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[RP] Le Jardin des délices

--Lysithee



Tâtonnant dans le noir, à se demander dans quelle sorte de pièce elle pouvait bien être, Lysi n'y voyait goutte. Les grincements à l'étage supérieur se faisait de plus en plus entendre et la fillette commençait à regretter son escapade. Non seulement elle était prisonnière dans une maison toute noire, abandonnée et avec des fantômes, mais en plus Maman devait s'inquiéter et allait la gronder.

Je l'ai pas vu, je l'ai entendu!

Un moment interminable, du bruit, des mouvements non loin, Audixia devait être à côté, mais oùùùùùù!? Ça c'était une table, ça c'était... Une chaise... Entendant la fillette son amie lui demander si elle était là, Lysi s'empressa de lui répondre.


Oui! Viens, je vois rien, viens vite! Faut qu'on sorte!


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Audixia
Pour sûr il fallait qu'elles sortent, le jeu avait assez duré. Se basant sur un flou dégradé allant de gris sombre à noir profond, la petite Savoyarde parvint à franchir on ne sait comment la distance qui la séparait de son amie. Leurs mains s'agrippèrent ou plutôt se crispèrent en se touchant, provoquant dans le même temps un sursaut parfaitement bien synchronisé des deux gamines. Un frisson les parcoururent quand un claquement de bois se fit entendre au dessus d'elles. Audixia ouvrit grand ses yeux dans l'espoir vain de percer les ténèbres et se figea tout à coup sous le regarde médusé de Lysi qui pouvait pourtant à peine la distinguer malgré leur proximité.

Qu... Quelque... chose m'a frôlé la jambe !

Si son amie avait pu la voir mieux, elle aurait vu son visage prendre une pâleur qui n'avait rien à envier aux spectre qui parcourraient ses pensées actuelles. Un petit couinement se fit entendre et déboula toute une meute de rats des moindres recoins de la pièce. Les animaux cherchaient probablement à manifester leur mécontentement d'avoir été dérangés dans leur palace, que dis-je, leur temple du maïs. L'abandon d'une maison appartenant à un ancien cultivateur de maïs avait attiré foule muridés, menés par l'appât du grain, une aubaine qui avait fait bondir la population de ces voraces omnivores du village. Conjointement, la présence proche d'un jardin, n'ôtait rien à l'affaire croustillante qui se présentait aux rongeurs. Les rats en avaient fait leur place forte, tout simplement parce qu'ils étaient terriblement plus intelligents que les autres prétendants, et la maison offrait également une multitude de cachettes bien pratiques pour se cacher des martres et autres chats.

Quoi qu'il en soit, les membres de la petite société de locataires impromptus, étaient irrités, et ne semblait pas le moins du monde effrayés par les deux fillettes plantées au milieu de la pièce. Et pour cause, ils avaient observé depuis qu'elles étaient entrées, et elles n'avaient rien fait d'autre que de faire du bruit. Rien de bien impressionnant. Les deux bipèdes avaient bien plus de soucis à se faire que les petits monstres à quatre pattes.


Tu as raison, il faut vraiment qu'on sorte... Tu sens pas quelque chose sur tes pieds... ?
--Lysithee


Plein de petits bruits, des grincements, des couinements, comme autant de petits êtres venus d'elles ne savaient où pour les encercler, les entourer, et les chasser de cette maison qui n'était pas la leur. Se rapprochant sans vraiment le vouloir de sa nouvelle amie, comme pour se protéger, Lysi cherchait à voir de quoi il s'agissait, mais dans le noir, c'était peine perdue. Oh que si, elle sentait quelque chose à ses pieds. Mais qu'est-ce que c'était??


Si, si, tu crois que c'est quoi? C'est pas un fantôme ça...

Curieuse, la petite fille finit par se baisser, main en avant. Elle allait bien toucher quelque chose et deviner ce qui grouillait à leurs pattes... Tâtonnant, tout en essayant de percer le noir, elle ne toucha dans un premier temps, que le sol, plancher de bois, mais quelque chose frôla sa main, main qu'elle retira vivement avec un petit cri étouffé.

C'est poilu! viens! On va se faire manger!

Attrapa Audixia par la main, elle l'entraîna avec elle, un peu trop vite pour quelqu'un qui ne voit pas dans le noir et manqua se prendre la porte en pleine face. Oups, déviation et ralentissement. Elles allaient y arriver.


Tu trouves la porte? J'veux sortir! Ah! La Voilà! J'arrive pas à l'ouvrir!!

