Audixia
Audixia suivait avec un certain détachement ce qui se déroulait. Dans sa petite tête, les effluves de ses souvenirs d'enfance étaient toujours présents.
Une voix lui parlait. Bien plus que le simple fait d'un son venu percuter ses tympans, les harmoniques produites par les paroles des Kalimereth lui rappelaient ceux de sa mère. Mais il lui sembla qu'elles était comme différentes, déformées... un autre accent qui n'avait pas grand chose à voir avec celui au milieu duquel elle avait grandi.
Elle jeta un regard où se mêlait incompréhension et inquiétude à la présence rassurante de sa nourrice qui l'accompagnait toujours. Mais s'il y avait bien quelque compassion dans les yeux d'Amelianne, la fillette pouvait également y lire la fermeté que la bonne savait afficher pour se faire obéir de sa protégée. Audixia finit par comprendre que la personne qui parlait lui tendait la main, et elle se décida à la suivre, les lèvres toujours scellées, comme si jamais un mot n'en sortait. Mais Amelianne savait bien que ce n'était là que temporaire et la fillette ne tarda pas à lui donner raison. Toute fatiguée fut-elle, les babillages ne lui avaient jamais demandé grande énergie.
Sitôt qu'elle eût approché l'homme et la femme qui se tenaient près du comptoir, elle sentit poindre le délicieux fourmillement du moulin à parole qui sommeillait en elle. Et son esprit égaré se raccrocha au seul autre repère qu'elle avait en dehors de sa nourrice qui ne l'aidait pas beaucoup présentement. Mais l'homme solidement bâti pris les devants, et s'accroupit devant elle avant de marmonner quelque chose. Audixia le détailla du regard et reconnut à sa tenue une personne d'un certain statut social. C'était le premier noble qu'elle voyait depuis son départ, et il ne lui en fallait pas plus pour s'en trouver un peu ragaillardie.
Bonjour messire Davor. Vous avez un château ? Il est grand ? Je parie qu'il n'est pas aussi beau que celui de Père !
A présent que la petite souriait, même si elle ne semblait pas s'être rendue compte de l'heure avancée, la brave nourrice s'accorda un soupir de soulagement, avant de s'affaler, sans qu'on l'y invite sur le banc le plus proche.
Une voix lui parlait. Bien plus que le simple fait d'un son venu percuter ses tympans, les harmoniques produites par les paroles des Kalimereth lui rappelaient ceux de sa mère. Mais il lui sembla qu'elles était comme différentes, déformées... un autre accent qui n'avait pas grand chose à voir avec celui au milieu duquel elle avait grandi.
Elle jeta un regard où se mêlait incompréhension et inquiétude à la présence rassurante de sa nourrice qui l'accompagnait toujours. Mais s'il y avait bien quelque compassion dans les yeux d'Amelianne, la fillette pouvait également y lire la fermeté que la bonne savait afficher pour se faire obéir de sa protégée. Audixia finit par comprendre que la personne qui parlait lui tendait la main, et elle se décida à la suivre, les lèvres toujours scellées, comme si jamais un mot n'en sortait. Mais Amelianne savait bien que ce n'était là que temporaire et la fillette ne tarda pas à lui donner raison. Toute fatiguée fut-elle, les babillages ne lui avaient jamais demandé grande énergie.
Sitôt qu'elle eût approché l'homme et la femme qui se tenaient près du comptoir, elle sentit poindre le délicieux fourmillement du moulin à parole qui sommeillait en elle. Et son esprit égaré se raccrocha au seul autre repère qu'elle avait en dehors de sa nourrice qui ne l'aidait pas beaucoup présentement. Mais l'homme solidement bâti pris les devants, et s'accroupit devant elle avant de marmonner quelque chose. Audixia le détailla du regard et reconnut à sa tenue une personne d'un certain statut social. C'était le premier noble qu'elle voyait depuis son départ, et il ne lui en fallait pas plus pour s'en trouver un peu ragaillardie.
Bonjour messire Davor. Vous avez un château ? Il est grand ? Je parie qu'il n'est pas aussi beau que celui de Père !
A présent que la petite souriait, même si elle ne semblait pas s'être rendue compte de l'heure avancée, la brave nourrice s'accorda un soupir de soulagement, avant de s'affaler, sans qu'on l'y invite sur le banc le plus proche.