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[RP] Embrasse ton destin

Rhuyzar
Peu à peu la salle se remplissait. Tradition un peu nouvelle qui donnait à voir à des étrangers de cet Ordre ce qui, par le passé, était caché et réservé à ceux qui en portaient les couleurs. Les garçons s'étaient aussi habillés de sombre, tout comme lui. Etait-ce pour l'imiter et tenter par ce biais, de lui ressembler un peu ? Ces rapports là lui étaient quelque peu étranger encore, même s'il apprenait chaque jour à maitriser cette place, ce rôle qu'il avait voulu prendre et qu'elle lui avait donné. Maladroitement, parfois, mais toujours avec sincérité et mu par le désir d'être ce que l'évidence imposait et pointait du doigt. Il veillait silencieusement sur eux tout comme il gardait un oeil sur la Sombre. Gardien, protecteur, le plus naturellement du monde.

Il eut un sourire pour elle avant qu'une voix connue ne le fasse se retourner, découvrant alors la présence de sa nièce et du Maistre d'Armes de l'Ordre, qu'il n'avait jusqu'alors pas remarqués. Son visage se voila furtivement, l'espace d'un instant, avant que le masque ne reprenne sa place et ne détende ses traits, saluant Shiska d'un signe de tête et adressant à Ellesya un petit sourire, tout juste teinté d'une légère émotion. Le lieu et l'instant ne se prêtaient pas aux grandes effusions, mais son sourire était sincère.


Ravi de vous voir là tous les deux, et de constater, Shiska, que vous êtes assez remis pour vous déplacer et venir assister à ce genre de choses.

Il n'en dit pas davantage, n'aimant pas se répandre en banalités et politesses un peu vides de sens, il se contentait du minimum. La discussion qui s'en suivit ne le concernait pas. Il la suivit d'une oreille, reportant un instant son attention sur sa parente et la fixant un moment, cherchant à voir, de cette manière, comment était sa santé, son humeur, guettant des indices qui lui permettraient d'apprendre ce qu'il ne pouvait voir chaque jour depuis quelques temps.

Ils finirent par s'éloigner et le silence revint pour permettre à la cérémonie de commencer. Le masque imperméable s'était correctement réajusté à ses traits mais sa main glissa en direction de celle de Karyaan. Il écoutait et suivait le déroulement tout en restant attentif aux enfants, à elle, sachant que les colosses veillaient. Une cérémonie de plus à ajouter à la longue liste de celles auxquelles il avait déjà participé. Et surement pas celle où il serait le plus concentré...

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Farnou
Polianna, sa petite soeur de coeur, était toujours intimidée et pourtant elle n'avait pas à l'être. Si elle avait été invitée c'est qu'il y avait une raison. Bon pour l'heure, la rouquine n'avait aucune idée de ce qu'il allait bien pouvoir se passer dans ce lieu, mais elle saurait bientôt elle en était certaine.
Alors quand sa Poli lui demanda si on pouvait aller manger un petit morceau au buffet, Farnou lui fit de grands yeux étonnés, presque comme pour la gronder, parce qu'elle avait vu la Grande Amazone se présenter sur l'estrade devant tous le monde.

- Oh non... c'est pas le moment ma Poli....

Et elle avait bien fait de lui dire ça. La pauvre Poli était déjà bien assez intimidée comme ça, et ça n'était pas la peine d'en rajouter et de se mettre à faux devant tous le monde.

Friz fit son entrée à son tour et lui rendit son sourire, elle le vit se diriger vers sa Poli à lui qu'elle n'avait pas vu entrer. Elle lui sourit à elle aussi. Ainsi avec Friz et ses deux Poli, Farnou connaissait maintenant au moins plusieurs personnes étrangères à l'Ordre mais présentes dans cette salle, et finalement elle se sentait moins seule.

Rooh t'as d'la chance ma grande, rien que deus Poli. Va falloir te trouver un truc pour les différencier hein... Se dit-elle.

La Grande Amazone prit la parole et toute l'attention de l'Italienne se reporta sur Saku qu'elle écouta attentivement. Alors comme ça, tout ça non pas une cérémonie, mais trois. Quelle joie pour Farnou que d'assister à cela à peine entrée dans l'Ordre. Pour le coup, elle eut une petite idée des personnes qui verraient" leurs destins se modifier à tout jamais", selon les propres mots de la GA. Car ces mots choisis par Saku pour ne pas dévoiler encore ce qui se passerait, pouvaient semer le doute dans les esprits, mais l'intuition de la rouquine lui parlait en son for intérieur. Elle verrait au fur et à mesure si ses soupçons étaient fondés. Elle attendit donc comme tous le monde que ces trois femmes entrent enfin.

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Apprentie de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Écu Vert.
ellesya
Son expression s’éclaira un peu plus à la vue du sourire en coin qu’il arborait. Le baiser, léger, fut prolongé d’un battement de cœur alors que sa main effleurait du bout des doigts le médaillon cardinalice dont elle s’était défait pour ces longues, si longues semaines.

« Tu es en retard… »

Conservant un sourire, plus malicieux que niais pour le coup, elle haussa les épaules et lui prit le bras.


Ca me fait songer à une histoire de lièvre et de tortue… ou était-ce de lapin blanc… ?
Mais normal qu’avec trois pattes, tu ailles plus vélocement que moi.


