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[RP] Sous les yeux de la Joyeuse Etoile.

Maywenn
[ Dans le Bourdonnais Auvergne.
Entre Moulins et Montpensier ]


    Une petite troupe de voyageur venu depuis le nord, s'engagèrent sur les routes du Bourdonnais Auvergne dans l'objectif de gagner la chaleur du Sud.

    En tête du cortège, Maywenn, petite brune aux yeux bleus et accessoirement enceinte... quoi que ce petit détail aura son importance en ce jour.
    A ses côtés, son tendre et bel époux, un sublime beau brun aux yeux azurs si expressif au milieu d'un visage si angélique, un merveilleux mari tendre et attentionné.
    Elle avait une grande confiance en lui, car en temps normal, il était toujours là pour elle, pour la conseiller, la guider, un peu comme la voix de la raison quand elle partait trop en vrille. Du moins... en théorie, détail qui aura aussi son importance par la suite...

    Avec eux, quelques amis, sa marraine, un Titi mais pas de gros minet, une Coul trop cool, la Team Rouquine, une petite famille composée d'une maman rousse, d'une petite fille rousse et d'un petit petit garçon tout roux.
    Une joyeuse petite troupe en somme dans la plus grande insouciance ou presque...

    Le temps était automnal, un vent silencieux serpentait entre les branches des hauts arbres qui longeaient leur route afin de les déshabiller avec douceur de leur feuillage devenu trop terne.
    Le ciel légèrement grisonnant emprunt à une mélancolie ambiante.

    La gamine regarda les alentours avec une certaine sérénité contrastant avec ses douleurs en bas du dos. Une petite main appuyant dessus afin de tenter de la soulager un peu. Elle ferma quelques secondes les yeux en se disant que vraiment la grossesse, quelle plaie ! Que de souffrances, que de prudences, que d'interdit... que de contrainte. Que de robes à porter, comme ses braies un peu moulant, ses cuirs, ses bottes, ses ceintures...lui manquèrent terriblement...Vraiment, elle attendait la délivrance avec hâte.
    Etant médecin, elle avait jaugée qu'il lui restait encore quelques petites semaines devant elle...erreur...

    En chemin, la gamine aperçut une petite clairière, un bel endroit pour faire une petite pause et se dégourdir un peu, elle avait besoin de marcher un peu, puis de s'asseoir sur une souche et de manger des fruits confits... hummm.

    Elle se tourna vers son époux pour lui demander de s'arrêter et se retourna pour voir la troupe.


    Pauuuuuuse !
    On s'arrête un petit moment les amis, parce que....
    j'ai faim ! .... parce que voilà.

    Enfin garée, elle attendit une main bienveillante pour l'aider à descendre de la charrette.
    Pieds à terre elle poussa un soupire et marcha quelques pas et s'installa sur une pierre, elle sortit son petit sachet de fruits confits et sa gourde d'eau.
    Savourant ses sucreries elle profita de la douceur du lieu pour gagner un peu de sérénité dans ce corps nerveux.

_________________
Wennamayal_de_b_
Elle était ravie, la petite Maya...
Elle voyageait en compagnie de sa petite famille : sa Maman Eledhwen, son petit petit frère Leo-Dewi (tous trois membres actifs de la Team Rouquine), sa Marraine Maywenn, ainsi que l'époux de celle-ci et des amis du couple.

Oui elle était ravie et vivait ce voyage avec la plus parfaite insouciance de ses 4 ans et demi.

Sa Marraine avait demandé une pause, bonne idée pensa la fillette ! Leo s'était endormi dans les bras de sa Maman, mais la petite rouquine avait envie de se dégourdir un peu les jambes.

Aussitôt les chevaux arrêtés, elle sauta prestement de la charrette et se mit à gambader dans la clairière, sous le regard attentif et bienveillant des adultes.
Au bout de quelques minutes, elle remarqua May assise sur une pierre, et s'approcha d'elle en sautillant gaiement.

C'est zoli ici dis donc ! Dis Marrain', tu fais une partie d'casse-casse 'vec moi ?

Une partie de cache-cache, ben voyons, rien que ça ! pourquoi pas saute-mouton tant qu'elle y était ?
Maywenn lui expliqua qu'avec le bébé qu'elle attendait, ce n'était peut-être pas forcément le meilleur des jeux pour elle.

La petite se nicha alors contre elle et l'enlaça tendrement... Enfin, autant que ses petits bras lui permettaient d'entourer le ventre bien rond de la Brunette...

'Rô câliiiiinn, Marrain' !

_________________
Elenwe
[Lisieux, en pleine Normandie assaillie]

Voilà maintenant presque un mois que Lisieux...que toute la Normandie fonctionnait au ralenti. Le nombre de champs laissés en jachère par des habitants partis au front commençait à être important, la viande, la farine et le maïs se faisaient de plus en plus rares...Maywenn et son locataire étaient partis au bon moment. Au moins, là où ses pas la mèneraient, elle ne manquerait de rien. Et en ce moment, manquer de rien était non négligeable pour la futur maman. Elenwë ne put s'empêcher de sourire en revoyant sa nièce manger des fruits confits. Ces petites douceurs semblaient être devenues sa gourmandise, son vilain défaut. Au moins elle se faisait plaisir et c'était l'essentiel !

La jeune tante, assise devant la seule et unique table de sa chaumière, s’apprêtait justement à écrire à celle qui allait bientôt lui donner un petit-neveu ou une petite-nièce. La plume, trempée dans l'encre, n'attendait plus que la mouvance du poignet d'Elen pour inscrire des mots sur le vélin.


Citation:
Elenwë de Walburghe
Lisieux, le 1er novembre 1461

A Maywenn de Walburghe

Ma très chère Nièce,

Voilà quelques jours seulement que vous êtes partis et tu me manques déjà. Mais vous avez vraiment bien fait de lever les voiles. La situation à Lisieux n'est pas vraiment désespérée, non, mais pour une femme enceinte il est parfois difficile d'arriver à bien se nourrir...

