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[RP] Zephyr, encore lui.

Maxine.
Il posa la main sur sa bouche, elle la claqua.

Réactive, petite.

Un instant de silence gênée, où elle s'en voulait d'avoir laisser trahir l'évidente désapprobation de cet attouchement minime ; quels qu'ils fussent, les caresses lui déplaisaient. Il n'y était pour rien. Elle n'y était pour rien non plus, mais se sentait coupable d'un affront que l'angoisse seule générait.


Pardon. Elle rougit.

Baissa les yeux vers le sol, tapotant du bout du pied la soupe tiédasse sur les tapis. Honteuse. Amochée. Ruminant remords et sang dans sa bouche pâteuse, et ses lèvres insensibilisées par son doigt infâme.


Je ne partirai pas, j'ai dit. J'reviens pas sur c'que j'dis.

Elle toussa, en profita pour reculer elle aussi. Puis les évènements lui revinrent en mémoire aussi vite que la douleur repartait dans son bras, en guirlande électrique insupportable. La tête lui tournait, elle murmura :

Si j'arrive pô à m'faire l'truc des doigts, j'te sonnerai. J'ai confiance dans ta façon de r'mettre les choses à leur place.
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Simeon.charles
Quelques heures plus tard.


Il avait fini par revenir et prétextant vouloir dîner sur place pour garder à l’œil la prisonnière, il avait fait livrer en plus du pain rance et de la soupe froide de « l’invitée », une belle assiette de jambon, de lard et de racines semblable à des carottes, le tout accompagné d’un bon pain encore chaud. Un broc et un gobelet d’étain étaient tous deux là pour servir le vin. En réalité il avait déjà mangé sur le pouce à l’Occitanie, la taverne municipale qu’il était venu inspectée. Il y était d’ailleurs resté un bon moment, à réfléchir ce qu’il pouvait faire de la jeune femme, mais surtout, comment faire pour qu’elle cesse de sortir les griffes dès qu’il approchait. Il était remonté sans plus d’idée qu’à la descente.

Siméon était resté muet comme un chartreux et n’avait fait qu’un geste en direction de Maxine, celui de lui céder sa place assise devant le bon repas. Il avait rejoint la cheminée, broc et gobelet en main. Après avoir posé son attirail à côté, il saisit le tisonnier et brassa un peu les braises avant de rajouter une bûche de bois sec. Les crépitements avaient brisé le silence et quelques braises étaient venues mourir sur ses habits. La chaleur lui chauffait le visage et il tendit ses bras en avant pour que ses mains en profitent aussi. Elles eurent le temps de devenir rouges et douloureuses avant qu’il ne les retire et se laisse glisser au sol. La seconde chose qui rompit le silence fut le s clapotis du vin se déversant du pichet au gobelet. Il but une longue rasade avant de brasser à nouveau un peu les braises.


Il nous faut discuter de ta défense. As-tu une idée sur laquelle tu veux te baser qui pourrait faire pencher le juge en ta faveur ? Tu voulais payer le pain, mais étourdie que pas deux tu es partie sans sortir ta bourse ? Par exemple.

Le regard vert se porta sur la désirable petite voleuse. Plus vite l’affaire serait réglée, plus vite elle aurait l’occasion de déployer ses ailes à nouveau, ou rester à ses côtés.
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Maxine.
Elle était restée silencieuse, séchant à distance respectable du feu de cheminée et de son propriétaire. Les jambes et les bras propres, le ventre frotté si fort qu'elle en avait désincrusté la crasse au profit de traces rouges douloureuses. Ses cheveux aplatis au sommet de son crâne, en séchant, partaient en volutes de boucles fines des tempes à la nuque, suivant le tracé de son cou dans un délicat nuage de brindilles fines et brunes. La seule chose qu'elle n'avait pas lavé, c'était la partie de sa main qui faisait si mal ; et pour cause, en la frôlant juste un peu elle avait failli faire un malaise, et mourir noyer dans son bain, c'eût été un comble.

Je me fous royalement de comment me défendre, pourquoi ça t'intéresse toi? T'es tellement bizarre. Tu perds ton temps, s'ils veulent m'pendre, y m'pendront, j'vois pas pourquoi qu'faut s'faire chier sur l'temps qui m'reste.


Puis elle retourna s'asseoir en picorant dans ce qu'il lui avait apporté. Elle faisait bien attention aux gestes qui n'entravaient pas son poignet, ni le frôlaient, ni le mettaient en tension. Doucement, pour faire comme si, elle l'avait relevé vers son épaule, en position antalgique, pour moins sentir les coups de semonce de son propre sang autour de la lésion. Fichtre, cela piquait un peu. Elle plissa les yeux.

