Carmen_esmee.
- Adossée contre la porte d'entrée, l'attention de Carmen navigue toujours de lui aux escaliers, des escaliers à lui... Le moindre bruit suspect et Ronan bondira, suivi par Zig. Le sang bat davantage dans ses tempes et déverse une goutte de carmin sur les pommettes. Elle se congratule d'avoir prévenu les garçons qu'elle travaillerait tard et qu'ils ne se préoccupent d'elle cette nuit.
Les bras dans le dos, posture nonchalante d'attente Sernienne, les doigts pianotent sur le bois au rythme de leurs curs malmenés avant de s'agacer elle-même du bruit produit, elle ferme les poings qu'elle écrase davantage dans son dos. Elle s'est ainsi entravée, les bras dans le dos, pour s'empêcher de le toucher. Ses doigts la brûlent d'envie, elle rêve d'effleurer le grain de la peau, que les phalanges se perdent dans la crinière brune et argent, de l'attirer à elle, de respirer et partager chaque souffle, goûter à ses lèvres... Comme l'on mord dans un fruit mûr. Encore..
Cette nuit, il porte des vêtements sombres, il s'est changé, un choix délibéré pour être discret certainement. Qu'a-t-il en tête ? L'enlever en pleine nuit ? Hmm Non, il ne se serait pas annoncé de la sorte.. Quoique, elle sait qu'il faut s'attendre à tout venant de lui.
Elle pose son regard sur la pomme d'Adam qui ne cesse de s'agiter dans la gorge du brun. Les émeraudes remontent sur sa mâchoire carrée, sa bouche habituellement impassible est pincée, il réfléchit, il hésite ? Elle rejoint ses yeux, mais il semble contempler autre chose que son visage, il la dévore du regard.. Elle roule des yeux et croise les bras, barrant sa poitrine, un regard qui en dit long de la part des pensées de la brune lorsqu'il revient à d'autres sphères, plus chastes.
* Tes yeux sont-ils comblés très cher ? *
Les regards s'accrochent, il ose dire qu'il ne se passe rien, mais il vient au beau milieu de la nuit, il est si silencieux que cela ne fait que nourrir l'angoisse de la brune, il s'approche, elle doit cambrer légèrement l'échine contre les lames de bois de la porte pour lui rendre son regard dans la pénombre. Il va la faire devenir folle s'il conserve son mutisme !
*Il y a ... « Des règles et principes que je ne supporte pas, alors ça suffit main - te - nant », oh oui, la grosse voix..
Il y a ... « Une veine sur votre front qui s'agite entre vos sourcils froncés », Une vérité, je la sens...
Il y a ... « Tant de choses qui me déplaisent chez vous », Et c'est : Une seconde vérité !
Il y a ... « Tant de choses que je dois vous dire », Moui.. ben accouche..
Il y a ... « Une autre femme », Aïe... Dios mio Et Si ?*
Il y a ... « Une veine sur votre front qui s'agite entre vos sourcils froncés », Une vérité, je la sens...
Il y a ... « Tant de choses qui me déplaisent chez vous », Et c'est : Une seconde vérité !
Il y a ... « Tant de choses que je dois vous dire », Moui.. ben accouche..
Il y a ... « Une autre femme », Aïe... Dios mio Et Si ?*
Il s'approche, il la rejoint, les mains masculines se referment sur sa senestre. il embrasse sa main à deux reprises, Carmen chasse la dernière de ses pensées dans l'instant et s'en veut d'avoir douté de lui, même une seconde.
*Il y a ... « Deux chats qui grelottent de froid devant chez vous », reste la fin la plus probable..*
Elle le détaille, l'observe faire, le contact de ses lèvres sur sa paume est un délice. Elle clôt les yeux et il libère sa main, elle retient un "encore" comprimant les charnues l'une contre l'autre. Il dit quelque chose mais elle songe encore à l'effet qu'il lui fait.
- * Bureau de la Frustration, Bonjour... - Oui c'est encore moi..*
« Il y a que je veux t'épouser... Et que je ne pouvais pas attendre pour te le dire. »
- "¿ Qué ?"
Elle regarde l'annulaire de sa senestre, son pouce vient faire tourner l'anneau machinalement, elle ne l'a pas senti faire, aveuglée par ses baisers sur ladite main, le métal échauffé a tout simplement glissé sur sa peau. Les sourcils sont froncés, les lèvres entrouvertes, et les yeux s'écarquillent de plus en plus. Mouvement rapide de la tête, elle le fixe, il la regarde toujours, les agates s'assombrissent, il la regarde encore, il attend, il est curieux et épie chaque expression du minois féminin. C'est un nouveau regard, celui qui lui donne l'impression d'être unique, adorée, salvatrice..
La dextre vient remettre en place une mèche folle derrière l'arrondie de l'oreille, elle digère l'information, car oui c'est une information, point une question. Doit-elle répondre lévidence ? Son cur se met à battre à tout rompre, s'était-il arrêté ? Fait-elle une attaque ? Un afflux de sang bouillant envahit ses joues et sa gorge, elle se sent fondre, le sol s'est ouvert sous ses pieds ou défaille-t-elle ? Non... Son corps avance et amenuise encore le faible espace qui persistait encore entre eux. D'infimes mouvements de la frêle contre le géant, et réduit à néant la distance. Ses pieds la soulèvent assez pour qu'elle effleure de son nez celui de Drahomir, si près, sa poitrine repose sur le torse masculin, si près, qu'elle peut compter ses cils, elle a déjà commencé à le faire bien entendu.. Les mains se posent, sur les larges épaules, encore une fois, elle admire la promesse cernant son doigt. Elle ne le quitte pas des yeux, quand elle effleure ses lèvres des siennes et souffle,
- "Me laisses-tu donner mon accord ou est ce déjà résolu ?"
Elle lui sourit taquine et ferme les yeux, pleinement consciente que cet instant précis va changer sa vie à jamais. Elle lui vole un baiser ardent, le contact de ses lèvres merveilleuses, lui avait tant manqué, ses lèvres sont fermes et douces, a l'image de l'homme, le couple prend et donne avec générosité chaque baiser.
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