J'espère que tout se passe bien et que votre route n'a pas croisé celle de brigands. En même temps, beaucoup sont en Normandie, ce qui rend les chemins plus sûrs au final.
Et comment vas-tu ? Le bébé pousse bien ? Combien de temps reste-t-il avant qu'il ne se décide à sortir ? Tu me l'as dit, mais tu sais, je me fais vieille, je ne m'en souviens plus. Comment ça je n'ai que 2 ans de plus que toi ?? Et ton mari ? J'espère pouvoir vous rejoindre un jour, avant que l'enfant n'ait 18 ans...

Donne moi vite de tes nouvelles, tu me connais, je m'inquiète vite.

Je t'embrasse et passe mon bonjour à Angel, ainsi qu'à tes compagnons de route.

Tata (ah ah !) Elen

_________________
Silverangel
Cela faisait un petit moment qu'ils étaient sur les routes et enfin ! Du moins il l'espérait, qu'ils allaient enfin passer de vraies vacances parce que ces derniers temps on ne pouvait pas dire que c'était de tout repos... Les brigands en normandie qui arrivent juste au moment où ils accostent dans cette région comme de par hasard... Les quelques aller-retours pour diverses raisons, courage, cette fois-ci c'est la bonne, dans le sud, là où il fait chaud en cette période automnale qui s'était considérablement raffraichie et tel de petites hirondelles, ils commençaient leur petite ronde migratoire pour aller quérir d'un climat plus clément et surtout plus chaleureux pour profiter d'un peu de repos bien mérité après ces derniers mois de stress et surtout ... de grossesse.



L'ambiance était conviviale, on y allait de bon train, traversant les différentes villes à vitesse grand V malgré quelques endroits charmants et actifs, il sera toujours d'y revenir, à la chaude saison prochaine. Son épouse, dirigeait les opérations comme une véritable professionnelle, des années d'expériences à dire vrai, elle aimait dirigée et cela avait parfois de bons avantages... humm... Parlant justement de celle-ci, elle ordonna la pause de sa voix si mélodieuse et agréable pour ses oreilles d'époux totalement accro à ce petit bout de femme qui le faisait craquer de jour en jour.



Il descendit de sa monture et prêta assistance à sa féérique compagne, en lui tendant la main afin de l'aider à descendre de la charrette, sa souplesse légendaire légèrement inhibé par le petit locataire de plusieurs mois qui lui pesait de plus en plus de jour en jour.

Alors qu'il s'occupait des montures afin de les abreuver et les nourrir pour pouvoir repartir pour une nouvelle chevauchée, il observa sa moitiée du coin de l'oeil, et c'est qu'avec une demi surprise qu'il la voyait piocher dans sa boîte de pandore pour se délecter de ses friandises qui la rendait complètement folle. Lui faisant perdre la raison bien des fois lorsque ces petites fringales avaient le don de lui perturber l'esprit ce qui rendait la tâche bien difficile parfois à l'angelot de se démarquer et devait batailler ferme pour pouvoir passer avant ces pâtes de fruits confits, le beau brun jaloux ? Non ! Jamais ... bon peut être un peu, mais il savait que c'était temporaire donc faisant preuve de patience comme à son habitude, il cohabitait avec ces douceurs.

Une fois sa besogne accomplie, il s'approcha de sa compagne et s'assit à ses cotés pour l'enlacer dans ses bras pendant qu'elle tenait toujours aussi fermement sa boîte de fruits confits, de peur qu'elle s'échappe sans doute ... ou alors qu'on puisse vouloir la lui voler. Chose qu'aucune personne sensée n'aurait songer, car elle est bien le type de personne qui pourrait tuer pour cet affront.



-Alors ma chère amour, tu as un petit creux ?
Maywenn
[La vie est comme une boîte de fruits confits, on ne sait jamais sur quoi on peut tomber ]
    Réplique tiré du film Forrest Gump remanié à la sauce Maywenn

    C'est zoli ici dis donc ! Dis Marrain', tu fais une partie d'casse-casse 'vec moi ?


    Elle prit une mine perplexe... pour commencer elle aurait déjà du mal à ce cacher, aucun tronc d'arbre pouvait rivaliser avec son tour de ventre, de plus, allez gambader dans la foret sans pouvoir voir où elle mettait les pieds... mouai... non hein, on va éviter, et puis en plus, elle était entrain de manger ses fruits confits raison ultime à sa prudence.

    Ma chérie... rien ne me ferai plus plaisir que de jouer avec toi...

    Enfin si, jouer avec son époux, mais pour d'autres jeux, des jeux réservés entre adultes concentant.

    Mais je ne peux...
    Mais je te le promets, dès que j'aurai libéré le petit chérubin, que je me serai bien reposée, on jouera à tous les jeux que tu voudras.


    Ahhhh son corps svelte et souple... puisse t'il revenir un jour...
    La petite rouquine, qui est vraiment trop mimi avec sa petite frimousse, lui fit un câlin, elle ne semblait pas trop lui en vouloir d'être dans cet état et c'est tant mieux !
    Elle lui fit aussi un câlin, lui déposa un petit baiser sur le front et caressa d'une main bienveillante sa petite crinière rousse, oui une seule puisque son autre main tenait sa boîte à gourmandise.
    Pendant ce temps, c'est l'Angelot qui refit son apparition. Il s'installa à ses côtés et lui fit aussi un câlin.
    Elle se sentait bien gâtée à ce moment là, tous ces câlins rien que pour elle ! Humm c'est étrange non ? Le calme avant la tempête ?
    Elle secoua la tête se demandant bien pourquoi toujours penser au pire, la vie, le ou les écrivains du destin n'avaient pas que çà à faire que de vous pourrir l’existence... si ?


    -Alors ma chère amour, tu as un petit creux ?

    Elle lui esquissa un sourire et laissa la petite rouquine reprendre sa liberté, à cet âge, on ne tient pas en place !

    Oui... oui... encore... et toujours.

