[RP - Bayeux] Cueillette de la Grande Boucle Normande

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[Deux jours après Avranche]

Il avait eu un peu mal aux cheveux après tout ce qu'il avait du écluser à Avranche. Mais bon ça avait été une belle aventure et ils s'étaient bien amusés. Dieppe avait brillé et c'était ça l'essentiel. Sauf que maintenant ben il fallait monter dans les arbres afin de remplir les paniers.
Petit passage au domaine pour charger les échelles et paniers sur la chariote. Une malle avec les tenues adéquates ben oui hein c'est qu'ils aimaient à se changer souvent avec son Loup et des vestures ben ils en avaient. Normal le Loup avait son propre atelier ce qui aidait pas mal. Bon voilà tout était prêt en route pour Bayeux.

La route n'a pas été longue et pas un seul brigand sur le chemin, tant mieux car marre de donner du travail au procureur après elle va se plaindre qu'on l'empêche de manger ses biscuits en paix. Il était bien placé pour savoir qu'il ne fallait pas la mettre en colère .

Bon première chose à faire trouver une auberge, ils parcoururent les rues de la ville et en trouvent une pas loin de l'église, bon oui c'est la seule mais quand même ça aurait pu être pire et qu'il y en ai pas par exemple et là obligés de dormir à la belle étoile dans le verger. Pas qu'il n'aime pas les fruits mais bon, il commence à faire un peu frisquet la nuit et puis il aime son petit confort le Vissac. Dormir à la dure parfois oui mais pas en hivers, pas par mauvais temps et pas ... Oui bon vous avez compris hein.
Allez on décharge, les échelles restent avec les paniers où elles sont et eux montent avec les malles dans la chambre direction un bon bain. Ce soir il sera temps de faire connaissance avec les lieux. Peut être aller repérer les arbres et qui sait mettre quelques pièges autours des plus garnis pour éviter qu'on les leur prenne.

Non c'est pas de la triche, heu l'autre là, c'est de la stratégie mon ami, oui oui de la stratégie à la Dieppoise il parait même.
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Les affaire prêtes son mari prêt il ne leur restait plus cas prendre la route pour se rendre a la prochaine épreuve.

Après un long chemin les voila enfin arrivé ,elle croisa Jason et Mordred sur le chemin et les salua

Bonjour vous 2 et bien alors on dirait que l'on va être en compétition tous les 3

Elle souri puis continua sa route vers l'auberge

Elle déposa ces affaires puis alla visiter le verger afin de voir les coins les plus riches pour la cueillette.

La route entre Avranches et Bayeux s'était assez bien déroulée. J'avais croisé quelque voyageur mais sans plus.
Une fois arrivé à destination, j'ai rapidement prit le chemin menant au verger.
Cueillette de prune.
Voici une épreuve que je pourrais mener à bien seule.
Cueillir des fruits. Ça ne devrait pas être trop compliqué. Tendre le bras choisir un fruit bien mure, reconnaissable à sa couleur chatouillant et son parfum sucré. Le détacher avec délicatesse pour ne pas l'écraser et le placé en sécurité dans un panier.
Esquiver les armées de guêpes sanguinaires, qui défendrait potentiellement leurs garde mangé. Mais aussi résister à l'envie de dévorer sa propre récolte tant que le concours n'était pas terminé.
A mon arrivée, j'ai salué les personnes présentes:

Bien le bonjour tout le monde.
J'espère que vous êtes en forme pour cette épreuve.
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La brune réapparue et salua le petit groupe,

Bonjour à tous, et à tous merci d'être venu, Comme vous le savez la seconde étape de la Grande Boucle Normande, est une cueillette de fruit du beau Verger de Bayeux,

Les règles, sont ma foi assez simples, vous prenez une échelle, choisissez votre arbre, montez avec votre panier et vous le remplissez à temps. Bien entendu, il ne faut pas ramasser n'importe quel fruit, et la qualité de la récolte est aussi importante que la quantité !

Vous êtes prêtes et prêts ? Vous devez remplir ce panier de 10 prunes bien mûres !


