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[RP] Le Jardin des délices

Kalimereth
La pêche dans une main qui n’a pas mis longtemps à attirer l’attention du petit ange, qui enfin rend ses cheveux à Kali pour attraper le fruit à pleines mains, comme si il n’avait pas mangé depuis des jours… Sourire amusée de Kali qui se tourne vers sa marraine.

Excellente idée le fruit… Je sais bien que la présence de Davor n’aurait pas changé grand-chose dans la disparition d’Audixia, mais il me manque, et ça n’arrange rien à mon moral là. Je comprends tout à fait que toi tu aies été occupée avec Clo, et c’est tout à fait normal, surtout que tu as quand même été là pour moi. Mais… mais rien… il me manque c’est tout.

Un bruissement d’aile au-dessus de leur tête attire alors leur attention, sauf peut-être celle d’Antoine qui a une nette préférence pour le fruit juteux donc Kali s’imprègne au fur et à mesure qu’il mord dedans. Elle attrape le volatile, un peu brutalement il est vrai… lui balance quelques graines pour se sentir moins coupable, et ouvre fébrilement la missive qu’elle vient de récupérer à la patte du pigeon. Soupire de soulagement…

Amélianne a retrouvé Audixia… quand je te dis qu’il faut que je la garde comme nourrice elle ! Bon tout n’est pas encore réglé, il faut qu’elles rejoignent maintenant les autres à Tulle, et qu’elles évitent de se faire attaquer de nouveau. Mais au moins la petite n’est plus seule. Finalement tout va rentrer dans l’ordre.

Tu vois ce genre de nouvelles aussi, je suis heureuse de les partager avec toi, mais j’aime aussi pouvoir lui raconter à lui le soir… bref ça ira mieux dans quelques jours ne t’inquiètes pas… il sera revenu, et la petite devrait alors être parmi nous.


Elle se força à sourire à sa marraine qui la regardait d’un air inquiet, puis sourit franchement en entendant Antoine gazouiller devant elle, s’amusant à lui tartiner les bras de jus de pêche.


Je crois qu’il ne me reste plus que le lavoir pour me débarbouiller maintenant… Tu ne dois vraiment pas t’ennuyer avec lui. Et puis si j’ai envie de dire merci, je continuerai à dire merci…


Elle regarde Ally avec un petit sourire en coin, tend ses bras collants vers elle …

Un p’tit câlin marraine ???
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Kalimereth
Alors qu’elle traversait le jardin Kali se mit à sourire en passant devant l’endroit où elle s’était installée la veille en compagnie d’Ally et du petit Antoine, et où elle avait finie recouverte de jus de pêche de la tête aux pieds, attirant ainsi abeilles et autres insectes volants dans son sillage.

Son moral était un peu meilleur qu’hier, la présence de sa marraine et de son petit neveu l’ayant fortement réconfortée, et de plus, les nouvelles du jour étaient plutôt rassurantes.

La petite Audixia accompagnée de sa nourrice avait bien rallié Tulle où Kalliopé et Kyky avaient pu faire connaissance et organiser leur trajet jusqu’à Limoges. Kalliopé ne pourrait malheureusement pas venir jusqu’ici, des impératifs la rappelant rapidement vers Bayonne. Cela contrariait un peu Kali de ne pouvoir en profiter pour revoir son amie depuis le temps, mais ce n’était que partie remise. Heureusement elle avait pu compter sur son ami Zut pour prendre la relève, et récupérer l’enfant à Limoges. Kali ne put s’empêcher de sourire en pensant à la disponibilité et la gentillesse des amis et de la famille qui l’entouraient.

Et voilà... la date de la rencontre approchait. Samedi elle ferait enfin la connaissance d’Audixia, et elle se demandait ce que cela allait bien pouvoir changer dans sa vie.