Ca m'énerve t'façon. Si faut crever faut crever, occupe toi plutôt d'graisser la patte au bourreau pour que j'souffre pas, j'ai déjà mal comme un cul.

Elle soupira, sentant sa main de plus en plus douloureuse. Il fallait repousser l'os dont l'éclat venait piquer sous la peau. L'un de ses doigts aussi était probablement foulé, et ne pliait plus correctement. Du bout des phalanges, elle caressa la peau tendue et violacée, ne cherchant même plus à cacher sa douleur.

Siméon..

Elle ne redressa pas le nez, décidée à ne pas lâcher ce poignet qu'elle avait mis tant de temps à enfin pouvoir toucher. Viens m'aider, j'ai pas le courage. 'Faut pas tarder, j'sais bien, mais ça m'fiche la trouille. Elle marqua un temps d'arrêt. Pis file moi la gnôle. Pour choper l'courage.
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Simeon.charles
Pourquoi vouloir absolument ne pas être maître de ton destin ? Tu affirmes sur tous les toits que tu es seule à décider de ce que tu feras et de ce que tu veux faire. Mais là, pour ton propre procès, tu laisses la population décider quelles souffrances et quelles humiliations seront tes dernières compagnes de routes. Si tu ne te défends pas, c’est la fin. Si tu ne te défends pas pour toi, fais-le au moins pour cette liberté que tu aimes tant.

Il s'approcha d'elle, sans doute trop près pour le petit chat sauvage. mais il prit sa main délicatement et l’examina au mieux. Il était bien piètre guérisseur mais il avait déjà aidé un barbier.

Je te propose mon aide. Mes connaissances du droit royal et comtal sont à ton service pour ton procès. Je ne te demande absolument rien en retour. Défends uniquement ta vie, car même si elle n’est pas des plus attirante en ce moment, tu pourrais vite t’en sortir en étant plus habile, plus maline.

Il avait compris ce qui clochait sur un des doigts. Il fixa Maxine dans les yeux tout en plaçant délicatement ses doigts le long de celui qu’il fallait « redresser ». Il le lâcha sans rien faire afin de servir une rasade de vin à la jeune femme.

C’est un vin de Bordeaux. C’est délicat et fort agréable en bouche.


Il attendit qu’elle finisse avant de replacer ses doigts sur leur cible. Là, les yeux dans les yeux, il osa un :

Jeune fille, je vous aime.

Il lui laissa une fraction de second, le temps d’analyser la phrase lancée pour détourner l’attention et… Crac. Le coup était bas, mais l’effet escompté était là. Le premier doigt retrouva sa loge. Il s’attendait, alors, à reprendre une bourrade et une flopée d’injures.

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Maxine.
Elle savait très bien ce qu'il allait faire. C'était comme une parade amoureuse, celle du chasseur autour de la biche. Ou, pour être plus proche de la réalité, d'un sanglier.
Elle se mit à respirer vite et fort, comme un poisson hors de l'eau. Ses sourcils formaient un V silencieux et crédible, plein de préparation. Persévérant à vouloir paraitre forte, se mordant les lèvres pour ne pas pleurer.

Son corps suivi son doigt vers lui, comme si la distance minimisée, la douleur ferait de même. Sans élégance, penchée en avant, jambes écartées, assise comme une couseuse, elle tenait son bras pour qu'il obéisse.

Il tordit, elle ferma instinctivement les yeux, cria. La fin du hurlement dans un sanglot, qu'elle retint à peine, respirant encore plus fort, encore plus vite. Désormais deux points brillants perlaient au coin de ses yeux, et elle dû se faire violence pour ne pas lui arracher le moignon d'elle qu'il semblait détruire.
C'était l'un des efforts les plus grands qu'elle avait fait jusque là. De l'autre main, elle avala rapidement le vin qu'il lui offrait en se resservant une gorgée, perdant deux rivières rouges au coin des lèvres, qu'elle essuya d'un revers de la manche habitué.


A... Elle voulut lui signifier un instant avant de continuer au plus dur, et de pousser le métacarpien défectueux dans sa loge. Att..ends un peu. Juuste... Juste un p-peu. J'suis plus trop sûre de v..ouloir. C'est d-déjà b.. bien.