La brune frappe des mains et leur donne ainsi le signal, les échelles sont à sa droite et les paniers à sa gauche. Elle s'écarte pour ne pas se faire bousculer !




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Ils étaient deux. Elle et lui, cette espèce de tique humaine haute comme trois pommes envoyée du ciel pour lui coller à la peau. Elle ne sait pas d'où il a débarqué le morveux. Enfin demi morveux, puisqu'il est fils de noble, mais qui n'en a l'air qu'à demi. Puis ils avaient conclu un contrat "Tu m'aides à pas m'attacher à toi et je te donne des écus et du pain".Faut dire que ça a négocié, il a accepté contre des crêpes. Puis il avait huit ans, il commençait à devenir un petit homme. Faut voir la jolie frimousse, de quoi faire chavirer le coeur de n'importe qu'elle femelle, humaine ou pas humaine d'ailleurs. Mais elle résistait, il était privé de sourires, de gestes affectueux, elle le traitait n'importe comment tout en se laissant complètement conquérir par sa vaillance, et son caractère : sauvage tout autant que docile, sage tout autant qu'innocent, un mélange de tant de choses qui viennent égayer sa solitude après le départ de Guylhem et de Wil.

Le voyage s'est fait cahin-caha, et ça papote et ça roupille à tour de rôle, et ça grignotte, ça croque des pommes et de la cochonaille, c'est qu'elle en oublierait ce qui la chiffonne, cette lettre venue d'Alençon. Un petit coup d'oeil jeté sur Liamm

-On est bientôt arrivés, n'oublie pas ce que je t'ai dit, tu grimpes les arbres et moi je ramasse les fruits dans les paniers. ça te va?


Elle le malmène certainement depuis son arrivée à Lisieux, certes par envie de compter sur quelqu'un dans sa vie sans que ça soit un engagement. Mais surtout pour retarder un lien qu'elle sait arriver pourtant, malgré elle, malgré eux.

-Si tu n'es pas assez rapide, tu auras pas le droit d'être mon chevalier..je vais te mettre à l'épreuve pour savoir si tu le mérites ou pas.

Soudain elle s'interrompt en montrant du doigt un verger

-Regarde on est arrivés, tous ces chevaux, ces charrettes sont nos concurrents.

Les chevaux bientôt attelés, elle s'en va au devant les bras ballants saluer Carmen non sans chercher son frère des yeux, sans succès pour l'heure, laissant au gamin tous les paniers à porter

-Bonjour Carmen..je ferais bien d'aller me dépêcher avant que les échelles ne s'épuisent. En fait je voulais juste prévenir que j'ai amené avec moi un escla..euh un mioche trouvé à Lisieux pour m'aider.


Elle se tourne vers Liamm en lui lançant d'une voie qui porte ne souffrant que difficilement un refus

-Grouille toi l'morveux! Faut qu'on gagne! Tu peux commencer par ce prunier, et moi je prends l'autre

évidemment celui de Liamm était plus haut, moins fourni, le sien, elle n'avait qu'à tendre la main.


-On fait la course? celui qui ramassera le plus a le droit à une faveur venant de l'autre.

Elle s'était radoucie, grande enfant qu'elle est, prête à jouer avec le jeune garçon pour son propre plaisir surtout, pour lui adoucir la tâche un peu.
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Absente du 30 au 2 nov

Le hasard fait bien les choses, le gamin avait trouvé "la" copine, c'était une Eliance mais à sa façon bien sûr..
Douces brimades et rejets malgré que son regard, posé sur lui, décrivait bien autre chose.

Comme promis, ils allaient tous les deux cueillir des prunes à sa plus grande joie.
Le voyage se passa calmement en toute harmonie jusqu’à l'arrivée.

Petit regard aux sourcils froncés, voilà qu'elle le mettait à l'épreuve. C’était plutôt à elle de faire ses preuves. Lui il savait déjà qu'il était fort et preux et même grand, exactement comme un chasseur de dragon. Faut croire qu'elle n'était pas très au courant la brune. Fallait toujours tout leur expliquer à ces adultes.

Le verger était rempli d'arbres et d’arbustes qui ne se pressaient pas en une masse inextricable gardant chacun leur place, en une harmonie sereine et policée.

