RPartage - [RP] EAF - Du Joyeux Savoir Hêtre

[RP] EAF - Du Joyeux Savoir Hêtre

Ceriera

– Il pourra même arriver que d'autres vous jetteront carrément que les bondieuseries sont stupides.

Cerièra haussa les épaules, ça, elle en avait déjà l'habitude. Elle n'avait jamais caché sa foi, et déjà entendu de tout. Le genre de chose qui donnerait à Arfie des envie de bûcher. À Cerièra cela évoquait «Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils disent».

– Être ainsi qu'une espèce d'arbre à l'aspect étrange dans une forêt de plantes géantes différentes...

Elle avait plutôt coutume d'appeler ça «être un animal bizarre». Elle écouta attentivement la suite. Connaissance de soi… puis comment les choses pourraient se mettre en forme. Elle écouta les activités, paroissiales, comtales, et apostropha Asphodelle :

J'avais pour idée de faire… elle esquissa un sourire enfin, si je suis nommée d'ici-là, une messe de Saint-Noël à Foix. Pour cela Aryanna pourrait m'être d'une précieuse aide. Je souhaiterais l'événement ouvert, propre à être un élément d'une fête de village. Avec pain d'épices et vin chaud. Parce qu'il y a certaines choses avec lesquelles on ne plaisante pas.
Ça n'est peut-être pas une idée révolutionnaire, mais ça peut être un agréable moment de convivialité. [dans la phraséologie contemporaine, on appellerait ça «créer du lien social»] Mais nous en reparlerons, sans doute. Et de la laisser continuer.

– L'autonomie reste présente, mais on se soutient, on s'accorde des conseils, voire des astuces.

Cerièra acquiesça franchement à ces paroles, voici une belle façon de fonctionner.

L'évocation de la peinture comme moyen de transmission lui remit en mémoire une idée qu'elle avait eue il y a quelques mois déjà. Elle en reparlerait au «Chat-pitre».

– il n'y aura que vos idées défendues en privé, et en votre seul nom, non sous le signe de la religieuse.

Cela veut dire que… imaginons que je me présente sur quelque liste – moi aussi je dois faire un effort d'imagination, j'en aurais le droit, ainsi que de la défendre ? Là c'est Cerièra la citoyenne ?
Par contre, je n'ai pas le droit de dire «la liste untel n'est faite que de vils pécheurs» ? rit doucement, tant cela lui paraît stupide, mais il faut parfois caricaturer pour comprendre.
Pas en tant que femme d'église, c'est bien cela ?
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Asphodelle

Ah ! ah.

Elle s'arrête, demi-tour sur elle-même, droite comme un dignitaire qu'elle fut jadis.

Le chemin...et le but.

Il y à plusieurs années en effet, la religion était le sine qua non d'une vie de personne lambda. Il existait bien des personnes qui se faisaient baptiser "pour" se marier, mais d'un commun élan, nous étions tous conscients d'appartenir à une famille où nous étions sereins, et qui semblait tellement évidente.

Elle lève le doigt : beaucoup - et notamment des chefs politiques - oublient que la religion est non seulement un puissant fédérateur, mais également une façon de dynamiser en profondeur une société.
Nous n'allons pas épiloguer sur le "comment" nous en sommes arrivés là.
Nous devons analyser où nous en sommes, décrire des symptômes, les comprendre, les accepter ainsi qu'ils sont, s'ouvrir soi-même en parfaite sérénité, et enfin se mettre au travail.
C'est alors que nous parlerons du "comment" nous allons proposer d'inverser la tendance.

Pour débuter, elle les embrasse du regard avec un sourire, sachez et ce pour vous encourager, qu'une telle équipe motivée et active au sein d'un Comté...c'est déjà rare !!! nous sommes donc bien partie. Il faut absolument garder la foi, garder l'espoir, l'optimisme.

Alors je note les idées d'Arfie :

Citation:

- Une religion ramenée parmi les importances de la vie
- Retour des offices
- Un débat sur la religion vif et simple
- Le sentiment de la famille
- Une religion "ressentie", et alors nous aurons davantage de "sincérité"
- Une religion facteur de rassemblement et de joie

On note là aussi, la volonté d'épurer les postes, et d'alléger les prérogatives, éliminer la pression, donner plus de libre cours à l'imagination, la créativité, l'expression de soi-même.

Elle s'arrête enfin, pensant avoir fait le tour des désirs exprimés.

Tout d'abord, je dois vous apprendre que nous sommes très exactement sur les mêmes opinions, les mêmes buts. Pas de note discordante, c'est une continuité.

L'Eglise de France est déshabillée au plus simple appareil : nous n'avons pas de cardinaux. Ce fait empêche derechef le sentiment carriériste, l'ampoulement des apparences, la tentation de l'ambition. Nous ne remettons pas en question la structure de Rome, parce qu'il faut être sage, et de bon sens dans la vie. Rome a eu besoin, et a besoin de ce cadre. Mais pour ce que nous allons proposer, c'est mieux sans.
Cette église s'exprime en Collège. Nous sommes quelques uns disséminés à travers les Royaumes. Nous allons au plus simple par oiseau bleu quand on veut aller dans une direction, ou bien s'épancher sur des difficultés.
Très discrets, "trop" diraient certains, j'ai toujours eu la sensation que de faire trop de bruits nous auraient rendus arrogants, propagandistes, quand au contraire je travaille beaucoup mieux dans l'ombre, en toute modestie. Nous ne prenons parole en France, que si vraiment il en est besoin.

Sur le terrain, on s'accorde à la personnalité du territoire. Nous allons donc apporter des solutions pour Toulouse, adaptées à Toulouse.
L'équipe, au mieux possible, doit se constituer d'enseignants...inutile pour cela d'avoir fait une Licence de Théologie, d'aides de paroisses, ou de diocèses, et fait nouveau, il est possible de devenir un prédicateur itinérant.

L'amour, pas l'amour béat, niais, stupide, l'amour originel, puissant, intelligent, mystique, doit être un retour aux sources sans avoir peur de la fermeté. Une fermeté bienveillante.

Elle démontre immédiatement la possibilité de la harangue ferme, sans agressivité, mais avec une grande conviction :

Car nous parlons d'âmes ! nous parlons de survie, celle de l'humanité, de celles qui se sentent fatiguées et qui ne trouvent pas par quoi retrouver un nouveau souffle, nous parlons de retour à ce qui fait qu'une société fonctionne mieux! et bien plus encore : la France n'appartient pas aux hommes...elle appartient à Dieu. Il n'est pas utile de mélanger l'opinion politique au culte car le culte de par sa quintessence, ne peut se mélanger de lui-même aux œuvres basses de la terre.
Alors la religion n'est pas une farce...c'est le carrefour de vos peurs, la direction de vos nouvelles espérances, mais cet autre ciel découvert à l'issue d'un instant de réflexion, ne se trouve pas dans la négligence, le sarcasme, ou le cynisme condescendant. Ainsi que les condescendants regardent du bas de leurs étages inférieurs, la grandeur des pensées où la vue du monde est au-delà des querelles de basses extractions.

La force, voila ce qu'on retire d'un culte bien dirigé. Une force bien dirigée, digne, droite, sage, et apaisante. Nous n'avons rien à prouver à personne, sinon à nous-même.

Elle reprend une mine moins grave lorsqu'elle rajoute avec une mine plus lumineuse :

Mais trop de fermeté et vous perdez l'accessibilité. Vous découragez peut-être, sans le savoir. Alors il faut équilibrer la recette.