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Kalimereth
Toute la journée elle avait eu trop chaud pour se balader. Mais en cette fin d’après-midi, sous le soleil couchant, elle avait pris la route du jardin, très vite rattrapée par deux pigeons, qui eux aussi avez du faire une pause par cette chaleur. Elle s’arrêta un instant pour les libérer de leurs missives et reprit sa route. La chaleur était encore bien présente malgré les ombres qui s’allongeaient de plus en plus, s’étirant comme si elles essayaient de couvrir chaque parcelle de terre. Elle se laissa glisser sur le sol, ses lettres dans une main, essayant de l’autre main de retenir sa chevelure en arrière afin d’essayer d’avoir moins chaud.

Elle déplia la première missive, Kalliopé l’informait que la petite troupe escortée par Kyky était arrivée à environ dix lieues de Limoges. Amyr n’avait pu continuer avec elles par manque de provisions, c’était donc une petite troupe féminine qui avait planté le camp à la lisière de la forêt. La petite Audixia devait sentir arriver la fin du voyage, car elle restait étonnement calme et tranquille. En espérant que la nuit se passe sans encombre pour elles, et qu’elles retrouveraient bien Zut demain à Limoges.

En parlant de Zut, elle déplia la seconde missive persuadée qu’elle venait de lui. C’était sans compter sa fâcheuse manie de faire rôtir les pigeons plutôt que de les utiliser comme messagers. Elle ne pût s’empêcher de rire en repensant à la fin qu’avait fait le pauvre volatile qu’elle lui avait récemment envoyé. Presque mangé avec le courrier toujours attaché à la patte ….

Le courrier à peine ouvert son visage s’éclaira d’un immense sourire. Son tendre était enfin de retour… il lui annonçait qu’il serait là dans la soirée au plus tard, et qu’ils allaient bientôt se retrouver. Elle soupira de bonheur, le sourire apparu quelques instants plus tôt semblant prêt à rester sur ses lèvres pendant un long moment.

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Alaynia
Il faisait chaud très chaud et Alaynia aurait rêver de pouvoir aller se rafraichir au Lac à Ventadour.
Elle espérait trouver un coin d'eau, une rivière et décida d'aller demander aux villageois et se rendit aux jardins des délices...
Elle vit au loin une dame et se dit autant lui demander.
Elle s'avança sans bruit quand elle vit qu'elle était en train de lire des courriers. Elle attendrait de ne plus la déranger pour l'accoster.
Quand elle vit que ce fut possible elle s'approcha de la dame, toussota pour attirer son attention et se présenta.


Bonjour Dame, pardonnez moi de vous déranger.
Voila, je suis Dame Alaynia et j'aurais aimer me rafraichir un peu.
Cette chaleur bien que de saison est lourde à supporter.
Aurait il un endroit à La Trémouille ou l'on puisse faire trempette ?
Une rivière par exemple ?

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Alaynia
Au matin du 21 Août, Alaynia était heureuse. Avoir discuté à cœur ouvert avec Force avait porté ses fruits.
Les quelques ombres avaient disparus laissant place à la lumière de leur amour mutuel.

C'est le cœur léger qu'elle alla se promener dans le jardin de LT.
La pluie de la nuit avait chassé la lourde chaleur et les dernières gouttes de rosée restaient accrochées à la verdure de ce lieu.

Alaynia aimait la tranquillité de ce paysage et finit par trouver un vieux tilleul sous lequel elle s'installa.

Elle sortit parchemin et plume et penser à son maire préféré.
Elle essaya de trouver les mots qui lui prouverait son amour sincère et fidèle.




Notre rencontre n'était pas fortuite
Elle était juste une suite
A nos conversations
Et à nos déclarations

Tu a douté de mon amour
Et j'ai du te le prouver tous les jours
Mais tu as pris le risque de m'ouvrir ton cœur
Et pour moi ce n'est que du bonheur.