Pour une fois, elle se laissa mener, l’attention trop occupée à découvrir les lieux, leur agencement, les têtes déjà présentes qu’elle salua lorsqu’elle croisait un regard. Avant de remarquer où le Loup les dirigeait. Il put alors percevoir une légère résistance même si elle ne freina pas des quatre fers. Elle se faisait une joie d’être là avec lui, ce n’était pas pour tout gâcher maintenant…
Il se chargea des salutations tandis que Sya domptait, derrière ses traits lisses, le réveil des douleurs qu’elle tâchait si bien d’étouffer habituellement. Mais c’était sans compter qu’ils optèrent pour tourner inconsciemment le couteau dans la plaie.
Est-ce que la vision des corps disloqués de ses enfants s’estomperait un jour ? Aurait-elle un jour moins mal en voyant d’autres hoirs ?
La mobilisation interminable lui offrait au moins généralement ce répit. Celui de n’avoir pas d’enfants sous les yeux alors que la dernière qu’il lui restait, découvrait au fil de ses premiers pas, Amboise. Et elle s’était mise à aimer entendre Shiska parler de ses enfants tant cela faisait partie de lui. Ce qui n’empêchait pas la lame cruelle du deuil de lui fourrager le cœur quand il était mention d’enfant à serrer dans ses bras. Elle pourrait juste s’agenouiller devant les gisants à son retour.

Sa voix glissa, avec une brève cassure dans son timbre, alors que son expression restait plutôt neutre, bien qu’elle l’accompagna d’un hochement du chef sans raideur.


Cavalier. Le bon jour vous va.
Mon oncle…


Le regard gris teinté de bleu croisa celui de son oncle. Tout ce qui avait été piétiné entre eux, ce lien filial qu’ils s’étaient mis à tisser pendait lamentablement entre eux, mis en exergue ce jour par le rôle qu’il endossait visiblement, même si les quelques courriers récemment échangés avaient apaisé un petit peu la peine.
Sous l’étude silencieuse de Rhuyzar, elle ne chercha pas trop à dissimuler le peu qu’elle pouvait encore cacher de son état. La fièvre ne la tenait pas en l’instant mais elle ne devait pas être des plus radieuses, surtout depuis l’entrée dans la salle. En réponse à l’emprise de la main de Shiska sur la sienne, elle scella un peu plus leurs mains. « Tant pis pour le qu’en dira-t-on » avaient-ils décidé, après tant de secret. Alea jacta est. Malgré tout, le bonheur de l’avoir retrouvé laissait à l’instant insidieusement la place aux doutes et aux sombres réminiscences, induite par le lien brisé avec l’autre loup, et d'autres avant. Pourtant, depuis des mois, il faisait preuve de patience et de constance avec elle, comme aucun n’en avait pris la peine.

Lunatique, sans nul doute. Fatiguée, idem. A ces pensées, le regard scrutant discrètement les traits de son compagnon, elle lutta à nouveau contre ses craintes et put saluer l’autre duo aimablement avant d’aller prendre place avec le convalescent, non sans adresser un regard vers Saku qu’elle appréciait et qui entamait la cérémonie par les mots d’accueil.


La mode est aux triplés dans les adoubements cette année.

Souffla-t-elle à l’oreille de Shiska, non sans en profiter pour humer discrètement son odeur dont elle était trop souvent privée depuis des semaines.

Si elle rageait sur le statut actuel de la Licorne, sur la manière dont les adoubements s’étaient déroulés à Ryes, le réconfort, elle le trouvait dans le fait d’avoir chaussé les éperons avec Fool et Shiska. Peut-être cela n’avait-il pas de valeur pour eux, mais pour elle, bien. Avec un léger sourire, en attendant l’apparition des impétrantes, elle songea à la séance de couture de cuir qui avait suivi, lorsqu’elle avait su quoi lui offrir. Sans succès, elle chercha sur ses mains calleuses, la trace de l’épaisse aiguille qu’elle s’était alors enfoncé dans la pulpe de l’index le jour où Gauvin s’était mis en tête de la surprendre en plein ouvrage.


Il est bon que nos Ordres continuent à vivre malgré ce conflit interminable.
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Shiska
Petit sourire en direction de la Sombre alors qu'elle lui proposait son aide. Peut être aurait il eu besoin de cela plus tôt. Mais vous savez comment sont les hommes... alors les loups je vous laisse imaginer. Peut être irait il la voir concernant son genoux qui ne plie plus autant qu'avant. Mais pas là.

Il salua d'un signe de tête l'autre Loup, peu à l'aise en sa présence même si il ne le montrerait jamais. Les relations entre les quatre présents étaient plutôt compliquées. Les liens de parenté, les liens de coeur, les liens de sang aussi. Et surtout les coups du sang. Un vrai feuilleton qui rendait les rencontres plutôt tendues. Au milieu de cela le chef de meute se voulait médiateur, mais il était parfois difficile d'aller contre les éléments.


Je suis remis oui, pas totalement mais faute de mieux j'ai décidé de proposer mon bras à votre nièce.
Passez une bonne cérémonie...


Coup d'oeil à Kayaan en s'étant éloigné. Le sort est parfois joueur avec les cœurs et les âmes mais l'absence et le manque peut être parfois meurtrier. Leur situation respectives n'avaient pas été partagées, elles ne le seraient peut être jamais. Mais les regards ne mentent pas.

Le regard du Loup se tourna vers sa compagne, venant lui remettre une mèche de cheveux en place en cherchant son regard. Non, les regards ne mentent pas.


Tu crois que la couronne a promulgué une loi pour n'aller que par trois? Tu me diras on a vu plus étrange...

Si on ne veut pas dépérir il faut continuer à vivre. De toute façon la vie continuera sans nous.

Tu trouves pas qu'elle a maigri Sakura?


Un peu d'humour pour penser les plaies de l'âme. Caresse du revers du doigt sur sa joue en redescendant sa main. Un peu d'amour pour penser les plaies du coeur.

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Azzera
J 0, destin en marche.


Azzera n'avait pas vu la nuit passer.
Toute sa vie avait défilé devant ses yeux et elle avait beaucoup pleuré,avait souvent éclaté de rire, était encore émue par certains souvenirs.
Pourtant, une nouvelle destinnée se dessinait devant elle.

La blanche avait rangé le livre fini et s'apprêtait à en écrire un nouveau!
L'aube pointait et elles devaient se préparer.

