Erwann.de.naueriels
Ce rp est libre, ouvert à tous. La seule exigeance sera la cohérence. Merci d'en tenir compte.
- CAMPAGNE NORMANDE - 3 NOVEMBRE 1463
Il ne fait pas bon être breton...
Non, il ne fait pas bon être breton quand l'hiver arrive... et qu'on s'appelle Erwann de Castel Volturno, franco-impérialo-breton...
Surtout que certains avaient trouvé rigolos de s'attaquer à la Normandie, profitant de la guerre franco-impériale et de défenses affaiblies. Pour le jeune diacre de Rieux, non seulement cet acte était lâche, méprisable et bien d'autres qualificatifs, mais en plus, cela lui avait donné honte... honte d'avoir dans les veines du sang breton.
Il avait été sur la place publique de Rennes, demandé des explications, et il en avait obtenu, du moins en partie. Ce n'était toujours pas la panacée, mais le jeune homme avait bien du s'en contenter. Au moins, La Main, épouse du Grand Duc Grand Sage de Kerdraon, avait nié toute implication, et condamné, du moins verbalement, les agissements criminels de certains.
Lui, il avait une autre affaire qui le préoccupait. C'était sa mère, sa génitrice, comme il l'appelait parfois, celle qui lui avait donné la vie. Leur relation était plutôt tumultueuse, c'était le moins que l'on pouvait dire. Elevé en Empire, loin d'elle, il n'avait appris son nom que quelques mois plus tôt. Il s'était rendu en Flandres, avant de se rendre en Bretagne pour servir un Chevalier Impérial... Breton. Oui, dans le genre, la famille faisait simple. Bastard d'une royaliste et d'un breton, élevé en Empire. La nouvelle version du sang-mêlé, c'était sans doute lui qui l'incarnait. Conscient qu'il ne voulait ni se battre contre sa mère, ni contre son père, ni contre son ancien précepteur impérial, le jeune homme avait choisi : la Garde Pontificale ! Au moins, ils étaient tous aristotéliciens ! Heureusement, parce que sinon, sa vie serait encore plus compliquée.
En parlant de complications, les traitres qui avaient rendu Tréguier indépendante, tenu tête au Grand Duc breton pendant deux mois, avaient pris Avranches, et ça, sérieusement ça le gavait ! D'un point de vu personnel, forcément, mais plus encore, de son point de vue aristotélicien, diacre, chapitrain... Le très jeune clerc de l'Eglise avait donc cherché à en savoir plus, condamnant avec vigueur le pillage, le vol.
Sur le plan personnel, ça l'obligeait surtout à passer sous les fourches claudines normandes... oui, on n'est plus à ceci près... pour demander le droit d'aller saluer sa mère.
C'est un jeune homme de quinze ans qui aborde le Couesnon, se conformant strictement aux directives et instructions normandes, et regarde LA merveille que certaines personnes avides de pouvoir et de richesses en Bretagne voulaient conquérir : Le Mont St Michel...
Il en pris plein les mirettes, de cette splendeur, avant de poursuivre sa route, s'arrêtant, et donnant sa position au connétable, avant de se reposer un moment, sur une plage normande. Son corps irradiait de douleur depuis la veille, mais il lui était impossible de consulter un médecin, les instructions étaient claires.
Le blondinet retire ses vêtements, et se dirige vers l'eau. Il a entendu dire que l'eau de mer soignait tout, et il n'a pas eu le loisir de nager depuis longtemps. L'eau était très fraîche, et le jeune homme de quinze printemps ne pu y tenir très longtemps. S'ébrouant, il passe une main dans ses cheveux, puis revient vers la dune, près de son cheval, sortant un drap d'une sacoche pour se sécher.
_________________