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[RP] Le Jardin des délices

Clovis1
Clovis se levait à la suite de son Amour, s'approchant de la dépouille d'Azaïs, quand il reconnut Wolfy. Son ami sembla perdre tout contact avec la réalité pendant quelques instants, laissant couler ses larmes, sans que lui ni personne, ne puisse faire quelque chose pour les arrêter. Son chagrin à lui aussi paraissait immense, et il allait glisser ses mains sous ses épaules d'Azaïs pour aider son Amour à la transporter jusqu'aux portes du jardin quand Wolfy vint leur proposer son aide.

Si seulement j'étais arrivé plus tôt.. laisse Ally, on va la ramener...

Il acquiesça d'un hochement de tête, puis se pencha, et souleva délicatement Azaïs de l'endroit où elle reposait.
Il la regarda un instant, et bien que son visage fut d'une pâleur sans pareil, leur amie semblait dormir. La lune éclairait sa peau d'une douce lumière, et on aurait pu croire qu'il s'agissait d'un Ange, la seule pièce manquante de ce tableau étant l'auréole.
Sortant de ses rêveries, il souleva doucement son corps, aidé de Wolfy, qui s'était saisi de ses pieds, et marcha à sa suite, en essayant d'être le plus délicat possible dans ses mouvements, bien qu'il commençait à se faire à l'idée que plus rien ne pourrait réveiller cet ange désormais. Il ouvrit les lèvres, espérant que cette fois, sa bouche ne le trahirait pas...


On va l'amener jusqu'à l'entrée du jardin. Je pense qu'il vaut mieux qu'elle repose ici. Même si je ne la connaissais que peu, je pense qu'elle aurait aimé rester ici, dans le calme de la nature.

Il fit un signe de tête à son Amour, l'invitant à les suivre, sentant qu'il aurait besoin d'elle, de sa présence, pour résister quelques instants encore à l'envie de pleurer dans ses bras...
pnj
Bertal qui partageait l'avis général, remercia Clovis, Ally et aida Kali à se relever avec une extrême douceur. Il l'entraîna à l'écart, lui murmurant des mots doux.

Voyant que les autres prenaient les choses en main, il s'attacha à réconforter l'élue de son cœur. Il la serra contre lui, et lui frictionna le dos tendrement, tandis qu'elle épanchait ses larmes sur son épaule.

Après qu'elle se fut légèrement calmée, à savoir que ses sanglots s'espaçaient de plus de 2 secondes et 321 centièmes, il lui proposa de rentrer au village, se reposer dans sa chaumière, s'assurant au préalable que son outre de "remontant" était en état de supporter une soirée aussi sombre qu'elle s'annonçait.


Rentrons ma douce, veux-tu ?
Kalimereth
Kali releva lentement la tête vers Bertal, et se laissa guider sans réaliser vraiment ce qu’il se passait. Elle jeta un œil vers ses amis, toujours présents quand il le fallait… elle les remercierait plus tard… là elle ne s’en sentait pas la force.

Au fur et à mesure qu’elle s’éloignait, elle commençait à se calmer un peu, sentant la présence rassurante de Bertal à ses côtés. Rentrer avec lui, oui c’est ce qu’elle avait de mieux à faire, elle avait besoin de son réconfort, de se retrouver dans un lieu qui l’apaiserait, et alors elle pourrait commencer à sécher ses larmes.

Oui mon amour, rentrons…

Elle se serra contre lui, et le suivit en silence.

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Allydou
Reconnaissante à Wolfy de venir les aider, Ally s’écarte en silence pour lui laisser la place. Pour lui aussi, les mots viendraient plus tard, après le chagrin.

Quelques instants plus tard, ils se mettent en route, sur un signe de tête de son Amour, elle les suit, venant à ses cotés en soutien silencieux dans ce moment.

Après avoir laissé la dépouille de leur amie, elle sert un instant Wolfy dans ses bras, essayant de lui procurer un semblant de réconfort, avant de prendre son Amour par la main, l’entrainant avec elle.

Une fois de retour chez eux, ils auraient tout le temps de pleurer dans les bras l’un de l’autre.

