[RP] L'aiguille de la couturière picore...

Sofja

...comme une poule minutieuse.
de Jules Renard

Deux mois qu’elle était arrivée en Bourgogne pour s’installer chez son futur époux.
Deux mois qu’elle se trainant dans la capitale de Dijon à la recherche d’une couturière qui lui vendrait du rêve. Il y avait des talents, certes. Mais pas au point de la faire vibrer. Et pour une amoureuse des tissus, des robes, la barre était bien haute.
C’est en discutant avec une femme dans les bains publics que la Vicomtesse entendit qu’une Baronne Vénitienne pourrait combler ses désirs. Cette dernière avait cet art dans les entrailles et connaissait des couturières de qualité. Ni d’une, ni de deux, après moults recherches en questionnant le personnel du Blanc-Combaz, on lui donna le nom de cette Dame Lilianna Nesrine de Fronsac.

Elle aurait pu prendre le temps de lui écrire une missive pour lui confier son désir de la rencontrer. S’assurer qu’elle serait présente dans son domaine. Mais non, la Jagellon était ainsi. Fougueuse. Après un brin de toilette pendant qu’on lui attelait le carrosse, la blonde se prépara. Revêtit d’une de ces plus luxueuses tenues, du Grand Maitre Attia, la blonde sauta dans sa voiture. La route ne fut pas longue, elles étaient presque voisines. Un instant, elle eut quelques remords concernant sa visite imprévue.

Le carrosse franchit les remparts du Domaine qui ne tarda pas de les saluer. Lorsqu’il s’arrêta, Sofja descendit tout en levant les yeux sur la majestueuse bâtisse. Elle grimpa les quelques marches et se retrouva face à un valet.

Le Bonjour, je suis une nouvelle voisine de votre Baronne, Sofja Jagellon. Et j’aurai souhaité la rencontrer, si possible.
J’ai un petit présent pour elle.

Bien évidemment, la Vicomtesse n’était pas venue les mains vides. Des petits biscuits que son cuisinier avait préparés. Car elle, s’était Miss Calamity devant des fourneaux.

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Lilouanne

La dernière chose que la Baronne attendait en ce moment, c'était bien des invités surprises! Lorsqu'on vint la déranger dans son livre de compte, elle agita la main en grommelant quelques mots en italien avant de se rendre compte de ce que venait de lui annoncer le domestique.

"Ma nouvelle voisine? Une Baronne? Madre mio!!!!

En levant la tête, elle vit son reflet dans un carreau de la pièce et prit conscience de la catastrophe.

"Faites-là entrer, prenez le chemin le plus long pour l'installer au salon, servez-lui à boire et de quoi se restaurer! Et dites à Luce d'accourir ! Subito!"

Inspirant profondément, elle s'élança dans sa chambre pour contempler l'ampleur des dégâts... Depuis son retour, l'italienne n'avait pas mit le museau dehors et elle passait son temps dans le bureau de son époux en négligeant honteusement sa mise! Mais pas le temps de faire des miracles! Tant pis!

Alors qu'elle ôtait sa cotte pleine de tâches d'encre, la grosse Luce fit son entrée et ricana:

"Ah!!! Voilà! Je vous l'avais bien dit! A force de trainer en chainse que vous auriez des ennuies
-Oh silence Luce! Déjà je ne suis pas en chaine et aide-moi à me lacer avant de me coiffer! Un filet fera l'affaire! Ma robe saumon vite! Je crois qu'elle doit être encore dans ma malle de voyage..."

Oui, car il faut dire qu'elle ne s'était pas vraiment occupée du rangement de ses affaires depuis son retour... Si seulement son mari était revenu... Mais les épingles qu'enfonçait la gouvernante dans son crane lui fit vite oublier sa tristesse.

"Aaaiiiieeuuuhhh!!!! Mio dio Luce!! Je te préviens, lorsque que mon bébé sera de retour, je t'interdis de t'approcher de lui!!! Meurtrière!!!"

Le froncement de sourcil et le regard noir de la petite baronne empêcha la gouvernante de lui lancer une pic comme quoi il faudrait déjà qu'elle soit capable de mettre un enfant au monde sans risquer de mourir six fois avant de la menacer de quoi que ce soit... C'est en soupirant qu'elle fini de fixer le collier de la jeune maitresse alors qu'en-bas, on entendait la voix d'un valet résonner dans le couloir.

Soyez la Bienvenue Baronne Sofja Jagellon! C'est un immense plaisir pour moi que de vous faire mener auprès de la Baronne Lilianna de Fronsac! Si vous voulez bien me suivre....

