Carmen_esmee.
[Rouen - Quatre jours avant le Jour J]
Un poing frappe les planches de la porte, la brune papillonne des yeux elle grogne un « Naaan.. » en sétirant malgré elle sur sa couche, elle se retourne et sétend sur le ventre, la tête dans les plumes de loreiller, grognant encore car les coups ne cessent. Elle faisait un si beau rêve, ce ne peut être le matin, pas déjà ? Limpression étrange de sêtre à peine couchée la taraude Il lui faut pourtant se lever et partir Elle roule de nouveau, manquant cette fois de tomber du lit. Elle se tient en équilibre sur le bord, rien de mieux pour vous tirer du sommeil ! Elle se redresse et les coups reprennent.
« Oui, je viens Préparez les bagages et les chevaux
- Ah bah quand même ! »
Elle ouvre enfin les yeux, et grimace à la porte, toujours close, alors quelle entend le chargé de la réveiller descendre les escaliers, elle a reconnu la voix de Matt Elle sait pertinemment que ce dernier et Ronan tirent à la courte paille tous les matins pour savoir qui aura lennuyeuse tâche de réveiller la maîtresse de maison. Encore un étirement, la brune dodeline de la tête en se massant la nuque, quelques craquements viennent perturber le silence dans la chambre. Tandis que Carmen se prépare, les hommes rient en bas.
« Quest-ce quelle a dit ?
- Quelle arrivait et quon devait préparer bagages et chevaux.
- Cest fait », répondit Ronan.
« Je sais, une partie de rampo pour décider de qui la réveillera demain ?
- On a même le temps den faire plusieurs, et si on jouait le planning des réveils jusquà la fin de la Grande Boucle ? »
[Un peu Bon beaucoup plus tard Toujours à Rouen]
La brune les rejoint dehors, braies et cuissardes sombres épousent les jambes de la cavalière, qui tire machinalement sur les manches de son gilet bordeaux, elle enlève une poussière invisible des broderies, pour éviter le regard moqueur de ces compagnons daventure. Elle se dirige vers sa jument, Zingara, elle resserre les sangles et accroche épée et besace à la selle avant de se hisser sur le dos de lanimal. Elle reste silencieuse, les saluant dun signe de tête, et passe devant, trottant pour quitter la demeure rouennaise. Carmen a pris beaucoup de temps pour dire au revoir à sa fille, jamais assez de baiser pour la joue de sa petite Hanna, elle regrette de sen séparer mais sa place nest pas sur les routes, elle restera sous bonne garde à Rouen avec sa tendre nourrice.
Ronan naime pas le petit « V » qui a pris place entre les sourcils de la brune, soucieuse ou boudeuse, il interroge son compère.
« Elle fait la tête ?
- Si cest le cas, elle ne la fera pas longtemps.
- Pourquoi ? Quest-ce que tu as fait encore ?
- Je lui ai dérobé ses biscuits » Répondit Matt avec un grand sourire.
« Ceux de la Blackney ?
- Ses préférés ! » Matt, le blond, fier de lui, rit à gorge déployée.
« Tu nas pas peur toi Si jétais toi, je les lui rendrais, tu vas attiser encore plus sa colère !
- Tu veux parier ? »
[Avranches, J-1]
Après trois jours de chevauché, la brune est ravie de quitter le cuir de la selle pour retrouver la rudesse dun banc de taverne. Elle pose ses coudes sur la table et soupire longuement. Elle est éreintée, elle a hâte que le soleil se couche, pour aller se coucher avec lui ! Mais il y a beaucoup à faire, comme monter les tentes, faire linventaire des tonneaux, dresser les tables, trouver Jorel, afin de voir avec lui, si les inscriptions se sont bien passées à Avranches.
« Dame Carmen, il vous faut goûter chaque breuvage ? Vous savez lhistoire du testé et approuvé avant chaque épreuve..»
La cavalière hausse un sourcil, avant de fermer les yeux, et de se passer une main sur le visage, elle avait complètement oublié
« Cest que... Je viens darriver et euh... Y a beaucoup de chose à faire donc hmm... Ce soir une petite lampée de chaque, cela ira ?