Force je t'aime, je t'aime, je t'aime
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Kalimereth
Dernier jour… dernier pigeon de ce voyage, une page serait bientôt tournée. Un peu nostalgique Kali avançait sur les sentiers du jardin, repensant aux péripéties qui avaient accompagné Audixia jusqu’ici. Tournant machinalement pour aller s’installer sous son tilleul, elle s’arrête soudain brusquement. La place est déjà prise, et elle reconnaît de loin la douce de Force, qui semble elle aussi perdue dans ses pensées. Elle change donc de trajectoire, ne voulant pas la déranger, et va s’installer un peu plus loin, sur un petit muret de pierre à l’abri des regards.

Elle déplie le courrier en provenance d’Amelianne et en commence la lecture. Kalliopé les a quitté Audixia et elle à Limoges, les confiant aux bons soins de Zut. Le nouveau petit groupe était maintenant a environ 20 lieues de La Trémouille, et tout se passait bien. Ils arriveraient donc bien demain, comme prévu.

Soupir… à la fois de soulagement, mais aussi d’inquiétude… Comment cette rencontre allait-elle se passer… La petite semblait commencer à souffrir de la fatigue du voyage, et il allait sûrement lui falloir un certain temps d’adaptation avant de se sentir chez elle ici. Pourvu que tout aille bien…

Kali sortit sa plume et un parchemin, se préparant à écrire un ultime courrier à la nourrice. Elle lui donnait les consignes pour rejoindre l’auberge une fois les portes du village franchies. Zut n’aurait peut-être pas le temps de les accompagner jusque là. Elles pourraient ainsi s’y retrouver pour enfin faire connaissance.

Elle accrocha la missive à la patte du volatile, espérant que ce dernier ne finisse pas également dans l’assiette de Zut, et le regardant s’envoler en souriant.

Il était maintenant temps pour elle de reprendre le chemin de son bureau, histoire de s’avancer un peu dans son travail, la journée de demain s’annonçant déjà bien remplie.

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Allydou
Un moment déjà qu’elle n’était pas partie, presque en solitaire, faire une promenade dans le Jardin. Aussi, ce jour la, après avoir terminé quelques tâches à la maison, elle prend juste le goûter du ptit Ange et sort en direction de la verdure.

Un peu de calme, relatif avec Antoine qui gazouille de plus en plus, et de presque solitude lui manque. L’arrivée de la p’tite protégée à Kali, accompagnée de la nourrice, avait remué un peu la torpeur qui régnait depuis quelques temps à l’Auberge.

Ce n’était, bien sur pas un mal, mais Ally avait aussi ses moments ou le besoin de s’isoler se fait sentir. Voir le bonheur des autres sous ses yeux, évidement qu’elle est contente pour eux, mais cela lui renvoi quand même le manque de son Amour … et ça personne n’y peut rien.

Pas de pause au pied de l’arbre pour aujourd’hui, elle a juste envie de marcher, sans but, sans réfléchir, sans savoir ou ses pieds vont la mener.

Elle écoute sans vraiment y prêter attention, le babillage du Bout d’Chou, profitant de sa présence pour elle seule.

Au hasard d’une allée, un chemin s’ouvre devant eux, au bout duquel, pour la plus grande joie de son fils, ils découvrent une petite clairière ou se promènent des chèvres.

Ils restent la un bon moment, le petit installé sur la barrière en bois, à les regarder, pendant qu’elle plonge immanquablement dans ses songes …

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Alaynia
Le temps était un peu maussade en ce jour de jeudi, tout comme l'ennui qui submergeait Alaynia.

Elle décida d'aller se changer les idées en se promenant...
Peu habitué à rester inactive, elle avait assez profiter de son rien faire et l'ennui la guettait.
Personne en taverne pour passer le temps, où sont passé les beaux jours où les gens venaient se détendre...

Elle alla tranquillement au Jardin pour s'y balader.
Elle remonta son châle sur les épaules et essaya de trouver un banc ou s'assoir..