Suite à cette petite explication introductive, à mon tour d'ajouter à la votre la religion dont je rêve.
Mais avant...elle se tourne vers Aryanna.

Aryanna, quelle église veux-tu voir à Toulouse? Tu es de par ta position, plus une grande soeur pour les gens, qu'une femme portée vers une charge particulière. Tu fais partie des aides, des accompagnants, qui aideront de temps en temps, à apporter simplicité et légèreté à ce programme que l'on va déterminer. J'aimerai avoir une idée...même si elle n'est pas très développée. Au pire, lance un mot.
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Asphodelle

La petite ange entre à son tour et amène avec elle le bouillonnant de ses arabesques aériennes, douces et enjouées.
Asphodelle a commencé non pour la presser, mais au contraire, la décontracter. Il semblait parfois difficile de faire attendre tout le monde pour soi le temps qu'on soit prêt, et sans attendre bien plutôt, il fallait enclencher une espèce de dynamique où on aimerait plonger comme dans les bulles. Mais cette dynamique, ce n'est pas d'elle, d'Asphodelle, qu'elle devait venir.

L'une des tâches les plus captivantes chez un Professeur, ou chez un Chef, était la recherche du meilleur chez l'élève ou le subordonné, et le pousser à le faire grandir, développer, s'épanouir tout en force. Il n'est là que pour mettre le gamin sur la monture. Le faire avancer, le voir s'élever plus droit, plus assuré, et puis enfin, tirer son bonheur de le voir partir seul, fort, bien calé sur son destrier. Ensuite, il avait le devoir de s'effacer.

C'était une démarche exceptionnelle pour qui souhaitait accepter cette expérience, et décider de lui faire confiance, comme cela pouvait se révéler un fiasco, pour celui qui se tient campé sur ses positions, et manquant de recul, ne parvient pas à se laisser pousser sans préjugés. Car, pour parvenir à cette harmonie, il ne faut pas se mettre de barrières, et il ne faut pas en poser devant elle. Il faut lui faire confiance, accepter le deal, comprendre qu'il n'y à rien de méchant, rien de calculé, rien de malveillant.

Lorsqu'elle a été Comtesse de Toulouse, elle était persuadée, convaincue, qu'elle pourrait faire ainsi avec ses conseillers : aller chercher loin en eux leur inabouti, leurs côtés à transcender, les élever au-dessus d'elle, même. Pouvoir réitérer à l'échelle d'un Comté ce qu'elle avait pu réaliser à la Garde Episcopale sur des dizaines de personnes, transformant des âmes en êtres plus forts, plus motivés, autonomes, avait été un temps son rêve et son illusion.
Mais elle prit la rouste de la vraie vie. La rouste de sa vie. Une rouste monumentale. Et dans cette vie vraie, on s'oppose en politique, on se plante en défensive, on n'accepte pas l'autorité celle-ci fut-elle bienveillante et réfléchie. On défonce, naturellement. On détourne, on déforme, on tord les intentions.

Bien que concentrée sur ses projets à mener au bout, elle en tira une peine qui ne s'en trouva jamais consolée.

Depuis, elle l'admet, elle prépare sa retraite, et elle sait que lorsqu'elle ne saura plus manier la baguette magique pour faire de jeunes gens timides et réservés, des Roys, et de rétifs méfiants et agressifs, des âmes fortes sachant rester dignes dans la colère, elle devra se retirer. Un leader, un vrai, c'était un challenge au début puis cela devenait une seconde nature.
Alors elle n'est plus sûre d'avoir encore le don.

Avant, quand même, elle veut retenter, parce que c'était important et juste, parce que le Comté en a besoin, parce que ces trois filles méritent de rencontrer une personne avec un tel projet sur leur route. Car, avouons-le : combien en tire leur plus grand bonheur, et leur plus grande joie? VOUS porter, VOUS encourager, VOUS montrer quel être exceptionnel vous êtes dans ce monde terrifiant, tellement pétri de noirceur qu'on s'en prend des vertiges à trop découvrir la vérité des choses. Combien?

Très intéressant Cerièra.
Aryanna, bonjour gazelle.... nous en étions à nous laisser à rêver. Je souhaitais connaître vos rêves, votre façon rêvée de voir une religion bien administrée, bien amenée, bien enseignée, bien vécue...une religion de vos rêves.

Cerièra nous apporte ces premiers éléments très positifs, que je vais noter au fur et à mesure.

Citation:

L'organisation :
- des démarches simples
- une institution décentralisée
- des fonctionnements autonomes

On était loin d'avoir tout découvert, tout déniché. Allons chercher d'autres trésors de visions rêvées : pour une fois, c'est permis, alors rêvons !
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Arfie.

Arfie salua Aryanna d'un sourire..Puis écouta la réponse de Cerièra .. Opinant du chef pour donner son approbation .. Elle laissa Asphodelle répondre en se tortillant d'impatience sur sa chaise .. Quand elle le crut bon elle prit la parole ..

Je rêve d'une ban.... Ah non je me trompe de sujet, c'est pour mes écus ce rêve.. Excusez moi ..

Sourire niais ...

Pour ma part , mon rêve de religion est de retourner rien qu'une dizaine d'années en arrière... A l'époque, il y avait trois choses importantes.. La Soule, la Boulasse et La religion .. Beaucoup demandaient à faire leurs pastorales avant même d'avoir un champs.. Il y avait des semaines voir des mois d'attente...
Toutes les villes avaient des Eglises et des curés qui y officiaient tous les dimanches et qui venaient en tavernes pour nous guider, nous donner l'envie de découvrir et de rentrer dans cette grande famille Aristotéli.... machin...

"J'arriverais jamais à le dire celui là pfiou... "

Quand on parlait du livre des vertus, on ne risquaient pas de se faire traiter de fous pour usage de mot inconnu... Tous pratiquement avaient lues quelques lignes..

Sourit, elle exagère, mais la vérité n'est pas très loin..

Tout se faisait si simplement ... Nous n'avions qu'un seul interlocuteur, qui nous guidait, nous expliquait et nous aidait dans nos démarches religieuses..

Les églises étaient un lieu de rendez vous dominical que personne n'aurait manqué pour rien au monde.. On y riait, on se montrait aussi, on priait et on s'y faisait des amis ..

Ayant beaucoup voyagé , j'ai même vu des lieux où deux fois par semaine, quelqu'un venait lire un court passage du Livre des vertus, ou discuter librement de la religion ..

Alors ma religion rêvée ... C'est comme avant ..

Et si je peux à ma façon faire que ce rêve se réalise.. Et bien je signe pour la vie ..

Moins de titres , moins de postes.. .. Il y en a trop et parfois, je vous avoue m'y perdre... Il faut que ca vienne du cœur..

Il faudrait peut-être plus de gens comme moi ...." "heu j'me la pète là.. non... ho pi tant pis hein c'est pour le Très Haut ... " qui veulent simplement guider , avec leurs mots . Sans obligations précises.. Guidés par l'Amour du Très haut tout simplement ...

Il faut vivre avec son temps, évoluer j'en suis consciente.. Mais quand on voit le résultat...

Je ne veux plus entendre : pffff faut que j'aille me faire baptiser pour me marier ou encore voir des gens qui croient que de croire en rien c'est la mode de cet hivers..

En 1463 entendre ca... "j'te mettrais tout ca sur un bon tas de bois té... Mais non, j'rigole... Ou pas "

Elle regarde l'assistance... Un sourire gêné...

