Arylis
Quand elle sentit les lèvres sur son épaule, puis dans son cou, Arylis ferma les yeux. Elle sobligea à respirer calmement, à mimer le sommeil. Pourtant elle était parfaitement réveillée, elle navait pas vraiment dormi, et son corps réagissait délicieusement à la caresse des doigts sur son flanc. Elle sefforça néanmoins à ne pas bouger, à ne pas frémir.
La brodeuse savait parfaitement dans le lit de qui elle se trouvait. Elle connaissait lidentité de la personne dont le corps épousait le sien. Elle avait maintes fois touché cette main qui venait de se faufiler dans la sienne. Elle imaginait sans peine les traits du visage enfoui dans ses cheveux.
La respiration se fit plus régulière, lui apprenant que lautre corps sétait rendormi. Ses paupières se soulevèrent de nouveau, et des images de la veille simprimèrent de manière désordonnée dans lesprit-papillon.
[Les Murmures dAbsaintes, la veille au soir]
Un baiser est plaqué de mauvaise grâce par-dessus un comptoir.
Léchange est agressif, dépourvu denvie, dégoulinant de frustration.
~~~~~~~~~~
- Je taime
Elle reste sans voix, pétrifiée par une révélation quelle ne conçoit pas mais qui, elle ne peut le nier, la remue agréablement.
~~~~~~~~~~
Ses mains se ferment autours des genoux et ses lèvres se font plus avides. Elle prend linitiative des caresses et des baisers qui parcourent le corps offert.
~~~~~~~~~~
La chaleur a envahit ses joues pendant quelle réajuste sa chemise. Elle a encore des palpitations au creux du ventre. Mais elle est perdue.
- On y va ?
Elle sort de la taverne et suit, sans dire un mot.
[Dans le lit, plus tard ce matin-là]
Lautre corps se désolidarisa du sien. De nouveau, elle garda les paupières clauses.
Attentive, elle écouta les mouvements de lautre, limaginant en train de rajuster sa chemise, de rédiger un mot avant de sentir la main arranger une de ses mèches rebelles. Lesprit-papillon ne put sempêcher de penser que ce geste était en pure perte. Sa crinière avait toujours été ingérable.
Quand la porte se referma, Arylis attendit un moment. Puis elle bascula sur le côté. Sa tête froissa le parchemin quelle saisit du bout des doigts pour le déchiffrer.
Ma si belle,
J'opère une retraite stratégique et ponctuelle mais je n'abandonne pas la partie, bien au contraire, il me tarde déjà de reprendre...
Ton italiaime.
Un sourire étira la bouche trop large, expression de joie et de malaise. Arylis ramena ses jambes contre sa poitrine, ensevelissant son corps nu dans les draps encore chauds. Elle prit une grande inspiration, grisée et inquiétée par lodeur dun corps qui nétait pas le sien, mais celui de la brune. Elle resta ainsi de longues minutes, le cur battant la chamade, se demandant ce quelle faisait là, ce que ça voulait dire, si elle avait le droit, si elle ne trichait pas. Et dans le même temps la brodeuse se souvenait combien ça avait été bon, comme elle en avait eu envie et à quel point la présence de litalienne lavait comblée. Elle avait beau être seule, elle rosit en repensant à son audace.
Lesprit-papillon était en branle. Il venait de faire une découverte étrange. Parfois, il était possible de perdre le contrôle du corps duquel il était chargé. Habituellement cétait lui qui faisait des folies, se perdant à droite et à gauche sans réfléchir et convaincu que les jambes et les bras de la brodeuse suivraient, peut-être avec des conséquences, potentiellement douloureuses, mais lassemblage de chair et dos obéissait, quoi quil arrive. Hors la veille, il navait rien pu faire, rien pu dire. Les lèvres avaient ouvert un passage à un voile étrange qui sétait dressé comme un mur devant lui, lui interdisant laccès aux fibres quil maîtrisait habituellement. Il sétait heurté à une vague qui lavait englouti, le noyant sous un déluge de sensations. Pour une fois c'était la peau qui lui avait envoyé des signaux, grisants, enivrant, saoulant même. Il avait été évincé, mis sur le banc de touche et n'avait joué aucun rôle dans la partie qui avait suivie.
Arylis poussa un long soupir avant de s'extirper des draps. Saisissant chemise et jupe, elle se rhabilla rapidement. Après un instant d'hésitation, elle griffonna une brève réponse en-dessous du message de la brune. Puis elle attrapa sa besace dans l'entrée et se glissa à l'extérieur.