Le domaine, fort d'une situation géographique stratégique en fait un belvédère imprenable sur les terres environnantes et son sol, particulièrement riche, un terreau de choix pour la culture de la vigne! C'est d'ailleurs en 1329 que le Baron .....................( ... )

Lilianna se mordit les lèvres, espérant que sa future voisine n'allait pas souhaiter sa mort tout de suite car actuellement elle n'avait vraiment, mais alors vraiment, pas besoin d'une ennemie.... Terminant d'inspecter sa mise, ajoutant de justesse deux gouttes d'un délicieux parfum ramené de Venezia, la petite baronne s'empressa de descendre les escaliers jusqu'au moment ou la toux désapprobatrice de Luce lui rappela son rang...

Inspirant, redressant sa tête, elle réussit in extremis à rejoindre le salon en faisant bonne figure au moment ou le valet s’apprêtait à entrer dans les détails de la mort tragique du 6ème baron, emporté par la peste... Charmant...

Reprenant son souffle, Lilianna en profita pour contempler la Baronne. Son invitée était une femme charmante, jeune et aussi bonde qu'elle. Son visage ne lui était pas familier mais la Fronsac avait été absente de la cour depuis trop longtemps pour juger... Sa toilette cependant était d'une richesse incroyable et elle défroissa un peu gauchement sa robe de soie, gênée presque devant une tenue d'impératrice! Ciel, en voilà au moins une femme qui savait se vêtir!

Mais l'Italienne perdait toute notion du temps à admirer là la jeune visiteuse alors qu'elle manquait à tous ses devoirs d’hôtesse! Se reprenant, elle s'avança et lui adressa un salut des plus chaleureux

Soyez la bienvenue! Oh je suis sincèrement navrée pour cette accueil un peu... farfelu... Mais je ne m'attendais pas à avoir de la visite et encore moins d'une charmante voisine! Je ne crois pas avoir eu déjà l'honneur de faire votre connaissance Baronne? En tous cas, j'espère que cela sera bientôt chose faites! Prenez place je vous en prie!

Priant pour que le bon vin, les gâteaux exotiques et .... surtout le vin en faite, fasse oublier l'accueil étrange de la petite baronne débordée...
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Sofja

Le valet ne mit pas longtemps à faire entrer la Vicomtesse dans la somptueuse demeure. L'air y circulait parfaitement bien, divers des parfums envahissaient les lieux. Sofja aimait le goût de la Baronne, cela changeait de ces sinistres châteaux sombres ou la mort trônait.

Je vous remercie.

Un détail mais elle n'avait pas besoin de se coller l'étiquette d'une usurpatrice de titre en plus de s'imposer. Le chemin pour la rejoindre n'était extrêmement long mais cela ne la gênait nullement. Cela lui donna l’occasion de découvrir son hôtesse obligée grâce au récit du valet. Certains détails n'étaient guère joyeux mais ainsi allait la vie. Pour le coup, elle connaissait parfaitement les ancêtres de la famille de la Baronne. Chose dont elle ne savait même pas concernant celle de son futur époux. Quelle ironie ! Elle eut presque rit si elle n'arrivait pas dans le salon.
Voilà l'hôtesse.

Une jeune blonde, au visage rayonnant. Portant une de ces douces robes Vénitienne qui faisaient tant de succès dans le royaume. Sofja n'aimait pas particulièrement ce type de robe, aimant celles qui collent plus au corps. Mais pour une grossesse, c'était juste parfait. Elle en avait gagné une après s’être porté volontaire pour un défilé de mode dans la capitale. Il y avait quelques avantages à être mécène.

Dans une révérence digne du rang de son hôtesse, Sofja lui adressa un sincère sourire.

Je suis enchantée de vous rencontrer Baronne de Mont-Saint-Vincent. Et je m'excuse pour cette visite imprévue. Je sais que ce n'est pas très convenable mais étant nouvelle en Bourgogne. J'avais hâte de découvrir mes nouveaux voisins.

Pas la peine non plus de s’apitoyer sur son sort. Qu'elle s'ennuyait à mourir dans son domaine. Qu'elle avait envie de rencontrer un peu de monde. Et qu'elle était un peu fofolle, entière, dans ses décisions.

Tenez, quelques petits mets sucrés. Je vous aurai bien apporté une bouteille de mon vignoble Limousin. Mais j'ai trouvé présomptueux de faire cela avec toutes ces prestigieuses vignes. Le mien n'est bon que pour la messe

Sofja afficha la naissance d'un rire sur son visage. Puis elle lui tendit le petit panier recouvert d'un tissu blanc en coton.

Je m'appelle Sofja Jagellon. Et juste pour rectifier une petite erreur : je suis Vicomtesse, Baronne. J'ai emménagé, y a deux mois, chez mon futur époux, le Sieur Nerias Blanc Combaz.
Le connaissez vous ?

Elle ne devait pas surement le connaitre, vu qu'il était revenu sur ces terres après une longue absence en terres étrangères. Avec un peu de chance, son nom de famille étant de notoriété, Royale, lui parlera.

