Carmen_esmee.
[Marché de Rouen]
Carmen continuait de savourer son vin de Bordeaux, en négociant dune main de fer le prix dun tonnelet. Elle termine son verre, une langue rouge séchappe de leur écrin pour venir lisser les lèvres des quelques perles du nectar.
« Non, votre prix nest pas honnête, faîtes un effort il me faut de quoi fêter mon retour en Normandie, nest-ce pas ? »
Le vieil homme affiche un léger rictus et finalement cède à un papillonnement de cils de la brune. Elle dévoile ses dents dans un sourire et lui tend son verre pour quil le remplisse, elle nest pas sure davoir bien goûté Oui la brune ne saccorde quun seul péché, celui de la gourmandise.
« Carmen !!! »
La brune tourne la tête de tous côtés, elle ne reconnait pas cette voix, mais laccent oui, et quel accent ! Ce ne pouvait être Aedan pourtant Elle porte le verre à ses lèvres et continue de balayer le marché du regard.
« Mon Dieu Carmen !!! Je suis tellement heureux de te voir et rassuré !... »
Voilà que son passé lui sauta aux yeux, son cur se mit à battre et sa vue se brouilla un instant, ce peut-il quelle ait bu autant ? Par mesure de précaution, elle détourne le regard du mirage et pose son verre. Elle revient au mirage, il est toujours là, fièrement campé sur ses jambes, elle le regarde de pieds en cap. Un sourire aigre chargé dune nostalgie douloureuse et dune profonde amertume étire quelques peu les commissures de la brune. Le regard démeraudes glisse sur son visage, elle nose y croire. Elle est obligé de clore les yeux un court instant pour se souvenir de ce quil a dit.
*Heureux de te voir et rassuré ? Comment cela rassuré ? *
Le voile des paupières se lèvent à nouveau et les émeraudes saccrochent aux azurites dans un froncement de sourcils bruns. Elle ne comprend pas, la mâchoire pourrait sen décrocher tant elle est sous le choc. Mais de grâce, la bouche nest quentrouverte, alors quelle vient de sabreuver de vin, la gorge est sèche, les mots se bousculent mais ne sortent pas. Son talon se soulève, elle a un mouvement de recul, méfiante de ce que sa présence peut vouloir dire, paranoïa quand tu nous tiens... Son instinct commande son corps. Soudain cest leuphorie dans sa tête. William Mac Kinley, son William, ici
Leuphorie lemporte sur la peur, les pieds dansent et avancent dans la poussière, elle bondit telle un chat, fondant sur lui, ses bras sagrippe à son cou, adieu pudeur, adieu convenance, elle a remonté le temps, elle a de nouveau quinze innocents printemps. Elle se fiche de ce que pourront penser et dire les passants. Cet instant est à eux, Adieu le monde, Adieu la Dame.. Elle nest que Carmen, la jeune Carmen, heureuse de retrouver son ami denfance.
« Dios Mio* Will ! »
Le visage irradie de bonheur, elle ne se pose plus de question pour lheure, elle profite du contact de son corps contre le sien, il est réel, elle inspire dans son cou, il sent les chemins et la mer mais quimporte. Elle se laisse glisser, sécarte de lui, le pauvre ne devait pas sattendre à un tel accueil, froid et méfiant puis si chaleureux, au bord de lindécence, elle déçoit, elle ravie, ainsi est la vie près de Carmen...
Elle le regarde enfin, elle le regarde vraiment, elle plonge dans ses yeux bleus comme elle pourrait plonger dans leurs souvenirs Elle y cherche des réponses, puis son regard se porte sur ses lèvres scellées, que va-t-il lui apprendre ? Que veut dire sa venue ici, pourquoi ses traits traduisent-ils tant dinquiétudes ? Elle le dévisage comme il la détaille à son tour, à quel point ont-ils changé ? A quel point ont-ils vieillis en sept années sans aucune nouvelle, jamais. Réceptive, elle guette tous ses mouvements, même les plus imperceptibles, tel le froissement de sa chemise lorsquil expire doucement. Il nest plus garçon mais Homme
« Pourquoi ? »
Un maigre mot, une voix bien faible linquiétude revient au galop. Une drôle de question, pourquoi quoi ? Et pourtant ce mot, ce simple mot pour mille réponse.
Pourquoi est-il rassuré, quel danger devra-t-elle éviter ? Pourquoi est-il ici ? Pourquoi la-t-il oublié ? Pourquoi na-t-il jamais écrit
*Pourquoi Will ? Pourquoi reviens-tu aujourdhui *
Mon Dieu *
Un très léger accent hispanique quand elle prononce ces mots.