Voilà... C'est tout... Pour le moment ...

Ceriera

Oh, une troisième larronne ! C'était comme une évidence de voir se pointer Aryanna. Et vu que quand Aryanna débarque, d'ordinaire, c'est pour fermer la marche, on pouvait parier qu'elles étaient au complet ?
Question délicate en guise d'introduction… elle entama, sans doute pour ne pas se laisser influencer par les réponses de ses petites camarades.

Je vais m'y risquer. Sachant que j'ai toujours été un peu perdue dans le côté «administration» d'une Église…
Un monde où la religion est administrée selon mes rêves…

Si elle reformule, c'est pour se laisser le temps de réfléchir à la suite. En fait, elle réfléchit au fur et à mesure qu'elle parle.

… est un monde où la religion est engageante. Il ne s'agit pas de faire peur aux gens qui se tournent vers la foi. Le message est clair, il est connu. Les démarches y sont simples, encore une fois pour ne pas décourager. Du coup…

Une chose en amenant à une autre, logiquement…

… son organisation ne peut être que décentralisée. Sinon, le temps que les informations remontent et redescendent, on a perdu du monde en route. Ce qui implique… des églises assez autonomes.

Ça n'est peut-être pas très «inspiré» ce que je vous conte là, mais c'est ce qui me vient en ayant un petit peu sondé «le terrain».

Simplicité, clarté, accessibilité, en somme…

Peut-être autre chose lui viendrait-il plus tard. La machine à rêves de Cerièra est un peu grippée en ce moment. Pour l'heure elle laisse les copines rebondir, ou livrer leur propre ressenti. Assise en tailleur sur sa chaise – c'est plus confortable – et écoutilles grandes ouvertes.
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Asphodelle

« La vie était dure », information pas nouvelle, n'est-ce pas? Et bien la vie c'était de savoir ce qu'on veut. Comme un soldat, tout à fait. C'était vrai pour les religieux, ça l'était aussi pour les personnes qui se lancent dans la politique, pour ceux qui veulent devenir médecins, ceux qui souhaitent réaliser un rêve.

Demain donc, Asphodelle ne sera plus archevêque. Quoi? elle vient à peine d'être reconnue et elle parle déjà de plus être là? Mais la vie c'est ça aussi : c'est "le Roy est mort vive le Roy!". Pour qu'une chose soit pérenne, il fallait envisager et préparer le pire. On se laisse abattre ou on s'accroche? C'est maintenant qu'on se pose la question.

Alors, la Césarini a déjà une volonté si forte, si ancrée, et ce, quelque soit le type de situation dans laquelle elle se trouve, qu'elle a déjà fait sa propre introspection il y à longtemps, et s'y était tenu.

Cette volonté n'était pas une chose impossible à atteindre, offrande à quelques nés, et pas aux autres. Non, c'était une vérité en chacun des êtres de cette terre.

Ce qui changeait, c'était le nombre de fois où on vous proposait de la faire se développer, s'épanouir. Là il fallait plutôt avouer qu'on était plus apte à vous imposer, qu'à cultiver vos qualités. Vous transformer en spectateurs, et moins en acteurs.

Plutôt que de s'asseoir en face comme un professeur lambda, elle reste debout et sourit aux deux jeunes femmes, pour ensuite marcher doucement à travers la pièce, passant derrière, puis devant elle.

Bonjour jeunes filles, et merci d'être venue. Votre présence me fait plaisir, parce que je sais que vous avez toutes deux désir de "faire"... et que je suis là pour vous le permettre de façon complète et sereine.

Elle s'arrête et lève deux sourcils...mais il est vrai qu'on pourrait aussi se contenter de vous dire "que faire"...."faire" des messes..."faire" des pastorales..."faire" des baptêmes...

Nous savons que si nous sommes ici ce n'est pas pour apprendre la cuisine ou l'art du vitrail. Bien ce fait convaincu, j'aimerai savoir bien plutôt ce que vous avez en vous. Que voulez vous voir se construire?

Çà vous dirait de me donner la vision rêvée de votre monde religieux? Pour être plus précise, imaginez un monde où la religion est administrée selon vos rêves. Comment serait cette administration? lâchez vous...imaginez...souhaitez, désirez, et dites nous à quoi ça ressemble. Pas de modestie...on ne juge pas un rêve. La première qui est prête à répondre, répond.
Je ferai de même après vos réponses.
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Aryanna

Elle était en retard. Rien d'étonnant en vérité ces temps-ci, elle était en retard pour tout et tout le temps. Elle n'arrêtait pas de courir partout, sauf aux Ambassades, c'pas poli. Le point positif c'est qu'elle deviendrait jamais grosse tant elle faisait de sport, ou qu'elle avait un cœur en béton armé, du coup elle ferait probablement pas de crise cardiaque. Le point négatif c'est qu'elle était toujours fatiguée ces temps-ci. Certains la croyait folle, d'autres ne la comprenait pas. Mais c'était comme ça. Elle ne sortait presque plus non plus, à part pour travailler, loin du surmenage tout de même, ce qu'elle ne pouvait expliquer à tous c'est qu'elle fuyait la tristesse, le désespoir et la dépression. L'ennuie revenait parfois, souvent, alors même qu'elle ne devait avoir le temps de s'ennuyer. La fuite était pour elle une solution de repli. Ne pas avoir le temps de penser, ne pas avoir le temps de se poser, avoir la bougeotte. Ces temps-ci c'était pas la joie dans sa tête en tous cas, du coup elle courrait encore. Mais cette fois elle courait vers le rendez-vous de l'équipe archiepiscopale.

La noire avait reçu missive la veille de l'Éminente Rousse. Missive lui proposant d'aider Asphodelle et l'Église de France, surtout la branche Augustine, pensait-elle. Que n'aurait-elle pas fait pour l'Archevêque ? Je vous le demande bien, mais la réponse est simple dans sa tête. A la lecture des mots "[faire] des choses faciles et à portées" elle n'avait pas trop hésité, espérant toutefois qu'elle serait à la hauteur des attentes et pas trop gauche pour cela. Malgré tout ce qu'elle faisait, malgré les encouragements d'Asphodelle, l'oiselle n'avait toujours que très peu confiance en elle-même, mais était persuadée que l'Église Aristotélicienne de France était la meilleure solution, la meilleure réponse à tout. Ce constat était si évident dans sa tête et c'est bien pour cela qu'elle avait œuvré du mieux possible pour sa reconnaissance. Elle aimait tellement la Roussette, la noiraude, qu'elle ne pouvait faire autrement. Un jour elle le lui avait dit, au détour d'un courrier, et la chose n'avait pas passé. Jamais.

En tous cas elle était en retard et ça n'était ni le moment, ni le lieu pour songer à cela. A présent arrivée jusqu'à la salle de rencontre tant cherchée - enfin pas trop non plus, pour une fois ça avait été facile -, la fuxéenne entra donc après avoir toqué doucement à la porte. Saluant les personnes déjà présentes, Cerièra, Arfie et Asphodelle, d'un signe de tête et d'un léger "Bonjorn !", elle alla s'assoir un peu honteuse. Pensant qu'elle rattraperait le coche en écoutant tout un chacun.
Qui qu'a dit quoi ? Quoi qui s'passe ?
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Arfie.