- Oui oui, très bien pour moi, vous ne serez pas déçue, jai apporté les meilleurs fûts ! »
La fierté se lisait sur le visage du propriétaire du Chai dAvranches, dont la brune avait entendu grand bien quand elle passa par Avranches lors de son retour en Normandie. Elle se devait de lui faire honneur.
[Jour J]
La porte de lauberge est rouée de coups, mais Carmen nentend rien, le visage est recouvert par les boucles brunes. Elle sait que le soleil sest levé, elle voit quelques rayons filtrer à travers les volets, elle souffle sur les mèches et regarde les volutes de poussière danser dans les rayons lumineux Elle ne se souvient pas dêtre arrivée là, dans ce lit.. Mais elle se souvient quelle ne tient pas lalcool et que la veille, elle a goûté les breuvages du vieil homme. Elle se lève pourtant sans mal ou presque, enfin pas plus que dhabitude, aurait-elle succombé à livresse ? La brune se prépare et rejoint Ronan au rez-de-chaussée de lauberge. Elle ne perd pas de temps, comme à son habitude, et va à lessentiel.
« Jai perdu connaissance hier ?
- Non, vous vous êtes endormie, peu de temps après vous être assise dans le fauteuil là-bas. »
Il désigne un siège, rembourré à souhait, les commissures sétirent, peu étonnant quelle est glissé dans les bras de Morphée avec pareil siège.
« Jai gouté les breuvages pour aujourdhui ?
- Pas tout à fait, mais on sest sacrifié pour la cause Normande avec Matt, et nous donnons la mention, bu et approuvé, ou testé et satisfait ?
- Parfait, alors cest parti ! Les Fiers Normands ne devraient tarder, allons les accueillir ! »
Ils sortirent afin de rejoindre Matt qui plantait encore les piquets pour tendre l'un des pans de la tente. La brune passe à côté de lui, feignant de ne pas le voir Mais elle se mord la joue pour ne pas rire Il a osé lui voler ses biscuits, et bien double ration de tâche pour lui, dailleurs en parlant de biscuit, la brune en pince un dans son aumônière et le savoure en attendant les concurrents Normands.
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Un poing frappe les planches de la porte, la brune papillonne des yeux elle grogne un « Naaan.. » en sétirant malgré elle sur sa couche, elle se retourne et sétend sur le ventre, la tête dans les plumes de loreiller, grognant encore car les coups ne cessent. Elle faisait un si beau rêve, ce ne peut être le matin, pas déjà ? Limpression étrange de sêtre à peine couchée la taraude Il lui faut pourtant se lever et partir Elle roule de nouveau, manquant cette fois de tomber du lit. Elle se tient en équilibre sur le bord, rien de mieux pour vous tirer du sommeil ! Elle se redresse et les coups reprennent.
« Oui, je viens Préparez les bagages et les chevaux
- Ah bah quand même ! »
Elle ouvre enfin les yeux, et grimace à la porte, toujours close, alors quelle entend le chargé de la réveiller descendre les escaliers, elle a reconnu la voix de Matt Elle sait pertinemment que ce dernier et Ronan tirent à la courte paille tous les matins pour savoir qui aura lennuyeuse tâche de réveiller la maîtresse de maison. Encore un étirement, la brune dodeline de la tête en se massant la nuque, quelques craquements viennent perturber le silence dans la chambre. Tandis que Carmen se prépare, les hommes rient en bas.
« Quest-ce quelle a dit ?
- Quelle arrivait et quon devait préparer bagages et chevaux.
- Cest fait », répondit Ronan.
« Je sais, une partie de rampo pour décider de qui la réveillera demain ?
- On a même le temps den faire plusieurs, et si on jouait le planning des réveils jusquà la fin de la Grande Boucle ? »
[Un peu Bon beaucoup plus tard Toujours à Rouen]
La brune les rejoint dehors, braies et cuissardes sombres épousent les jambes de la cavalière, qui tire machinalement sur les manches de son gilet bordeaux, elle enlève une poussière invisible des broderies, pour éviter le regard moqueur de ces compagnons daventure. Elle se dirige vers sa jument, Zingara, elle resserre les sangles et accroche épée et besace à la selle avant de se hisser sur le dos de lanimal. Elle reste silencieuse, les saluant dun signe de tête, et passe devant, trottant pour quitter la demeure rouennaise. Carmen a pris beaucoup de temps pour dire au revoir à sa fille, jamais assez de baiser pour la joue de sa petite Hanna, elle regrette de sen séparer mais sa place nest pas sur les routes, elle restera sous bonne garde à Rouen avec sa tendre nourrice.