Carmen continuait de savourer son vin de Bordeaux, en négociant dune main de fer le prix dun tonnelet. Elle termine son verre, une langue rouge séchappe de leur écrin pour venir lisser les lèvres des quelques perles du nectar.
« Non, votre prix nest pas honnête, faîtes un effort il me faut de quoi fêter mon retour en Normandie, nest-ce pas ? »
Le vieil homme affiche un léger rictus et finalement cède à un papillonnement de cils de la brune. Elle dévoile ses dents dans un sourire et lui tend son verre pour quil le remplisse, elle nest pas sure davoir bien goûté Oui la brune ne saccorde quun seul péché, celui de la gourmandise.
« Carmen !!! »
La brune tourne la tête de tous côtés, elle ne reconnait pas cette voix, mais laccent oui, et quel accent ! Ce ne pouvait être Aedan pourtant Elle porte le verre à ses lèvres et continue de balayer le marché du regard.
« Mon Dieu Carmen !!! Je suis tellement heureux de te voir et rassuré !... »
Voilà que son passé lui sauta aux yeux, son cur se mit à battre et sa vue se brouilla un instant, ce peut-il quelle ait bu autant ? Par mesure de précaution, elle détourne le regard du mirage et pose son verre. Elle revient au mirage, il est toujours là, fièrement campé sur ses jambes, elle le regarde de pieds en cap. Un sourire aigre chargé dune nostalgie douloureuse et dune profonde amertume étire quelques peu les commissures de la brune. Le regard démeraudes glisse sur son visage, elle nose y croire. Elle est obligé de clore les yeux un court instant pour se souvenir de ce quil a dit.
*Heureux de te voir et rassuré ? Comment cela rassuré ? *
Le voile des paupières se lèvent à nouveau et les émeraudes saccrochent aux azurites dans un froncement de sourcils bruns. Elle ne comprend pas, la mâchoire pourrait sen décrocher tant elle est sous le choc. Mais de grâce, la bouche nest quentrouverte, alors quelle vient de sabreuver de vin, la gorge est sèche, les mots se bousculent mais ne sortent pas. Son talon se soulève, elle a un mouvement de recul, méfiante de ce que sa présence peut vouloir dire, paranoïa quand tu nous tiens... Son instinct commande son corps. Soudain cest leuphorie dans sa tête. William Mac Kinley, son William, ici
Leuphorie lemporte sur la peur, les pieds dansent et avancent dans la poussière, elle bondit telle un chat, fondant sur lui, ses bras sagrippe à son cou, adieu pudeur, adieu convenance, elle a remonté le temps, elle a de nouveau quinze innocents printemps. Elle se fiche de ce que pourront penser et dire les passants. Cet instant est à eux, Adieu le monde, Adieu la Dame.. Elle nest que Carmen, la jeune Carmen, heureuse de retrouver son ami denfance.
« Dios Mio* Will ! »
Le visage irradie de bonheur, elle ne se pose plus de question pour lheure, elle profite du contact de son corps contre le sien, il est réel, elle inspire dans son cou, il sent les chemins et la mer mais quimporte. Elle se laisse glisser, sécarte de lui, le pauvre ne devait pas sattendre à un tel accueil, froid et méfiant puis si chaleureux, au bord de lindécence, elle déçoit, elle ravie, ainsi est la vie près de Carmen...
Elle le regarde enfin, elle le regarde vraiment, elle plonge dans ses yeux bleus comme elle pourrait plonger dans leurs souvenirs Elle y cherche des réponses, puis son regard se porte sur ses lèvres scellées, que va-t-il lui apprendre ? Que veut dire sa venue ici, pourquoi ses traits traduisent-ils tant dinquiétudes ? Elle le dévisage comme il la détaille à son tour, à quel point ont-ils changé ? A quel point ont-ils vieillis en sept années sans aucune nouvelle, jamais. Réceptive, elle guette tous ses mouvements, même les plus imperceptibles, tel le froissement de sa chemise lorsquil expire doucement. Il nest plus garçon mais Homme
« Pourquoi ? »
Un maigre mot, une voix bien faible linquiétude revient au galop. Une drôle de question, pourquoi quoi ? Et pourtant ce mot, ce simple mot pour mille réponse.
Pourquoi est-il rassuré, quel danger devra-t-elle éviter ? Pourquoi est-il ici ? Pourquoi la-t-il oublié ? Pourquoi na-t-il jamais écrit
*Pourquoi Will ? Pourquoi reviens-tu aujourdhui *
Mon Dieu *
Un très léger accent hispanique quand elle prononce ces mots.