Aussi loin qu'elle se souvienne, Arfie avait toujours été très croyante. Naïve, Elle croyait tout ce qu'on lui disait.... Que le fait de se cacher dans la paille pour de longues siestes alors que tout le monde travaillait la rendrait plus belle, que son père lui disait de rentrer quand la nuit allait tomber parcequ'un gros truc noir allait lui tomber sur la tête.. Elle croyait même son père ivre mort , quand il lui disait, si je te fouette, c'est pour ton bien.. Si c'est pas de la croyance ca ....
Petit à petit elle s'était renfermée, devenant timide , triste, peureuse, flemmarde à souhait .. Et complètement stupide surtout...
Ses parents lui demandèrent un jour comment elle voyait l'avenir ... Elle leur répondit les yeux brillants ..

Ze couperais du bois pour faire cramer les Hérétiques..

Quelques jours plus tard, elle se retrouva devant la porte de l'orphelinat, où là encore elle cru sa mère quand elle lui dit d'un ton sec.

Attend moi là, je reviens de suite... Maudites croyances...

Les années passèrent, contrairement à sa mère qui ne passa pas une seule fois la voir ..
On lui donna une éducation religieuse et elle apprit grâce à un prêche trouvé dans le livre des vertus, qu'on ne brûlait pas les gens.. Pas poli, déjà .. Et qu'avant il fallait les comprendre, les guider dans l'amour de Dieu .. "Bon bah tant pis, ze serais Aristote quand ze serais grande "
16 ans elle quitta l'ophelinat avec une furieuse envie de croquer la vie à pleines dents.. Ce qu'elle croqua rapidement , c'est du pain sec au fond d'un cachot..
A sa sortie, leçon apprise et retenue, elle entra à l'université pour y faire des études religieuses.. Puis elle rencontra l'homme de sa vie, ils se marièrent et .... eurent beaucoups d'enfants ? Non il s'en alla rejoindre le Très Haut ... Et ce jour là , quand dans un dernier souffle il lui murmura qu'il l'avait toujours aimée, elle ne le crut pas car il venait de l'abandonner ..
Le chagrin insurmontable la fit se cloîtrer chez elle pendant quatre longues années. Journées rythmées de prières, de larmes, de méditations, de colère devant cette injustice..

Elle revint à la vie publique quand sa seule famille, la vieille Khate, l'appela à la rescousse.. Elle lui parla de son envie, du besoin qu'elle avait d'approfondir ses études religieuses afin de pouvoir devenir un guide Aristotélicien mais la peur de bien vite s'ennuyer la faisait réfléchir ..
La vieille lui parla d'Asphodelle qui lui avait fait faire sa pastorale et qui avait une façon d'étudier des plus interessante..

Pigeon vole et voilà Arfie prête à écouter, échanger, apprendre pour devenir diaconesse.

Bonjorn Asphodelle, me voici , me voilà...

Ceriera

La Sainte-Rouquine commençait à bien la connaître… au détour d'un pigeon : «Je me demandais si vous aviez envie de pouvoir marier, baptiser, même en itinérance.»
Le mot magique, c'était «itinérance». Cerièra avait la bougeotte, et même si elle avait des périodes de sédentarité, avoir un fil à la patte l'aurait faite fuir tout de suite. Donc elle dit oui… *Mais qu'est-ce qui m'a pris de dire oui ?* se demandait-elle encore en venant.
Baptiser, l'envie ? Oui, quand des amis viennent à elle avec ce désir, elle aimerait pouvoir y répondre. Mais il faudrait que ça reste simple. Et puis… comment faire ?
Marier, l'envie ? Quand Bane et Lilou lui avaient demandé cet été «Vous pouvez nous marier Cerièra ?» ça avait été un crève-cœur de leur dire que non, alors qu'elle-même les avait amenés à l'idée d'officialiser leur amour. Mais là aussi, comment faire ?
À l'époque elle s'était inscrite au séminaire, mais à l'époque… elle était austère la Cerièra. Pas marrante. Elle ne s'amusait pas vraiment non plus dans la vie. Aujourd'hui ? Elle voulait rattraper, rattraper tout… d'où la bougeotte sans doute. Il fallait que ça reste léger, que ça reste simple. Le risque ? Si la charge était trop contraignante, qu'elle abandonne. Comme elle avait abandonné la cure de Foix. L'In Gratibus, collé à un endroit, ça n'était pas pour elle. Mais ça, Aspho l'avait tout à fait cerné.

On verrait bien donc, désormais qu'on allait entrer dans le sujet. Mais «chanoinesse augustine» ? Hein ? Déjà, un chanoine, sans son imaginaire, c'est pas drôle. *Et puis, suis-je augustine, moi ?* Elle avait toujours été romaine après tout. Une romaine bien étrange, sans cesse à critiquer son Église – mais quel romain ne le fait pas ? –, hors des radars, entourée de gens «autre»… *Je suis quoi, moi, au juste ? Et… est-ce important de le savoir ?*

Arrivée sur les lieux, il était temps de chasser les questions de son crâne, histoire de faire de la place pour le reste. Sinon, on ne va jamais s'y retrouver dans ce fatras !
*Oh, Arfie est là !* Reconnaissant sa cliente du mois, la fameuse Archiboulasse :

Bonjour Arfie ! Ravie de vous voir ici !
Bonjour Asphodelle ! Présente !

Au moins, elle n'a à se présenter à personne…

– T'es vraiment relou Jd Cerièra !
– Voui, je sais ! Mais merci du compliment !

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Asphodelle

La toute première chose à faire quand on est archevêque, ce n'est pas courir au Conseil demander à devenir un Conseiller Religieux. Ni forcément courir à la cathédrale lancer sa première messe.

Ce qu'il faut faire, c'est repérer, encourager, enseigner, composer son équipe, nommer, déléguer.

Un archevêque sans équipe est un archevêque en sursis. Et si l'archevêque est en sursis, c'est toute la religion qui l'est. Parce que même en composant avec des curés actifs et dynamiques, un archevêque passif et fatigué, quasi absent, élimera la motivation de ces mêmes curés et tout finira mal. Tout finira par s'éteindre.

Un archevêque a donc éminemment besoin d'aide. Plus il délèguera, plus il fera de sa conduite religieuse une palette d'activités dynamiques, où chacun pourra poursuivre sans s'épuiser. Plus il permettra aussi des nominations de poste multiples, ce qui fait toujours plaisir. Il n'y à en effet qu'un archevêque...mais pour Asphodelle, il y aura autant de religieux nommés que de gens qui voudront le devenir. Et enfin plus il existera un programme religieux dans le diocèse, comme il existe des programmes politiques, des programmes universitaires, et des programmes diplomatiques.

Composer une équipe, ce n'est cependant pas cadenasser. C'est savoir user des atouts de tous, en fonction des envies et des personnalités. Ce n'est pas freiner mais élargir les routes, c'est donner à tous la parole et enfin, donner à tous sa chance de s'exprimer. C'est aussi trancher, parce qu'on est responsable. Décider, et prendre un parti, et assumer enfin ce parti.

C'est d'autant plus vrai qu'elle ne va pas dans cette formation préparatoire, donner un cours en bonne et due forme, avec un programme et des "vous devez faire ceci" et "vous ferez comme cela". Evidemment, elle saura guider et enseigner. Mais si cette activité est parfois nécessaire, ce ne sera pas là, la manière qu'elle va choisir pour procéder.

Elle procèdera à la "Asphodelle"...ainsi qu'elle fait quand elle leade. C'est bien plus pétillant.
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Aryanna

" Écoute "

Le mot était sorti comme une évidence, sans même qu'elle ne s'en rende compte, en vérité.
Toute occupée qu'elle était à écouter Cerièra, Arfie, et Asphodelle à chaque mis au point, elle n'avait pas réellement réfléchi au préalable, mais la logique voulait que la spontanéité l'emporte sur le raisonnement, les cogitations, etc.