Un page vint la trouver:


Dame Azzera, voici vos habits, il y a des bandages, des braies vertes, une chemise blanche, une ceinture des chaussures... enfin, voila le paquet, vous verrez bien.
Vos soeurs ont reçu la même chose.

Le page se retira sans plus rien lui dire, il avait fait son travail et retournait à ses occupations, elle lui avait juste sourit, ne voulant pas rompre la solennité de cette retraite .

Dans cette petite pièce adjacente à l'église, elle avait un baquet pour se laver, un petit miroir afin de regarder son visage, il ne portait même pas de trace de fatigue à cause du jeune et de la nuit blanche.


Elle se lava à l'eau froide, encore! Puis lentement, se bandât les seins et le ventre, il était hors de question que son état prête à marmonages, enfila les braies puis la chemise brodées sur l'épaule de son blason, un gilet vert de gris. Voila une tenue, aux couleurs de l'ordre mais qui ne souffrait d'aucune fioriture, même pas ce brassard d'archer, dont elle admira la beauté de la dame gravée dans le cuir. Une dame blanche...
Azzera pris le temps de brosser ses longs cheveux noir, les tressa avec habilité puis les enroula en chignon dans la nuque afin qu'ils restent en place pendant toute la cérémonie.
La blanche n'avait pas pour habitude de prendre autant soin de son apparence, mais ce jour était spécial.

Étrangement, elle ne ressentait aucun stress, pas une once de peur, même pas un iota d'angoisse.

Enfin prête, elle patienta, debout, qu'un page vint la chercher.


Dame Azzera, vos soeurs sont prêtes, veuillez me suivre je vous prie.

Les pas de l'impétrante étaient sûrs, ils rejoignirent ceux de ses soeurs d'arme, aussi belles qu'elle.
Elles s'arrêtèrent devant la lourde porte du cénacle.

Le page ouvrit la porte avant de s'effacer devant elles.
La blanche fit quelques pas, non sans avoir regardé ses soeurs en coin.
Là, son palpitant manqua un battement, il y avait vraiment beaucoup de monde.
C'était la première fois que des "civils" étaient conviés, mais cela rendait la cérémonie accessible.

Bien vite, elle reprit contenance, et avança vers son destin, droite, fière, digne.

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en construction
Chevalier de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Écu Vert
Membre du conseil, guérisseuse en chef
Retraite Spirituelle du 12/07 au 01/08(ni RP, ni MP, ni tamago, rien, nada, nothing => vacances^^)
Pherea
J-1

« Ce sont toujours les mêmes questions que nous posons à nos existences, et les réponses sont toujours les mêmes. Le mystère réside non pas dans la question ou dans la réponse, mais dans le processus par lequel nous nous interrogeons et trouvons des réponses, encore et encore, alors que le début lui-même engendre la fin. »
L’avatar – Kushiel – Jacqueline Carey


C’est dans la cour de la Commanderie de Montvicq qu’un page dans le secret invite l’Esquire à lire une missive qu’il lui tend.
Un courrier court, concis - il n’en faut pas davantage quand les mots sont pertinents - de ceux qui changent une vie. S’agissaient-ils de ces mêmes mots pour annoncer le lever de soleil à l’est ? Etrange question que se pose la fée en s’asseyant sur un banc de pierre tout proche et en lisant encore et encore la missive dont elle a deviné l’auteur au premier coup d’œil.

Elle n’arrive pas à y croire.

Elle relève le nez vers l’homme mais il a déjà disparu.

A-t-elle rêvé ?

Les mots tournent dans son esprit et le castel autour d’elle. Elle se relève, incapable de rester en place. Le soleil est bien haut dans le ciel car le page pensait à tord que la Blanche débouclerait ses affaires et y trouverait la missive de la GA plus tôt. Il n’en fut rien car l’Esquire avait retardé cette tâche, pensant encore qu’elle pourrait retourner au plus vite sur le front.

La Blanche prend machinalement une direction et relit pour la centième fois sa missive :


Citation:
Réfléchir à la destinée que tu t’apprêtes à embrasser


Mais elle ne sait comment… Ça, elle ne l’a lu dans aucun de ses livres la Blanche ! Vu dans aucune de ses archives ! Entendu dans aucun des récits de ses sœurs ! Non, décidément, personne ne lui a apprit à préparer sa veille.
Et la valse des questions commence: Pourquoi ? En est-elle digne ? Quel fait mérite cela ? Comment Saku peut-elle lui faire autant confiance ? Et les doutes aussi…


Cette journée se termine à une vitesse folle par l’inévitable coucher de soleil qui fond loin de l’Empire. La Blanche quitte son exil de fortune sur la toiture du Vieux Logis battue aux quatre vents de cet automne qui s’annonce rude pour rejoindre la chapelle. Une nuit blanche l’attendra ce soir, une qui devra lui donner des réponses.

Silencieusement, elle retrouve ses sœurs et se plonge dans sa réflexion incessante depuis sa lecture.

De fil en aiguille, ou plutôt de frissons d’angoisse en vague de fierté, l’Historienne fait ce qu’elle sait le mieux faire au monde, elle récite les leçons et le passé. Elle se rend compte que toutes les vertus chevaleresques recouvrant chacun des murs de la Commanderie, elle les a croisé dans sa vie sans jamais y avoir songé jusqu’alors.



1456 : la fée rencontre pour la première fois de sa vie la loyauté. La loyauté envers ses croyances, ses idéaux et son Royaume se fait envers et contre tout le reste de sa vie : ses origines et la seule famille qu’elle est jamais eu avant les Blanches, son parrain George le Poilu, le Poussin, et son Duché natal, le Berry. Par loyauté envers elle-même elle tourne le dos à son village et frappe à la porte de cet Ordre un beau matin de ce 11 novembre 1456. Sa loyauté sera mise à rude épreuve puisque le Conseil des Dames Blanches ne lui accordera sa confiance qu’après 5 mois, les plus difficiles de toute son existence et un premier refus qui a failli signer son arrêt de mort.