    Elle prit une petite friandise et la fit fondre sur sa langue avant de tendre sa boîte à son époux, et oui elle partage ! Mais elle se sert d'abord...
    Elle profita de cette pause pour se détendre un peu, depuis quelques jours, elle sentit quelques contractions plus ou moins douloureuses. Elle mit cela sur le compte du voyage, rester assise longtemps tout en se faisant ballotter de droite à gauche, le froid, l'automne, la force de gravité, la fatigue ... bref il y avait mille et une raison sur sa liste. Mais aucunement les prémisses de l'arrivée imminente de l'impatient chérubin qui devait montrer les pointes de ses ailes plus tard !
    La raison de cette pause n'était pas qu'une question de faim...
    Elle posa une de ses mains sur sa hanche une autre contraction se pointa. Elle encaissa au mieux la douleur, elle ne voulait inquiéter personne. Elle respira doucement en fermant les yeux... elle passa.
    Elle avait besoin de marcher un peu, même s'isoler tel un chat dès qu'il a le bourdon.

    Elle passa sa main sur son visage, il y avait aussi cette fatigue latente et omniprésente, il faut dire, qu'elle avait bien abusée avant le voyage, entre son temps tiraillé entre la Guilde et surtout les Ambassades.
    Combien de fois on lui avait dit de se ménager, et ô combien de fois où elle répondit " Mais oui, ne t'inquiète pas, je suis raisonnable, promis".

    Elle prit contenance, reprit un morceau de fruit.... Là, semblant crevé les nuages gris, elle vit un pigeon foncer à vive allure vers eux avant d'entrer dans la forêt.
    Elle eut juste le temps de reconnaître le pigeon de sa tante Elenwe, elle c'est sûrement dotée d'un de ces pigeons avec Géo-localisateur à Perception Sur-développé !
    On arrêtait pas le progrès ! Quoi qu'il en soit, voilà une belle occasion pour marcher un peu.


    Maya, as tu vu ? Le pigeon veut jouer à cache-cache, si on allait le chercher ?

    Elle confia sa boîte de friandise à son époux et lui fit une bise sur la joue.

    Je vais me dégourdir un peu les jambes, je reviens tout de suite, tu ne manges pas tout !

    Une mine faussement sérieuse et se leva lentement, Maya avait prit un peu d'avance dans la quête de l'oiseau.
    Elle s'avança à l'orée des arbres, le volatile ne devait pas être loin, on pouvait l'entendre roucouler.


    Tu le vois ma puce ?

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Jacquotte
Jacquotte fatiguée par les nuits incessantes de garde avec l'armée, trouve enfin le courage de prendre un velin pour demander des nouvelles de son amie Maywy. D'ailleurs elle se demande si un jour, Angel et May trouveront où poser leurs bagages. Ils sont pire qu'elle et Ary , quoique en réfléchissant...... ll est vrai que durant plus d 'une année, Ary et elle en ont fait du chemin!!!
Puis revenant à ses moutons, enfin plus exactement, revient à l'écriture de son velin et commence à écrire les premiers mots

Bonjour les z'amoureux

Comment vous allez ?

Ta fin de grossesse se passe t'elle bien car tu ne dois pas être loin de ton terme et en plus,vous z'êtes toujours par monts et par vaults?

Je pense que vous ne devez pas être loin de la destination prévue.

Je suppose que si Bébé était arrivé tu me l'aurais fait savoir, Hien?

L'Angelot doit être aux petits soins avec sa belle Princesse.

Nous, ici tout se passe bien, enfin si on peut le dire ainsi. Pff, on a laissé les ennemis partir sans rien faire grrr!!!!

Je ne suis pas prêt de toi en ces instants de douleurs et bonheur mais je le suis par la pensée.

Je te fais de gros bisous, ainsi qu'à Angelot et à Maya

A bientôt de vos nouvelles


Elle attache le velin à la patte du pigeon et le lâche en lui disant

va mon beau apporter ce message à mon amie, tu ne traines pas en route, hein!

Elle accompagne le départ de son pigeon d'un bisou envoyé à son amie
Wennamayal_de_b_

Maya profita pleinement du câlin de sa Marraine adorée, avant de repartir gambader dans la clairière, aussitôt que l'Angelot eut pris sa place aux côtés de la jolie petite Fée.

Bientôt, May l'interpela à nouveau :


Maya, as tu vu ? Le pigeon veut jouer à cache-cache, si on allait le chercher ?

Oh oui Marrain' t'as raison ! Le pizon y peut zouer à casse-casse lui ! L'attend pas un sérubin !

Ni une ni deux, voilà notre petite rouquine partie à la recherche du pigeon, guidée par les roucoulements de celui-ci.
Forcément beaucoup plus alerte que sa Marraine, elle avait pris de l'avance sur elle, et se trouvait déjà à l'orée...


Tu le vois ma puce ?

Toute excitée, la fillette répondit :

Ouiiiii ! oui z'le vois ! Il est tout là-hauauauauauaut ! Z'peux pas l'attraper moi... suis cro p'tite... Marrain', viens viiiiite !

Maya courut vers sa Marraine, la prenant par la main pour tenter de la faire avancer plus rapidement...

Au même instant où la petite demandait de l'aide, un second pigeon vint se poser sur la branche, près du premier...
(Branche qui en réalité n'était pas si haute que cela, mais pour une petite fille de 4 ans et demi, n'est-ce pas...)

Ohhhhh r'garde !! Cro bien ! Y s'est fait un copain !

_________________
Maywenn
[ Qu'on appelle la protection des z'animaux !!!!]

    La brunette, lentement, s'avança dans le bois, tout en essayant de faire abstraction de ses douleurs. Mais...Il fut tout autre chose quand la petite rouquine avait repéré le volatile, la voilà toute guillerette la chercher par la main et lui faisait par la même occasion presser le pas.

    Elle la suivit tant bien que mal devant le dit arbre. Elle leva ses azurs et le maudit. Car la gamine même avec ses 17 ans n'était pas bien grande, c'était plutôt un petit gabarie bien galbée, du moins elle l'était avant sa grossesse.