Elle avait apporté de quoi noter en vue de préparer son mariage avec Force...
Mais penser à lui la submergeait de sourires intérieurs.
Alaynia sorti un parchemin et commença à griffonner ce qu'elle avait sur le coeur...




Mon coeur, mon amour, je te dédie ces quelques mots
Pour t'écrire à quel point notre amour est beau,
Pour t'écrire à quel point tu comptes pour moi,
Et que ma seule passion c'est toi.

Mon coeur, mon amour, tu es entré dans ma vie
Et à fait renaître mes rêves et mes envies.
Désormais, je n'arrive plus à vivre sans toi,
Tu es gravé en moi et tu es tout pour moi.

Mon coeur, mon amour, le verbe aimer est en nous.
Tu es mon trésor et je t'aime comme une folle mon amour
Je suis comblée comme je ne l'ai jamais été
Je veux tout de toi et pour l'éternité.

Mon coeur, mon amour, je t'aime et je t'adore
Ton amour est plus précieux que l'or.
Mes pensées et mon coeur ne sont que pour toi
Et tout en moi n'est qu'amour pour toi.


Je t'aime Force......

Alaynia relu son ébauche de poème et ne préféra rien changer.
Tout venait du fond du coeur ...Même si ce n'était pas très élaboré.

Elle rangea soigneusement le parchemin et en sorti un autre qu'elle consacra cette fois à la liste des invités de plus en plus nombreux...
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Allydou
Un enfant dans chaque bras, Ally avait bien vite compris que le moindre déplacement lui prendrait un temps fou.
Vouloir attraper le plus petit objet devait une mission quasi impossible, sans parler de l’espoir de réussir à porter une chope pleine jusque sa bouche …
Et dire que ça allait être comme ça pendant quelques jours. Mais comment diable avait fait Cyr’ avec trois d’un coup ?

Tout en nourrissant les deux goinfres, l’un au sein qu’il ne veut pas lâcher et l’autre avec la « corne de Pierre », elle cherche une solution pour pouvoir se faciliter un tant soi peu la vie.

Elle n’allait quand même pas faire atteler une carriole, juste pour trimballer les deux bébés, pas très discrète l’arrivée en taverne …
Une carriole non … mais pourquoi pas une brouette ? Elle en avait bien une qui traine sur son champ. Pierre et Jehan n’auront pas le monopole des idées pratiques.

Elle profite de la courte sieste des bambins, pour courir la récupérer. Elle prend au passage une bonne quantité de paille, pour leur faire un moelleux matelas.

Elle est à peine prête quand elle commence à les entendre remuer et gazouiller déjà.

Après les avoir préparé, l’un et l’autre, elle les installe dans leur carrosse de fortune.
Antoine ne semble pas très heureux de ne pas se retrouver dans les bras maternel, mais finit par s’y faire et offre un délicieux sourire aux villageois qu’ils croisent.
Diane de son coté, dévisage tout et tout le monde de ses prunelles d’azur.

Après une longue promenade dans le Jardin, qui se termine sous la pluie qui commence à tomber, les voila partis en direction de la taverne la plus proche pour se réchauffer …

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Audixia
Il faisait nuit maintenant, et la petite marchait lentement dans les rues, complètement égarée. Elle ne regardait pas où elle allait, progressant entre les masures du quartier des délices. La gamine était passée devant une taverne, mais n'avais pas eu le goût de s'y arrêter, la tête bourdonnante de multiples réflexions.

Alors voilà, c'était pour ça. Pour ça ? Pour ça qu'elle avait quitté ses montagnes natales ? Ces étendues d'où ne dépassaient aucun relief, seulement accidenté par quelques marais nauséabonds où grouillaient peut-être bien pire que d'énormes crapauds ?
Comment pouvait-on vivre dans un endroit pareil ?
Et Amelianne, lui avait dit, elle ne resterait pas indéfiniment sur cet horrible sol bourbeux. Les paroles de sa nourrice lui revinrent alors clairement à l'esprit.