1457 : c’est la courtoisie qu’elle rencontre sans vraiment le savoir à ce moment là, ou plutôt, sa radicale opposée. Pherea est abandonnée sur l’autel par son fiancé qui préfère l’ambitieuse amie à la toute jeune Dame Blanche… Elle en sourit aujourd’hui, les genoux posés et douloureux face à cet autel ressemblant en tout point au premier, la foi en moins. Cet évènement a bouleversé sa vie et c’est probablement à lui qu’elle doit son empathie et sa courtoisie.




1458 : l’Apprentie Blanche d’alors bataille contre elle-même pour toucher du doigt non pas une, mais deux vertus chevaleresques à savoir la défense et la prouesse. La rêveuse qui a poussé les portes de la Commanderie pour devenir émissaire et prôner le dialogue au détriment des armes doit bien se rendre à l’évidence. Alors, aux côté de ses sœurs, notamment Zya, Baile et Wonder, elle apprend, elle peine, elle se blesse mais surtout, elle renonce à son idée égoïste de ne jamais toucher une lame au profit d’un plus grand dessein : guerroyer pour la paix. Pour elle, c’est l’exemple même de la prouesse. Quand à la défense, elle a maintes fois l’occasion de la prouver dans le DR en branle de cet été plus que mouvementé.




1459 : les années passent et avec elles s’égrène le sablier des vies. En septembre, Pherea perd sa plus fidèle amie, Fildaïs, sans autre au revoir que quelques mots pitoyables pour accompagner les deux armes favorites qui lui reviennent. Ce goupillon et cette étoile du matin sont enfermés depuis lors dans un coffre que la Blanche ne s’est jamais senti d’ouvrir. Il faudra bien longtemps à la noiraude pour refermer cette plaie qu’un rien ne rouvre. L’injustice de la vie lui apprend la justice à livrer.



1460 : une nouvelle forme d’injustice contraint l’Ecuyère à découvrir la mesure. Lulue, sa marraine, son amie, son modèle, quitte l’Ordre. Avant elle Jades, sa première référente, après elle d’autres encore… Mais ce début d’automne 1460 présente la mesure d’une Chevalier exceptionnelle au masque impassible, qui part la tête haute. La fée en garde un souvenir indescriptible, mélange de peine, fierté, déception et espoir…



1461 : Celle qui brasse beaucoup d’air dans la Commanderie, qui peste et tempête, qui bouillonne de ne pas tout savoir des tenants et aboutissants des décisions de l’Ordre se voit offrir une toute nouvelle mission. L’Esquire devient porte-parole du Conseil de l’Ordre. Quelle fierté ! Mais quel désastre ! Dans la chapelle, Pherea frisonne à ce souvenir. Comment a-t-elle pu être aussi négligente ? Dépassée par la tache, elle a petit à petit laissée s’envenimer les choses, et s’empiler les dossiers sur son bureau jusqu’à craquer et disparaitre. Aujourd’hui elle se rend compte de la franchise qui lui a fait défaut alors et a la certitude que plus jamais elle n’en manquera.




1462 : une fois de plus, c’est le mois de novembre qui fait basculer la vie de la Blanche. Après un long, très long exil alcoolisé, la fée retrouve la route de son Ordre et c’est en toute humilité qu’elle demande à ses sœurs si elles veulent toujours d’elle. Depuis son retour, la Blanche est changée. Mais c’est surtout l’année 1463 qui la verra grandir.



1463 : nous y voici, en cette année qui ne connait que la guerre. Le Périgord, la Normandie et désormais la Champagne. La fée prouve, comme tous ceux qui sont sur le front, ceux qui se battent des jours durant, ceux qui ne désespèrent pas, ceux qui ne renoncent pas, comme tous ces soldats d’OR ou volontaires, elle prouve son courage. Ô il est des nuits où il lui fait défaut… Le 18 août, le 4 septembre… Cette peur qui paralyse les réflexes de la guerrière aguerrie qu’elle est devenue. L’angoisse insurmontable qui l’a saisi dans tout le corps. Les nuits de cauchemar. L’odeur de la mort et l’assourdissant murmure de la guerre. Mais dans ce chaos, quand il se couvre du soleil renaissant chaque matin, invariablement, elle rencontre la sagesse.

Dans les yeux de chacune de ses sœurs, de la plus jeune à la plus ancienne, dans les yeux de Karyaan, Rhuyzar, Ellesya. Dans la droiture de Saku, Julien, Victoire, Yocto… Dans les facéties de Gauvin, Maradrir, Axe. Dans l’amitié de Polisonne, celle possible de Polianna. Dans ses sœurs, encore et encore…

La sagesse.
Apprendre à se soumettre sans pour autant se rendre.




Jour J

La porte s’ouvre. Un ultime regard porté sur ses sœurs dont elle tient fermement les mains puis, à l’instar de Khali et Azz, Pherea s’avance vers sa Grande Amazone. Les pas sont feutrés dans le silence de leur entrée solennelle. Le regard unique de Saku dissipe l’angoisse naissante dans les cœurs et dirige les pas, phare guidant les impétrantes vers leur dessein. Pherea ne peut défaire la détermination dessinée sur son visage. Envolés les doutes et les milles questions qu’elle a partagé avec ses deux sœurs, muettement, sur la pierre froide de la chapelle où elles se sont retrouvées.
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Khaliama
[...N'oublie jamais de garder une âme toujours égale...]


Elle avait partagée sa nuit de prière aux côtés de deux de ses soeurs. Pourtant, elle était là devant son miroir, semblant être prête. Pleine de souvenirs joyeux, incertains et même douloureux, la nuit de prière avait été féconde en réflexion et interrogation. Elle s'interrogea sur les questions et avis de ses soeurs... seraient elles à ses côtés ?