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Lilouanne

Vicomtesse! Mais bien sûr! Pourquoi la blondinette n'avait-elle pas compris plus vite! Autant dire que le rouge lui monta aux joues et qu'elle se mit à bégayer quelque peu avant de se reprendre

Oh mio dio! Je suis si confuse! Excusez-moi, dans toute cette agitation je me suis laissée aller à ce regrettable malentendu! Mais il est pourtant évidant qu'une personne aussi élégante que vous et vêtue avec tant de goût ne pouvait qu'être d'un rang supérieur! Acceptez mes excuses!

Se laissant choir plus qu'autre chose dans le fauteuil le plus proche de sa voisine, la petite italienne inspira pour se détendre et reprendre un peu de contenance. Ses emeraudes tombèrent alors sur le panier offert par la vicomtesse et un sourire complice s'installa alors sur son visage juvénile.

Vicomtesse vous êtes une vraie fée! Personne d'autre que moi en ce moment n'avait plus besoin des deux meilleurs remèdes qui soient au monde: Une bonne bouteille de vin et une agréable compagnie! C'est le ciel qui vous envoi! Et ne vous inquiétez pas, je ne suis pas chauvin pour un sous! Peu importe le domaine tant qu'il se boit, pour moi du vin reste du vin et je déplore de ne pas avoir le palais de mon époux sur ce sujet...

Laissant un domestique servir deux verres aux dames, Lilianna sentait quelque peu la tension de ces derniers jours la quitter et elle fut ravie d'entendre résonner à ses oreilles un nom plus que familier...

Blanc Combaz? Vous ne pouviez tomber à meilleur endroit! Je suis une Fronsac et mon époux se trouve être le frère de Feue lz Reyne Angélyque. Et plus encore, mes grands-parents paternels, le Duc Gaborn et la Duchesse Djemilée, étaient des amis précieux des Blanc Combaz... Oh si vous saviez comme je suis heureuse d'apprendre que ma nouvelle voisine se trouve une amie de nos familles respectives!

S'emparant de sa coupe, la blonde jeune femme sourit et porta un toast avant de poursuivre son interrogatoire avec un enthousiasme et une passion qu'elle-même avait oublié.

A votre Venue! Et j'espère que vous allez m'en dire plus sur vous! J'ai été absente si longtemps de Bourgogne que je suis impatiente d'entre votre vision de ce duché et de votre parcours!
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Sofja

O vu de la réponse de sa voisine, Sofja espéra qu'elle ne l'avait pas froissé avec cette remarque. C'était plus par information que par importance. Afin de dissiper tout malentendu, elle prit la parole.

Entre femmes et voisines, je préfèrerai que vous m'appeliez par mon prénom. Les titres ont des avantages mais dans des relations amicales. On gaspille notre salive au lieu de nous divertir.

Elle accentua sa demande par un sourire sincère. Les deux femmes se décontractèrent.

Je suis ravie de savoir que ma visite vous soit agréable. Les journées peuvent être longues dans un domaine. Mesme si nostre devoir est d'assurer son bon déroulement, il nous reste toujours des heures à tuer. Surtout quand les époux sont occupés ailleurs.

Sofja attrapa le verre servit par le domestique. Puis essaya de suivre les branches de l'arbre généalogique. Elle s'y perdit rapidement mais ne laissa rien paraitre. Elle avait encore beaucoup à apprendre du Blanc Combaz et cela commencerai par sa famille.

Je ne vous cache pas que j'ai encore des heures d'études concernant l'apprentissage de ma future belle famille. Je connais de nom les personnes les plus proches de mon futur époux, mais cela s'arrête là. En tous cas, je suis heureuse de savoir que nos familles sont reliées. Je suis sure que Nerias ne le sait même pas. Il est de retour sur ses terres depuis peu après une longue absence en Alexandrie. Ou il a passé la majeure partie de son enfance.
En tous cas, au diner de ce soir, je lui clouerai le bec en lui apprenant la nouvelle.

La nouvelle Bourguignonne laissa un petit rire sortir d’entre ses lèvres. L’expression était bien choisie vu que sa famille avait pour emblème le corbeau. Sofja porta son verre à sa bouche après avoir porté le toast avec sa voisine.

Merci bien. Et à notre future amitié, j’espère.