Faudra bien que je te torde l'oreille un jour...

Si ces paroles n'avaient probablement pas été comprises par les poitevins présent dans l'auberge au moment où elles avaient été proférées, elles revêtaient pour la fillette un sens particulier. Quelque chose qui lui crevait le cœur, et c'était probablement à cet aspect blessant que ce référait l'expression savoyarde. Séparer l'enfant de sa nourrice était sans nul doute au moins aussi douloureux que de se faire tordre l'oreille. Voir même largement plus !

Elle allait donc partir sa nounou, rentrée chez elle... Mais pourquoi ne pouvait-elle pas rentrer avec elle ?


Il ne faudrait pas que tu aie l'air d'une souillon devant la personne qui va prendre soin de toi désormais, hein ?

Pourquoi aurait-elle besoin de quelqu'un pour prendre soin d'elle ? Amelianne était justement là pour ça, et elle l'avait toujours très bien fait depuis sa naissance. Et puis c'était qui au juste cette personne... Kalimereth... Elle ne la connaissait même pas d'ailleurs ! Tout ce qu'elle en savait c'était que cette personne avait vécu avec son défunt grand-frère dont elle ne se rappelait même plus du nom. Sa mère lui en avait parlé il y a longtemps pour lui dire qu'il habitait très loin de chez eux. Une bribe de conversation alors qu'elle était en compagnie de sa mère dans la grande salle du château... Elle était installée, la tête posée sur les genoux maternels, les rayons du soleil lui réchauffant le dos par cette froide journée de février.

Ma chérie, il faut que je te dise quelque chose. Je n'ai pas toujours été avec ton père. J'étais mariée avec un paysan du village, Sigismond.

Tu as un grand-frère qui s'appelle Bertal, et qui aux dernières nouvelles que j'ai eues, vit à La Trémouille dans la lointaine contrée Poitou. Mais aussi une grand-sœur, Ellisal qui habite en Suisse, vers Genève où ton autre grand-frère Jean est moine.

Je suppose que tu ne les verra jamais, mais je pense qu'il est bien que tu le saches...


De quel droit cet inconnu qu'elle n'avait jamais vu mettre un pied au château se permettait-il de décider de sa vie. Comment cet homme, tout supposé frère fut-il, pouvait-il lui imposer de demeurer dans ce pays plat et puant ? Elle le détestait à cet instant, d'une force qu'elle regretterais plus tard, en grandissant. Tout le monde l'abandonnait, son père, quelques années après, sa mère et maintenant Amelianne...

Sans s'en être aperçu, elle avait dépassé les dernières maisons du village, mais elle ne leva son petit nez froissé par la colère que quand elle senti une présence toute proche. Une lourde grille et ses motifs floraux en fer forgé, la toisait de haut. Audixia la repoussa et pénétra dans le jardin du nom du quartier. Une bise légère vint caresser ses joues échauffées par son humeur.

Bien qu'elle ne cherchait originellement pas à se cacher, la petite fille en eut soudain l'idée. La nuit, les gens qui la cherchent, elle qui se cache, la peur aussi un peu, faisaient partie du jeu. Mais au-delà de ça, elle souhait se venger. Même si elle n'en avait pas vraiment conscience, elle en voulait profondément à sa nourrice, tout en sachant que celle-ci devait s'en retourner en Savoy auprès de sa famille.