Là devant son miroir, elle se regarda tentant de glisser une mèche rebelle. Là devant ce miroir, elle glissa un index sur sa joue comme l'aurait fait son époux avant de mourir. Là dans cette tenue, elle savait qu'elle n'était pas elle. Pas ce qui avait détourné le regard d'un soleil volage. Elle se revit simple moutonneuse... simple devant Kirah...

Un léger cognement se fit entendre à la fenêtre. Détournant son regard, elle y vit un oiseau. S'approchant et posant son front sur le carreau, elle y vit une alouette. Un sourcil dextre interrogateur, observa le volatile qui aurait dû être loin en cette période. Elle posa une paume senestre et souffla doucement pour l'aider à l'envol pour des régions plus chaudes avec l'ultime pensée qu'il devait suivre son destin...

Là devant la fenêtre, et cet oiseau rebelle, elle sourit intérieurement. Là devant cette fenêtre, une ultime conversation avec les êtres les plus proches, dont Saku, vinrent la secouer d'un frisson.
L'oiseau s'envola sans aucune pensée de la blanche. L'oiseau s'envola et elle se détourna de toute fenêtre ou miroir. Elle avait demandé un retour aux sources... Elle s'octroyait d'être l'âme qu'elle avait toujours été.

Un page entra au même moment apportant braies, bandages et camise. Elle s'octroya un remerciement en lui plaçant une main de part et d'autre de ses épaules. Sans un mot, elle se prépara, espérant que ses soeurs seraient là...

Elle rejoignit l'office indiqué par le page. Ses soeurs étaient là. Elle tint leurs mains avec ferveur en entendant la Grande Amazone mander l'entrée des impétrantes. Elle se joignit à leur entrée avec conviction... leurs regards interrogateurs face à cette assemblée.. civil, l'ordre et d'autres visages croisées.. Elle se sentit comme à sa prime entrée dans l'ordre sous l'oeil d'une autre Grande Amazone. Une pour toutes, toutes pour une ! Maintenant et toujours !
Agatha
[Lorsqu'un fée vous demande quelque chose comment faire pour refuser ? ]

La commanderie des Blanches, il y avait un siècle qu'elle n'y avait pas mis les pieds mais le cénacle était en fête et ses cérémonies toujours chargées en émotion.
Elle avait longtemps hésité avant de venir jusque là.
Elle savait que sa présence allait en surprendre plus d'une, et sans doute en premier lieu ses cousines, espérons que cela soit une bonne surprise…
Aprés avoir montré patte blanche à la barbacane, un jeune page la conduisit jusqu'à la grande salle. Beaucoup était déjà installé.
Agatha se dirigea vers un banc non loin d'elle afin de se faire la plus invisible possible…
Elle s'assit, ferma les yeux un moment, c'était vraiment étrange d'être là. Tout était si frais dans sa mémoire, comme si elle n'était jamais partie…
Autour d'elle des visages connus, un peu, et d'autres jeunes dames qu'elle n'avait jamais croisé, des aspirantes ou autres apprenties sans doute.

Elle les observait et le sourire retrouva le chemin de ses lèvres et avec lui, le souvenir de Nérine…
Azzera
Elles cheminaient toutes trois vers leur destin.
Azzera ne savait pas ce que ses soeurs ressentaient en cet instant, mais en ce qui la concernait, c'était un tsunami intérieur malgré un calme apparent.
Quoi que... Voyait-on ses jambes trembler, sa respiration s’accélérer, sa peau devenir moite?
Non, sans doute que non, et heureusement, sinon quelle piètre figure montrait-elle?
Allez, un pied devant l'autre, respirer calmement, reprendre le contrôle, tout allait bien se passer. Si si!
On apprend beaucoup de chose chez les blanches, mais pas "comment se comporter" le jour J!
Il lui aurait bien fallu un manuel d'instructions, mais maintenant, il était trop tard, tout était en route.

La guérisseuse ne ressentait pas la faim, la faiblesse ou le stress, non, elle vivait l'instant présent gravant chaque visage, odeur, couleur dans sa mémoire.
Elle n'éprouvait pas de fatigue, l'adrénaline palliait au manque de sommeil.
Pourtant, l'esquire, enceinte de quelques mois malgré avoir dissimulé ses rondeurs, aurait du écouter certains signes.

Soeurs entre soeurs!





Elles avançaient toujours, jusqu'à ce qu'Azzera lâche les mains de Pherea et Khaliama pour poursuivre seule vers sa Grande Amazone.
Courageusement droite, furieusement digne, bigrement honnête.
Derrière elle, ses soeurs appelées, attendaient leur tour.
Devant elle, des personnes connues pour leurs fonctions.

Relever les yeux vers la borgne. Esquisser un sourire. Approcher de l'estrade. Rester là, ne pas prononcer un mot et attendre la permission d'avancer.




Merci à LJD Karyaan pour les tenues

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en construction
Chevalier de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Écu Vert
Membre du conseil, guérisseuse en chef
Retraite Spirituelle du 12/07 au 01/08(ni RP, ni MP, ni tamago, rien, nada, nothing => vacances^^)
Margaux..
Margaux suivit l'aspirante Farnou. Elle ne marchait pas vraiment à ses côtés, juste un pas derrière elle. Elle balayait de ses yeux ces couloirs qu'elle ne connaissait pas. La commanderie avait déménagé mais l'ambiance était restée la même. Chaque pierre était déjà imprégnée de l'odeur de chacune d'elles, elles dont la brunette faisait encore partie il n'y a pas si longtemps.

Leurs pas résonnaient sur les dalles qui composaient le sol. Margaux se souvenait de leurs échanges, de leurs rires, de leurs confidences, des leçons reçues, des entraînements subis. Elle savait que dans quelques minutes elle allait les revoir, toutes, et sa gorge se serra.