    Elle se demandait bien comment faire descendre ce piaf de malheur, elle lui aurait bien jeté quelques jurons et autres délicatesses bien charretières mais n'oublions pas les oreilles de la petite enfant encore si innocente. Elle soupira et fit l'effort de garder une voix sereine mais qui avait une touche d'agressivité et un soupçon d'impatience.


    Petit petit...."rat volant".... donne moi la missive... " ou je t'arrache les ailes avec mes dents" Allez.... "bordel de chiure" descends....

    A cet instant elle fit un pas de plus, le pas de trop... son pied mal assuré glissa de quelques centimètres juste assez pour se faire peur elle se rattrapa en posant une main contre un tronc d'arbre mais...

    Un bruit étrange se fit entendre.
    Ainsi qu'une sensation le long de ses cuisses.

    Elle resta immobile quelques secondes puis s'adossa contre l'arbre en respirant le plus calmement possible et ferma les yeux comme pour prier que ce n'était pas se qu'elle pensait.
    Elle glissa doucement une main sous sa robe pour toucher l’intérieur de sa cuisse, elle examina ensuite le liquide sur ses doigts. Ce n'était pas un caprice de sa vessie, non... elle venait de perdre les eaux.
    Puis la douleur semblait la clouer sur place.


    Maya.... Maya...
    Ecoute moi ma chérie.... tu .... peux aller chercher Angel .... s'il te plait. Je .... vais m'occuper du ...


    A cet instant, la petite Maya lui annonça l'arrivé d'un second pigeon. Elle releva à nouveau les yeux, c'était celui de son amie Jacquotte, " Mais qu'est qu'ils ont à m'écrire ?"
    Dans d'autres circonstances, elle aurait surement esquissé un large sourire ravie. Dans d'autres circonstances...


    enfin... des pigeons hein... fais vite c'est urgent.... tu lui dis que c'est urgent...

    Elle attendit que la petite puce se décide à prendre en charge cette mission avant de se laisser glisser le long du tronc. Elle se frappa l'arrière de la tête contre celui ci en serrant les dents, ne voulant pas croire qu'Il ou Elle allait se pointé là maintenant. C'était trop tôt.... c'était pas le moment... C'était...

    Mais ce n'est pas possible.... je fais un cauchemaaaar...... ce n'est ....

    Les deux pigeons se mirent à roucouler, totalement indifférent à sa situation. Elle les fusilla du regard, tout çà c'était de leur faute ! Décréta t'elle. La sentence aller tomber.
    Elle prit une petite pierre à porter de main tout en observant les deux rats volants, elle se mordilla la langue, soupesa la petite pierre et d'un geste rageur la balança vers sa cible, étant très bonne viseuse, elle explosa radicalement la tête du pigeon de sa tante Elen. L'autre, pigeon peut être mais pas si con, prit la fuite.


    Tu ...Tu fais .... moins le malin maintenant !!

    Elle respira doucement savoura la petite accalmie qui lui avait procuré son geste meurtrier.
    Mais l'effet fut de courte durée, l'angoisse s'écoula dans toutes ses veines, elle sentit telle une peur enlacer son coeur agité.
    Pour une rarissime fois, elle se serait bien mise à pleurer...Ses yeux devinrent humides, ses membres tremblaient, son corps était fébrile tous comme ses lèvres qui libérèrent qu'un filet de voix....


    Angel....

_________________
Carmen_esmee.
[Départ du Mont Saint Michel]

Duncan et Carmen venaient de passer quelques jours sur le Rocher. Après une visite à l'héritière afin de l'ausculter, et lui confirmer qu'elle était bien enceinte. Les jeunes mariés restèrent quelques jours en Normandie avant de repartir pour le Bourbonnais Auvergne. La jeune femme essayait de le convaincre que la Normandie pouvait être belle et agréable.. La pluie ne l'avait pas beaucoup aidé dans ce sens mais elle persévérait..

Les chevauchées a deux étaient un véritable régal, elle se laissait guider par son époux, qui connaissait le royaume dans les moindres recoins. Il décidait de tout, où ils s'arrêtaient, et quand ils repartaient en toute prudence toujours ! Et elle prenait goût à le laisser faire. Elle ne lui avait guère laissé la place qu'il méritait près d'elle, elle essayait de changer, de penser moins "toi et moi" mais "nous"...



[Entre Moulin et Montpensier]

"Mon Ange, tu es sur de vouloir t'arrêter maintenant ? Nous sommes bientôt arrivés..."

Le camp fut installé, Carmen le laissa terminer, elle avait envie d'aller marcher... enfin c'est ce qu'elle lui dit, a vrai dire ses nausées commençaient à revenir, le tour en barque pour se rendre sur le mont l'avait un peu remué. Une main sur son ventre, elle avance dans la forêt. Elle peut sentir le pin, l'hêtre, le sapin... son odorat semblait se développer. Toutes les odeurs lui paraissent amplifiées au point de la gêner. Mais pas ici, les odeurs de la forêt, de l'herbe humide, lui rappelle le jardin du cottage.

Elle s'adosse à un arbre, respire calmement et réussi a apaiser ses nausées. Les oiseaux gazouillaient, des pigeons roucoulaient, elle ferma les yeux et les écouta...

"Mais ce n'est pas possible.... je fais un cauchemaaaar...... ce n'est .... "

Un bruit sourd et elle n'entend plus qu'un seul pigeon, elle ne devrait pas céder à sa curiosité mais c'est plus fort qu'elle, un regard pour le camp de son aimé et elle s'enfonce à présent dans la forêt.

Au pied d'un arbre, elle aperçoit une jeune femme, la tête basculée en arrière, elle ne peut distinguer son visage.

Vous allez bien ?

La jeune femme semblait souffrir le martyr, Carmen ne put s'empêcher d'approcher.

Damoiselle ? Dame ?

Elle s'agenouille près d'elle, et passe sa main sur son front, elle ne peut rater le ventre de la jeune femme... Serait ce ?

Carmen la regarde cette fois, un peu mieux,

Maywenn !