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pnj
Maurice, le ramasseur de corps passa enfin par là pour récupérer le corps du vagabond abandonné devant la porte d'un jardin.

_Bah! s'exclama Maurice. Encor' un vagabond à j'ter à la fosse commune!

Il attrapa le corps inerte et le hissa à l'arrière de sa vieille charrette puis fit un dernier tour du village avant de partir vers le Sud où d'autres villages avaient besoin de son travail.

Alors qu'il passait les portes de La Trémouille, Maurice ne se rendit point compte que derrière lui, deux paupières venaient de trembler, laissant une larme scintillante couler le long d'une joue.
Allydou


Une journée de presque repos, un avant gout de vacances, pour Ally.

Repos auquel elle aspirait, que son coprs lui réclamait à grands cris. Il faut dire que ces dernières semaines, elle n'avait ménagé son ardeur à la tache. La naissance de son fils, quelques jours plus tot, avait puisé dans ses dernières ressources.

Elle marche, lentement dans les rues du village, pour aller chercher son cousin et lui remettre les clés de la maréchaussée.

Antoine, pour ne pas changer ses habitudes déja prises, commence à s'agiter dans ses bras, lui signalant l'heure proche d'un nouveau repas.

Elle se dirige donc vers l'entrée du jardin, choisit un coin calme et un peu à l'écart, pour lui donner ce qu'il réclamme.

Assise dans l'herbe, le dos contre un arbre, sous les pâles rayons du soleil, elle contemple ce petit homme, qui une fois repu, ne tarde pas à s'endormir, lui laissant quelques minutes de répis.

Quelques minutes pendant lesquelles, elle aussi, ferme les yeux, pensant ainsi récupérer de sa courte nuit.

Le sommeil la gagne pourtant, et c'est la mère et son enfant qui se trouvent à dormir la, bercés par le bruit du vent dans les feuilles de l'arbre.

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Kalimereth
Elle passe et repasse devant cette grille, ralentit, hésite, repart… revient finalement sur ses pas. Tant de souvenirs dans ce jardin, elle ne sait si elle aura la force d’y retourner. Chaque détour du chemin, chaque senteur rencontrée, elle le sait, la ramèneront dans le passé. Passé récent certes, mais passé chaque jour un peu moins douloureux. Elle ne veut en garder que le meilleur, le bonheur et la joie, et en effacer les peines. Aussi se demande-t-elle si c’est le bon moment, si ce n’est pas trop tôt, et elle sait qu’une fois les grilles franchies, ce sera trop tard pour se poser ce genre de questions. Aussi, hésitant plus que jamais, elle s’approche du muret de pierres et se hisse dessus, profitant de la relative fraîcheur de cette matinée à peine commencée. Elle reste assise là, un long moment, pensant à lui, à ce qu’il lui aurait dit, à ce qu’il aurait aimé qu’elle fasse, et prenant une grande inspiration pour se donner du courage, se laisse enfin glisser au sol, et d’un pas malgré tout mal assuré, franchit l’entrée du jardin.

Ses yeux se plissent sous les rayons du soleil qui commencent à percer la brume matinale, elle avance de quelques pas, se réfugiant à l’ombre des branchages épais des chênes, et parcourt enfin des yeux le paysage qui s’offre à elle. Elle se rend compte qu’inconsciemment ses poings se sont serrés, reflet de l’appréhension qui la taraude. Pourtant elle décide d’avancer, d’abord ne faisant qu’un pas ou deux avant de s’arrêter de nouveau, le temps d’essayer de calmer les battements de son cœur, puis finit par laisser ses pas la guider le long des allées caillouteuses. Les sentiments qu’elle ressent alors s’entremêlent, les questions et les réponses se bousculent dans sa tête, et c’est ainsi l’esprit confus, qu’elle se retrouve dans cet endroit où elle aimait tant qu'il la rejoigne. Elle s’approche d’un arbre, de son arbre… et appuyant le dos contre le tronc, se laisse glisser au sol, et c’est ainsi assise au milieu des fleurs qui l’entourent, qu’elle verse ses dernières larmes pour lui. Elle le garderait à jamais dans son cœur, mais le temps des pleurs était désormais terminé, et dorénavant, chaque fois qu’elle penserait à lui, ce serait dans un sourire, sourire reflétant le bonheur qu’il avait su lui apporter.