Elle reprit alors un verre en tremblant tellement qu'elle eût du mal à le mener à sa bouche. Et si près de lui, front presque contre le sien, hoquetant une respiration difficilement courageuse, comme un petit chat, quasiment contre sa respiration, frôlant d'une tempe la sienne, la main touchée blessée dans la sienne, et ressentant si forte douleur qu'elle irradiait de brûlante confusion, elle déglutit le vin et ferma les yeux fort au point de se les crever.
Regrettant instantanément ce qu'elle autorisait dans la seconde même où l'accord était donné.


Vas-y.

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Simeon.charles
Son visage ne pouvait que trahir son inquiétude. Il la regardait, courageuse même isolée, tenir tête encore et toujours. Si d’habitude elle tenait tête au vieux chevalier, là c’était à la peur qu’elle livrait sa dureté.

Désolé…

Il termina sa phrase dans un mordillement de l’oreille. Il espérait que la petite douleur engendrée détournerait un peu l’attention de la blessée le temps qu’il finisse sa reconstitution. Le craquement dégagé fut horrible et Siméon eu l’impression de souffrir pour elle. Il garda fermement la petite main dans sa grosse paluche et d’une voix qui se voulait rassurante il lui glissa à l’oreille.

C’est fini. On va bander cela avec de quoi maintenir tes doigts comme il le faut. Mais c’est fini. Je te laisserai dormir cet après-midi et on surveillera cela du mieux possible. Tu pourras bientôt l’utiliser et reprendre tes larcins.

La main gauche de Siméon se glissa dans la chevelure de la jeune femme. Ses doigts s’enfoncèrent tel un peigne entre les mèches jusqu’à l’arrière de sa tête qu’il caressa du bout des doigts. Son museau était quand à lui tout contre la joue de la voleuse, l’envie d’y déposer un baiser était bien présente, mais il s’abstint pour éviter toute ablation honteuse et promise.

C’est fini, tu vas aller mieux. Bois encore du vin, bois jusqu’à en être ivre. Bois, oublie la douleur, n’aie crainte.
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Maxine.
La petite plaie était une porte ouverte sur l'enfer et toutes ses douleurs ; la refermer une torture. C'était comme s'il lui avait scié l'avant bras entier, clouté l'épaule, décortiqué les ongles comme on enlève la carapace d'une crevette. Rose pivoine, dodelinant la tête d'un bout à l'autre de son buste, un coup à droite, un coup à gauche, elle finit par choir tout contre lui, dans un râle agonisant, à mi-chemin du trépas. Ou du hoquet.

Quelques piaillements plaintifs plus tard, le sang battant aux tempes autant qu'il coulait sur sa joue, la pression si grande que la veine de son front était apparente, elle desserra enfin les mâchoires sans pour autant être apte à parler.
Redressa le front. Tendit toutes ses forces à tenter de relever le torse et l'estime d'elle même.
Échec.
Retourna s'échouer sans douceur contre lui.

Ô rage. Ô désespoir. Ô cruauté du destin et de son boulanger, qui a charcuté en elle si fort qu'elle n'est plus qu'un amas de pièces détachées.
Les cervicales se contractent, elle se balance en arrière, atterrissage sans douceur, cotonneuse, au dedans de ce fauteuil qui l'embaume comme un cocon tombal. Accoudée, acculée, elle frémit et tente de revenir toucher l'appendice décrépit qui fait tout aussi mal qu'avant.


Putain, putain, puta... marmonne t'elle à peine audible.

C'est pas sa soeur qu'aurait supporté ça. Vyrgule tressaillait au moindre choc, à la moindre foulure. Vyrgule tournait de l'oeil dès qu'une goutte de sang perlait. Vyrgule était l'intellectuelle, Maxine elle... Maxine fonçait sans réfléchir. S'attachant parfois des scaphoïdes aux miches de certains commerçants.

Les pensées fusaient dans le cerveau de la petite brune, paupières fermées, les orbites s'agitant dans tous les sens. Aussi vite, son souffle ralentissait, sa peur aussi, l'appréhension de la douleur cédant la place à l'alcool et sa douce salvation. Embrumée, remplie d'adrénaline, n'ayant plus ni faim ni soif, car si pleine de cette satisfaction soudaine et brutale qui l'avait frappée : je suis en vie!, si accomplie, elle miroitait mille envies insatiables et instinctives, que l'on ne croise qu'après avoir souffert atrocement, ou cru mourir. De ces gouttes de survie violente dont elle se rassasiait, intérieurement, à chaque battement de coeur déchargeant tout son stress dans son corps entier, elle en sentait les effets à la chaleur de son visage, la moiteur de son dos, les picotements de ses cuisses. C'était une pulsion de vie qui disait : Vas-y, ici, maintenant, vis, vis !