Elle regarde la jeune femme, puis la forêt, balayant cette dernière du regard,

Mais que faites vous seule, ici ?
_________________
Silverangel
Il vaquait tranquillement à ses occupations, veillant à ce que le cortège puisse reprendre la route dès l'annonce de leur meneuse, c'est que le petit groupe était discipliné quand même, on ne savait jamais sur qui ou quoi on pouvait tomber en s'éternisant de trop, et puis les journées d'automnes se raccourcissaient de plus en plus et la nuit était traitresse pour voiler le soleil de plus en plus rapidement au fil des jours.


Il entendit une petite calvacalde précipitée qui n'avait rien de très naturelle, il se retourna et vit la petite et adorable rouquine qui fonçait sur lui, elle semblait toute paniquée la pauvre qu'il eut du mal à tirer quelque chose d'audible ... Il comprit Maywenn et urgent dans ses dires. Urgent ? Il était bien rare de voir ce mot sortit à la légère de la part de son épouse qui avait pour habitude de régler ses soucis la plupart du temps seule et autonome, ce fut le premier signal d'alarme qui lui était lancé, il lui arrivait quelque chose c'était certain. Ni une, ni deux, il abandonna tout ce qu'il pouvait bien faire pour faire le chemin inverse effectuée précédemment par la petite Maya, en courant comme un dératé, il n'y avait pas de demi-mesure lorsqu'il s'agissait de celle qui faisait battre son coeur, il se maudissait intérieurement de ne pas l'avoir accompagné en connaissance de cause de son état, s'il lui était arrivée quelque chose, il n'était pas sur de pouvoir le supporter tellement elle comptait à ses yeux, c'était presque une faute grave à l'engagement prit devant l'autel de sa part... L'angelot n'était guère fier et souffrait d'une culpabilité qui le rongeait dans sa course qui cependant de rage ou d'amertume de ne pas être à la hauteur lui firent redoubler de cadence pour arriver devant le fameux arbre où il la vit allongée et ce qu'il y vit lui faisait un mal de chien à son coeur. Elle qui semblait si forte et avait toujours le sourire, semblait à ce moment là si démunie, fragile et semblait sur le point de craquer avec ces yeux si larmoyant et brillant par ces glandes lacrymales qui menaçait d'inonder ces azurs océans. Il remarqua qu'après qu'une dame qu'il ne connaissait pas se tenait près d'elle, à en juger par sa posture, elle n'avait pas l'air menaçante à première vue, donc peut être pas une brigande ou autre qui aurait voulu du mal à sa dulcinée, les autres questions arriveraient plus tard, il se devait déjà de se préoccuper de l'état de sa femme et de savoir ce qu'il en était.

Il se jeta à ses cotés, ruinant par la même occasion ses braies et ses genoux, son regard parcourant le corps de sa bien aimée, visiblement aucun traumatisme externe visible n'était à déplorer, le problème était donc ailleurs ... ou à l'intérieur. Il caressa ses cheveux d'un geste rassurant posant ses azurs sur elle pour la réconforter et lui apporter la présence nécessaire pour la soutenir, faisant fi de sa culpabilité intérieure pour se dévouer à Elle. Il lui parla d'une voix douce, cette voix qu'elle chérissait, mélodieuse et pleine d'amour dont elle était la seule destinataire.


-Je suis là maintenant mon Amour ... Serais-tu en train de ... ?
Maywenn
[ Entrain de... ]

    Sa respiration était haletante..
    Son regard dans le vague tout en fixant le pigeon dont elle venait de lui exploser la tête avec sa pierre.
    Comme le temps paraissait long, à croire que quelque chose avait appuyé sur la touche "pause" du temps. Un quelque chose qui devait avoir quelque chose contre elle, c'est évident !


    Mais bordel... qu'est ce qu'ils.... qu'est ce qu'ils foutent ??

    Elle serra les dents et ferma les yeux... une contraction...Elle passa et respira tout en gardant les yeux fermer.

    Damoiselle ? Dame ?

    Elle fronça les sourcils et relva doucement la tête qui prit appuit contre le tronc d'arbre. Ses yeux s'écarquillèrent à la vue de son professeur de médecine au couvent Lescurien.

    Maywenn !

    Elle n'arrivait pas à croire qu'elle était là.

    Oh mon dieu.... je deviens folle...Je vois... je vois....j'hallucine...

    Elle ferma les yeux et secoua sa tête avant d'ouvrir à nouveau ses azurs, elle sursauta surprise qu'elle soit vraiment là, pour de vrai !
    Son visage se détendit comme si elle éprouvait un profond soulagement.

    Mais que faites vous seule, ici ?

    Oh .... dame Carmen .... c'est vous ... C'est bien vous....
    Si vous saviez.... comme.... je suis .... heureuse que vous..... soyez.... là....


    Je ... je ne suis pas seule.... mon époux... Angel .... il devrait pas tarder.... à .... arriver...
    Nouvelle contraction... Il a InTéRêT !
    Elle respira tant bien que mal pour se calmer, en se demandant bien ce qu'il fichait !!

    Carmen faut que vous m'aidiez.... il faut que....

    A ce moment là elle sentit le sol bouger sur sa droite et un fracas. Une main aimante caressa ses cheveux puis une voix si douce...

    -Je suis là maintenant mon Amour ... Serais-tu en train de ... ?

    Dans d'autres circonstances elle l'aurait totalement apprécié ce geste, elle aurait fondu sous tant de tendresse. Mais là ...
    Elle était quelque part entre la détestation et l'exaspération, comme si on pouvait calmer des douleurs atroces avec quelques mots doux.
    Des mots tendres prononcé par le RESPONSABLE ! Et oui ! Après tout, c'était sa faute à lui aussi si elle en était là !
    La gamine trouva un coupable de plus sur les bans des accusés, après le pigeon, l'époux !
    Les faits reprochés étaient bien plus nombreux.
    Tout d'abord, c'était lui qui l'avait mit enceinte, elle payait bien cher leurs moments d'intimités si torrides...
    Ensuite, il devait être la voix de la sagesse, comment a t'il laissé son épouse voyager, je vous le demande ?!
    Comment a t'il pu la laisser seule en forêt ?!
    Et pour terminer, messieurs dames du jury, comment ose t'il lui demander si elle était entrain de ?
    Entrain de faire une petite couture ?
    Un pétrissage de pâte à pain ?
    Une infusion à la fleur d'oranger ?
    Sérieux çà ne se voit pas ??