Lysi avait beau essayer d'ouvrir le panneau de bois, rien n'y faisait, et les petits monstres poilus étaient à leurs trousses, leur tournant de nouveau autour, elles allaient finir mangées par de petits monstres! Nan nan nan! Elle préférait se faire disputer!



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Audixia
La terreur les avait laissée plantées toutes les deux devant le battant d'une porte. Autour d'elles, les rongeurs capricieux se faisaient plus pressants. L'un d'eux eut même la hardiesse d'attraper entre ses 4 longues dents le bas de la robe d'Audixia, et tira dessus de toute sa force.

Je sais pas ce que c'est, mais il faut vraiment qu'on sorte !

La petite fille tenta tout ce qu'elle put. Elle tira et poussa de toutes ses forces, mais rien n'y fit, la porte refusait obstinément de s'ouvrir pour les libérées. Il semblait que la situations prenait une tournure ironique, les deux fillettes étaient piégées par les rat, en dépit du bon sens habituel qui conduisait à la situation inverse. Ahanant, la savoyarde reprit son souffle avant de faire part à Lysi d'une idée, désespérée certes, mais une idée tout de même.

Peut-être que si on s'y met à deux on peut y arriver. A trois on pousse la porte en même temps d'accord ?

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--Lysithee



Pousser la porte à deux, oui, ça c'était une bonne idée. Les rats les avaient rejoint et grignotaient maintenant le bas de leurs jupes. Qu'est-ce que c'était que ces petits monstres affamés?! Elles allaient finir dévorées!! Du coup quand Audixia commença à compter, Lysi prit appuis sur la porte. Elles allaient y arriver!

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Lysi comptait avec sa petite compagne, pour ne pas rater l'occasion d'ouvrir la porte. A trois, la fillette appuya sur le panneau de bois de toutes ses forces, poussant au sol avec ses pieds pour avoir plus d'appuis. Dans un râclement sonore et sinistre, la porte s'ouvrit d'un coup d'un seul, entraînant avec elle les fillettes, propulsées au dehors.

Dans un cri de surprise, et entraînant les deux trois rats accrochés aux bas des robes, Lysithée se retrouva au sol, tête la première, mains en avant, dans un nuage de poussière. Toussant pour se défaire de ce qu'elle avait avaler, elle mit du temps à ouvrir les yeux, mais quand elle les ouvrit, elle vit... Deux paires de jambes... Tendant la main vers son amie qui n'était pas mieux lottie qu'elle, elle attrapa son bras.


On est dehors, mais c'est qui?

Ayé, elles s'étaient faites prendre! Mais qui c'était? Est-ce que c'était ceux à qui appartenait la maison? Ou est-ce que c'était des personnes qui les cherchaient??


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Audixia
La gamine mit joignit ses forces à celle de son amie tant et si bien qu'elle se retrouvèrent, cul-par-dessus-tête, le nez dans la poussière. Se relevant avec difficulté et l'aide de Lysi, Audixia se figea en apercevant l'ombre féminine qui leur faisait face. Elle, reconnut immédiatement de qui il s'agissait. Elle faillit lâcher un soupir de soulagement en voyant qu'il ne s'agissait pas de sa nourrice, mais réussi de justesse à le dissimuler en baissant la tête d'un air contrit.

Ce n'était pas Amelianne, certes, mais cela valait-il mieux ? Elle l'ignorait. Comme en prélude à l'interrogatoire qu'elle allait forcément subir, elle se demanda comment elle en était arrivée là. Elle se souvint alors qu'elle était partie, martel en tête, prise de colère contre un destin qui ne lui plaisait pas du tout et qu'on lui imposait. Elle fut tentée un instant de détaler, mais un tiraillement du bas de son jupon lui rappela la terrible maison hanté qui se trouvait derrière elle. D'un geste vif, elle claqua la porte au nez des couinements dissuasifs et des murmures de fantômes, sans pour autant pouvoir réprimer un frisson.

Et maintenant ? Telle était la question ? Qu'allait-il se passer ? Probablement que Kalimereth les ramènerait toutes deux par les oreilles à leur point de départ. L'auberge et une vieille dame furieuse. La dame Kalimereth raconterait à Amelianne où elle les avait trouvées, et celle-ci la sermonnerait une fois de plus avant de l'envoyer au lit sans repas. Son ventre semblait déjà protester contre ce traitement, à moins que ce ne fusse-là le résidu de sa frayeur qui la tiraillait encore. Résidus ? Pas tant que ça, en réalité la fillette était terrorisée à l'idée de "se prendre une avoinée" selon ses propres termes.

