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[Rp] A chacun son inconscient

--Adryan
Oui. Maintenant il savait. Dacien était fou. Aveuglé. Laissant se refermer sur lui un piège dont il ne sortirait pas indemne. Tel était son choix. Et se battre contre les autres, même pour leur bien, Adryan n'en avait plus ni la force, ni l'orgueil, tout renfermé sur lui-même tant ces semaines, ces mois de tortures et d'humiliations, l'avaient rompu pour laisser naître un homme nouveau, mais certainement pas meilleur. Oui, qu'il était bon après les coups, que des lèvres aimantes à ce point glissent sur lui, distillant sur leur passage l'engourdissement de la raison. Plus de honte à préférer les lèvres des hommes à celle des femmes. Plus d'acharnement à vouloir brider sa vie ou ses pulsions. Au diable un nom. Balancées aux ordures les lignes droites de ses valeurs. Piétinées, les leçons apprises sur le bout des doigts de l'honneur et de la dignité. Sous les lèvres du courtisan, le Castillon soupirait d'une respiration qui s'alourdissait à chaque coup de langue, prenant ce qui lui était offert, sans plus de scrupule. Une main glissée dans les mèches brunes de celui qui avait, pour lui, perdu son arrogance légendaire, guidait lentement la débauche au rythme de son plaisir enflant son ventre d'une raideur impudique et dévolue à cette bouche mouvante. Que restait-il d'un viol quand des chiens n'avaient pas pris la précaution de la drogue pour commettre leurs méfaits ? Rein.

La dextre se serra sur les mèches emprisonnées alors que malgré le fourreau de la lourde atèle enferrant sa jambe entière, le ventre nobiliaire se soulevait de vagues douces, profiteur, les yeux mi-clos du tableau que le courtisan offrait à son regard flou. La poigne se serra jusqu'à, d'un geste brutal, arracher la bouche pourtant si douce du siège de sa convoitise, relevant le visage du courtisan vers le sien, pour que là, les yeux verts, voient. La tête brune de l'estropié se rejeta en arrière, écrasant sans ménagement le traversin plaintif, la pomme d'Adam offerte dans toute son immobilité, alors que dans un râle rauque, son ventre se maculait des gerbes spasmodiques de la nacre de son foutre corrompu.

Reprenant son souffle, la main relâcha les mèches malmenées ne répondant à cette douceur sans faille que par le silence, la frustration et un épuisement rampant dans chacun de ses muscles secs.
Un homme nouveau, mais certainement pas meilleur. Non.
--Dacien2
Il lui offrait un peu. Beaucoup. De trop d’un coup. Pourtant, cela était tellement bon. Tellement intense. Tellement incroyable. Il n’y avait rien de comparable à cet instant précis alors que, pour lui, le temps venait de s’arrêter. Le temps d’un rêve réel. Le temps d’offrir ce qu’il avait dans son âme depuis si longtemps.

Pas une femme, malgré toute la beauté du monde qu’elle possédaient, avait réussi à le détourner de cet homme pourtant si froid, si distant. Jamais, Dacien ne s’était joué de Lui et jamais il ne se le permettrait. Et encore moins maintenant. Tout. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, Adryan possédait tout. Et encore plus à cet instant.
Sa dextre passait et repassait à son vît quand sa bouche ne se faisait que saveur délicate et de la laisser divaguer au gré de ses envies. La droiture lui quémandait encore plus et de s’inviter à lui en offrir. Plus. La dextre nobiliaire vint cranter sa chevelure pour lui faire remonter ses verts et de voir à quel point l’offrande avait le mérite d’être apprécier, aimer à sa juste valeur. Un souffle court et ses phalanges se baladant à même son torse, allant jusqu’à accrocher son menton pour redescendre et de se poser à sa hanche en douceur. Ses paupières se fermèrent pour recevoir le supplice de fin et de l’entendre gémir de plaisir pour son plus grand bonheur.

Ses mains remontèrent gentiment autour de son corps suivit par son buste, se posant contre sa peau, à ses côtés et prenant soin de remonter la couverture pour ne pas le laisser avoir froid. Sa dextre apposé à même son torse, par-dessus la laine, repoussant parfois une mèche brune, alla effleurer le contour de son visage et de laisser l’emprunte de ses lèvres sur les siennes.


Dors maintenant.

Dors. Je veille.

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