Encore toute étonnée de sa réactivité - somme toute relative il est vrai - elle ne quitta pas des yeux la Rousse Archevêque, alors même qu'elle ouvrait de nouveau la bouche, histoire d'expliciter sa pensée.

Et elle énuméra ainsi les mots qui lui venaient à l'esprit... La Religion de ses rêves.
" Écoute, Amour, Simplicité, Bienveillance, Compréhension et Famille "

Arrivée à la fin de tous ces mots, il était temps d'expliciter sa pensée. Parce que les mots c'est bien joli, mais s'ils n'ont de sens que pour une seule personne, ils ne servent à rien.

" L'Église de mes rêve se voudrait comme mélange de tout cela :
- l'Écoute pour comprendre et entendre ce vers quoi tendent les gens, ce qu'ils désirent, ce pour quoi ils viennent à pousser les portes d'une église, ou bien celles de l'archevêché,
- l'Amour, parce que le Très-Haut nous a créé pour aimer notre prochain et pour l'aimer. L'Amour a donc une grande part dans tout cela. S'il n'y a pas d'amour dans toutes les démarches des hautes instances, s'il n'y a que de la routine, rien ne devient plus intéressant et les choses s'enlisent par elle-même.
- la Simplicité, car comme l'a si bien souligné Cerièra, plus le cheminement vers le baptême, le mariage, l'ordination est complexe et moins les gens ne "s'embarrassent" de quelque chose qui les freineraient.
- la Bienveillance, c'est par cette voie et par cet entendement que l'Église devrait également débuter. La Bienveillance est quelque chose d'infiniment important auprès des gens, l'absence de jugement, la seule volonté de faire élever l'esprit d'un élève vers une compréhension, l'esquisse d'une vision d'un monde plus beau.
- la Compréhension, parce que sans compréhension ni bienveillance pour les fidèles, cela ne donne que des brebis égarées. Lorsque je voyageais encore, avant de m'installer en Foix, j'ai rencontré beaucoup d'Évêques, de Pères, etc. incompréhensifs, butés dans leur vision de la religion, dans leur volonté de faire apprendre coute que coute et sans intérêt aucun LA Religion qu'il connaissait. Il nous est nécessaire de tendre vers la compréhension de l'Être, la compréhension des attentes et des souhaits du fidèle, de l'âme égarée et de ne surtout pas la juger, de lui laisser le temps de parvenir à ce déclic, ce petit rien qui lui permettra de se créer sa propre image du Très-Haut, de le voir comme nous le voyons, mais possiblement d'une manière plus profonde, plus loufoque, plus en adéquation avec son esprit.
Laisser au fidèle la possibilité de se créer un monde, un jardin secret qui lui serait propre et où le Très-Haut détiendrait une place unique. Alors même que la Religion, l'institution serait là pour le guider uniquement vers son propre entendement d'une vie croyante, saine et inspirée, mais jamais seule.
- la Famille, voilà ma dernière vision, qui découle totalement de la précédente. Par l'aide, l'accompagnement du fidèle, la Religion l'accueillerait dans une immense famille de personnages tous particuliers, tous différents les uns des autres, avec une vision unique et pourtant une base commune de l'amour du Très-Haut, avec une relation à notre Créateur propre à chacun. Quelque chose de fort, quelque chose qui rapprocherait les gens tout en ne le entassant pas dans la même besace, en leur laissant leur particularité, leur propre intelligibilité. Quelque chose de beau et de diversifié. Quelque chose d'inspirant, jamais figé."

Et elle se tut tout à coup. Pensant avoir trop parlé, pensant ne pas avoir été forcément claire. Ne sachant réellement où était parti son cerveau, où il avait vagabonder pour, parfois, dire des choses qui pouvaient sembler n'avoir ni queue, ni tête...
L'oiselle n'avait cessé de regarder la belle Monclar, ses pensées ayant filées plus vite que la lumière devant sa capacité inouïe à la faire parler, à la faire s'exprimer sur des sujets qui pourraient paraitre si complexes...
Mais encore fallait-il qu'elle ait été claire... Et ça c'était une autre histoire...
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Ceriera

Comme elles disaient bien les choses ses petites camarades ! Cerièra ne regrettait pas d'avoir entamé, sinon elle aurait été tout juste bonne à acquiescer ça et là…

Elle avait sourit en écoutant Arfie parler du «temps d'avant», un peu nostalgique. Le passé et le passé, on n'y peut plus grand chose, mais ce que voulait Arfie visiblement, c'était…

… de la vie, oui ! dit-elle immédiatement à sa suite, en lui souriant.

Puis elle écouta Aspho livrer sa vision.

– Nous allons donc apporter des solutions pour Toulouse, adaptées à Toulouse. L'équipe, au mieux possible, doit se constituer 'enseignants...inutile pour cela d'avoir fait une Licence de Théologie, d'aides de paroisses, ou de diocèses, et fait nouveau, il est possible de devenir un prédicateur itinérant.

Elle esquissa un sourire, ça, c'était pour elle. L'EAF s'adaptait tellement bien au terrain qu'elle s'adaptait même… à Cerièra ! *Au moins ici je peux être moi, je n'ai pas besoin de me contraindre* Cette pensée la rassurait.

– " Écoute "

Donc elle écouta… Aryanna avait su mettre les mots sur les choses.

J'aime beaucoup ce que tu viens de dire Aryanna. Ça coule comme une évidence.
J'ai également constaté cette incompréhension dont tu parles. C'est un poison qui ronge l'âme qui aspirerait à quelque chose de plus haut. Je souscris aussi au respect des individualités que tu évoques. En fait… il me serait bien difficile de ne pas reprendre ce que tu as dit, quasiment mot pour mot.

Une telle Église, voilà qui serait enthousiasmant. Je ne peux cependant m'empêcher de me poser la question… sommes-nous à la hauteur d'une telle Église, nous pauvres humains imparfaits, empêtrés dans nos doutes ?

Elle ne manquait pas de bonne volonté Cerièra, mais peut-être un peu de sérénité. Comment donne-t-on dans ces cas-là ? Comment trouve-t-on la force d'aller au-delà de soi, pour guider l'autre sur son chemin ?
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Πίστις, ἐλπίς, ἀγάπη ❦ Lire Métaphysique A et Métaphysique Γ ? ☛ Par ici ! ❦ Vous êtes déjà des nôtres ? Racontez !

Asphodelle

Elle avait écouté, avec attention, et intérêt, et plaisir, et joie même, et émotion, l'explication d'Aryanna, suivit d'un commentaire de Cerièra.
En fait, Aspho, c'est bon elles ont tout compris tu peux prendre ton porte-document et te casser...

Elle pose ses fesses sur le bureau et ne peut que répondre tout simplement :

Je suis vraiment...vraiment heureuse...d'avoir eu la chance de vous rencontrer...toutes les trois. Un espèce de bigoudi porte-plume bricolé à la va vite passe dans de sa besace à ses doigts, et elle se met à le triturer un sourire pensif, et tout pleins de certitudes dans les yeux.

C'est vrai quoi...combien de personnes ont cette envie? pour une tâche où...on n'aura pas d'honneurs...on se lève le matin, et on se dit qu'on est là, comme une andouille, persuadée de ses convictions et le monde continue et il s'en fout...

