faire un choix. Et les murs, puis le toit furent construit à côté de celle d'yris. Il regardait la charrette dans la cour et lui tournait le dos pour faire face aux deux maisonnettes. Ainsi s'opérait le troisième grand changement de sa vie. Une charrette pour deux chaumières. Il sourit à l'idée de les partager avec Yris. Et si quelque chose finissait par se construire entre eux.
Et les lieux pour passer une nuit ne manquaient pas. Coligny en savait quelque chose pourtant un seul lui était inconnu et il ne s'attendait pas à l'expérimenter un jour. Né de parents pauvres et perdus à ce jour, son enfance avait été celle de tous les enfants vivant sur les quais d'un port marchand. Les lits et les belles maisons, ça n'avait jamais été pour lui. Il dormait le plus dans une cabane de pêcheur, dans une cave dans laquelle il entrait en douce ou bien dans des remises, des étables, au fond d'une barque ou encore en prison.
Séparé très jeune de ses parents de par sa propre volonté et cela avait été la première grande décision de sa vie, il était parti sur les routes du royaume, le ciel et les étoiles pour toit. Et depuis, il ne les avait jamais quittées. Du moins, jusqu'à la rencontre avec un homme qui avait changé sa vie.
Ainsi, sa vie changea pour seconde fois et d'âme errante, il avait à présent un but, gagnant sa vie honnêtement. Il appris le maniement des armes et devint même excellent. De rien, il était devenu quelque chose. Les tavernes, les auberges seul ou accompagné par une ou des filles de mauvaises vie, les étables devinrent ses demeures quand il s'arrêtait dans un village. Sinon, il passait toutes ses nuits sous la charrette de celui qui lui avait sauvé la vie à maintes reprises comme lui avait pu la lui sauver.
Jamais il n'aurait pensé un seul instant que le dessous de cette charrette lui changerait la vie. Lui, l'homme solitaire qui trouvait un peu de réconfort dans les bras sans amour de femmes qui disaient l'aimer et qui partaient avec quelques unes de ses pièces, venait de faire une rencontre qui le laissait encore perplexe.
Tout avait soudain changé en lui, ou presque. Il sortait du fond des bois et se montrait à la lueur des tavernes à des heures où il était sure de rencontrer ses amis. Si avant il ne disait rien ou presque, il devenait loquace et il souriait. Son visage terne et taciturne arrivait à s'illuminer de temps en à autre. Qu'est ce que cette femme lui faisait ? Il ne le comprenait pas et Dacien, toujours Dacien, avait su lui répondre.
- Laisse faire le temps. Laisse venir les choses. Les fantômes du passé sont coriaces mais tu en viendras à bout.
Coligny avait cru à un petit badinage comme il en avait usé si souvent en taverne et puis séparé d'elle de quelques jours et il se sentait vide, incapable de l'oublier, se souvenant du gout de ses lèvres et de la chaleur de son corps. Couché contre elle, sous cette charrette, il l'avait tenu sans dormir de peur de la lâcher et il n'avait rien fait d'autre. Il ne pouvait se résoudre à la toucher de peur de tout gâcher. Il se savait brutal et sans précaution avec les femmes. Mais était elle "les femmes" ? Certainement pas. Alors il la regardait dormir, cela par deux fois, cherchant si ce qu'il ressentait était de l'amour.
Dacien avait retrouvé le bonheur perdu et disait que lui aussi avait droit à ce bonheur. Il l'avait encouragé et l'homme de main sentait que quelque chose changeait en lui. Jusqu'à cette soirée, à Nancy, où chacun décrivait où ils s'étaient installés et montraient leur chaumière. Il avait hésité, tourné en rond jusqu'à ce qu'Yris lui montre qu'il restait une place à côté de sa maison.
Une maison. Quelque chose qu'il n'avait jamais eu le temps d'avoir. Et là encore, il avait dû faire un choix. Et les murs, puis le toit furent construit à côté de celle d'yris. Il regardait la charrette dans la cour et lui tournait le dos pour faire face aux deux maisonnettes. Ainsi s'opérait le troisième grand changement de sa vie. Une charrette pour deux chaumières. Il sourit à l'idée de les partager avec Yris. Et si quelque chose finissait par se construire entre eux.