Et rebelote, une fois les chevaux attachés, il fallait marcher pour trouver l'arbre à fruits, un pas devant, deux pas devant puis six pas devant... ah non voilà qu'il fallait s'arrêter de nouveau. Et vas y que je te fais des petits signes de bras et des sourires et ça popote et blablabla.

Liamm en avait plein les bras et peinait à tout porter et le montrait fatalement avec sa mine renfrognée.

-Esclave toi même, eh betterave...

L'arbre ou du moins ce qui en restait était à l'état de squelette tandis que celui de la jeune femme était bien plus grassouillet et touffu.

Bien sûr, il savait qu'il n'avait aucune chance de gagner, déjà à cause de son arbre où il fallait grimper pour accéder aux quelques fruits, mais en plus il était bloqué par sa propre taille. Il n'était pas assez naïf pour ne pas s'apercevoir de la supercherie et il savait qu'il fallait la jouer autrement.

-Alors c'est parti et accroche toi bien!

Des fruits pourris jonchaient le tapis d'herbe.
Un petit sourire innocent se dessina sur son visage et voilà que ses consciences venaient de nouveau à lui.

-Grand Liamm, tu ne devrais pas te laisser traiter ainsi, cette femme te prend pour un esclave et en plus elle te déteste. Regarde ses fruits trop mûrs à tes pieds. Comme ça serait amusant de les balancer sur elle, ça serait comme un jeu, ça serait vraiment drôle!

-Non Liamm, souviens toi, si tu fais des bêtises elle ne t'aimera plus. Sois patient et écoute la comme le gentil garçon que tu es. Tu es un gentil garçon Liamm... gentil garçon... gentil garçon...

Il serra ses petits poings rassemblant tout son courage puis posa un pied sur la bosse de l'arbre et poussa sur sa jambe pour venir agripper de sa main une branche suffisamment solide.

Plus il montait et plus la descente se ferait difficile, mais pour l'heure il fallait grimper.
Quelques minutes plus tard, il y était finalement arrivé, la paix commençait à le gagner tellement le silence était assourdissant.
Vivre toute sa vie dans des arbres, ça c'était une idée. Il la nota dans un coin de sa mémoire pour quand il sera plus grand.

Le jeune garçon se mit alors à la tâche balançant les fruits dans le panier du haut de son arbres, comptant à voix haute et chantonnant presque.

-1,2,3,4...10,14,16....27....32. Je vais gagner lalala

Il balançait tout ce qu'il trouvait sous la main, des branchages des fruits décomposés, des feuilles, vraiment tout.
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https://www.youtube.com/watch?v=IqL5UW-fZI0

La brune les regarde un instant prendre échelle et panier, amusée de voir la douce Aurchide arriver avec un grumeaux, serait elle maman ? Un sourire maternelle vient étirer les lèvres, mais la vérité est tout autre, c'est un escla... Euh ami.

"Cela ne me pose pas de problème, il est le bienvenue"

Carmen les observe, il lui faudra proposer au petit de participer à Rouen pour que le jeune Zaihnal ait un adversaire à sa taille.



[Plus tard...]

Pendant la cueillette la brune s’éclipse et va s'adosser à un arbre, pour piquer un somme,

"Ronan tu me les surveille !

- Hein ? Mais..

- Mais quoi ?" La brune hausse un sourcil, surprise.

"Rien c'est juste que comme Hanna n'est pas là.. je pensais que je n'aurai pas a faire de garde d'enfant...

- Ceux ne sont pas des enfants, enfin pas tous.."

Le brun regarde les participants, la dextérité et la grâce n'est que peu au rendez vous.

"Tu me réveilles, si y'en a un qui tombe... Enfin si c'est grave..

- Votre conscience professionnelle ?

- Primum non nocere.. secundo meridiaret...*

- Hippocrate n'a jamais dis cela !

- Tu l'a connu peut-être ?

- Non mais...

- Donc il l'a surement dis, laisse moi dormir maintenant !"