Et bien j’ai grandi en Limousin, dans le Vicomté de mes parents. A leur décès, j’avais 14ans et l’ainée d’une fratrie de 5 enfants. Entre mes quatorze ans et vingt ans, j’ai été bourgmestre d’un petit village limousin pendant un long moment. Puis j’ai essayé aussi la politique pendant plusieurs mandats. J’ai rapidement rencontré mon premier époux lors d’une mission avec la maréchaussée. Nous avons mis du temps à nous marier car il était roturier lors de nostre rencontre et ne souhaitait pas que je l’aide financièrement pour acquérir sa seigneurie. J’ai également étudié la médecine à l’université de Belrupt mais j’ai dû m’arrêter à la naissance à mes deux fils. Pendant ce temps, j’ai développé un vignoble et créé un important élevage de mouton pour fournir de la laine.
Et puis, mon ex époux a mis fin à notre mariage au bout de 4ans. Un conflit intérieur entre son passé et son présent. Une longue histoire…

De là, mon frère m’a invité chez lui, en Savoie pour démarrer une nouvelle vie. Nous sommes partis pour une nouvelle aventure. Et quelle aventure ! Il m’a offert une seigneurie pour m’y installer avec ma famille. Il m’a entrainé dans ses histoires politiques loufoques. La Savoie était déchirée entre la pression de l’Empire et son désir d’indépendance. Nous avons tenté un ralliement avec la France au vue de sa situation trop faible pour devenir indépendante. Mais malheureusement, nous n’avons pas été assez fort, pas assez organisé, surtout. Les antiroyalistes ont pris le pouvoir.
Entre temps, j’avais rencontré mon futur époux, lors d’un voyage en direction du Limousin. Nous avons rapidement prit notre décision d’une union. Et c’est dans l’armée de la Memento que j’ai quitté la Savoie pour rejoindre Dijon. Cela fait donc deux mois que je m’adapte à mon nouveau Duché. Et pour cela, j’occupe le poste de Secrétaire d’Etat depuis quelques semaines. Rien de mieux pour m’imprégner de l’histoire de la Bourgogne.
Et je pense, que je vais beaucoup me plaire ici.

Sofja boit une nouvelle gorgée.

Mais je parle, je parle. Et vous donc ?
Car au vu de vostre accent et de vostre beauté, je pencherai pour cette belle terre qu’on surnomme la « Sérénissime » ? Venise, est-ce que je me trompe ?

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Lilouanne

Ciel, il lui en fallait peu pour oublier les tracas des comptes! Cette charmante jeune femme était une vraie bouffée d'air frais dans le quotidien lugubre de la petite baronne! Elle buvait ses paroles avec déraison, hochant la tête, se retenant de s'exclamer en entendant parler de l'abandon de son premier époux. La jeune épousée elle ne s'imaginait pas pouvoir vivre sans son époux et cette histoire la toucha sincèrement.

Et puis elle était surtout ravie de la savoir fiancée à un Blanc Combaz! Elle se sentait en sécurité avec elle et profitait de cette amitié si sincère et bienvenue pour se laisser aller aux confidences et au partage.

Allons vous exagérez Sofja, je suis sûre que vous n'avez pas besoin de moi pour clore le bec à votre fiancé! Une femme aussi fine que vous doit avoir plus d'un tour dans son escarcelles!

Buvant une gorgée avec amusement, Lilianna trouvait très agréable de pouvoir l'appeler par son prénom, cela lui rappelait Venise qu'elle venait de quitter.

Vous pouvez m'appeler Lilianna ou Lilou ou Lili, comme bon vous semble! En italie, nous aimons donner des surnoms à tout le monde!

Et puis, pour se donner du courage et surtout laisser son invitée profiter du vin et des victuailles, elle se lança à son tour dans un récit qu'elle espéra bref...

Je viens de Venise en effet. J'y suis née et j'y ai vécu jusqu'à mes 13 ans. Mon père est un armateur célèbre de la famille des Colleoni et feue ma mère est la fille ainée du Duc Gaborn et de la Duchesse Djemilée de Hennfield. Je pense que votre future famille vous conteront mieux que moi les exploits de mes grands-parents Bourguignons mais c'est au décès de ma mère que j'ai faussée comagnie à mon père et que j'ai voyagé jusqu'à Cosne. Là, j'y ai retrouvé mon Oncle Théodomir. Il m'a pris comme pupille et j'ai mis en pratique mes études pour devenir Maire pendant plus de 9 mandats. C'est amusant car j'ai étudié à Belrupt moi aussi mais en héraldique et en sciences politiques.

Je fus présenté à feue la Reyne Angélyque qui me proposa de rejoindre le parti de son époux et j'ai eu la chance d'occuper des postes de porte-parole et de responsable des animations avant de reprendre la tête d'un parti et de devenir CaC. Mais l'envers du décors de la politique fini par avoir raison de ma motivation...

Entre temps, Angélyque a arranger un mariage entre son frère Cuche de Fronsac, Baron de Mont-Saint-Vincent et moi-même. Un homme qui conquit rapidement mon coeur malgré notre grande différence d'âge. Ma santé fragile lui cause notamment beaucoup de soucis et suite à la naissance de notre fils, j'ai failli perdre la vie... Il a donc décidé de m'emmener à Venise pour me rétablir, le climat étant moins rude qu'ici... Il a confié notre fils à sa fille adoptive Neyco et j'attends aujourd'hui des nouvelles de cette dernière pour revoir mon bébé...