Toute à ces mornes considérations, elle se dit que c'en était fini d'elle, et sa gorge serrée refusa de lâcher le moindre mot. Si Amelianne la grondait, elle partirait pour de bon, cette fois c'était décidé. Elle n'était pas si sotte que les adultes voulaient bien le croire, et s'était persuadée qu'elle retrouverait le chemin toute seule. Après tout sa nourrice avait bien trouvé des compagnons sur la route, elle pourrait en faire de même. Mais elle savait bien qu'elle ne pourrait pas partir seule. Peut-être pourrait-elle demander à Lysi ? C'était sa seul amie après tout...

C'est à ce moment là, qu'elle se rendit compte que Kalimereth n'était pas seule. A côté d'elle, l'homme qu'elle pensait être son époux pour l'avoir vu en sa compagnie à l'auberge. Le dévisageant de la tête aux pieds avec des yeux ronds, sans trop savoir pourquoi, la petite s'attendait maintenant à pire que le pire. Elle ne trouva d'autres solutions que d'attendre de savoir à quelle sauce elle allait être mangée, sans lâcher la main de sa nouvelle amie, seule présence véritablement rassurante dans le sombre tableau qui s'offrait à elle.
Kalimereth
Kali ne pouvait se résoudre au moindre mouvement. Elle était figée devant la demeure de Bertal, incapable même de réfléchir.

Mon ange... Tu ne l'as pas retrouvée ? J'ai cherché dans la plupart des petites rues, mais rien.


Elle sursauta au son de cette voix si familière, qui eut de suite sur elle un effet apaisant. Instinctivement elle prit la main de son tendre, et son cœur reprit un rythme normal. Elle tourna la tête vers lui, et sourit en rencontrant son regard. Du moment qu’il était là tout irait mieux elle le savait.

Non je ne l’ai pas retrouvée, mais j’ai entendu du bruit dans la maison de Bertal, et…

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que deux demoiselles se trouvaient propulsées par la porte maintenant béante de la masure. Une brunette tenait la main de la petite Audixia, elles semblaient aussi effrayées l’une que l’autre. Poussant un soupir de soulagement elle se précipita vers elles aidant la gamine qu’elle ne connaissait pas à se relever, tout en prenant Audixia contre elle.


Mais que faites-vous là vous deux ! Vous rendez-vous compte de l’inquiétude que vous nous avez donnée ? Il fait nuit, on vous croyait perdues je ne sais où !


Tout en parlant, elle remettait en ordre les cheveux et la tenue de sa petite protégée, avant de la prendre spontanément dans ses bras. Elle s’était retenue de lui faire une bise, ne sachant comment la fillette réagirait. Elle ne pouvait comprendre que Kali s’était déjà attachée à elle, et elle ne voulait pas la perturber davantage.

Qu’est-ce qu’il t’est passé par la tête à toi ?

Puis regardant l’autre petite fille, elle reconnut son visage, se souvenant l’avoir vue arriver à l’Auberge accompagnée de sa mère et de son frère.


Et toi, je suis sure que ta mère aussi te cherche partout !

Sans vraiment attendre de réponse, elle se releva sans les quitter des yeux, et leur prit la main à toutes les deux.

Allez venez, on vous ramène à l’auberge, il faut prévenir que l’on vous a retrouvées.
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Davor
Davor regardait sa douce en souriant, sourire qui fut brutalement interrompu, comme la phrase de Kali, par la porte de la demeure s'ouvrant brutalement et laissant passage à deux petites filles dont l'une était fort heureusement celle qui qui était la cible de leurs recherches. Il s'avança auprès d'elles à la suite de Kali, qui semblait en proie à des sentiments contradictoires, à la fois soulagée d'avoir retrouvé Audixia, et légèrement en colère à cause de cette escapade non prévue qui aurait pu tourner très mal. Aristote sait que les rues peuvent être fort mal fréquentées la nuit, surtout pour deux fillettes.

Qu’est-ce qu’il t’est passé par la tête à toi ?
Et toi, je suis sure que ta mère aussi te cherche partout !


Tout va bien mon ange, elles n'ont rien, et je suis sûr que cette peur leur a servi de leçon. Et qu'elles ne recommenceront pas de si tôt.

Il accompagna cette phrase d'un regard appuyée envers les deux gamines, signifiant que de toute façon, il était tout à fait dans leur intérêt de ne pas recommencer, une esquisse de sourire adoucissant l'expression que lui donnaient ses sourcils froncés. Il se tourna vers Kali et lui sourit tendrement, puis l'embrassa tendrement au coin des lèvres avant de prendre la tête de la petite troupe, ouvrant le chemin pour les ramener à l'auberge, au chaud, et leur donner un bon repas afin qu'elles se remettent de leurs émotions.
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Audixia
Mais que faites-vous là vous deux ! Vous rendez-vous compte ...