*Elle veut me laisser ? C'est qu'elle ne s'intéresse plus à moi. Vraiment ? Je ne représente rien pour elle, alors qu'elle représente tout pour moi ? Nous verrons ça, si je disparais et qu'elle ne me cherche pas, c'est que je ne suis qu'un enfant de plus dont elle s'occupe. Je ne supporte pas qu'on me traîte comme ça ! Je suis la fille d'Aimon et Charlotte de Marcossey, vindiot !*

Voilà ce qu'aurait pensé Audixia si elle avait pu clarifier les sentiments qui la traversaient. Pour l'instant, elle ne voulait qu'une seule chose, se cacher pour qu'on la cherche. Bien loin d'elle était le souci d'inquiéter quelques trémouillois. Et c'est ainsi qu'elle parcourut l'endroit, scrutant les ténèbres à la recherche d'une cachette.
--Lysithee



Plusieurs jours qu'ils étaient dans ce village, mais Lysi ne trouvait pas grands choses à faire. Du coup elle essayait au maximum de dénicher les endroits secrets ou les petites choses qui pouvaient l'aider à passer le temps. Son frère étant parti à l'aventure de son côté sans même l'attendre, la fillette se retrouvait toute seule, ayant échappé à la surveillance de sa mère. Comme d'hab' quoi. Oh mais c'est sûr, Maman s'en faisait pas, ils étaient toujours dehors. Pas question de rester enfermés! Même si ça ne lui plaisait pas. Lysi le voyait bien, mais fallait bien qu'elle s'occupe un peu d'elle aussi.

Ce jour, ses pas l'avaient menés à un grand jardin. Curieuse, presque autant que sa Maman, la petite fille avait passé les grilles et avait admiré le coin. Devait bien y avoir des secrets à trouver là dedans. Ainsi chaque buisson ou arbre recelait un grand mystère aux yeux de la petite Lysi. Cet arbre là avait connu un prince, ce rocher était magique, et même qu'une fois elle avait entendu Maman parler d'une légende, un gros rocher avec une épée plantée dedans. D'ailleurs elle se mit en devoir de la chercher. Peut-être qu'elle deviendrait Roy comme ça, et TiVeg serait jaloux!

La fillette fit le tour du coin de verdure, tout en se cachant, épiant et filant discrètement d'arbre en arbre. Peut-être un dragon pourrait-il sortir et la voir, il fallait faire attention! Mais le jeu ne fut pas si long que ça... Avant Papa y jouait avec eux... Maintenant non... En tailleur au pied d'un arbre, Lysi avait les yeux fixés sur un lapin venant de sortir de son trou. papa il l'aurait attrapé pour le manger. Il lui manquait... Mais Maman disait qu'il était parti rejoindre Aristote et qu'il était toujours là quand même... Mais la fillette avait beau regarder partout, elle ne le voyait pas... Colhomban il était gentil, mais c'était pas son Papa... Mais elle l'aimait bien quand même, même quand il criait après eux ou qu'il boudait. C'est qu'elle savait pas que les grands ils boudaient aussi. Du coup, elle se privait pas, pour l'embêter. Mais là c'était pas drôle, il était partit lui aussi...

Du bruit, et le lapin redisparait dans son terrier. Lysi, à quatre pattes derrière son arbre, jeta un coup d'œil derrière le tronc, en essayant de rester discrète. une fillette de son âge approchait. Oh peut-être qu'elles pourraient jouer toutes les deux! Se levant, la petite fille alla à la rencontre de la fille plus loin et se posta devant elle, sourire aux lèvres, jupes tâchées par l'herbe grasse, masse de cheveux châtains qui révélaient la présence d'une natte un peu beaucoup défaite.


Tu t'appelles comment? Moi j'm'appelle Lysi! T'es d'ici? T'as quel âge? et pourquoi tu fais la tête?

Oui, elle avait hérité la grande langue de sa Maman...


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Audixia
La petite fille était tellement occupée à sonder le manteau sombre de la nuit, qu'elle n'entendit même pas qu'on s'approchait d'elle. Enfin, il était certain que s'il s'était agit d'un adulte, elle aurait repéré son pas lourdeau à des mètres. La demoiselle natée, s'était postée en face d'elle et la bombardait de questions. Audixia prit le temps de lisser sa robe et de prendre un air sérieux avant de répondre.