Pourtant...on met un pied devant l'autre, et on continue...on est...en marge, sur la lisière, mal définie de partout et peu importe où on cherche à vous définir, ce qu'on va ... dire... ou balancer comme cochonneries...comme définition débile, habillée de toutes les ambitions possible, sauf celles qui vous habitent ! elle hoche la tête en se souvenant bien, oui, la somme de conneries qu'on a pu raconté, sur ce en quoi elle croie, ce pour quoi elle se bat...un abattis d'imbécilités qu'elle n'a jamais relevé, jamais ! elle a continué, elle fit fi, comme Fifi, elle a planté son regard droit devant, et elle a continué, parce que c'est son chemin...parce que c'est ça qui est juste, parce que ça en vaut la peine.

Ouais...c'est juste...c'est pour ça, qu'il ne faut pas se mettre d'obstacles...Cerièra...si on ne doute pas, on n'est pas humains...si on n'a pas peur, on n'est pas humains...si parfois, on n'a pas envie de chialer jusqu'à l'aube parce qu'on se sent perdu, dépassé, blessé...fatigué vraiment, et vraiment ... abattu... déçu ! déçu souvent de gens qu'on affectionnait précisément parce que...c'est d'eux que c'est pire...c'est d'eux que ça fait le plus mal ! et si on ne se sent pas parfois...au fond du seau...on n'est pas humains.
Mais si Dieu ne nous a donné que du bon, il nous a aussi donné les moyens d'affronter le pire.

Elle fait un geste présentant le tout...le dehors, et cette classe, et même elle-même...Je suis une enfoirée de cas social...vous saviez? plus bas, comme en confidence : les gens me font peur...Et ouais...elle ouvre sa bouche, elle peut pas s'en empêcher, mais au fond, c'est une petite fille qui ouvre son ombrelle pour échapper à la pluie, parce qu'elle sait qu'elle en sortira jamais indemne. Les grands conflits, les insultes, les dénigrements, les mots méchants...ça lui faisait un mal de chien. Elle est née avec toutes les ressources du monde, mais pas celle-là. C'est pour ça que je fais mes petites affaires, et puis...je regarde pas trop, ce qu'on dit...ce qu'on blablate...parce que, je n'ai pas les ressources pour le combattre frontalement. Je ne peux que...poursuivre, les yeux sur le but...m'automatiser et...seulement continuer. Si je dois défendre, je ramasse...mais...sinon, si je vois que cela ne vaut pas le coup en face, que ça ne mérite pas plus d'énergie ... je laisse couler.

Alors Cerièra...comment on reste à la hauteur? et elle en fait une tête qu'elle en sait rien...je ne suis pas à la hauteur...personnellement...et je le sais...il y à quantité de choses que j'aurai du faire autrement, c'est très possible. Et...comment on arrivera à une telle église? la réponse évidente et certaine génère de nouveaux hochements de tête...mais...on n'y arrivera pas...Elle les regarde, un léger sourire à la fois contrit, mais aussi encourageant...Seul Dieu est parfait, seul Son environnement est parfait....alors on n'y arrivera pas ou, on ne fera que s'en approcher...mais on fera mieux : on cessera jamais d'essayer. Et ce sera passionnant.

Nous...nous ferons une église imparfaite...mais, imparfaite dans nos clous...et surtout, humaine...Une église, où l'on se permet de douter, et de repartir sur un coup de pied au cul qu'on se sera donné...une église où non...on ne met pas quand même tout sur le dos de l'"imperfection" pour minimiser et expliquer les inepties pratiquées au sein d'icelle en ne changeant surtout rien parce qu'on est confortablement installé dans son siège moelleux d'"imperfection assumée et ainsi va le monde mon enfant"... mais qui se remet en question, avec des membres qui peuvent parfois chialer oui...et avoir peur...

Parce que...comment on fait pour comprendre le monde, si on se coupe de tout cela? comment on fait pour retaper un être défait, déglingué par la vie, si on ne sait pas...si on ne sait plus ce que c'est d'être humain et de faire dans sa culotte des fois, quand on voit que là bordel ça n'avance pas comme on l'aurait espéré !! y à du vécu.

Et puis...on se relève...on a ce qu'il faut au fond et Dieu est avec nous...je le sais croyez moi...je ne compte plus le nombre de signes...le nombre d'évènements arrivés au moment où ils devaient arriver, au moment où tout pouvait disparaitre, pour que cela continue...alors le Créateur donne cette force...il s'occupe des obstacles...et si ce n'est pas exactement cela...c'est pas grave...on se relève, le but est de rester debout ! elle les regarde plus combattive, fermant le poing, et parce que vraiment cette force est interne à tous mais qu'il faut savoir aller la chercher.

Et vous resterez debout vous savez...d'abord, parce que vous n'êtes plus seules...on parle de famille, alors...ben voila...ici on est quatre sœurs. De vraies sœurs...et vous pouvez même me parler du mec craquant de la nouvelle boutique de vénerie hein...ou...de trucs de filles...que les gars ils comprennent rien par moment...non mais les garscénul des fois...heureusement y à les copines, et les guimauves passées au feu...

Et puis, parce que si vous êtes ici...c'est parce que vous avez en vous, une force insoupçonnée...Hey les filles ! vous portez une idée nouvelle ! depuis combien d'années on n'a pas vu une personne, toute seule, se lever, et oser tenir un discours différent de celui que l'assemblée entière tient? Vous y êtes, parce que vous avez envie de voir vos rêves devenir réalités, et vous y êtes, parce que vous allez vous en donner les moyens. Vous y êtes, parce que vous avez décidé que c'était ça, qui était juste.

Parce que c'est juste ! c'est une putain de Cause juste ! et si on le fait pas...qui va le faire? si on le fait pas...on fera comme un millier de personnes...à se lamenter..."ah la religion...c'est nul...c'est chiant...le curé on s'en fout...l'archevêque il fout rien je peux rien faire...je veux faire diacre, et ça bouge pas...c'est trop compliqué, en plus je croie pas...parce que je sais pas quoi croire et que tout ça...c'est trop loin...et puis leur guerre là ils soulent...non la religion et les religieux c'est nul ! c'est la Fautarome !" ... et on va rester comme ça, à râler, à pester, sur nos canapés en bouffant des cookies...et on va devenir grosses...oh on ira bien demander à un curé de Rome de nous marier hein...parce qu'à une hypocrisie près...oh et puis, on s'en fiche...tout le monde fait ça.

Alors...je sais pas pour vous mais...elle inspire, pesant ses mots...moi, sérieusement...c'est pas dans mes cordes...Si je peux, je fais. Le Pouvoir c'est le Pouvoir Faire. Et je décrète, à la majorité entre moi, et moi-même, que je peux, que j'ai le pouvoir de le faire...pouvoir changer les choses, positivement ! essayer, tenter, travailler à cela...et nous avons toutes en moi décréter que personne ne pouvait nous faire reculer...peut-être que oui, sur le plan public, on peut....me virer...on peut me traiter de sale bique..mais...j'abandonne pas ! C'est mon chemin ! c'est mon choix ! et c'est Juste ! c'est...juste. Et devant un océan d'injustices, et de plaintes, et de laissés pour compte et de..."mais enfin c'est quoi encore ça?" ... je reste plantée sur le but. Si je meurs en ayant échoué...ce n'est pas grave. Mais je ne mourrai pas sur mon canapé grosse et mangée par la déception, et le désenchantement. Ça c'est pas mon plan de vie.