Elle refusa d'admettre dans l'attention particulière qu'elle portait aux traits de Siméon, à la première observation sans écœurement de son être en entier, ou à la façon dont elle suivait l'arrête de son nez, le contour de son front, les ridules au coin de ses yeux, qu'il y avait autre chose qu'un remerciement banal. Autre chose que la revêche voleuse et sans attache.


Arf... gémit-elle dans un rictus. Crois pas pour autant que j'vais t'remercier, t'as pris ton temps comme une gonzesse.

Et puis, shootant dans son bide du bout du pied, le repoussant lui et cet indicible pulsion qui naissait, elle ordonna : J'veux fumer.
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Simeon.charles
Il la laissa s’échapper, un peu comme un amant regardant sa douce prendre la poudre d’escampette avant la levée du jour. Fumer ! Quelle drôle d’idée. La seule fumée qu’il aimait était celle s’élevant au-dessus de sa soupe et quand il était plus jeune celle qu’on voyait s’élever des villes après le passage de sa bande de routiers.

Lui, il s’étendit sur le dos, comme pour faire la sieste. La nuit avait été courte, la matinée mouvementée et l’après-midi ne semblait guère plus tranquille. Il glissa sa main droite derrière sa tête en guise de coussin et de sa main gauche retira le bandeau qui lui masquait l’œil gauche. Point la peine de garder ce subterfuge en l’unique présence de Maxine, puisqu’elle connaissait déjà le tour. Il fronça les sourcils signe d’intense réflexion.

Reste.

Oui c’était un peu vague. Oui c’était un peu répétitif, mais c’était le premier mot qu’il avait en tête quand il pensait à elle.

Reste. Tu pourrais te sortir de la misère. Oui je sais, tu ne veux pas d’aide, tu ne veux pas de chevalier servant ou autres âneries du genre. Mais reste et je t’apprendrais à t’en sortir par toi-même. Je t’apprendre à bien et mal prendre ce dont tu as besoin pour vivre heureuse. D’ailleurs…. Sais-tu ce que c’est qu’être heureuse ?

Là, il se posait une réelle question. Il avait toujours connu la petite chapardeuse, énervée et pointant du doigt sa réussite à lui. Du coup, la question lui semblait légitime. Avait-elle idée de ce qu’elle voulait pour être heureuse ? Ilse redressa sur ses coudes pour lui faire face du mieux possible.

Moi par exemple avoir une assiette pleine et un lit le soir. Voire ma famille s’implanter et prendre pouvoir en différents domaines. Partir à la guerre et surtout en revenir, sont des choses qui me rendent heureux. Je n’ai besoin de rien d’autre je pense.
Mais toi ? Qu’est ce qui te rendrait heureuse ? Qu’est ce qui te rend heureuse ? Acceptes-tu de m’en parler ?

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Maxine.
Mais qu'est c'que tu causes ! gloussa t'elle, en le narguant avec un air de défi. Tu ressembles de plus en plus à une femme !... Allez, amène moi des herbes à fumer et un bandage, qu'on en finisse. T'regarder dans l'blanc des yeux m'rappelle qu'on boit pas au même abreuvoir.

Elle le dévisagea allongé sur le sol avec un sentiment d'insécurité flagrant ; elle n'aimait pas la promiscuité avec un homme, encore moins un inconnu, encore moins plus fort qu'elle. Les seuls hommes dont elle tolérait la présence empestaient une odeur commune, elle les avait dominé soit par la ruse, soit par la dague, et elle ne les avais qu'utilisés pour assouvir une pulsion.
Elle aurait tout autant pu enjamber l'éborgné au sol, arrondir en deux coups de rein un besoin vital en temps d'angoisse, mais elle ne le fit pas. Retenue au fauteuil par des fils invisibles, des serres de phobie et de souvenirs, où elle savait qu'en débutant un contact cutané, le fantasme s'évanouirait dans la peur.


Soupir.

J'ai du mal à saisir l'intérêt que tu aurais à m'proposer un marcher pareil, t'es fou ou t'es con, j'sais pas. Ou j'ressemble à une catin qu't'a serré quand t'étais puceau, et c'est la nostalgie qui t'démange ? Non vraiment. Elle réfléchit. Qu'est ce que tu causes, l'ancêtre...!
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Simeon.charles
Des herbes à fumer ? J’ai de quoi te faire des bandages, cependant tes herbes… je ne sais pas où elles sont. Moi je ne fume pas. Je n’en ai pas. Pour ce qui est de l’abreuvoir, détrompe-toi, on a le même. La preuve, tu bois dans mon gobelet depuis tout à l’heure. Je crois que tu m’imagines naissant titré et riche. Mais pas du tout. Je n’étais pas un bon monte-en-l’air ou un bon tire-laine, mais j’étais déterminé et je savais me servir d’une bardiche. Mercenaire, prisonnier, routier. J’ai tout connu et ce que j’ai, je l’ai pris.