Farnou l'introduisit d'un sourire, Margaux la remercia d'un signe de tête aimable, mais sans un mot. En un autre temps, elle se serait avancée et aurait pris place là où sa condition de blanche lui aurait permis. Mais blanche elle ne l'était plus.

Un coup d'oeil circulaire, elle ne connaissait personne, hormis Amandine et Gray qui ne la virent pas. Discrètement comme elle l'était toujours, elle s'avança près d'un pilier sur lequel son épaule prit appui. Se croisant les bras elle vit Saku s'avancer et prendre la parole. Bien que Fée ait su rester mystérieuse, Margaux ne s'était pas trompée, c'était donc bien de cela qu'il s'agissait. Là où elle fut surprise c'est qu'elles étaient trois, ce devait être une première mais cependant, toutes les trois le méritaient.

Quand les trois soeurs firent leur entrée, Margaux ne put refouler ses larmes qui roulèrent lentement sur ses joues. Le trio dans son uniforme était juste impressionnant.
Forcément la question de savoir si elle avait fait le bon choix venait en cet instant la tarabuster. Elle se sentait à présent si seule !
Mais ce qui est fait, est fait.
D'une main elle vint essuyer ses joues, il ne manquerait plus que quelqu'un remarque son émotion, se demandant quelle pouvait en être la raison.

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Alandrisse
Où allez-vous Comtessa?

Je pars vers un lieu lointain, où je n'aurais jamais cru y remettre les pieds.

Euh, le couvent?

Oh bien pire que cela, une commanderie où les femmes règnent.

Que le Très Haut vous accompagne, Comtessa.


Elle voulait lui faire une surprise, depuis son retour à la vie, la Montbazon avait du remettre à niveau un bon nombre de choses. La première, l'histoire de son fief qui n'était plus Guyennois, mais Angoumois. Même après deux années de retrait à la vie, certaines choses la surprenaient encore. Il fallait donc partir en quête des vassaux, déterminer si le lien allait se poursuivre ou rompre. Sur les deux qui dépendaient de ses terres, elle trancha le lien avec l'un. Il était devenu frêle, bien trop à son goût et les terres, par le Très Haut, la nature avait plus pris ses droits que le maître des lieux. Alors le choix fut fait, une seigneurie retirée pour que la brune puisse y veiller personnellement.

Quant à l'autre, il appartenait depuis longtemps à la Dame qui le gérait. Sa mère lui avait confié et à son tour la Cessenon avait fait de même. Aucun regret, bien au contraire. Il était rare d'avoir des amis si loyaux de nos jours et encore plus quand on considérait cette personne comme une soeur. Un sentiment qui avait été partagé durant ses années chez les Blanches. Elle voulait renouveler ce lien pour assurer de sa propre loyauté à Khali, parfois le sang n'est pas l'unique moyen pour montrer son appartenance.

Alors, comme avant, la Montbazon avait enfourché son cheval pour se diriger droit chez les Dames. Le chemin lui revint rapidement, mais le temps s'arrêta quand ses émeraudes se posèrent sur les murailles de commanderie. Combien de temps avait-elle passé là haut à guetter? A dissimuler dans une gourde de quoi se réchauffer, elle et son binôme. Un sourire se dessina sur le minois, c'était un temps si calme et si reposant. Son esprit n'était pas pollué par des pensées parasites qui érodaient sa joie de vivre. Il n'y avait que les patrouilles et les entraînements, la base pour une femme qui voulait plus.

Elle descendit de son cheval, tout en gardant la bride en main et se rapprocha de la grille. Une sentinelle se présenta, alors que la brune resserrait sa cape autour de ses épaules. Elle venait du sud et les températures étaient encore clémentes, malgré l'approche de hiver. Se réhabituer, était bien le maître mot depuis son retour à la "vie".


Je me nomme Alandrisse, pourriez vous m'annoncer, je vous prie. Je souhaiterai voir Khaliama de Trévière.

Vous venez pour la cérémonie?

Euh...oui c'est bien cela.


Toujours saisir au bond les opportunités qu'on nous offrait. Il y avait une cérémonie où Khali se trouvait, autant s'y rendre. Car attendre des lustres dans le froid, ce n'était pas son credo préféré. Elle serait aussi discrète que possible, un peu comme dans les cérémonies d'allégeance. Tout une technique que la brune avait développé avec le temps. On la guida jusqu'à la salle où allait se dérouler les réjouissances, il fallait à présent trouver Khali.
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Aengus_o.sullivan


Les impératifs de la guerre n'empêchent pas la vie des Ordres Royaux de se dérouler au gré de leurs propres impératifs.
Paradoxe ?... Sans doute. En tous cas pour un irlandais rationnel pour qui, quand c'est la guerre... c'est la guerre... toute affaire cessante... On se bat d'abord, on discute et on festoie après.
Cela dit, j'aurais mauvaise grâce de blâmer cet état de fait puisqu'il me permettait de profiter de permissions accordées en fonction de certains événements internes à l'Ordre de la Dame Blanche.
Ma Sirène et moi pouvions alors souffler un peu et nous consacrer l'un à l'autre.
Cette fois, ce n'était plus une permission de retrouvailles, puisqu'il s'agissait d'une convocation en bonne et due forme invitant Azzera à se rendre au plus tôt à la Commanderie.
Il fallait que je l'accompagne sans autre explication. Nous nous connaissions si bien que tout dialogue était inutile. S'il fallait que je la suive, il y avait une bonne raison et je savais que je ne resterais pas longtemps dans l'ignorance.
Un regard en guise d'invitation à la suivre et bientôt, nous chevauchions botte à botte en direction de la Commanderie.

Missive reçue en Bourgogne, décachetée, comme convenu, une fois arrivés et lue avec une mine ravie, quoiqu'un petit peu crispée.

