Sashah
Oh Happy Day
Oui c'était un jour heureux pour Sashah, un parmi tous les jours heureux qui s'égrenaient dans sa vie depuis qu'elle avait mis les pieds "Aux Rosiers". Bals, jeux, défis, enfantillages, étaient leur quotidien et ce depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Il était venu la chercher en Provence et depuis des lunes ils voyageaient. A un tel point que ses étourdissements avaient repris, mais ça elle les cachait.
A quoi bon affoler tout le monde ! Elle savait ce quelle avait. Alors en Bourgogne elle demanda une halte, ne pouvant plus vraiment cacher ses traits tirés et ses yeux cernés.
Elle partit vers les hospices que tenaient des Surs et fut conduite auprès dun médecin dès son arrivée. Il nétait pas homme déglise ce qui la surprit mais la rassura à la fois. Car comment expliquer à un curé quelle sétait empoisonnée lété passé ? Elle risquait un sermon, un refus de lausculter voire même une excommunication. Mais à son corps défendant, elle ne savait pas dans les tous premiers temps que son « élixir de vie » était un « élixir de mort ». Pourtant elle avait fini par sen rendre compte, mais la mort portant conseil, elle feignit davoir oublié ce détail.
Elle narra donc son histoire, les soins reçus et ses faiblesses ponctuelles. Elle pria le Très Haut cependant pour quil ne diagnostique pas une grossesse et quand enfin il convint quelle était encore loin dêtre remise de labus de mandragore, elle poussa presque un soupir de soulagement.
- Vous allez rester à lhospice quelques jours ? Je vous le conseille vivement. Vous naurez pas à vous aliter, juste vous reposer quand le besoin sen fera sentir. Evitez le sexe, mais vous êtes veuve donc ce problème là ne vous concerne pas, le vin et la chanson. Surtout la chanson !
Il eut un sourire compatissant et la convia à regagner le bureau de la Mère Supérieure.
Elle n'eut guère pu avoir une explication et un parchemin à remettre plus tard, elle était dans le long couloir qui menait vers son admission.
Elle tournicotait la dernière phrase du médecin dans sa caboche. Côté sexe elle se garda bien de lui dire que Killijo était infatigable, sauf ces derniers jours où une gueule de bois le gardait plus câlin que coquin. Par contre elle ne voyait pas pourquoi il lui fallait éviter la chanson. Toute façon elle ne chantait pas !
Ce ne fut que plus tard après que lAngelus fut sonné, quelle comprit, quand des voix nasillardes faillirent la faire tomber de son lit, tant elle sursauta de stupeur.
Les Surs avaient organisée une chorale pour la Saint Nicolas et elles répétaient !
Misère ! Elles chantaient toutes... faux !
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Oui c'était un jour heureux pour Sashah, un parmi tous les jours heureux qui s'égrenaient dans sa vie depuis qu'elle avait mis les pieds "Aux Rosiers". Bals, jeux, défis, enfantillages, étaient leur quotidien et ce depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Il était venu la chercher en Provence et depuis des lunes ils voyageaient. A un tel point que ses étourdissements avaient repris, mais ça elle les cachait.
A quoi bon affoler tout le monde ! Elle savait ce quelle avait. Alors en Bourgogne elle demanda une halte, ne pouvant plus vraiment cacher ses traits tirés et ses yeux cernés.
Elle partit vers les hospices que tenaient des Surs et fut conduite auprès dun médecin dès son arrivée. Il nétait pas homme déglise ce qui la surprit mais la rassura à la fois. Car comment expliquer à un curé quelle sétait empoisonnée lété passé ? Elle risquait un sermon, un refus de lausculter voire même une excommunication. Mais à son corps défendant, elle ne savait pas dans les tous premiers temps que son « élixir de vie » était un « élixir de mort ». Pourtant elle avait fini par sen rendre compte, mais la mort portant conseil, elle feignit davoir oublié ce détail.
Elle narra donc son histoire, les soins reçus et ses faiblesses ponctuelles. Elle pria le Très Haut cependant pour quil ne diagnostique pas une grossesse et quand enfin il convint quelle était encore loin dêtre remise de labus de mandragore, elle poussa presque un soupir de soulagement.
- Vous allez rester à lhospice quelques jours ? Je vous le conseille vivement. Vous naurez pas à vous aliter, juste vous reposer quand le besoin sen fera sentir. Evitez le sexe, mais vous êtes veuve donc ce problème là ne vous concerne pas, le vin et la chanson. Surtout la chanson !
Il eut un sourire compatissant et la convia à regagner le bureau de la Mère Supérieure.
Elle n'eut guère pu avoir une explication et un parchemin à remettre plus tard, elle était dans le long couloir qui menait vers son admission.
Elle tournicotait la dernière phrase du médecin dans sa caboche. Côté sexe elle se garda bien de lui dire que Killijo était infatigable, sauf ces derniers jours où une gueule de bois le gardait plus câlin que coquin. Par contre elle ne voyait pas pourquoi il lui fallait éviter la chanson. Toute façon elle ne chantait pas !
Ce ne fut que plus tard après que lAngelus fut sonné, quelle comprit, quand des voix nasillardes faillirent la faire tomber de son lit, tant elle sursauta de stupeur.
Les Surs avaient organisée une chorale pour la Saint Nicolas et elles répétaient !
Misère ! Elles chantaient toutes... faux !
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