Il tira sur sa chemise écrue et en déchira une bandelette dans le bas. Sur son bureau il prit un calame qu’il déposa en long. Sa main saisit le couteau à sa ceinture qui lui servait tant pour manger que pour tuer et posa la pointe au centre du morceau de bois. Un coup de paume sec et brutal sur le sommet du manche permis à la pointe de s’enfoncer dans l’instrument. Une torsion plus tard et le calame était fendu en deux.

Tu sauras te ligoter toi-même ? Ou tu as besoin de moi ? Enfin, pour en revenir à l’abreuvoir, tu peux, si tu es discrète, t’exercer ici. Les jours où tu seras malchanceuse tu auras quand même un toit et un repas.


Et d’aller poser un genou au sol face à la jeune fille pour lui apporter de quoi faire son bandage et un peu de vin faute d’herbe à fumer.

Pour ce qui est des catins que j’ai serré…. Cela remonte à bien trop loin pour que je me souvienne d’elle. Mon épouse ne te ressemblait pas, ni la compagne que j’ai eu par la suite. Cela répond peu ou prou à tes questions ? Mais aux miennes de question ? Tu n’y réponds jamais. De quoi as-tu besoin pour être heureuse ? Comment vois-tu ta vie heureuse ?
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Maxine.
Haussement d'épaules peu convaincu.

Je savais que tu avais connu des ribaudes, ça se sent. Mais marié ça j'aurais jamais cru. Si maint'nant tu m'dis qu't'as eu des gosses j'me pisse dessus. Elle s'esclaffa en se resservant une bolée, le menton couvert de vin. Il lui piquait le bout des lèvres, elle s'en essuyant avec le bout de chemise qu'il lui offrait, qui servit aussi à éponger sa plaie à l'arcade avant qu'elle ne s'en entoure le poignet. Mais toujours elle riait, jacassant comme une pie.

J't'imagine ni doux ni câlin, ni soumis, ni Môssieur mari, et que j'te roucoule d'la bonne femme en sortant d'l'église! Prends le pas mal mais t'as plutôt un air à violer d'l'alcoolique dans une taverne en temps de pillage.

Elle reprit du vin, son ton devenant de plus en plus jovial.
Et elle est où ta bonne femme maint'nant ?

Sans attendre sa réponse elle répondit à sa question.

Moi c'que j'voudrais c'est... Violer des alcooliques en temps d'pillage. Vo-ler. VO-LER. Enfin tu vois. Y piquer leurs sous. Ne manquer plus de rien. Enfin... Elle rit. Il est bon ce vin. J'aime bien. Je t'ai détesté d'être parti. Ou que de que je suis partie et que toi t'es pas revenu me chercher.
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Simeon.charles
En temps de pillage on s’offre tout un tas de droit sur l’habitant, c’est vrai. A vrai dire, ce n’est pas en guerre que j’ai fait le plus de vilainies, mais quand ma bande stationnait dans un village que l’ennuie et par prolongation le manque de solde nous gagnait. Enfin… C’est loin derrière moi. Quant à mon épouse, elle repose près de Déos.

Un ange passa, lui faisant froid dans le dos. Il ferma les yeux un court instant, comme pour se rappeler le visage de la Compostelle qu’il n’avait pourtant jamais oubliée. C’était d’ailleurs celle-ci qui avait su canaliser sa colère et son ardeur belliqueuse. Sa regrettée feue Fildaïs.


Par contre, tu ne me verras jamais roucouler vers les églises. Je fuis ce genre de chose. Je préfère les temples réformés, là où personne ne se prend pour l’envoyé de Dieu. Tu as déjà vu une lecture ?

Huguenot jusqu’au bout des ongles depuis qu’il avait fait la rencontre du pasteur guerrier Maleus. Les lectures en groupe ou en publique et les études de divers textes lui avaient éclairé la voie.

Puis il osa lui prendre la main valide et la serrer entre ses mains calleuses, comme un s’il tentait de la retenir.

Te regarder partir sans te retenir fut pour moi une énorme erreur. J’aurais pourtant aimé être plus prompt, plus habile, plus persuasif et te garder. Mais je ne fus rien de tout cela, si ce n’est un pauvre type trahi par ses sentiments. Reste avec moi, tu ne manqueras de rien. Je te le promets.
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