Je m'abstins de toute question à la demande de ma douce.

Dès notre arrivée, un palefrenier s'occupa de nos montures puis Azzera posa ses lèvres sur les miennes en guise d'au-revoir silencieux et s'éclipsa au coeur de l'imposant bâtiment après m'avoir demandé de me rendre dans la grande salle le surlendemain.

Le jour-dit à l'heure H, me voila prêt.



Pour avoir fréquenté les Dames depuis bien des années, je savais que se rendre dans la grande salle signifiait souvent qu'une cérémonie se préparait, mais à la mine sérieuse de ma Sirène, je soupçonnais que cette fois, l'évènement devait la concerner davantage.

D'un pas nonchalant, je me dirigeai donc vers cette grande salle.

Dès mon entrée, je réalisai que pas mal de monde s'y trouvait déjà. Je reconnus au passage quelques Blanches que je saluai cordialement puis, comme à mon habitude, je m'installai dans un coin, discrètement en attendant la suite des événements.



Edit d'Azzera pour mettre la tronche d'Aengus réalisée par LJD Karyaan.
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ImageShack.us
Margaut_de_roanne
Je regardai sans m'en défaire la porte menant au cénacle tant et si bien que je ne fis même pas attention au fait que Farnou était entrain de me parler et de me présenter sa soeur de coeur. Après quelques secondes de réflexion, pendant lesquelles je me demandai ce que nous faisions là, je me décidai à saluer la jeune dame qui venait de nous rejoindre.

Margaut, enchantée...

Puis, je me détournai de leur conversation pour observer les personnes qui se présentaient désormais à la porte. Je n'en connaissais presque pas et m'amusai toute seule en essayant de deviner qui elles étaient et pourquoi elles étaient présentes. Puis vint le moment ou la grande Amazone pris la parole. Je l'écoutai attentive, comprenant enfin la raison de notre présence icelieu. Je souris intérieurement ainsi donc la vie de quelques unes d'entre nous aller changer irrémédiablement ce jour.

Sakura appela les heureuses élues et je constatai silencieuse qu'Azzera n'était toujours pas là. Par contre un homme à l'allure connue arriva et se faufila discrètement pour rejoindre un autre coin de la salle. Je quittais Farnou et Poly pour m'avancer vers lui. Alors que j'allais passer devant la porte donnant dans le cénacle trois silhouettes me barrèrent le passage. Je reconnu Pherea, Khaliama et Azzera toutes vêtues de blanc et vert couleur de l'ordre, belles et chevaleresques dans leur tenues. Elles ne firent même pas attention à ma présence et je reculait prestement mais discrètement pour ne pas entraver leur avancée.

Ainsi donc ma presque mère était l'une des trois grandes femmes pour qui tout allait changer et un doux sourire naquit sur mes lèvres, tant j'étais fière de la voir ainsi.

Lorsqu'elles eurent suffisamment avancées pour que je puisse moi même rejoindre l'objet de ma présence, je me précipitai à petits pas jusqu'à lui. Je me portai à ses côtés et le fixai un court instant, des notre première rencontre il ne m'avait pas inspirer confiance et cela faisait de nombreuses années que je ne l'avais pas revue. Mais s'il était ici, peut-être qu'Eamon n'était pas loin et lui je tenais absolument à le voir
.

Bonjour, messire.... Je ne sais si vous vous souvenez de moi. Je suis Margaut, la femm..., fiancée d'Eamon. Comme vous êtes présent, je pensais que votre fils ne serait pas loin?

Sans même un regard pour lui je me tus, mes mires happaient par Sakura, ma presque mère et, je l'espérai, mes futures soeurs, car en tant qu'Aspirante je ne pouvais point encore appeler les Dames Blanches mes soeurs.
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Aspirante de l'ordre de la Dame blanche à l'Ecu vert.
Sakurahime
Tandis que Khali, Phe et Azz, dans l'ordre que vous désirez, s'avançaient en silence vers elle, silencieuses, imprégnées de l'importance de l'instant, consciente que dans quelques minutes, tout changerait pour elle, la salle continuait à se remplir.

Double surprise pour la borgne, ce ne fut pas une, ni deux, mais bien trois anciennes Blanches qui vinrent grossir les rangs des invités.
Agatha, Alandrisse et Margaux.
Comment allaient-elles? comment vivaient-elles leur vie sans l'Ordre? bien elle l'espérait, car pour au moins deux d'entre elle, le départ était volontaire.
Elle espérait qu'elle aurait l'occasion d'échanger un mot ou deux avec chacune d'entre elles à la fin de la cérémonie, mais pour l'heure, la priorité était ailleurs.

Les trois impétrantes, magnifiques dans leurs tenues assorties, frappées aux couleurs de l'Ordre, lui faisaient désormais face, dans l'attente des instructions.
Toutes les trois ensemble? chacune son tour? et dans quel ordre?
Elle se décida sur le vif, elle les honorerait tour à tour, dans l'ordre alphabétique, puisque leur arrivée au sein des Dames était fort proche.


Azzera, approche ma soeur, et si tu y consens, pose genou à terre je te prie.


Elle laissa Azz s’exécuter, sans toutefois la quitter du regard, avant de sortir son épée, sertie du linceul vert sombre de la Grande Amazone, hors de son fourreau, en un mouvement lent, et pour une fois dépourvu de la moindre agressivité.
L'épée toucha le sol de la pointe et demeura dans cette position, comme en attente de la suite, qui ne tarda point à venir.
Derrière elle, un page s'approcha, porteur d'un coussin de velours vert sapin et brodé de la Dame Blanche au fil d'argent. Sur ce coussin, une épée, entourée d'un linceul bleu pâle, et une paire d'éperons.