Alors...simplement...la seule chose que je peux vous dire c'est que...si vous chutez, si vous déprimez...vous avez deux issues : continuer de pleurer...ou remonter en selle et montrer c'est qui la patronne !!

Et quand vous aurez fait cela ... des dizaines de fois...mais mes chéries...plus rien ne pourra vous atteindre...Le navire a les voiles au vent, il peut être ralenti, mais jamais coulé.

Parce que...elle rajoute sur l'ardoise à la suite du reste :

Citation:

L'organisation :
- des démarches simples
- une institution décentralisée
- des fonctionnements autonomes

- Une religion ramenée parmi les importances de la vie
- Retour des offices
- Un débat sur la religion vif et simple
- Le sentiment de la famille
- Une religion "ressentie", et alors nous aurons davantage de "sincérité"
- Une religion facteur de rassemblement et de joie
On note là aussi, la volonté d'épurer les postes, et d'alléger les prérogatives, éliminer la pression, donner plus de libre cours à l'imagination, la créativité, l'expression de soi-même.

* La prépondérance et le retour de
- l'Ecoute sincère
- l'Amour
- la Simplicité
- la Bienveillance
- la Compréhension
- la Famille

Une église capable de savoir :
- diversifier ses enseignements et ses activités religieuses
- avoir de l'imagination
- s'adapter à la personnalité de son village et de son Comté
- s'adapter au profil des étudiants pour leur offrir un enseignement à leur portée et les aider à ressortir meilleur, ou plus confiant en eux, plus sereins
- réinsufler le mysticisime, inspirer la piété, redonner le souffle spirituel chez ceux qui l'ont perdu ou ne l'ont jamais eu
- rester modeste et pas trop envahissante
- communicative mais sans se prendre pour une enfant du star-system
- rester à sa place dans les conflits politiques, enjoignant toujours à la paix, se proposant médiatrice, mais sans prendre parti, car c'est le rôle du citoyen et du noble de prendre fait et cause pour un camp, mais ce n'est pas à l'archevêque ni au curé ou au diacre, de diriger la France. C'est une question de bon sens, simplement de bon sens lorsqu'on a un télescopage d'intérêts et ce n'est pas si compliqué.
- redonner l'espoir
- rester l'élément positif, heureux, rassurant, réjouissant et même si au fond de nous on a envie de s'enfermer dans les toilettes et gueuler que le monde est con ou qu'on est tous foutus
- se foutre comme une guigne si on n'a pas nos entrées auprès des Grands de ce monde, si on n'est pas Pair de France ou Marquis ou Confesseur du Roy ah ah ah ah...rien à cirer moi aussi je peux me faire de beaux manteaux bleus...en sacs poubelles...en sac de jute de patates pourpres.
- reconnaitre ses erreurs, s'en excuser, et les corriger
- comprendre que nous ne sommes pas tous enfants du bon Dieu, et aimer les bras cassés quand même
- rester humble, servant les petits comme des grands, rappeler aux grands qu'ils sont petits
- ne pas croire qu'on peut juger les âmes, car on pique le job du Très-Haut et qu'on le foutrait au chômage
- Etre heureuse de faire son travail, avec ses hauts et ses bas, et être courageuse

Et...
- Une église qui mette Dieu au centre...parce qu'elle pense que les humains sont les problèmes, que Dieu résous... à tous les coups.

Et de la leur montrer...

Hey...les gonzesses...c'est le but de la vie ça..."Aimer son prochain et aimer son Dieu, et tendre vers lui"...et si on se souvient bien de ses leçons de pasto de quand on était des gamines avec des couettes...ben...le but de la vie il faut pas l'oublieeer !!

Elle fait un grand sourire à toutes...on tient le bon bout !

Vous pouvez continuer de donner votre ressenti...mais je crois que pour y arriver, on va ... faire des familles d'action, regrouper les idées semblables, sous des thèmes...par exemple le "mot Famille" revient. Ce serait le thème...mmm...ambiance? non...Elément? But?

Alors :

Citation:

Organisation :
-
-

et mettons :

But :
- Construire une Famille

Mmm? parce qu'après, on va faire notre programme, concret, réel.
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Asphodelle

Ca sèche. Les idées, pas les filles.
Pour aider, et pour avancer, Asphodelle propose une mouture.

Alors, je vais m'avancer, n'hésitez pas à me dire si vous voyez d'autres choses.

Citation:

L'organisation :
- des démarches simples
- une institution décentralisée
- des fonctionnements autonomes
- un programme à réaliser tous les mois, pour préparer les offices ou aider à les préparer
- des préparations d'évènements religieux concrets, simples, rapides à préparer
- une collaboration dans l'équipe basée sur la confiance, l'amitié, l'entraide, l'écoute, le soutien, la franchise, la confidence de ses difficultés, et donc fluide
- une équipe ne s'épuisant pas à la tâche, sachant déléguer aux aides les tâches simples
- une communication attrayante et vive sur des sujets diverses, et sur l'activité de l'archevêché

Citation:

Les valeurs véhiculées et accomplies :
- le sens de la Famille
- La bienveillance, la bonté, l'écoute, la disponibilité, l'imagination, l'humilité
- l'unité du Comté
- la neutralité politique sous le sceau de sa charge, les préférences citoyennes resteront discrètes et dans le cadre du profane

Citation:

Les buts à atteindre :
- lâcher l'émotion de vivre sa foy, et la communiquer pour dédiaboliser la religion à de simples rites froids et une institution menaçante
- inspirer les gens et les réconforter
- prendre soin d'eux sans les étouffer
- les enseigner chacun selon leur capacité ou désirs
- redonner un joyeux dynamisme sur les activités religieuses afin de les rendre ludiques, diversifiées, faciles à apprendre et accessibles
- remettre doucement la place de Dieu au milieu des gens, sans en faire une affaire oppressante ou ennuyeuse, mais un naturel heureux ou repère

Parce qu'après en dessous de tous ces carrés, nous allons mettre des actions concrètes. Certaines d'ailleurs, sont déjà actuellement en place. Nous ne ferons que les citer.
Et nous aurons alors le corps de notre programme religieux, de notre façon de nous y apprendre ensemble.

Une fois que nous aurons le corps, la chair, il nous restera le squelette soit qui ferait davantage quoi, et quand....
Une fois déblayé cela, nous y verrons plus clair et l'abstrait, les idées, les paroles, deviendront des actes où nous allons nous rôder.

Vamos a la playa a mi me gusta bailar...el ritmo de la noche, sounds of fiesta ! ... Oui c'est à peu près le moove dans lequel il faut être ! Sans le bikini...bien que...y aurait tout d'un coup un de ces intérêts masculins pour les messes !!!
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Ceriera

On y était, on y arrivait, peu à peu… Cerièra avait cru venir en formation, elles étaient en fait en fondation. On ramasse la terre, on filtre, on fait des briques, qu'on cuit ou pas, et on empile. C'est comme ça qu'on fait les jolies toulousaines, crues ou cuites, les briques, peu importe, il faut des deux. Mais on s'égare…

Si on ne doute pas, si on n'a pas peur, si on n'est pas perdu, on n'est pas humain ? Alors la griotte est une sur-humaine ! Ces propos d'Asphodelle, et cette pensée, la firent sourire.

– Nous...nous ferons une église imparfaite... mais, imparfaite dans nos clous... et surtout, humaine... (…) Parce que... comment on fait pour comprendre le monde, si on se coupe de tout cela?

Le ton était donné, donc oui, elles feraient cela, avec entre leurs mains toutes leurs imperfections.