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Elle n'en a qu'une à la main, une prune, une seule. Elle pourrait juste tirer dessus délicatement de quoi détacher le pédoncule du réceptacle, ou pour faire dans la délicatesse visser jusqu'à ce que la matière de la fine tige brunâtre ne se disloque et ne cède lâchant du lest. Elle n'a qu'une prune à la main, oubliant la course, oubliant les autres, les yeux rivés sur Liamm, essayant de se remémorer sa lettre. Un courrier à l'écriture aussi maladroite qu'élégante pour son âge, si ce n'est la ratures. Il n'en pouvait plus d'avoir affaire à sa froideur, pourtant il avait bousculé sa vie, mais jusqu'à provoquer l' effusion voulue. Pas prête à avoir un môme dans son quotidien, pas prête à en adopter un, c'est très dépendant ces bestioles, très attachant, très exigeant. Elle sait qu'elle n'en aura pas de sitôt, elle sait qu'elle pourrait le blesser si elle lui disait qu'elle n'est pas faite pour être maman. Qu'elle l'aimait parce qu'il était adorable, mais qu'elle ne sera jamais sa mère, qu'elle ne pourra jamais lui offrir une coquille d'ovaire, une couvaison, un nid, des tartes aux prunes et des douceurs. Quoiqu'elle dise pour le repousser ne provoquait que peu de chose en apparence, qu'il choisisse une autre femme pour la désigner comme mère, mais elle sait qu'elle le dissuadera à l'usure. Elle l'aime, mais aimer un enfant n'est pas jalonné de devoirs envers ces créatures, et elle n'est prête qu'à lui donner un amour sans engagement. Pourtant la belle créature, intelligente et bien éduquée mérite mille fois mieux.

Elle n'a qu'une prune à la main, et elle s'apprête à la laisser tomber.

Un regard triste adressé à Liamm, semblant lui dire "je ne suis qu'un port d'attache prêt à t'accueillir au gré de tes voyages si tu le désires..mais pas une mère petit. Pas une mère, pour quiconque."

La prune tombe, Liamm est sorti de sa vie, elle le sait à ce moment précis, même si sa carcasse plus vivante que jamais est devant elle. Son regard croise le sien, et la trahit :"
Navrée petit, je ne suis qu'un prunier stérile, et toi la plus goûteuse des prunes".
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Absente du 30 au 2 nov

Voila plusieurs jours qu'elle étais a Bayeux pour le concours, elle était tellement concentré quelle ne venait que pour vider son panier afin d'en remplir un autre car oui il faut le dire plus sa allais plus toute sorte de fruit s’entassait dans le panier.

Elle décida d’aller se restaurer car il faut bien le dire sa donnais faim de voir tous ses fruit n'étais pas une fan inconditionnelle des fruit n'en mangeant que parce que il n'y avais que ça ou tout simplement par les temps de grosse chaleurs.

Elle avais de quoi faire en rentrant a Honfleur depuis quelque jours la taverne étais bien vidé et cela la rendait plutôt triste elle qui aimais discuter.

Se dirigeant vers le buffet elle vit peu de gens la plupart étant tous encore dans le verger, elle pris 2-3 bricoles histoire de se remplir la pense puis bu un peu de cidre et repartir au verger.

Elle s'enfonça dans le verger pour allez a son endroit secret puis remonta sur son échelle toute belle avec une agilité et une dextérité tellement simple.

La brune rêvait à l'ombre d'un pommier quand soudain l'on vint frapper dans ses bottes, elle geint et ouvrit les yeux, un regard sombre pour son érudit, puis elle se lève...

"La tendresse.. Tu connais ?

- Vous ne payez pas assez pour ça... Et puis vous alliez vous mettre à ronfler.."

Carmen se mit à rire et rejoignit les concurrents,

"Bravo à tous ! De jolies paniers dites-moi ! Nous allons pouvoir faire de jolies tartes pour les bûcherons après demain !"

Elle frappe dans ses mains, encore le signal.

"Dernière manches pour les cueilleurs ! Que serait la Normandie sans ses pommes ! C'est parti ! Remplissez moi vos paniers de Pommes !"
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Elle avais fini de remplir son panier elle avais même des fruits en trop, elle hésita a les jeter sur les concurrents qui traînais mais se disait qu'il valais mieux les garder, après tout sa peut toujours servir pour faire une tarte au pomme.