    Mais non...non...elle n'était pas entrain de.... il en était hors de question ! Pas dans une forêt, pas comme un animal !
    Plus que jamais, elle n'était pas entrain de...elle ne l'accepta pas.

    Elle secoua sa tête de droite à gauche en cherchant un moyen d'exécuter une sentence, car il était coupable !!!


    NoN.... Je ... ne sUiS pAs.... EnTraIn dE... dAme CarmEnnn.... Je VoUs en PRie...
    DiTe Moi que... Vous avez .... un .... dispensaire.... ou n'importe quoi à Montpensier...

    Je peux.... je peux supporter le trajet....


    Je ... vous .... en prie....je n' veux pas...

    Une contraction plus forte se fit sentir, elle serra ses petits poings, des larmes coulèrent le long de ses joues.

    .... AccOUchER... DehOrs... comme... une BêTe SauVage....PaR PitiE....

    Mais entre le vouloir et le pouvoir, elle pouvait bien prier tous les dieux, il n'en reste que l'arrivée du petit être était imminente !!
    Elle attrapa la main de son époux qu'elle serra de toutes ses forces !!! Sentence ?

    Je T'En...supplie.... FaIs QuelquE CHose...

    Après le pigeon sans tête, l'époux sans main ?

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Carmen_esmee.
Carmen se pencha sur la jeune femme, balayant des mèches de son front déjà légèrement humide, Maywenn haletait et semblait délirer.

"Oh mon dieu.... je deviens folle...Je vois... je vois....j'hallucine... "

Elle se penche d'avantage au dessus d'elle et pose sa main sur la sienne, avant de la poser sur son ventre. La jeune femme eut un instant de répit, son ventre était souple et son visage se détendait doucement. Carmen lui offrit un sourire.

"Oh .... dame Carmen .... c'est vous ... C'est bien vous....
Si vous saviez.... comme.... je suis .... heureuse que vous..... soyez.... là.... Je ... je ne suis pas seule.... mon époux... Angel .... il devrait pas tarder.... à .... arriver... "

Le ventre devient dur comme une pierre et pointe légèrement vers l'avant sous son nombril, c'est une très belle contraction
"Il a InTéRêT !"

"Carmen faut que vous m'aidiez.... il faut que...."

Maywenn, oui, je reste avec vous, je suis là. Une main vient de nouveau caresser son front, Respirez aussi calmement que possible. Vous avez des contractions, quand vous en sentez une arriver, souffler, cela diminuera un peu la douleur.

Carmen ne mentait jamais a ses patientes, d'une parce qu'elle n'y arrivait pas et de deux, cela ne servait absolument a rien si la femme était à l’écoute de son corps. Les contractions ça fait mal.. c'est comme ça.

Un craquement, une branche cède sous le poids d'un homme qui s'approche, il se laisse tomber près d'elles. Elle le regarde, elle comprend vite qui il est, son regard sur Maywenn est si doux, il est plein d'empathie dans ses gestes, caressant avec amour sa femme.

-Je suis là maintenant mon Amour ... Serais-tu en train de ... ?

Maywenn etait méconnaissable, une élève calme et distraite, amusante et enjouée avait laissé place à une furie.

"NoN.... Je ... ne sUiS pAs.... EnTraIn dE... dAme CarmEnnn.... Je VoUs en PRie...
DiTe Moi que... Vous avez .... un .... dispensaire.... ou n'importe quoi à Montpensier... "

Oui mon mari à un cabinet mais c'est folie de vous déplacer dans cet état. Vous allez donner la vie a votre enfant. Ici.

"Je peux.... je peux supporter le trajet....

Je ... vous .... en prie....je n' veux pas... "

Le ventre de la jeune femme s'anime encore une fois, devenant dur comme la pierre. Elle échange un regard avec l'homme.

Messire...
Petite interruption par les cris de Maywenn..

.... AccOUchER... DehOrs... comme... une BêTe SauVage....PaR PitiE....

Reprenons... Messire, Avez vous des couvertures, des draps, et plusieurs gourdes d'eau ? De l'alcool aussi.

Les yeux de Carmen se porte sur la robe de la petite fée, la poche des eaux s'est rompue.. Le travail va être long... et douloureux. Elle passe la sangle de sa besace par dessus son épaule, et fouille a l'intérieur, elle en sort un petit sachet de feuille de framboisier séchées.

Pendant que Angel s'occupe des fournitures, elle trouve un rocher légèrement creusée a deux pas de la brune, avec une pierre elle écrase les feuilles, pour qu'en miette, elle infuse plus facilement, même dans de l'eau froide... Quand on a pas le choix, on fait avec les moyens du bord.

Carmen redressa la tête pour regarder le ciel, allait elle seulement accoucher avant la nuit ? Pourront ils faire un feu pour que la mère et l'enfant ne meurent de froid ? Un feu sera t-il suffisant pour éloigner les bêtes sauvages régnant dans la forêt... Tant de question... Carmen broie les feuilles.

Maywenn, Vous avez perdu les eaux, il y a longtemps ?

Elle se sert de la paume de sa main comme d'un entonnoir et glisse les feuilles broyées dans sa propre gourde, elle referme cette dernière et l'agite rapidement.

Vous allez boire ceci, j'espère que cela diminuera vos douleurs et accéléra le travail.

Elle revient près d'elle et lui tend la gourde, ainsi elle peut retirer son col, le tendre et le déposer sur les jambes de la jeune femme. Elle glisse sa cap avec l'aide de May, sous son bassin.. Elle condamne cette étole à jamais.. tant pis...