Et voilà l'interrogatoire tant attendu qui commençait. Abandonnant complètement la partie, elle était dépitée de se faire remonter les bretelles avant même de rejoindre Amelianne qui n'allait pas manquer l'occasion d'en remettre une couche. Leur frayeur leur avait passé l'envie de poursuivre le jeu, mais une once de colère pointait à nouveau le bout de son nez. Pourquoi devait elles être grondées deux fois ? N'avaient-elles pas l'âge de raison après tout ? C'était elle qui aurait dû être fâchée qu'on essaye de l'abandonner ainsi !

Avisant l'air courroucé de l'homme qui accompagnait Kalimereth, elle pensa qu'il s'en était encore fallut de peur pour qu'elle ne subisse ses foudres. Un profond sentiment d'injustice s'empara d'elle, tandis qu'ils cheminaient vers l'auberge. Elle serra son poing libre, et la bouche obstinément close se promit de ne plus jamais dire un mot. Une larme coula sur sa joue, et il ne se fallut pas longtemps pour qu'elle fonde en sanglots. Le trop plein d'émotions de la soirée semblait s'écouler de son petit corps, secoué d'une indicible peine.
Kalimereth
Kali savait qu’il avait raison, et espérait bien que la peur ressentie servirait largement de leçon aux petites. Elle essayait de calmer l’angoisse qui l’avait envahie pendant toute la durée des recherches. Se tournant vers Audixia pour la regarder, et se rassurer, elle vit une larme s’échapper prémices à de gros sanglots que la fillette ne pouvait plus réprimer.

Elle s’arrêta net…


Mon cœur… attends un instant s'il te plaît…


Et cette fois, sans se poser de question, elle descendit à hauteur de la petite fille la regardant dans les yeux, et la prit dans ses bras avec tendresse. C’en était trop pour cette petite fille, trop d’épreuves traversées, trop de changements, trop de choses à comprendre…
Posant un genou à terre, elle la serrait dans ses bras, puis se reculant légèrement en la regardant, écarta ses cheveux de son visage, essuyant ses larmes avec sa main, et lui déposant une grosse bise sur la joue, elle lui murmura :


Ça va aller ma puce, tu verras… Tout ira mieux très bientôt, je suis là pour toi, et je ne te laisserai pas, c’est promis.

Sans relâcher son étreinte, elle essayait de la rassurer du mieux qu’elle pouvait…

On va rentrer tous ensemble à l’auberge, tu as besoin de manger et de te reposer, et demain on parlera tranquillement toi et moi. Je suis certaine qu’on va bien s’entendre, fais-moi confiance. Et comme ça tu pourras me raconter toute ton aventure… Tu pourras même me poser toutes les questions que tu veux… d’accord ?

Elle continuait de la câliner en lui parlant doucement, comme à un petit animal effrayé, espérant la calmer et la rassurer, au moins un peu. Prenant son visage entre ses mains, elle croisa son regard, cherchant un signe d’assentiment avant de pouvoir reprendre le chemin.
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--Lysithee




Remise debout en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, Lysi regardait Audixia qui semblait dans le même état qu'elle... Autant dire qu'elles allaient se prendre un savon. Jetant un rapide coup d'œil en direction des personnes présentes, la fillette ne vit pas sa mère. ouf! C'était toujours ça de prit, au moins elle ne se ferait pas disputer devant tout le monde et encore moins devant sa nouvelle amie. Maintenant il fallait filer en douce pour rentrer, parce que si des gens la ramenaient, elle allait avoir des problèmes. Du coup Lysi se pencha vite à l'oreille d'Audixia.

Je vais rentrer toute seule, on se retrouve demain, mais faut que j'm'enfuie sans me faire voir.


La fillette secoua ses nattes qui ne ressemblaient plus à grand chose, prenant une mine penaude de petite fille qui s'en veut, et attendit qu'on ait fini de lui faire la leçon. Elle savait que sa Maman devait la chercher partout, mais elles ne faisaient que jouer... Elles n'avaient rien fait de mal... En attendant il fallait trouver une bonne excuse... maman avait dû voir sa nouvelle amie quand elles étaient entrer à l'auberge, donc elle verrait qu'elle ne mentait pas...