Bon je vais allez a l'ombre la bas prés d'un arbre réveiller moi quand c'est fini

Un grand sourire puis elle fila s'assoupir sous un arbre épuisé de ses durs journée de compétition.

Les paniers se remplissaient, certains plus habile que d'autres, chacun sa méthode, mais la qualité des fruits primait autant que la quantité, de toute évidence la jeune mariée savait cueillir les fruits, elle s'approcha de Fiwubbl et posa une main sur son épaule.

Ma chère, vous êtes éblouissante sur une échelle ! Vous êtes la plus belle et surtout la meilleure cueilleuse de Bayeux ! Nous vous félicitons.

Pendant les applaudissement, Ronan enfonça un piquet dans le sol et afficha les résultats.



Mes dames, messires, si votre état vous le permet, nous allons prendre la route de Lisieux ! Aiguisez vos haches !

La Grande boucle plie bagage et charge les différents chariot, en route pour Lisieux, la prochaine étape des concours.
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Après avoir quitté Avranches dans un état d'ébriété qui ne laissait rien présager de bon pour l'avenir, le jeune Juge de Normandie s'était retrouvé à Bayeux pour la deuxième étape de la grande Boucle. Comment? Il ne saurait le dire, tout ce dont il se souvenait c'était qu'il devait cueillir Prinne, qui était bien mûre, la mairesse d'Avranches dans le verger bajocasse...
Pour une blague de mauvais goût... cela ressemblait au calva dieppois dilué dans l'eau de mer et teinté de bière artésienne.... d'ailleurs en montant à l'échelle sur l'arbre qui lui était réservé il ressentit quelques hauts-le-coeur....

Une fois stabilisé il aperçu quelques fruits de ci de là. C'est alors qu'il réalisa que sa tâche n'était pas si odieuse que cela... Il devait cueillir des prUnes bien mûres et non... Quel soulagement. Aussi entreprit-il de cueillir ce qu'il pouvait. Mais sans doute encore à son prime effroi il se mit en quête des fruits les plus ridés. De là à y faire des parallèles avec la réalité il y avait des pas qu'il ne franchirait pas... sous peine de tomber de son échelle.

Ce n'est qu'une fois en bas et devant l'hilarité du juge assesseur qu'il comprit sa méprise... Oui il avait cueilli dix fruits, mais plutôt des pruneaux que des prunes... Heureusement que le ridicule ne tuait plus ou pas... bref il pouvait se rattraper à l'épreuve de cueillette suivante.



Après les prunes, les poires... cela lui rappelait une vieille campagne ducale dont il avait lu les chroniques.
Il joua alors à la reinette et remonta sur son échelle, non pas pour annoncer la météo du jour, mais plutôt pour chercher de quoi gagner un espoir de bien figurer dans cette boucle normande.
Seulement, en matière de qualité d'un fruit le jeune homme ne s'y connaissait guère, la preuve avec les prunes. Dans le doute il prit des poires fermes, d'autres plus molles, blettes en fait. Certes il y avait là dix poires, mais là encore le visage du juge assesseur s'était fendu d'un rictus assez caustique.... Mou dépitée du jeune homme qui perdait tout espoir pour cette étape. Il ne jeta même pas un regard à la concurrence persuadé d'être en dessous de tout... Après un long soupir il tenta de se remobiliser pour la troisième cueillette...


Des pommes! Lui, l'enfant de cette terre de Normandie... Il ne pouvait plus s'échapper, ni renoncer. Oui il s'en sortirait, cette "manche" ne pouvait lui échapper. Il prit donc position fermement sur l'échelle et entreprit de la gravir de manière résolue... Mal lui en prit, lui pourtant encore un peu malingre, malgré un régime alimentaire équilibré, parvint à briser un barreau de l'échelle et bien entendu... il chut... Il se rendit compte alors de la "Gravité" de la chose et éclata de rire. Le Sort en avait décidé ainsi. Il ne fallait pas se prendre au sérieux dans cette épreuve si l'on souhaitait en connaître toute la saveur... Celle de la joie de vivre et d'être Normand. La Joie de partager, d'appartenir à un tout, d'être soi quand même cependant. Tout à son relâchement il se releva, tenta de s'apprêter au mieux en tirant plus ou moins sur ses vêtements puis se dirigea vers les autres pour admirer leur bonhommie et leur simplicité. Oui il fallait rester humble et simple et profiter du moment.