La chaleur de la journée commençait à se faire ressentir, et à l’ombre bienfaisante de son arbre, elle ferma les yeux, sachant qu’une page venait de se tourner, elle s’adressa alors à lui espérant qu’il pourrait l’entendre là où il était, se confiant à lui comme elle l’avait toujours fait. Un sourire éclaira alors son visage, elle savait qu’une fois de plus il la comprenait et la soutenait dans ses choix…

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Kalimereth
La journée était déjà bien avancée, le soleil, haut dans le ciel, inondait le village de sa lourde chaleur, mais elle savait où trouver un endroit calme et ombragé, et son nécessaire à courrier emballé, elle se dirigea tout naturellement vers le jardin. La grille franchie, elle emprunta un petit sentier qui conduisait à un banc en pierre abrité par un magnifique tilleul, dont les branchages conféraient à l’endroit une fraîcheur appréciée en ce mois je juillet.

Elle s’installa sur le banc, posant ses affaires à côté d’elle, et dans un soupir déplia une nouvelle fois le courrier qu’elle avait récupéré dans le pigeonnier de Bertal, au retour de leur funeste voyage. Elle relut une fois de plus la missive, troublée par le fait qu’il s’agissait du dernier courrier d’une sœur à son bien aimé frère. Le sort semblait décidément s’être acharné sur leur famille.

Elle avait bien sûr répondu depuis longtemps à la sœur de Bertal, déjà pour l’informer de la triste nouvelle, et ensuite pour lui dire qu’elle avait pris connaissance de sa lettre, et après un échange de courriers, elle avait promis de prendre la petite sous sa protection. Après tout il s’agissait de la demi-sœur de Bertal, et s’il avait été encore là c’est ensemble qu’ils auraient pris soin d’elle. Pauvre enfant qui ne pourrait même pas connaître son frère, et dont la sœur était dans l’impossibilité de la prendre en charge.

Kali resta un moment pensive, les yeux perdus dans le vague, pensant à tous ces derniers événements qui avaient bouleversé sa vie. Un bruissement d’ailes dans le buisson à côté d’elle la sortit de sa rêverie. Elle prit alors une feuille, et commença la lettre destinée à la nourrice de l’enfant de 7 ans qui la rejoindrait bientôt. Il fallait organiser son voyage, et la Savoie, ce n’était pas la porte à côté.

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Kalimereth
Kali informait donc Amelianne, patiente nourrice, que ne pouvant pour le moment se déplacer, elle lui envoyait une de ses amies en qui elle avait toute confiance pour prendre en charge la petite Audixia et la lui ramener. Toutefois cette amie venait de loin, et afin de permettre à la fillette de rejoindre LT plus rapidement, il fallait que l’enfant et sa nourrice prennent la route pour aller à la rencontre de l’escorte prévue. Amelianne l’accompagnerait donc vers le sud, pour rejoindre le groupe à Montpellier.

Les explications et le nom de son amie couchées sur le parchemin, elle cacheta celui-ci avant de le confier à l’un de ses pigeons, espérant qu’il arrive rapidement à bon port.

Son deuxième courrier était destiné à son amie, qui elle était déjà sur les routes, en direction de Montpellier. Elle lui donnait les dernières consignes pour récupérer la petite, lui conseillant la plus grande prudence, et la remerciant de nouveau.

Le deuxième pigeon envolé, elle rangea soigneusement ses affaires, espérant avoir rapidement des nouvelles de chaque groupe, et souhaitant de tout cœur que leurs voyages respectifs se dérouleraient dans les meilleures conditions.

Un dernier regard sur le deuxième volatile qui s’éloignait déjà vers le sud, un léger soupir d’inquiétude, et elle se leva, regagnant le village en marchant sous un soleil de plomb.

D’ici une quinzaine de jours elle ferait la connaissance de la petite sœur de Bertal, et elle se doutait bien que ça ne serait pas facile au début, tant pour elle que pour la jeune demoiselle.