Bonjour damoiselle Lysi, je suis Audixia de Marcossey, et j'ai 7 ans ! Avant j'habitais à Vyu en Sallaz, mais j'ai été obligée de déménager ici. Et toi tu as quel âge ?

La gamine était aux anges, non seulement c'était la première enfant de son âge, l'âge de raison disait-on, mais en plus elle s'intéressait à elle et semblait tout aussi bavarde. Pour couronner le tout, peut-être accepterait-elle d'être sa compagne de jeu !
Elle vérifia en prévision la présence de son fidèle jeu de jonchet dans la poche de sa jupe. Comme une jeune fille bien élevée, elle attendit la réponse de son interlocutrice. Un sourire naissant au coin de ses lèvres chassa les sombres pensées qui l'occupaient encore quelques instants plus tôt.
--Lysithee



Contente que la fille en face d'elle ne fuit pas et lui réponde, pas comme l'autre du village où ils étaient passés, Lysi prêtait oreille attentive tout en triturant une de ses nattes. Après on s'étonne qu'à la fin de la journée, elles soient dans un état lamentable... Etonnée qu'on l'appelle Demoiselle, chose qui ne s'était encore jamais produite, Lysithée avait stoppé son geste et regardait Audixia les yeux ronds.

Moi j'ai sept ans aussi! J'suis née le jour de la nouvelle année! Comme mon frère, Maman elle dit qu'on est né sous une bonne étoile. Mais pourquoi tu m'appelles Demoiselle? J'suis pas Demoiselle, j'suis Lysi! C'est où Viiuensalade?

Ravie! Enfin elle trouvait à bavarder comme elle l'entendait! Et en plus elles avaient le même âge! Que demander de plus. Fallait juste pas que sa mère la trouve avant que la discussion n'aille plus loin. C'est qu'elle n'avait même pas vu la nuit tombée, tout à son histoire. Elle allait se faire sacrément enguirlander... Et la Maman allait être inquiète, mais il lui arriverait rien d'abord!

Bah moi j'suis née à Laval! Et on habite une grande maison à Angoulême, juste au bord de la rivière et la forêt, on a des lapins, des moutons, des poneys et un chat qui s'appelle Plume, elle est toute blanche, on a aussi Miko, mais il est parti...

Une fois lancée, la fillette était presque intarissable. Questions aprés questions, elle attendait les réponses, avide d'apprendre à connaitre sa nouvelle amie.

Pourquoi obligée de déménager ici? T'as pu d'maison à Villensalade?


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Audixia
En enfant bien élevée depuis l'âge de ses 5 ans, Audixia prit soin de ne pas couper la parole de celle dont la verve semblait tout aussi infinie que la sienne. Elle écouta donc les questions de la fillette, et pouffa de rire quand celle ci lui demanda pourquoi elle l'appelait "Damoiselle". Elle rit même carrément quand elle entendit "Viiuensalade". Il lui était aussi arrivée de dire "Vyu-en-salade" avant que ça mère lui explique que son père était le seigneur des terres et du village qui s'y encrait.

Dans tout les cas, il y avait une chose qu'elle avait retenu c'était que sa comparse avait le même âge qu'elle.


Ho tu es un jumeau alors ? Ma maman elle m'a dit que quand deux bébés naissent en même temps on les appelle comme ça, c'est vrai ?

Quelle incroyable rencontre ! Comme quand elle s'était sauvée pour aller en taverne, elle avait rencontré plein de gens qui lui avaient beaucoup appris. Ils lui avaient par exemple expliqué ce qu'était un "zètrezumin", alors qu'elle ne connaissait même pas le mot avant de quitter la Savoie.