Point de sourire sur les lèvres de la Dame des Dames, même si en elle, elle brûlait de serrer son amie dans ses bras et de la féliciter.
Le moment était trop solennel pour laisser transparaitre ses propres émotions, ce fut donc derrière le masque brut de Grande Amazone qu'elle se réfugia pour prendre la parole, drapée dans la fonction comme un Romain dans ta toge.


Ma chère Azzera.
Depuis deux jours, tu connais le motif de ta convocation.
Ta nuit de jeûn, de prières et de méditation t'a permis de faire le point sur le parcours qui fut tien depuis ton arrivée à la commanderie, en septembre 1456.
Six années, six longues années durant lesquelles ton investissement ne s'est pas démenti, durant lesquelles ton implication s'est poursuivie, et ce malgré les difficultés, les obstacles.
Durant ses six années, tu as montré combien tu embrassais nos valeurs, tu as su triomphé de ta pire ennemie, à savoir toi-même, tu t'es trouvée et affirmée.

Aujourd'hui, tu te présentes devant moi, purifiée, prête à changer de statut, à embrasser un destin que tu n'espérais peut-être plus après tout ce temps.
A moins, tu m'as montrée combien tu étais prête.

Si tu penses néanmoins qu'il ne s'agit là que d'une récompense, légitime ou non, alors lève-toi et va prendre place parmi nos soeurs, car le chemin qu'il te resterait alors à accomplir serait finalement encore trop important pour que ce titre te revienne.

Dans le cas contraire, clame à cette salle, à tes soeurs actuelles et en devenir, mais aussi à moi ce qu'être Chevalier implique, signifie et quelle sera désormais ta destinée.


Le regard du chevalier borgne se fit brûlant et perçant, comme sondant l'âme de l'esquire agenouillée devant elle, attentive à la réponse qui allait venir.
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Azzera
Comment expliquer ce qu'elle ressentait en l'instant?
On pouvait penser, en la voyant, qu'elle n’éprouvait aucun sentiment tant son visage ne montrait aucune émotion.

Azzera
Son regard ne quittait pas la prunelle de sa Grande Amazone mais son coeur rata un battement.
Ne pas se laisser envahir par le stress qu'elle commençait à connaitre.
approche ma soeur, et si tu y consens, pose genou à terre je te prie.

Il n'était plus temps de reculer, pourtant, elle se sentait envahie par l'envie de prendre ses jambes à son cou... ou pas!
Un pas devant l'autre, laisser ses soeurs derrière elle et ne pas penser à toutes les paires d'yeux qui la fixaient en l'instant.

Arrivée à destination, la voila entrain de poser un genou à terre sans rompre le lien du regard.

Écouter en restant muette, accueillir les paroles sans ciller, profiter de ce moment unique.

Azzera voulait rester dignement honorable, parfaitement sérieuse, modestement parfaite.
Visage toujours recouvert du masque de sérénité; la blanche s'exclama:
Permets-moi de résumer ma vie depuis longtemps: c'est vous!

Voila, elle s'emelait les pinceaux, c'était à prévoir, chassez le naturel, il revient au galop.
Pourtant, elle en avait vu des adoubements depuis qu'elle faisait partie de cet ordre!
Bon, allez, se reprendre, respirer une bonne fois, puis se lever, se retourner et voir l'étendue des personnes présentes.
Bon sang, qu'il y avait du monde!
Ses jambes tremblaient, c'était indéniable.
Quoi qu'il en soit, il lui fallait clamer haut et fort le serment qu'elle avait retenu des adoubement de Cy et Margaux.

Zou, en piste!

Je désires entrer en Chevalerie pour tout ce qui va suivre.
J'ai retenu les serments de feues nos soeurs Cyrielle et Margaux.
La richesse et les honneurs, je m'en défais si ce n'est le cas déjà, acceptant de vivre simplement pour ce pourquoi j'ai voulu entrer en cet Ordre : aider le peuple, offrir un bras armé à mon Roy!
C'était il y a bien longtemps, pourtant, jamais je n'ai quitté cet objectif des yeux.

Toujours, je croirais en mon Ordre et en son Grand Maître.
Je me mets au service de mon Roy, même dans la mort.
Je protègerai l'Eglise et ses valeurs.
Je défendrai les faibles contre l'oppresseur.
J'aimerai ma ville, ma contrée et ce Royaume de France.
Jamais, je ne fuirai devant l'ennemi.
Je combattrai ce qui est opposé à nos valeurs.
Je remplirai comme il se doit les devoirs d'aide, de conseil et de franchise dus à mon Ordre.
Jamais je ne dérogerai à ma parole, y restant fidèle, m'abstenant de tout mensonge.
Je serai tolérante et bienveillante.
Je me mettrai toujours au service du bien et du droit, contre l'injustice et le mal.
Jamais, je ne me placerai au dessus d'un autre, me considérant comme son égal.

Si jamais je venais à faillir, qu'on me traite comme il se doit, qu'on sacrifie mon honneur sur l'autel de la Chevalerie, et qu'on me retire tout droit d'un jour en être de nouveau membre. Que mon épée soit brisée, que mon écu soit trainé dans la boue, à l'image de mon parjure menant mon nom dans une situation similaire!


Voila, elle avait répété mot pour mot le serment de ses ainées.

Reprendre sa place les yeux baissés vers la pieds de Saku et dire presque de façon inaudible


Je promets de fuir l'oisiveté, mère des vices, je suivrais les usages de la courtoisie et les vertus requises aux Dames de l'Ordre: honneur, fidélité, hardiesse, débonnaireté, démener grande largesse, parler avec mesure, ne blâmer personne à la légère, éviter les fous et servir les faibles.

Se taire un instant pour reprendre son souffle.
Diantre que sa bouche était sèche!

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en construction
Chevalier de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Écu Vert
Membre du conseil, guérisseuse en chef
Retraite Spirituelle du 12/07 au 01/08(ni RP, ni MP, ni tamago, rien, nada, nothing => vacances^^)
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