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Kalimereth
La journée était aussi ensoleillée et chaude que celle de la veille. Pas un brin d’air, pas la moindre brise. Kali arriva tranquillement au jardin, et s’installa sur ce qui était devenu « son banc ». Elle prit en main les missives arrivées un peu plus tôt, et ouvrit tout d’abord celle de son amie.

Elle lui expliquait qu’elle était bloquée à Muret, ayant perdue son escorte en route. Escorte d’ailleurs réduite pendant le trajet, l’un de ses compagnons n’ayant pu poursuivre le voyage. Kali espérait que cela n’augmenterait pas trop les risques de brigandage sur les chemins. Enfin pour le moment elle était donc installée provisoirement à Muret, village qui semblait selon ses dires plutôt accueillant, et agréable. Elle allait sûrement reprendre la route ce soir, afin de ne pas prendre de retard pour le rendez-vous avec Amélianne qui devait lui remettre l’enfant.

Kali replia la lettre, et ouvrit celle de la nourrice, avec une certaine impatience, toujours un peu inquiète du bon déroulement du voyage de sa petite protégée.

Audixia et elle trouvaient à Chambéry, où la nourrice semblait avoir réussi à trouver un groupe de voyageurs pour les escorter sur le long trajet qui les séparait de la prochaine ville. D’après le courrier d’Amelianne, la petite semblait bien supporter le voyage, et continuait à faire tourner en bourrique tout le monde. Kali espérait qu’elle n’exaspérerait pas trop les charmants voyageurs qui en avaient la charge, et qu’ils la conduiraient sans encombre jusqu’à leur prochaine étape.

Elle esquissa un sourire, imaginant la nourrice pressée d’arriver et de confier l’enfant le plus vite possible. Il fallait semblait-il une bonne dose de patience pour supporter la petite chipie.

S’étirant sous les rayons de soleil qui filtraient au travers des branchages, Kali reprit sa plume pour tenir informé chacun des groupes de l’avancée de l’autre, et de nouveau leur conseiller la plus grande prudence. Les pigeons envolés, elle reprit le chemin du village, se demandant si elle ne devrait pas partir à leur rencontre.

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Kalimereth
Un pigeon sur deux était arrivé, celui de Kalliopé, qui avait d’ailleurs été très matinal. C’est donc un village encore endormi que Kali traversa pour rejoindre son petit havre de paix, qu’elle avait pris l’habitude de fréquenter tous les jours maintenant.

Enfin installée, elle se mit à lire le courrier de son amie. Kalliopé marchait toujours à la rencontre de la petite Audixia, et n’était maintenant plus qu’à quatre jours de la ville de Montpellier. La fatigue commençait à se faire sentir, et elle prévoyait un arrêt pour bientôt, le temps de se reposer un peu et de reprendre des forces. Kali l’enviait un peu d’être ainsi sur les routes, et elle en appréciait d’autant plus ses courriers, grâce auxquels elle pouvait un peu participer à ce voyage. Toulouse lui disait-elle était une ville fantôme où seuls les voyageurs se croisaient dans les tavernes. Kali sourit à cette phrase, se disant que cela semblait décidément propre aux capitales. Enfin malgré l’ennui rencontré dans cette ville, le voyage de son amie continuait pour le moment sans encombre, même si celle-ci s’inquiétait un peu pour la suite, car un voyageur l’avait informée de la présence de brigands un peu plus loin sur la route. Mais demain elle serait à Carcassonne, à quelques pas de la petite.

Kali était en train de replier la missive, quand elle sentit quelque chose lui percuter violemment la tête. Elle poussa un cri et porta la main à son crâne en se retournant. Elle aperçut alors l’auteur de ce méfait, un pigeon tout déplumé qui semblait être passé près de la rôtissoire. Maugréant et se massant toujours la tête, elle ramassa le volatile et découvrit qu’il était porteur d’un courrier. Elle détacha le pli, et sortit quelques graines de sa besace pour requinquer un peu le volatile.

Elle reconnut de suite l’écriture maintenant familière d’Amelianne, et sourit, heureuse de recevoir enfin des nouvelles de sa petite protégée, même si elle aurait préférée une arrivée moins théâtrale du messager.

