Jehan_de_proisy
Il attendait sur les remparts, et attendrait toute la nuit sil le fallait
Il connaît ces remparts pour les avoir défendus, pour y avoir discuté avec des amis, pour y avoir eu des angoisses de voir lennemi arriver, des joies de le voir reculer etc.
Sil était là cest parce quelle lui avait écrit, « je pars ce soir »
Il guettait donc une blonde chevelure surmontant une robe rouge sang.
Non quil veuille lui parler, elle nen avait sans doute pas envie. Et puis elle songeait que sil lui parlait il arriverait à la convaincre de renoncer.
Une fois de plus elle se trompait sur lui alors quelle aurait du le connaître. Il ne ferait rien pas un geste pas un mot en ce sens.
Ils avaient passé un accord, elle devait lui donner sa réponse à la fin de son mandat. Quand ils sétaient revus rien ne laissait présager le départ.
Il entrevoyait même une vie reprenant son cours, ses joies, ses fous rires.
Mais hier ce maudit pigeon avait apporté la nouvelle et il pouvait la citer de tête « Ce soir, je pars. J'ai 30 écus dans mes poches et quelques réserves de nourriture. Avec ça, je m'en vais découvrir des nouvelles choses, un nouveau monde car, je dois te l'avouer, je n'en peux plus du tien »
Son monde, son monde ! Cétait le monde de tout un chacun, des gens essayant de vivre tout simplement. Il est vrai quelle avait les plus grandes peines à lintégrer ce monde. En fait il se rendait compte que son investissement pour ses semblables navait pas déclenché chez elle ce même élan. Elle le voulait pour elle toute seule, il se voulait pour la multitude oubliant sa personne
Il chassa ses pensées négatives il serait temps un jour, peut-être, de faire le bilan des torts de lun ou de lautre. Comme en toute choses en amour il fallait être deux et il demeurtait seul.
Seul, cheveux au vent, scrutant chaque visage qui sort de La Trémouille espérant revoir ne serait-ce quune fois la blondeur des blés de sa chevelure, lazur de son regard, lalbâtre de son teint, la fraicheur de ses lèvres cachant un collier de perles
Il regarderait dici, sans rien dire sans un geste puis quand elle ne serait plus quun point sur lhorizon il tournerait, à tout jamais cette page de sa vie.
Même si elle disait dans son message « Ce nest quun au revoir » pour lui cétait un adieu
Non pas que son amour pour elle ait diminué de quelconque façon, il lui suffisait de ressentir la réaction de son cur dès quune blonde chevelure apparaissait dans la lumière du soleil couchant.
Non, soit quelle lait fait exprès, soit quelle ne sen soit pas rendu compte une chose sétait brisée dans le cur de lhomme et cela quoi quelle fasse demeurerait, à tout jamais, une barrière entre eux.
Elle partait lui laissant le soin de soccuper de leur benjamine à peine sevrée du sein de sa mère
Elle partait sans se préoccuper de leurs jumeaux dont un était on ne sait où et lautre clouée au lit par de mauvaises blessures en une ville étrangère
Il avait la charge de leur progéniture et y ferait face. Son souci naturel des autres se tournait à présent vers les siens. Sans doute sur ce point avait elle eu raison de prendre cette décision. Le fait quelle le quitte « lui », il lavait envisagé maintes et maintes fois sentant bien quil ne lui apportait sans doute pas toujours ce quelle attendait de lui. La négligeant parfois il devait le reconnaître. Mais quelle abandonne la benjamine ça il ne pouvait le comprendre ni ladmettre.
Cest pour cela quil était là, sur ce rempart, pour la voir une dernière fois car il savait que plus jamais il ne pourrait y avoir entre eux la moindre complicité. Il sétait battu pour elle, allant jusquà braver famille et vieilles superstitions, mais il navait pas su la rendre heureuse et elle le fuyait lui et leurs enfants. Il fermerait donc la porte sur leurs amours mortes et espérerait que le temps amoindrisse la douleur de son cur
Il continua de scruter les passants un à un
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Il connaît ces remparts pour les avoir défendus, pour y avoir discuté avec des amis, pour y avoir eu des angoisses de voir lennemi arriver, des joies de le voir reculer etc.