Et puis j'ai dit Demoiselle Lysi parce que c'est comme ça que les gens bien élevés parlent aux autre. Amelianne s'énerve tout le temps quand je dis pas ça, elle dit que c'est pas poli. Amelianne c'est ma nourrice. Elle est venue avec moi, mais elle veut repartir et me laisser ici. Je sais pas pourquoi, moi je pensais qu'elle m'aimait et qu'on resterait toujours ensemble. Mais l'autre jour elle a dit qu'il fallait me tordre l'oreille, ça veut dire qu'elle va partir.

En pensant à sa patiente nourrice, la gamine se tut un instant, l'oreille aux aguets, se doutant que ladite Amelianne ne tarderait pas à la retrouver.

Moi je suis née dans le château de mes parents, à Vyu en Sallaz. Mon père il avait un grand château, et j'avais aussi plein d'animaux. On avait des chevaux et des chiens, mais maman elle voulait pas que j'aille les voir, elle disait que c'était trop dangereux. Mais j'y suis allée en cachette, et c'était fantastique. Par contre j'avais une chèvre qui s'appelait Blanquette. Elle était toute douce, et elle donnait du bon lait. Elle dormait avec moi dans ma chambre !

Audixia, se laissant emporter par ce souvenir enthousiaste et la perspective de se faire une nouvelle amie, frappa dans ses mains sans même s'en rendre compte. C'était chez elle, un signe de contentement particulier.

Mais un jour Père il est parti et il n'est jamais revenu. Et pis ma maman j'ai bien vu qu'elle était très fatiguée. Amelianne me l'a dit aussi. Alors elle s'est endormie, et Amelianne a dit que je pouvais pas rester dans ce grand château toute seule et que je devais venir avec elle. On a beaucoup voyagé, je te raconterais si tu veux !

Audixia tourna brusquement la tête, elle venait d'entendre un bruit de pas au loin.
--Lysithee


Alors la fillette qui lui faisait face habitait un château?? Lysi n'en revenait pas en essayant d'imaginer le cadre, avec les chevaux et les chiens. Un éclat de rire se fit entendre quand elle apprit que la chèvre dormait dans la chambre, et pas les chiens! A l'entendre, elles en avaient des choses en commun, elles étaient pareilles! Quand Audixia se tut en se retournant, Lysi fixait un point dans le noir. Oups, y a quelqu'un qui venait. Attrapant la main de sa nouvelle amie, la fillette l'entraina derrière un gros arbre, protégé par des buissons. Un doigt devant la bouche comme Maman le fait tout le temps quand elle lui dit de se taire, et elle se mit à chuchoter.

Chuuuuut, on nous trouveras pas ici., Si ça s'trouve c'est M'man qui me cherche, ou têtre mon frère? Ou ta nounou? On doit pas être dehors dans la nuit, c'est pas bien.

Guettant par dessus les buissons derrière lesquels elle les avait entrainé, Lysi ne vit rien, mais dans le noir, c'po étonnant n'spas... Mais elle prit ça pour du comptant. Se rasseyant, elle se tourna vers Audixia.

T'es princesse alors? Si t'habites dans un château, t'es princesse! Moi j'suis pas princesse en tous cas. C'était une petite ferme! On n'y habite pu... Maman elle a voulu partir avec Col, c'est comme mon nouveau Papa, mon vrai il est monté avec Aristote qu'elle nous a dit.

Petit moment de silence. Très bref!

Oh! Si c'est mon frère tu le connaitra comme ça! Vi on est jumeaux, Maman elle l'a dit aussi! Et Papa il a un frère comme lui aussi! Tout pareil! C'est oncle Jakson! Mais Maman elle l'aime po...

La fillette haussa les épaules.

Au fait, pourquoi t'es dehors la nuit toi? T'as l'droit de sortir toi? Oh, et j'dois t'appeler demoiselle alors?

Silence, un bon craquement avait résonné non loin. Avec un froncement de sourcils, et à genoux direction derrière pour voir qui se rapprochait, discrètement... Mais la nuit était toujours aussi sombre, et personne en vue. Bizarre bizarre...

T'as pas peur? J'vois rien...


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