Derrière le sourire de la jeune femme se cachait une grande inquiétude et n'ayant personne à qui parler, elle céda, presque honteuse de se livrer ainsi.

Je n'ai plus de nouvelles de mon époux depuis deux mois, je suis terriblement inquiète. Gérer ses terres à sa place me prend plus de temps que je n'ose l'avouer car nous fûmes absent durant de nombreux mois... Il y a tant à faire et mon fils me manque sans parler de mon mari... Je me sens dépassée par les événements et j'espère à chaque instant le voir franchir le seuil de la porte.... Aussi vous comprenez facilement à quel point j'apprécie d'apprendre avoir une nouvelle voisine aussi charmante que vous car cette solitude me pèse et m'enferme dans mes pires craintes...

Inspirant profondément, Lilianna remit en place une mèche blonde dans sa résille pour se donner meilleure contenance. Rien que de pouvoir avouer sa faiblesse, elle se sentait déjà mieux. C'est qu'elle n'était pas très vaillante, surtout en ce moment...

Avez-vous des projets Sofja? En tous cas, si vous comptez vous rendre assister ou participer à une joute, faites-moi signe! Je serai ravie de vous y accompagner pour me changer les idées. Quant aux vins, si vous souhaitez m'initier, je pense que vous seriez d'une grande aide pour me guider dans l'administration de nos vignes!

Un peu requinqué à l'idée de pouvoir voir le monde sous un ciel plus clément grâce à sa nouvelle amie, Lilianna retrouva le sourire et fini son verre de vin avec plaisir avant de se laisser resservir un second...
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Sofja

La mine de Sofja se décomposa au fur et à mesure que la Baronne lui faisait le récit de sa vie. Plutôt du début de sa vie puisqu'elle était encore toute jeune. Et ce ne fut pas des plus reposants. Elle espéra qu'elle trouverait le répit d'ici quelques jours. La vie pouvait être usante. Sa main se posa sur la sienne en signe de compréhension.

Je vous sens bien épuisée par tout ces soucis. On oublie souvent de nous enseigner à quel point la vie est difficile. Elle aime bien se jouer de nous. Mais sachez que si vous avez besoin de quoique ce soit, je suis là. Il est normal de s'aider entre femmes.

Etre abandonné par un homme, plus précisément, son époux est une épreuve difficile mais être loin de son enfant, une horreur. Mesme si elle n'était pas une mère modèle, elle n'aurait pu vivre loin de ses fils. Alors son cœur se déchira lorsque Lilou évoqua l'éloignement de son bébé.

Je ne doute pas que Neyco... excusez moi...la Baronne de Bruyères le Châtel et de Hautpoul, prendra rapidement contact avec vous. C'est une dame au grand cœur, elle ne tardera pas. La guerre ne facilite pas les déplacements malheureusement.
J'espère que vostre époux vous donnera un signe de vie...

Sofja avait l'occasion de la croiser régulièrement lors des joutes et qui ne connaissait pas la dame au biscuit ?

Cela me fera plaisir d'avoir de la compagnie lors des joutes. Je suis une fervente jouteuse mais mon futur époux n'aime point cela. Du coup, je divague dans le royaume toute seule, à ma grande peine. Puis cela vous fera rencontrer du monde. Rien de mieux pour chasser les mauvaises pensées.

La Jagellon lui adressa un sourire enfantin, plein de joie. En parlant de passion, elle sentit que cela était le moment de parler couture. Une autre folie que Nerias n'écoute que d'une oreille.

Lors d'une promenade dans Dijon, à la recherche d'une boutique de couture, l'on m'a parlé de vous. Il parait que vous connaissez quelques couturières efficaces ! Je vais souvent commander dans divers ateliers mais je recherche quelqu'un qui puisse satisfaire quelques besoins de dernière minute. Avez vous une adresse à me conseiller ?

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Lilouanne

Oui, le Très-Haut avait entendu les prières silencieuses de la Baronne pour lui envoyer une personne aussi délicieuse que la vicomtesse! Se resservant un peu de vin, elle sentait les muscles de sa nuque se détendre et il faut dire que son invitée savait la mettre à l'aise!

Oui en effet la vie est loin d'être un long fleuve tranquille et je commence à comprendre un peu mieux ma mère et certaines choses avec ce que j'ai pu vivre moi-même! Mais je souhaite surtout lever mon verre à vous très chère! Votre présence est un don du Ciel et je suis d'avis qu'il faut fêter cette rencontre!