Son sourire se figea cependant très vite, ses yeux relisant deux, puis trois fois les quelques lignes écrites par la nourrice. Malgré leur escorte, elles avaient été attaquées et dépouillées sur la route de Dié. Kali était prise entre la colère contre les vils personnages qui avaient osé s’attaquer à une enfant, et son inquiétude pour cette dernière, d’autant plus qu’elle se trouvait toujours sur les routes, ne pouvant rejoindre la prochaine ville avant demain. Les voilà donc sur les chemins, sans aucune nourriture. Amelianne disait qu’elles allaient cependant bien, mais sans donner plus de détail, ce qui n’était pas fait pour calmer l’inquiétude de Kali.

Elle soupira, et prépara un message pour Kalliopé, l’informant des derniers événements, et lui demandant de continuer sa route à la rencontre d’Audixia, sans faire de halte avant de ne l’avoir retrouvée.

Elle envoya rapidement ce pigeon, ramassant l’autre pour l’amener se refaire une santé dans son pigeonnier, et pressa le pas vers le village pour donner des nouvelles à son tendre et à ses amis.

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Kalimereth
Kali en avait assez de tourner en rond en attendant l’arrivée des volatiles. Rien de rien… à croire que les bestiaux s’étaient donné le mot. N’y tenant plus elle s dirigea vers le jardin, se disant que de toutes les façons ils la retrouveraient bien. C’est donc le nez en l’air, à l’affut des messagers aériens, qu’elle franchit les grilles, espérant ainsi s’épargner la mésaventure de la veille. La voilà arrivée, s’allongeant sur le banc, les yeux perdus dans le ciel bleu, s’amusant à imaginer des formes aux rares nuages qui s’étirent au-dessus d’elle.

Un froissement d’ailes la sort soudain de sa rêverie, elle tourne la tête et se retrouve face à celui qui se faisait désirer, pigeon de son état. Elle dénoue le cordon qui retient la missive, jetant négligemment quelques graines au sol, et déplie fébrilement la missive.

Elle esquisse un sourire, soulagée, les nouvelles données par Amelianne sont plutôt bonnes. La nourrice et sa protégée sont aux portes de Dié, et ont même dû les franchir à l’heure qu’il est. La petite Audixia va bien, elle est juste très fatiguée, et elles vont donc devoir prendre quelques jours de repos en ville. Il semblerait qu’elles aient même trouvé une escorte supplémentaire pour les conduire jusqu’à Montpellier.

Par contre toujours aucune nouvelle de Kalliopé. Elle devrait pourtant être arrivée à Carcassonne maintenant. Kali espérait qu’elle n’ait pas à son tour subi d’attaques de brigands. A moins que son tendre ne l’ait rejointe et qu’elle ait la tête ailleurs… souriant à cette possibilité, Kali s’allongea au pied du tilleul, profitant de la douceur de l’herbe pour faire un somme. Bercée par le chant des oiseaux et le bruissement des feuillages, elle s’assoupit rapidement.

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Kalimereth
Kali avait fini par rentrer bredouille la veille, aucun pigeon de Kalliopé n’était venu la sortir de son sommeil. Elle s’était réveillée alors que le soleil commençait sa lente descente, inondant le paysage de doux reflets. Toutefois elle ne profita pas du spectacle, soucieuse de n’avoir aucune nouvelle.

Heureusement que la soirée lui avait permis de se changer les idées. Un excellent moment passé en taverne avec une amie très chère à son cœur, et son tendre amour.

Arrivant chez elle tôt le lendemain matin, elle fit un tour au pigeonnier et sourit en y voyant deux nouveaux occupants. Décidément bien feignants ces volatiles, ils ne cherchaient même pas à la trouver, et venaient directement se goinfrer ici. Ils allaient pourtant devoir modifier leurs habitudes... Elle s’en occuperait plus tard, pour le moment elle récupéra les messages chiffonnés et c’est le cœur plus léger que la veille qu’elle partit faire le tour du jardin, promenade devenue quotidienne, à la recherche d’un peu de fraîcheur.