La brodeuse venait dexpérimenter le désir. Et un drôle de vide, l'emplissait toute entière.
[Edit pour oubli de balise ...]
_________________
De petites fées ...
La brodeuse savait parfaitement dans le lit de qui elle se trouvait. Elle connaissait lidentité de la personne dont le corps épousait le sien. Elle avait maintes fois touché cette main qui venait de se faufiler dans la sienne. Elle imaginait sans peine les traits du visage enfoui dans ses cheveux.
La respiration se fit plus régulière, lui apprenant que lautre corps sétait rendormi. Ses paupières se soulevèrent de nouveau, et des images de la veille simprimèrent de manière désordonnée dans lesprit-papillon.
[Les Murmures dAbsaintes, la veille au soir]
Un baiser est plaqué de mauvaise grâce par-dessus un comptoir.
Léchange est agressif, dépourvu denvie, dégoulinant de frustration.
~~~~~~~~~~
- Je taime
Elle reste sans voix, pétrifiée par une révélation quelle ne conçoit pas mais qui, elle ne peut le nier, la remue agréablement.
~~~~~~~~~~
Ses mains se ferment autours des genoux et ses lèvres se font plus avides. Elle prend linitiative des caresses et des baisers qui parcourent le corps offert.
~~~~~~~~~~
La chaleur a envahit ses joues pendant quelle réajuste sa chemise. Elle a encore des palpitations au creux du ventre. Mais elle est perdue.
- On y va ?
Elle sort de la taverne et suit, sans dire un mot.
[Dans le lit, plus tard ce matin-là]
Lautre corps se désolidarisa du sien. De nouveau, elle garda les paupières clauses.
Attentive, elle écouta les mouvements de lautre, limaginant en train de rajuster sa chemise, de rédiger un mot avant de sentir la main arranger une de ses mèches rebelles. Lesprit-papillon ne put sempêcher de penser que ce geste était en pure perte. Sa crinière avait toujours été ingérable.
Quand la porte se referma, Arylis attendit un moment. Puis elle bascula sur le côté. Sa tête froissa le parchemin quelle saisit du bout des doigts pour le déchiffrer.
Ma si belle,
J'opère une retraite stratégique et ponctuelle mais je n'abandonne pas la partie, bien au contraire, il me tarde déjà de reprendre...
Ton italiaime.
Un sourire étira la bouche trop large, expression de joie et de malaise. Arylis ramena ses jambes contre sa poitrine, ensevelissant son corps nu dans les draps encore chauds. Elle prit une grande inspiration, grisée et inquiétée par lodeur dun corps qui nétait pas le sien, mais celui de la brune. Elle resta ainsi de longues minutes, le cur battant la chamade, se demandant ce quelle faisait là, ce que ça voulait dire, si elle avait le droit, si elle ne trichait pas. Et dans le même temps la brodeuse se souvenait combien ça avait été bon, comme elle en avait eu envie et à quel point la présence de litalienne lavait comblée. Elle avait beau être seule, elle rosit en repensant à son audace.
Lesprit-papillon était en branle. Il venait de faire une découverte étrange. Parfois, il était possible de perdre le contrôle du corps duquel il était chargé. Habituellement cétait lui qui faisait des folies, se perdant à droite et à gauche sans réfléchir et convaincu que les jambes et les bras de la brodeuse suivraient, peut-être avec des conséquences, potentiellement douloureuses, mais lassemblage de chair et dos obéissait, quoi quil arrive. Hors la veille, il navait rien pu faire, rien pu dire. Les lèvres avaient ouvert un passage à un voile étrange qui sétait dressé comme un mur devant lui, lui interdisant laccès aux fibres quil maîtrisait habituellement. Il sétait heurté à une vague qui lavait englouti, le noyant sous un déluge de sensations. Pour une fois c'était la peau qui lui avait envoyé des signaux, grisants, enivrant, saoulant même. Il avait été évincé, mis sur le banc de touche et n'avait joué aucun rôle dans la partie qui avait suivie.
Arylis poussa un long soupir avant de s'extirper des draps. Saisissant chemise et jupe, elle se rhabilla rapidement. Après un instant d'hésitation, elle griffonna une brève réponse en-dessous du message de la brune. Puis elle attrapa sa besace dans l'entrée et se glissa à l'extérieur.
La brodeuse venait dexpérimenter le désir. Et un drôle de vide, l'emplissait toute entière.
[Edit pour oubli de balise ...]
_________________
De petites fées ...