Trinquant avec le sourire, la blondinette porta le liquide carmin à ses lèvres fines qu'elle savoura avant de préciser

Il s'agit d'un Château-Chinon! L'une des meilleures vigne de tout le domaine des Hennfield! Bien que cette baronnie appartienne à mon Oncle, tout comme le Duché de Louhans, je passe régulièrement y faire un tour... Il doit revenir à mon cousin, Goméric Gaborn mais lui aussi semble avoir déserté la Bourgogne alors qu'il venait à peine de se marier... Quelle maladie affecte donc ainsi les hommes, je vous le demande! Un jour, je vous emmènerai à Ciel, la baronnie que possédait ma mère avant qu'elle ne revienne à mon Oncle! Vous verrez, le jardin est magnifique, même en hiver! Et en plus, ma Grand-Mère, la Grande Duchesse Djemilée, y avait fait construire un hammam comme en orient!

Parler de ces souvenirs ravivait une flamme dans le regard d'émeraude. Il faut dire que la jeune femme n'était pas une bourguignonne pour un sous... Ayant grandit à Venise, au carrefour de tant de cultures différentes, son esprit ne pouvait se contenter d'une seule et même patrie, tout comme la décoration de son intérieur pouvait le prouver. Ce n'était pas criard, mais lorsqu'on s'y prêtait attention, certains détails dans les tissus ou le mobilier laissait entendre un gout pour l'exotisme...

D'ailleurs le sujet de la couture fut abordée et Lilianna se redressa, alerte.

Oh c'est vrai? Vous me flattez! En effet la création de vêtement n'est pas un métier qui convient à une baronne mais j'avoue que mon père m'a transmis son amour des belles étoffes et que j'en fais le commerce avec Venise ... Du coup, il faut des couturières pour en créer des tenues magiques que je crée durant mes loisirs! Si c'est une passion pour vous également, je vous ferai mander lors de la venue prochaine de mon marchand qui viendra me proposer ses étoffes! Peut-être pourrions-nous vous trouver quelques trésors!
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Sofja

La Jagellon dégusta attentivement le vin qu’on venait de lui servir. Tout en écoutant son histoire, ses papilles s’affolèrent. Il était pas du tout comparable à sa vinasse. Faut dire que le Limousin n’avait pas une grande réputation concernant la qualité de ses terres.

Cela sera un grand plaisir. J’adore me perdre au milieu de la nature. Ce calme, cette sérénité, cette volupté... il n’y a qu’autour d’elle que l’on peut se ressourcer, se poser. Au sein de mon Vicomté, en Limsousin, j’avais refait tout l’extérieur. Quel bonheur de se salir les mains dans la terre en imaginant le résultat. J’espère pouvoir en faire autant chez mon époux… C’est assez masculin autant l’intérieur que l’extérieur.

Derrière le sourire, la blonde avait cette sensation de ne pas se sentir à sa place. Faut dire qu’un mariage de convenance n’était pas dans ses habitudes. Aujourd’hui, elle devait effectuer une raz sur toutes ses croyances en terme de couple. Et de ce fait, la distance s'installait dans tous les recoins. Cela passera...peut être.

Ça sera avec plaisir d'entrer en contact avec vostre marchand. Car j'ai bien une autre idée derrière la tête.

Place aux confidences. Sofja balaya ses inquiétudes vis a vis du Blanc Combaz pour laisser place à la joie, à l’excitation. Il lui fallait des plaisirs pour ne pas déprimer.

Depuis quelques jours, je suis "associée" dans un établissement qui est en cour de construction. Le propriétaire est son Altesse Royale Richard de Cetzes, un Bourguignon également. Ce lieu, sur Paris, sera un point de rendez vous ou tous les produits auront un point commun : le luxe. Et justement, nous voulons proposer des étoffes éblouissantes.

J'ai même l'idée de trouver une couturière, une petite perle, qui pourra satisfaire nos clients. On pourrait lui mettre à disposition le local et en contre partie, elle répondrait aux commandes.
Qu'en pensez vous ?

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Lilouanne

L'idée de se rendre sur Paris enthousiasma tout de suite la petite blonde qui frappa des mains d'excitation

Ciel! A Paris! Mais bien entendu que je vous accompagne voyons! c'est une idée fort intéressante et peut-être que je pourrai trouver là quelques inspirations et y apporter des modèles que j'aurai créés et fait réalisés! J'avoue que cette idée est tout bonnement .... digne d'un Bourguignon!

Lilianna pouffa de rire. Il faut dire que l'italienne n'avait rien de chauvin en elle mais son attachement à la Bourgogne était suffisamment fort pour qu'elle s'amuse de la situation

Hé bien mon amie, joute, jardinerie, couture: en voilà des intérêts communs! Il ne me reste plus qu'a vous demander si la danse est une de vos passion et je vous organise un bal dans votre chateau pour fêter votre venue après vous avoir embrassé!

Il faut dire que chez les Hennfield, faire la fête était une institution depuis la Grande Duchesse Djemilée! Chaque génération avait apporté son lot de bal et de fêtes merveilleuses!

En parlant de chose joyeuse, un petit chien fit son apparition en jappant, la queue frémissante et l'oeil vif!

Amaretti! Oh mon petit trésor, viens dire bonjour!