Elle délaissa le banc pour s’installer à même le sol, le dos appuyé contre le tronc de l’arbre, et déplia la première missive. Elle grimaça en lisant la lettre d’Amelianne. Elle n’arrivait pas à croire que les gens pouvaient se montrer aussi égoïstes et sans cœur. La nourrice et la petite se trouvaient sans un sou et sans nourriture dans une ville inconnue, et personne n’avait daigné les aider. Laisser ainsi une enfant souffrir de la faim, après avoir de plus subi une attaque, cela lui semblait impensable… et pourtant ! Elle bouillait de rage et d’impuissance, rêvant d’aller dire ce qu’elle pensait à ces malandrins… Alors qu’elle s’énervait en vain devant les lignes de la nourrice, un autre morceau de parchemin glissa du repli du premier. Elle l’ouvrit, et soudain sa colère se transforma en fou rire. Amelianne lui avait envoyé le portrait robot du brigand dressé par Audixia… Elle n’en avait jamais vu de semblable au poste, et malgré le sérieux de la situation ne pouvait se retenir de rire.



Tout en continuant à rire, elle déplia la seconde missive, qui comme elle s’en doutait venait de Kalliopé. Celle-ci avait dû attendre son ami à Carcassonne, d’où le manque de nouvelles, mais avait prévu de reprendre la route ce soir même… Bon Kali ne comprenait plus très bien qui du tendre ou de l’ami l’accompagnait, ni qui l’attendait en Gascogne… mais là n’était pas son souci majeur, le principal étant qu’elle soit escortée et que tout le monde arrive sain et sauf. Elle aurait bien le temps de lui raconter ses histoires de cœur ensuite… Son amie lui expliquait qu’elle essayait de se rapprocher le plus possible de la petite Audixia, et marcherait tant qu’elle aurait assez de vivre pour continuer.

Kali, rassurée par ces dernières nouvelles, se releva, et le dessin du malfaiteur toujours à la main, reprit le chemin du village en souriant.

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Kalimereth
Kali avait pris goût aux lectures des courriers des voyageuses, même si parfois elle regrettait de ne pas être elle-même sur les routes. Mais ni elle ni son tendre ne pouvaient envisager de voyage pour le moment, et elle se contentait donc des récits quasi quotidiens qu’elle recevait.

C’était donc toujours avec une certaine impatience qu’elle guettait l’arrivée des messagers, et devait prendre sur elle pour ne pas se précipiter sur les courriers pour les lire avec précipitation. Elle avait beaucoup plus de plaisir à les lire à l’ombre de son tilleul, que dans l’animation du village.

C’est donc une fois rendue à destination qu’elle déplia la première lettre. Amelianne se montrait rassurante quant à l’état de santé d’Audixia. Bien qu’encore très affaiblie, la petite reprenait peu à peu des forces, assez semblait-il pour de nouveau donner du fil à retordre à sa nourrice. Bien sûr il lui faudrait encore quelques jours avant de reprendre la route. Amelianne disait avoir trouvé un voyageur prêt à les accompagner jusqu’à Montpellier. Toutefois elle ne savait quand elles repartiraient de Dié, mais elles n’étaient plus qu’à quatre jours de Montpellier, point de ralliement avec Kalliopé, dernière ligne droite avant de rejoindre LT

Kali soupira… ce voyage durait décidément plus longtemps que prévu. Pourvu que l’issue en soit heureuse, c’était tout ce qui importait.

La missive de Kalliopé était pour sa part beaucoup plus fournie en détails, anecdotes, et informations diverses. Elle était bien arrivée à Narbonne et, sauf souci, ne s’arrêterait pas avant Montpellier. Elle était restée deux jours à Carcassonne mais n’avait que très peu visité la ville, préoccupée par des soucis personnels.

Par contre, elle décrivait Narbonne comme une ville fort agréable, où les habitants se montraient très sympathiques. Elle qui comptait quitter Bayonne, voyait Narbonne d’un œil intéressé. Demain ce serait Béziers, une nouvelle ville, de nouveaux visages, de nouvelles rencontre, toujours les mêmes questions mais le but du voyage qui se rapprochait.