Aussi lorsque les résultats furent proclamés, il se mit en devoir d'applaudir la gagnante mais aussi tous les participants du jour, leur souhaitant à toutes et tous longue, heureuse et prospère vie... Puis se fut les festivités de fin de concours avant la route vers Lisieux.
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Le concours de cueillette, c'était la deuxième épreuve des jeux Normands.
Odon était là, et il était prêt pour le jeu. Il demeurait fier et heureux de représenter son très bon ami Sartaze. Même si... hum... au concours de boisson il a finit par danser sur la table, réciter des chansons paillardes et... draguer une chaise en bois... ce qui n'est certainement pas à l'image du célèbre suédois.


On lui indiqua les différents arbres, et le nombre de fruits qu'il devait cueillir. Alors Odon... disparu...

Il revient quelques minutes d'abords avec une bonne dizaine de coussins... qu'il plaça deux par deux à une certaine distance de chaque arbre. Ceci fait il disparut de nouveau. Et il revint après au petit trot, tenant par les mains sur l'épaule une grande échelle.
Hop ! Hop ! Hop ! qu'il faisait au rythme de sa foulée.
Plus il approchait du premier arbre cible de sa cueillette, plus ses pas devenaient rapide.

Pour finir sur une course rapide. Puis tout prêt de l'arbre, Odon planta fermement les pieds de l'échelle dans la terre, et la fit se lever avec la force du mouvement. Un peu comme bien plus tard on fera du saut à la perche.
Dangereux mouvement, et Odon quittait le sol car il se tenait les mains au plus haut barreau. L'échelle montait... passait la position verticale, et entamait sa descente vers l'arbre.

D'un ton héroïque, Odon lança son bras gauche en avant et cria : A l'assssaut !
Et l'échelle tomba tout à fait contre l'arbre, dans un grand bruit de feuillage.

Très rapidement des fruits sortaient de sous le feuillage de l'arbre comme ça... on pourrait penser n'importe comment, mais non. Chaque fruit étaient bien lancé en direction des coussins, sur lesquels ils rebondissaient élégamment, et retombaient sans danger sur le sol juste à côté.


Et ainsi se fit la cueillette d'Odon.
Pour chaque arbre le même rituel. Et pour chaque arbre le même résultat. le nombre précis des fruits cueillit se retrouvaient juste à côté des coussins, prêt à être ramasser par le/les juge(s)

On peut relever tout de même un fait marquant. L'apparition d'un oiseau dans l'un des arbres. Qui s'amusa beaucoup avec Odon.
Extérieurement, cela fit ainsi : Odon arriva dans l'arbre à sa manière. Rapidement il commença à cueillir ses fruits, en sifflotant un petit air entrainant. Jusqu'au moment où l'on entendit un petit battement d'aile. Tout s'arrêta, les fruits, le sifflotement... plus rien ne bougeait dans cette arbre.
Quelques secondes plus tard, la fanfare. Un coup d'aile, un crie sortit de la bouche d'Odon : Espèce d'emplumé, ouste, va-t-en !!
Une réplique de l'oiseau. Et l'apparition d'un fruit qui quittait l'arbre rapidement, et pas d'une manière totalement contrôlée. Comme si il avait été lancé pour atteindre quelque chose mais qui a été manqué et que maintenant il tombe au sol pour s'éclater
Aaaah, dégage !
Un crie d'oiseau, des battements d'ailes, et l'oiseau qui apparait à l'extérieur de la verdure, et qui s'envole au loin.
Ouuai c'est ça, ouai, va donc pleurer chez ta mère ! poussait comme crie de la victoire.


Plus rien ne dérangea Odon par la suite.