Se penchant pour présenter sa main, le petit lévrier italien s'approcha avec hâte pour recevoir son calin.

Je vous présente mon petit chien, cadeau de mariage de ma Jolie Fille Neyco! Avant je possédait un lévrier Irlandais, cadeau de mon cousin, mais cette bête était bien trop gigantesque pour moi et hors de contrôle! Neyco l'a recueillit dans le chenil royal pour le faire chasser avec les autres chien et j'ai reçu ce petit trésor bien plus agréable à vivre!
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Sofja

C'est à son tour que la Jagellon se mit à rire. Elle se rappela du dernier bal ou elle avait écrasé, à plusieurs reprises, les pieds du Blanc Combaz.

A vrai dire, j'aime beaucoup les bals mais malheureusement je suis une piètre danseuse. Pourtant, j'apprécie ça.
Il faudrait que je prenne des cours.

Oui, on avait oublié de lui enseigner cet art dans sa prime jeunesse. Faut dire qu'elle préférait largement partir en chasse ou tout autre activité lorsqu'elle était petite. Ce plaisir l'avait saisi quelques années après son divorce. Quant elle avait reprit goût à la vie via les joutes.

A cet instant un chien, tout maigrichon fit son entrée dans le salon. Sofja le regarda attentivement. On lui voyait les côtes. Mon dieu, elle aurait peur de le casser en deux en le caressant.

Un lévrier... ce sont les chiens qui coursent dans les festivités royales ? Il parait qu'ils sont très efficaces contre les petites bêtes comme les lapins. Je vous avoue, que j'ai plus l'habitude des gros chiens.
Depuis plusieurs générations, ma famille possède des rottweilers. J'en ai actuellement deux. De parfaits gardiens mesme si ils aiment bien me suivre en chasse contre les sangliers. Mais ils sont vite essoufflés... l'endurance n'est pas leur fort.

Heureusement que l'on a nos poilus, avec eux, nous sommes jamais déçus.

A ce moment là, le petit chien s'approcha d'elle pour la renifler. C'est l'heure des présentations. La Jagellon lui tendit sa main pour qu'il s’imprègne d'elle. Passé cette étape, elle lui caressa le cou du bout des doigts.

Bonjour Amaretti. Tu as un bien joli prénom. Je suis sur que tu t'entendrais bien avec mes gros.

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Lilouanne

Le temps filait et la petite Baronne apréciait grandement la discussion avec son amie, elle voyaient qu'elles avaient beaucoup à apprendre l'une de l'autre et espérait sincèrement que tout cela n'était que le début d'une belle histoire!

Amaretti pour sa part faisait une bonne impression et la vicomtesse s'approcha de lui pour flatter le petit animal.

Oh oui les lévriers sont des chiens de courses et de chasse mais celui-ci est plutot un chien de canapé! Par contre, je vous avoue tout de suite que je suis très inculte en ce qui concerne les chiens... Ma fille, elle, est très douée par contre et c'est elle qui s'y connait! Mais j'aimerai bien voir vos "rotvaler"! Ils doivent être grands et puissants pour s'en prendre à des sangliers!!

La petite baronne tentait de s'imaginer ce que représentait un combat entre un chien et un sanglier et le résultat la fit frissonner...

J'avoue que je suis plus agile en danse qu'en chasse... Ce n'est pas un passe-temps que l'on pratique souvent à Venezia... Mais les bals, ça oui! Je pourrais même vous donner des conseils! J'avais tenté de créer une école de bonne éducation pour les nobles enfants de Bourgogne, malheureusement personne n'a répondu.... C'est bien dommage...

Souriant a son amie, Lilianna finit son verre et le reposa.

Que penseriez-vous de nous retrouver prochainement pour une chevauchée dans nos terres? Le temps est idéale en après-midi et je connais un petit relais de chasse sur nos terres ou nous pourrions rester le soir et nous délasser avant de repartir le lendemain? Qu'en dites-vous?
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Sofja

La petite bête était attachante. Comme tout animal, elle était sensible à leur manière de communiquer. Automatiquement, elle les aimait, sauf les araignées, beurkkk. Mais elle ne savait toujours pas comment le caresser sans lui briser les côtes. Pour sur, elle ne lui mettrait pas les mêmes tapettes, signe d'affection, comme elle faisait aux siens.

Baronne, vous avez là une magnifique idée. Le temps est encore agréable pour une promenade sur les terres Bourguignonnes. Ainsi vous me ferez découvrir les alentours. Je n'ai pas trop eu l'envie de m'aventurer, seule, à l'extérieur.