Elle prit sa plume pour écrire quelques lignes à son amie pour l’informer qu’elle pourrait se reposer un peu à Montpellier puisque la petite aurait une escorte pour la rejoindre. Le temps de faire quelques provisions et de profiter d’une halte au bord de mer…

Elle envoya son pigeon sur la route entre Narbonne et Béziers, espérant qu’il arrive à bon port, puis reprit la direction des tavernes trémouilloises.

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Dameclothilde
Après s'être trompée une seule fois en chemin... très en progrès Clothilde... elle arriva enfin au "Jardin des délices" , elle y était venue il y avait pas mal de temps de cela pour une St Valentin du temps de ... Gengis.
Il était enfin revenu et s'étaient rencontrés afin qu'elle s'explique de vive voix mais il l'avait très mal pris, ce qui était normal, elle s'était rendu compte à quel point elle avait été cruelle avec lui, et la discussion ne s'était pas déroulée de la meilleure des façons... il avait bu pour noyer son immense chagrin et la colère qui grondait en lui... résultat de cette soirée catastrophique... Clothilde l'avait raccompagné jusqu'à sa porte car tout seul il n'aurait pas pu retrouver son chemin et aurait certainement finit de cuver dans un fossé, et cela elle ne pouvait le laisser faire... on ne tire pas un trait sur son passé de la sorte surtout quand on est la cause du malheur de l'autre !

Elle repéra bien vite son gros chêne et s'y dirigea, une fois le dos bien calé contre l'écorce elle ouvrit sa missive reçue de la veille, un pigeon d'Olianna sa chère soeur, lui annonçant son départ définitif de Lourdes pour la rejoindre et venir vivre ici, il fallait qu'elle en touche deux mots à Mordom... enfin surtout qu'elle y pense , elle avait quelque chose à lui demander et espérait ne pas trop le contrarier.
Elle replia soigneusement le parchemin et laissa errer ses pensées, le soleil jouait à cache cache avec les nuages, une légère brise faisait voleter le feuillage et lui balaya quelques mèches dans les yeux qui se fermèrent machinalement et elle se laissa entraîner dans les méandres d'une douce torpeur. Une image s'imposa, un visage qu'elle connaissait trop bien, des traits bien dessinés des yeux rieurs, une bouche de tendresse .... Ah ! Mordom !

Il était son rayon de soleil dans la brume,
Son arc en ciel après une pluie d'orage,
L'eau vive d'une rivière nichée au plus profond d'une clairière,
Son unique refuge quand tout autour d'elle n'était plus qu'incertitude .

Peut-être lui dirait-elle un jour, peut-être l'avait-il déjà deviné, il est vrai qu'il était assez perspicace sous ses airs de prendre tout en dérision devant les autres, il lisait en elle comme dans un livre ouvert (parfois c'était un peu embarrassant).
Lui seul savait, dans le méli-mélo de sa petite tête, dénouer le fil de ses pensées les plus tristes, de ses doutes, il la raisonnait, lui redonnait l'assurance et lui apprenait à lui faire confiance à lui, chose pas aisée avec elle ; qui s'imaginait toujours des choses plus abracadabrantes les unes que les autres ! Il avait la patience et l'intelligence de prendre le temps pour lui prouver qu'elle faisait fausse route... et ça Clothilde l'en remercierait jamais assez !
Elle aimait son p'tit côté un peu mystique et mystérieux, solitaire parfois enfin pas tant que ça ....
Parfois il lui confiait certains moments de sa vie passée, sa souffrance face à la guerre qui avait faillit lui coûter la vie, une grande tristesse la submergeait quand il évoquait ce dure épisode de son passé, elle aurait voulu être déjà là près de lui pour panser ses blessures, être celle qui l'aurait veillé, soigné et sauvé !

Mais le destin en avait décidé autrement et c'était maintenant qu'elle devait y occuper la principale place dans son coeur et là elle savait qu'elle serait largement à la hauteur. Elle avait de l'amour à foison rien que pour lui .

C'est ainsi qu'il la découvrit adossée à son chêne, un sourire béat flottant sur ses lèvres et les paupières closes, tenant serrée dans sa main un parchemin parfaitement bien plié.
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