Je me permets ? Dit elle simplement en regardant les genoux de Maywenn. Avec l'aval de celle ci, dans un respect presque total de la pudeur de la parturiente, elle délace et fait rouler puis glisser les jupons le long de ses jambes, Tout cela a l'aveugle puisque le col et la robe de la jeune femme servent de draps couvrant les membres inférieurs de Maywenn.
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Silverangel
C'était bien la première fois qu'il la voyait ainsi, elle qui a l'habitude d'avoir contrôle sur toutes les situations et sur elle-même, là difficile de pouvoir contenir ce trop plein d'émotions et ces douleurs qui transformait son visage si doux et si serein habituellement. Il ne se devait pas d'être gagné par la panique non plus sinon c'était la fin, et puis, il lui avait promis d'être là quoiqu'il arrive à son accouchement, cependant c'était bien loin des conditions qu'ils avaient imaginés tout les deux. Mais là pas le choix, ils allaient devoir subir la volonté de Dame Nature, en donnant vie à l'enfant dans cette forêt. Heureusement, ils n'étaient pas seul et visiblement aux yeux de l'angelot, bien qu'il connaissait pas la dame à leurs cotés, savait ce qu'elle faisait, ce qui le rassura quelques peux, bien évidemment, il avait appris à faire accoucher une femme lors de ses études, mais entre la théorie et la pratique, il y a toujours un fossée, et pour le coup, l'histoire de l'accouchement c'était sans doute un ravin même.

Sa femme était fébrile, à l'affut tournant la tête dans tout les sens et incapable de se calmer malgré ses gestes imposants, lorsqu'elle lui prit la main, il eut l'impression d'un éclair de lucidité de sa femme, ce qui était à demi-vrai en vérité car elle y trouva son réconfort en lui broyant la main d'une manière pas possible, faisant écarquiller les yeux du jeune homme, où elle trouvait toute cette force pour rendre sa main le plus inutilisable possible ? Le mythe de la main perdue n'était peut être pas tant une légende que cela finalement.

Cependant, heureusement la dame savait ce qu'elle faisait et lui permit d'échapper brièvement à l'étreinte... aggressive d'une main pas si bienveillante que cela pour aller chercher le nécessaire au bien être de la future maman et à l'accouchement même. Hochant la tête, il souffla à sa femme dans un murmure.


-Je reviens toute de suite mon ange, promis je ne t'abandonnerais pas !

Pas sur que ces mots suffiraient à lui faire entendre raison, mais il n'avait guère le temps d'argumenter, cela serait pour plus tard entre plusieurs broyages de main pour lui faire regretter d'être parti sans aucun doute, il songea même à se demander s'il vallait mieux qu'il interne ses mains ou plutôt d'en perdre une à jamais pour en avoir une au moins utilisable ? On pense à de drôles de choses pendant un accouchement, une impression d'être déconnecté de la réalité, difficile de se dire qu'il allait être papa dans quelques heure peut-être. Non, cela il ne pouvait pas y songer tout de suite, car il savait que le taux de survavibilité que ce soit pour la future mère et l'enfant n'était pas des plus avantageux, et encore plus risqué lorsque la future maman allait accoucher dans les bois loin de tout le confort d'un lit pour mettre bas... Il se dépêcha de ramener les couvertures qu'ils utilisaient pour camper, l'eau et bien sur l'alcool sous forme de liqueur de poire, leur préféré à tout les deux... Mais là encore, pas sur que sa femme apprécie encore ce petit geste. Il déposa le tout prêt de la dame dont il ne connaissait toujours pas encore le nom, mais cela viendrait plus tard pour faire connaissance, ce n'était pas ce qu'il y avait de vital pour l'instant. Il la vit broyer quelques herbes qu'elle glissa dans sa gourde, sans doute un antalgique pour calmer la douleur des contractions... Il songea qu'il aurait été plus simple de les infuser dans de l'eau frémissante pour accélérer l'infusion mais la pauvre Dame ne pouvant être à coté de sa patiente et tout préparer, il se porta donc en assistant de celle-ci, et rassembla rapidement du petit bois pour donner naissance à un petit feu qui grandit rapidement en se nourrissant peu à peu du bois qu'il apporta à celui-ci. Une fois sa besogne faite, il retourna à coté de son épouse et lui pris sa main, avec celle ... qui a déjà bien souffert mais qui n'en a pas fini, il en fait dûment le sacrifice pensant que ce n'était pas cher payer si c'était pour lui offrir au moins un peu de réconfort pour lui faire partager sa douleur.

-Je suis là mon amour, je ne te quitte plus à partir de maintenant promis.

Puis tournant la tête du coté de la femme médecin, posant ses azurs sur elle, il lui sourit pour montrer qu'il lui faisait confiance et qu'il lui confiait la vie de sa femme ainsi que leur futur enfant entre ses mains.


-Que puis-je faire d'autre pour vous aider ?
Maywenn
[ Nul ne sait ce que peut le corps. ]
      Spinoza

    Oui mon mari à un cabinet mais c'est folie de vous déplacer dans cet état. Vous allez donner la vie a votre enfant. Ici.

    Evidemment que c'est de la folie, depuis quand la petite Fée est une personne raisonnable et raisonnée ?
    Il n'y a qu'à voir la situation où elle c'est fichue pour en juger.

    Elle fit non de la tête, elle ne pouvait l'accepter, accoucher dans ces conditions lui firent bien plus mal que les contractions. Elle frappa sa tête contre le tronc et leva les yeux au ciel avant de les refermer et de reprendre le file de son souffle.
    Dans ce bref instant, elle ne put s'empêcher de penser que si tout est écrit, l’Écrivain des vies et des destins avait de l'humour et un sens certain de l'ironie. Sa mère a perdu la vie sur le bord d'une route et elle, elle était sur le point de donner la vie...

    La vie à un petit être.
    Elle pouvait entendre que son époux et Carmen s'activait autour d'elle, il fallait accepter. Elle accouchera là. Elle aura beau piquer une multitude de crises, elle ne pourra rien changer...
    Elle surveilla sa respiration et elle se concentra sur elle même, son corps, les battements de son coeur, les douleurs ou la moindre sensation...