Sil était là cest parce quelle lui avait écrit, « je pars ce soir »
Il guettait donc une blonde chevelure surmontant une robe rouge sang.
Non quil veuille lui parler, elle nen avait sans doute pas envie. Et puis elle songeait que sil lui parlait il arriverait à la convaincre de renoncer.
Une fois de plus elle se trompait sur lui alors quelle aurait du le connaître. Il ne ferait rien pas un geste pas un mot en ce sens.
Ils avaient passé un accord, elle devait lui donner sa réponse à la fin de son mandat. Quand ils sétaient revus rien ne laissait présager le départ.
Il entrevoyait même une vie reprenant son cours, ses joies, ses fous rires.
Mais hier ce maudit pigeon avait apporté la nouvelle et il pouvait la citer de tête « Ce soir, je pars. J'ai 30 écus dans mes poches et quelques réserves de nourriture. Avec ça, je m'en vais découvrir des nouvelles choses, un nouveau monde car, je dois te l'avouer, je n'en peux plus du tien »
Son monde, son monde ! Cétait le monde de tout un chacun, des gens essayant de vivre tout simplement. Il est vrai quelle avait les plus grandes peines à lintégrer ce monde. En fait il se rendait compte que son investissement pour ses semblables navait pas déclenché chez elle ce même élan. Elle le voulait pour elle toute seule, il se voulait pour la multitude oubliant sa personne
Il chassa ses pensées négatives il serait temps un jour, peut-être, de faire le bilan des torts de lun ou de lautre. Comme en toute choses en amour il fallait être deux et il demeurtait seul.
Seul, cheveux au vent, scrutant chaque visage qui sort de La Trémouille espérant revoir ne serait-ce quune fois la blondeur des blés de sa chevelure, lazur de son regard, lalbâtre de son teint, la fraicheur de ses lèvres cachant un collier de perles
Il regarderait dici, sans rien dire sans un geste puis quand elle ne serait plus quun point sur lhorizon il tournerait, à tout jamais cette page de sa vie.
Même si elle disait dans son message « Ce nest quun au revoir » pour lui cétait un adieu
Non pas que son amour pour elle ait diminué de quelconque façon, il lui suffisait de ressentir la réaction de son cur dès quune blonde chevelure apparaissait dans la lumière du soleil couchant.
Non, soit quelle lait fait exprès, soit quelle ne sen soit pas rendu compte une chose sétait brisée dans le cur de lhomme et cela quoi quelle fasse demeurerait, à tout jamais, une barrière entre eux.
Elle partait lui laissant le soin de soccuper de leur benjamine à peine sevrée du sein de sa mère
Elle partait sans se préoccuper de leurs jumeaux dont un était on ne sait où et lautre clouée au lit par de mauvaises blessures en une ville étrangère
Il avait la charge de leur progéniture et y ferait face. Son souci naturel des autres se tournait à présent vers les siens. Sans doute sur ce point avait elle eu raison de prendre cette décision. Le fait quelle le quitte « lui », il lavait envisagé maintes et maintes fois sentant bien quil ne lui apportait sans doute pas toujours ce quelle attendait de lui. La négligeant parfois il devait le reconnaître. Mais quelle abandonne la benjamine ça il ne pouvait le comprendre ni ladmettre.
Cest pour cela quil était là, sur ce rempart, pour la voir une dernière fois car il savait que plus jamais il ne pourrait y avoir entre eux la moindre complicité. Il sétait battu pour elle, allant jusquà braver famille et vieilles superstitions, mais il navait pas su la rendre heureuse et elle le fuyait lui et leurs enfants. Il fermerait donc la porte sur leurs amours mortes et espérerait que le temps amoindrisse la douleur de son cur
Il continua de scruter les passants un à un
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