Ronan naime pas le petit « V » qui a pris place entre les sourcils de la brune, soucieuse ou boudeuse, il interroge son compère.
« Elle fait la tête ?
- Si cest le cas, elle ne la fera pas longtemps.
- Pourquoi ? Quest-ce que tu as fait encore ?
- Je lui ai dérobé ses biscuits » Répondit Matt avec un grand sourire.
« Ceux de la Blackney ?
- Ses préférés ! » Matt, le blond, fier de lui, rit à gorge déployée.
« Tu nas pas peur toi Si jétais toi, je les lui rendrais, tu vas attiser encore plus sa colère !
- Tu veux parier ? »
[Avranches, J-1]
Après trois jours de chevauché, la brune est ravie de quitter le cuir de la selle pour retrouver la rudesse dun banc de taverne. Elle pose ses coudes sur la table et soupire longuement. Elle est éreintée, elle a hâte que le soleil se couche, pour aller se coucher avec lui ! Mais il y a beaucoup à faire, comme monter les tentes, faire linventaire des tonneaux, dresser les tables, trouver Jorel, afin de voir avec lui, si les inscriptions se sont bien passées à Avranches.
« Dame Carmen, il vous faut goûter chaque breuvage ? Vous savez lhistoire du testé et approuvé avant chaque épreuve..»
La cavalière hausse un sourcil, avant de fermer les yeux, et de se passer une main sur le visage, elle avait complètement oublié
« Cest que... Je viens darriver et euh... Y a beaucoup de chose à faire donc hmm... Ce soir une petite lampée de chaque, cela ira ?
- Oui oui, très bien pour moi, vous ne serez pas déçue, jai apporté les meilleurs fûts ! »
La fierté se lisait sur le visage du propriétaire du Chai dAvranches, dont la brune avait entendu grand bien quand elle passa par Avranches lors de son retour en Normandie. Elle se devait de lui faire honneur.
[Jour J]
La porte de lauberge est rouée de coups, mais Carmen nentend rien, le visage est recouvert par les boucles brunes. Elle sait que le soleil sest levé, elle voit quelques rayons filtrer à travers les volets, elle souffle sur les mèches et regarde les volutes de poussière danser dans les rayons lumineux Elle ne se souvient pas dêtre arrivée là, dans ce lit.. Mais elle se souvient quelle ne tient pas lalcool et que la veille, elle a goûté les breuvages du vieil homme. Elle se lève pourtant sans mal ou presque, enfin pas plus que dhabitude, aurait-elle succombé à livresse ? La brune se prépare et rejoint Ronan au rez-de-chaussée de lauberge. Elle ne perd pas de temps, comme à son habitude, et va à lessentiel.
« Jai perdu connaissance hier ?
- Non, vous vous êtes endormie, peu de temps après vous être assise dans le fauteuil là-bas. »
Il désigne un siège, rembourré à souhait, les commissures sétirent, peu étonnant quelle est glissé dans les bras de Morphée avec pareil siège.
« Jai gouté les breuvages pour aujourdhui ?
- Pas tout à fait, mais on sest sacrifié pour la cause Normande avec Matt, et nous donnons la mention, bu et approuvé, ou testé et satisfait ?
- Parfait, alors cest parti ! Les Fiers Normands ne devraient tarder, allons les accueillir ! »
Ils sortirent afin de rejoindre Matt qui plantait encore les piquets pour tendre l'un des pans de la tente. La brune passe à côté de lui, feignant de ne pas le voir Mais elle se mord la joue pour ne pas rire Il a osé lui voler ses biscuits, et bien double ration de tâche pour lui, dailleurs en parlant de biscuit, la brune en pince un dans son aumônière et le savoure en attendant les concurrents Normands.
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