Très important pour la Jagellon, elle savait déjà qu'elle tenue porter. Oui oui, on ne la refera pas. Et partageait déjà l'impatience de froufrou, sa jument, qui était toujours partante pour fouler la terre. Ca lui changera des joutes. Sofja tourna la tête pour juger du temps et elle se rendit compte que le soleil avait bien tourné. Voilà des heures qu'elles papotaient et elle ne s'était rendue compte de rien. Il n'était pas très poli de monopoliser ainsi les gens. Mais son hôtesse était si agréable, que cela était pénible d'imaginer retourner dans le domaine du BC ou l'ennui la saisirait dès qu'elle franchirait les portes. A présent, elle venait de lui donner l'espoir d'une autre journée merveilleuse. C'est donc le sourire aux lèvres qu'elle se leva.

Lilianna, je vais prendre congés. Le soleil est déjà bien bas. Je vous remercie pour vostre accueil. Cette journée a dépassé toute mes espérances. Et, j'ai grande hâte de vous revoir.
Envoyez moi un billet et je disposerai pour cette ballade à cheval.

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Lilouanne

Le rendez-vous était donc prit et les deux jeunes femmes se levèrent des étoiles pleins les mirettes! Lilianna remerciait le ciel de lui avoir envoyé compagnie si merveilleuse et s'empressa de la suivre pour la raccompagner.

Je ne vous retiendrai guère plus longtemps, j'avoue que j'ai encore une pile de documents à régler avec l'absence de mon époux mais dès que j'aurai repris un peu mes terres en main, je ne manquerai de vous écrire et nous irons nous défouler dans une longue chevauchée!

Le petit Amaretti, tout frétillant, suivait les deux femmes dans de joyeuses cabrioles et aboyait avec joie. Lilianna le fit taire en le prenant dans ses bras, se qui lui valut une léchouille sur sa joue et qui fit rire la blondinette.

Nos terres sont sans danger mais je vais faire précédé votre voiture de deux hommes d'arme, on n'est jamais trop prudent! Portez-vous bien et j'ai grande hâte de vous retrouver!

La porte se referma après une étreinte amicale et des signes de la main. La baronne resta quelques seconde, adossée au bois froid, respirant profondément et savourant le sourire qui naissait sur son visage. Oui, elle était heureuse et cela faisait des semaines qu'elle n'avait ressentit cela...

Lorsqu'elle reposa son petit chien, elle retourna au salon et décida de rester ici encore quelques instant, profitant de la chaleur de la pièce, d'un ouvrage fort captivant et délaissa volontairement son cabinet pour une soirée... La petite baronne revivait, c'était un fait!
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Lilouanne

L'aiguille de la couturière picore...

Lilouanne

Sofja

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Lilouanne

Sofja

C'est à son tour que la Jagellon se mit à rire. Elle se rappela du dernier bal ou elle avait écrasé, à plusieurs reprises, les pieds du Blanc Combaz.

A vrai dire, j'aime beaucoup les bals mais malheureusement je suis une piètre danseuse. Pourtant, j'apprécie ça.
Il faudrait que je prenne des cours.

Bonjour Amaretti. Tu as un bien joli prénom. Je suis sur que tu t'entendrais bien avec mes gros.

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Lilouanne

Sofja

Ça sera avec plaisir d'entrer en contact avec vostre marchand. Car j'ai bien une autre idée derrière la tête.

Place aux confidences. Sofja balaya ses inquiétudes vis a vis du Blanc Combaz pour laisser place à la joie, à l’excitation. Il lui fallait des plaisirs pour ne pas déprimer.

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Sofja

Sofja avait l'occasion de la croiser régulièrement lors des joutes et qui ne connaissait pas la dame au biscuit ?

La Jagellon lui adressa un sourire enfantin, plein de joie. En parlant de passion, elle sentit que cela était le moment de parler couture. Une autre folie que Nerias n'écoute que d'une oreille.

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Lilouanne

Sofja

Entre femmes et voisines, je préfèrerai que vous m'appeliez par mon prénom. Les titres ont des avantages mais dans des relations amicales. On gaspille notre salive au lieu de nous divertir.

Elle accentua sa demande par un sourire sincère. Les deux femmes se décontractèrent.

Sofja boit une nouvelle gorgée.

Mais je parle, je parle. Et vous donc ?
Car au vu de vostre accent et de vostre beauté, je pencherai pour cette belle terre qu’on surnomme la « Sérénissime » ? Venise, est-ce que je me trompe ?

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Lilouanne

Sofja

Je vous remercie.

Sofja afficha la naissance d'un rire sur son visage. Puis elle lui tendit le petit panier recouvert d'un tissu blanc en coton.

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Lilouanne

Sofja

...comme une poule minutieuse.
de Jules Renard

Le Bonjour, je suis une nouvelle voisine de votre Baronne, Sofja Jagellon. Et j’aurai souhaité la rencontrer, si possible.
J’ai un petit présent pour elle.

Bien évidemment, la Vicomtesse n’était pas venue les mains vides. Des petits biscuits que son cuisinier avait préparés. Car elle, s’était Miss Calamity devant des fourneaux.

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[RP] L'aiguille de la couturière picore...