Lysi profita que les grands étaient après Audixia pour se faufiler vers le village. Faisait nuit, mais elle savait quand même où aller, après tout ce n'était pas très grand non plus. Oups, elle avait entendu qu'on l'appelait, du coup la fillette se mit à courir. Elle arriverait plus vite à l'auberge, et avec un peu de chance on ne l'attraperait pas! Et comme ça elle se ferait moins disputer... En plus elle avait même pas vu la nuit tomber d'abord! Hop hop hop!! Plus vite! Vers l'auberge! cours Lysi! Cours!



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Audixia
Kalimereth apercevant ses larmes, la prit dans ses bras d'un geste affectueux. Plongeant son petit minois humide dans la douce chevelure de la trémouilloise, la petite se sentit réconfortée au possible. Elle se sentait revenue auprès de sa mère qui lui manquait tant, même si elle feignait généralement le contraire. Elle s'en voulait à présent d'avoir pu causer des soucis à cette femme qui déployait tant de douceur pour la réconforter. C'était des larmes de honte que vint interrompre la vision de Lysi fuyant. Bien sûr, elle se réjouissait de pouvoir la voir le lendemain, et était rassurée qu'au moins une d'elle puisse s'en sortir sans trop de conséquences.

Voyant ainsi que les choses n'étaient peut-être pas aussi terribles qu'elle se l'imaginait, elle répondit d'un hochement de tête à l'interrogation de Kali.


Je veux bien, mais Amelianne elle va être très fâchée, et elle va me punir c'est sûr ! J'aurais plus le droit de sortir de la taverne après ça, et je pourrais plus aller jouer avec Lysi... Elle sera peut-être tellement fâchée qu'elle va partir !
Kalimereth
Tenant la petite contre elle, respirant les effluves de sa chevelure d’enfant, elle sut qu’elle était définitivement attachée à elle. Que ce soit la petite sœur de Bertal avait joué un rôle au départ de cette aventure, mais maintenant, c’était bien Audixia qui lui était chère, le fait que ce soit sa sœur n’était qu’un plus dans l’affection qu’elle lui portait.

Elle la câlinait tendrement, lui murmurant des mots de réconfort, faisant de son mieux n’étant que peu habituée aux enfants, espérant lui apporter un peu de tendresse.


Je veux bien, mais Amelianne elle va être très fâchée, et elle va me punir c'est sûr ! J'aurais plus le droit de sortir de la taverne après ça, et je pourrais plus aller jouer avec Lysi... Elle sera peut-être tellement fâchée qu'elle va partir !


Elle ne put réprimer un sourire en entendant les inquiétudes de la petiote vis-à-vis de sa nourrice.


Je suis avec toi ma puce, on va lui expliquer à Amelianne, ne t’inquiète donc pas tant. Elle t’aime beaucoup tu sais, et elle s’est fait du souci pour toi tout comme nous. Mais je suis sure qu’elle sera ravie de voir que tu vas bien.

Déposant un baiser sur sa joue, elle se releva, entraînant la fillette avec elle, et prenant la main de Davor en passant, reprit la route jusqu’à l’auberge.

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Audixia
A la réaction maternelle de Kali, la petite sembla déversé toutes les larmes de son corps, écoutant cependant sa réponse d'une oreille. C'était une très gentille femme qui semblait prête à l'aider, et qui lui rappelait sa mère bien plus qu'elle ne l'aurait pensé. A présent calmée, elle essuya d'un revers de manche, et suivit le pas laissant échapper quelques hoquets et reniflant de temps à autre. Une fois devant la porte de l'auberge, elle était revenue à son état normal, si ce n'était un point d'appréhension concernant la réaction d'Amelianne.
Malone1
Allydou l'avait toujours dit : si tu veux me trouver un jour, viens faire un tour au jardin des Délices. Le temps avait passé, mais Malone n'oubliait pas.
Le mois de septembre était ensoleillé, et puisqu'il faut bien se décider un jour, c'est aujourd'hui qu'elle prit sa petite soeur par la main pour l'emmener faire une petite promenade.
A l'autre bout du jardin, sortant dans les rues, elle aperçut Davor, avec celle pour qui il avait tué Maman et une enfant ... Ainsi ce sans coeur élevait maintenant une enfant, alors qu'il avait abandonné la sienne ?


Tu vois Meileen ? C'est avec le monsieur là-bas qu'on vivait, quand Maman était encore vivante ...
Tu te souviens de Maman ?


Tout en parlant à sa soeur, Malone cherchait le coin de verdure agréable où elles s'assiéraient et feraient des colliers de paquerettes.
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