    Maywenn, Vous avez perdu les eaux, il y a longtemps ?

    Une nouvelle contraction, sa respiration s'arrêta, son visage se crispa le temps qu'elle passe... avant de répondre à Carmen.

    Peu avant.... peu avant que les cloches sonnent les Vêpres....

    Puis elle prit la gourde, la maître Herboriste responsable qu'elle était savait bien qu'on lui attribuait des bien-faits pour faciliter l'accouchement, d'ailleurs elle se faisait régulièrement des infusions de cette dernière durant ces dernières semaines, mais l'ex adepte irresponsable des antalgiques en tout genre bouda un peu, pas d'opium ? du jusquiame ? du pavot ? du chanvre ??
    Elle prit une gorgée... tant bien que mal, elle n'avait pas soif, elle n'avait pas envie de boire quoi que ce soit, elle voulait en finir, mettre un terme à ce cauchemar, libérer son petit bout d'Eux au plus vite et le mettre à l'abris, loin du froid et de cette foret.

    Elle aida son enseignante à placer sa cape et son col... Nota : Offrir une nouvelle cape et un col à Carmen pour la Noël.
    Elle eut à peine le temps d'autoriser Carmen à l'ausculter quand une nouvelle contraction... les yeux se crispent... et au moment d'ouvrir à nouveau ses azurs elle vit durant une seconde trouble, la fatigue est déjà si présente ?
    Alors qu'elle avait besoin de toutes ses forces, de toutes ses capacités, elle était déjà entrain de taper dans ses réserves ?
    Son corps avait il décidé de jouer les fébriles ? de jouer les faiblards ?
    Hors de question !
    Il allait devoir assurer jusqu'au bout quoi qu'il en coûte. Bah oui quoi, c'est qui commande cette enveloppe de chair et d'os, Lui ou Elle ??
    Et bien, ne lui en déplaise à ce corps, c'était Elle. Et peu importante du prix à payer, comme bien souvent, elle aura le dernier mot.


    -Je suis là mon amour, je ne te quitte plus à partir de maintenant promis.
    Que puis-je faire d'autre pour vous aider ?


    Son époux à nouveau à ses côtés, sa main de nouveau dans la sienne, elle la serra, sans la broyer cette fois ...
    Un filet de voix s'échappa de ses lèvres, sans la nuance d'une agressivité quelconque, mais plutôt une certaine angoisse retenue.


    Reste près de moi... Je n'y...je n'y arriverai pas.... toute seule...Je n'y arriverai jamais... sans toi...

    Elle tourna ensuite ses azurs vers Carmen, ils n'étaient plus imbibés de folie, de colère ou d’exaspération comme il y a encore quelques instants, non, on pouvait y lire de la fatigue et de la détermination... Attendant ses indications...

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Carmen_esmee.
Carmen n'avait pas de bonne nouvelle pour Maywenn, accoucher en extérieur est une chose, en forêt loin de tout en est une autre. La forêt peut-être dangereuse, imprévisible.. Un accouchement aussi est imprévisible.

L'époux de Maywenn, s'éloigne chargé d'une mission précise. Carmen reste agenouillée devant les jambes pliées de May. Sa main vient se poser sur le ventre de la parturiente, une contraction la soulève et la crispe.

Elles se rapprochent... économisez vos forces, ne vous débattez pas, tout ira bien... Carmen caresse le front de la jeune fille. Tout ira bien, d'accord ?

Elle sent la panique et le désespoir de May, accoucher en forêt.. comme si accoucher tout court n'était pas suffisant !

Angel, revint avec tout, absolument tout ce qu'elle lui avait demandé, il s'installa près d'elle. Un feu avait été allumé, procurant un peu de chaleur. Les flammes qui dansaient et rongeaient le bois, avaient quelque chose de rassurant, un peu de lumière dans les ténèbres de cette forêt.

"Que puis-je faire d'autre pour vous aider ? "

May répond pour elle, "Reste près de moi... Je n'y...je n'y arriverai pas.... toute seule...Je n'y arriverai jamais... sans toi... "

Exactement ce que votre femme veut, un sourire et elle jette un oeil a l'avancé du travail.

"Je suis là mon amour, je ne te quitte plus à partir de maintenant promis."

Le couple la regarde, un regard lourd de responsabilité, oui, a cet instant on attend beaucoup d'elle.

Bien, Maywenn, il va falloir aider cet enfant a venir au monde ! Messire, tenez lui la main, elle en aura besoin.

Elle se penche légèrement, pose sa main sur le ventre de May.

Messire.. vous pouvez m'appelez Carmen. Bien, venez poser votre main sur le ventre de votre femme, Carmen le guide, oui ainsi.

Là son ventre est souple, vous sentez ?

Carmen prend la main libre de May, et la pose près de son mari, la recouvrant de sa propre main. Le ventre se durcit et une nouvelle contraction vient tourmenter Maywenn.

Vous avez senti ? Le ventre se durcit à chaque contraction.

Alors voilà ce que l'on va faire, Maywenn, nous allons danser ensemble, c'est une danse a quatre temps... inspirez... le ventre va se durcir dans peu de temps, bloquez votre respiration, le ventre est dur, Poussez ! C'est très bien Maywenn, soufflez maintenant, soufflez...

C'est très bien, elle sourit à Maywenn et échange un regard avec l'époux.

Vous avez compris, encouragez votre femme à respirer, respirez.. dansez avec elle et je me charge du reste.

Carmen les abandonne un court instant, elle déplie quelques linges et couverture amené par le futur père, elle confectionne un couffin de fortune avec deux d'entre elles, reliées par sa ceinture... Il ne lui restera pas grand chose après cette accouchement on dirait. Elle revient s'agenouiller aux pieds de May, s'entourant de tout ce dont elle pouvait avoir besoin.

.. un - Inspirez, deux - bloquez, trois - poussez, quatre - soufflez !

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