– on a ce qu'il faut au fond et Dieu est avec nous...je le sais croyez moi...je ne compte plus le nombre de signes...le nombre d'évènements arrivés au moment où ils devaient arriver, au moment où tout pouvait disparaitre, pour que cela continue...

Elle opina doucement du chef le regard inspiré à cette phrase… elle était vraie pour ce qui était de l'Église, pour ce qui était d'Asphodelle encore ici parmi elles… mais elle raisonnait particulièrement pour Cerièra, sa vie personnelle s'était toujours passée ainsi ces derniers temps, à grands coups de ce qu'elle aimait appeler «le revers heureux de la médaille». À croire que parfois l'univers conspire à nous porter*.

Elle resta un moment dans cette pensée, laissant le temps filer, sans se rendre compte qu'Asphodelle était déjà, dans sa tête, en plein travail, en pleine action… elle en sortir dans un léger sursaut à cette phrase :

– Alors, je vais m'avancer, n'hésitez pas à me dire si vous voyez d'autres choses.

Il était temps de jeter un œil attentif à cette liste, pour si possible ajouter sa brique, crue ou cuite, à l'édifice. Quelques questions lui venaient en tête :

«un programme à réaliser tous les mois, pour préparer les offices ou aider à les préparer»… qu'entendez-vous par là ?

La communication, Asphodelle y avait pensé. Elle passa à la suite :

Que revêt exactement «la neutralité politique sous le sceau de sa charge, les préférences citoyennes resteront discrètes et dans le cadre du profane» ?

Elle sourit en lisant «Les butes à atteindre», et releva la tête vers la rouquine…

Le reste ne me pose pas question. J'aurais bien du mal à ajouter quoi que ce soit, si je pense à quelque chose je vous en ferai part. En tout cas c'est un bon début !

Son regard alla se poser vers ses nouvelles… sœurs ? Auraient-elles davantage d'idées ?

* désolée ça change d'ambiance rapport à “Vamos a la playa” ! ^^

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Ac.dc

Calée sur le bureau, Asphodelle continue d'apporter expérience et réflexion à l'art de la menée religieuse.

A la première question de Cerièra, elle prévient :

Vous aurez très vite des sensations négatives, qui seront des obstacles à vos espoirs, votre volonté, ou vos capacités.
En premier lieu je nomme « la fatigue ».
Vous allez avoir des demandes, et vous allez vite vous apercevoir que vous êtes incapable de dire « non ».
Si vous n'y prenez pas garde, vous serez sur les rotules...votre participation va s'étioler, prendre de la distance, vous aurez besoin de repos. Et vous ne serez plus là.

En second lieu, « le découragement ».
On est bercée par nos rêves, on ressent si fort la présence de Dieu, on se passionne à communiquer cette inspiration, et en face...rien. Le nombre de personnes que vous arriverez à toucher vraiment sera moindre que vos espérances, et certains n'auront pour envie que de pouvoir se marier, puis de ne jamais aller aux offices. Il pourra même arriver que d'autres vous jetteront carrément que les bondieuseries sont stupides.

En troisième lieu, « le sentiment de solitude ».
Être ainsi qu'une espèce d'arbre à l'aspect étrange dans une forêt de plantes géantes différentes...et quand même continuer, même si personne n'est là pour vous consoler.

En temps normal, en étant seule, il n'y à qu'une chose qui peut vous sauver de tout cela : c'est la connaissance que vous avez de vous-même.

C'est ainsi que j'ai pu moi-même tenir seule pendant deux ans : quand j'ai su qui j'étais, et ce pour quoi j'étais faite, le but que je m'étais donnée d'atteindre, alors rien ne pouvait plus m'arrêter, pas même mes propres états de fatigue, ni mes doutes, ni mes ennemis. Et autant dire qu'ils étaient partout, même parmi ceux que je voulais aider. Ça, c'est votre dernier rempart, dans le cas où cela ne se passerait pas comme prévu : vous êtes le seul maître de vos pas et de votre pensée.

Et sinon...il y à une équipe...et un programme religieux.

Elle montre les cases remplies par les idées déposées :

C'est votre feuille de route. Il y à tous les buts à atteindre, mais c'est flou, c'est abstrait. Si vous voulez atteindre vos objectifs, vous devez poser des buts faciles et atteignables, et des dates, vous devez aussi apprendre à vous reposer sur vos Soeurs, et les éventuelles aides qui viendraient se rajouter à notre équipe, vous devez analyser les situations, et vous permettre de vous adapter aux changements dans le Comté.

Comment?

Voici deux activités parallèles qui vont avoir lieu :

- les activités paroissiales, peu importe leur forme, que ce soit par la présence d'un diacre en place, ou du passage d'un itinérant.
- les activités comtales, pour permettre à tous les fidèles de se retrouver unis par des évènements particuliers et si possible festifs, en tout cas ludiques, si ce n'est la sempiternelle grand messe traditionnelle.

La première se verra employée par la personne en charge et attitrée.
La seconde, sera réalisée par nous toutes, ensemble.

Par exemple, le but du mois prochain pourrait être de sélectionner plusieurs formes d'évangélisation de type fort courtes ou simples, côté paroisses, et au niveau comtal, un évènement général particulier à réaliser.

Ces activités vont nous souder, d'une part, et nous apprendre à nous entraider, par exemple si une a envie d'une activité, mais qu'elle a besoin d'avis ou de conseils, ou d'une présence, et à veiller les unes sur les autres. L'autonomie reste présente, mais on se soutient, on s'accorde des conseils, voire des astuces.

Elle sort de sa poche des clés : ceci est la clé du Conseil diocésain, à l'archevêché de Toulouse (fofo2), c'est là bas qu'on pourra s'y mettre. Vous en êtes désormais toutes dotées d'une. Elle distribue et même qu'il y à des rubans sur les clés...après tout y à que des gonzesses alors....

Je jette là trois idées d'activités religieuses, il en existe d'autres :

- le théâtre
- la lecture - et le mieux serait de faire lire les gens
- la peinture

C'est seulement trois idées et je suis sûre que vous en auriez d'autres, que nous pouvons utiliser pour enseigner la Parole aux gens, de façon à faire autre chose qu'une série de messes, même si cela est très bien, la messe.

Pour la neutralité politique, cela veut dire qu'en temps que diacre par exemple, on évitera de soutenir par la religion un candidat à la mairie plutôt qu'un autre. C'est la plus grosse erreur que peut commettre des religieux, que de se compromettre à tenter de scinder les positions politiques, entre les "bons" et les "mauvais". Car qui va enseigner à ceux que vous considérez comme "mauvais" si vous les désavouez publiquement? Ils n'auront plus confiance en votre regard.

Tous ont besoin de vous, et je devrai dire surtout que vous considérez comme les pires.
En tant que citoyen, profane, il est bon d'avoir des choix et de s'intéresser à la politique. Mais le religieux est un homme du peuple, de tout le peuple.

Il n'y aura donc pas d'annonces, de tribunes, ou d'effets de propagandes avec vos noms pour dire "votez pour untel"...il n'y aura que vos idées défendues en privé, et en votre seul nom, non sous le signe de la religieuse.

Cela n'empêche pas le débat, mais il faut être comme les diplomates : prudents, et tactiques. On s'informe, on débat d'idées, mais on ne prend pas publiquement parti pour tel ou tel autre.

Parce que ce n'est pas ce qu'on nous demande. Pour la politique, il y à les partis politiques...ça vaut pour les élections royales.
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Ceriera

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