Duncan_mac_campbell
Triste sort que le sien... Devait-il se sentir heureux, bien dans sa peau ? Au contraire, s'en faire pour son avenir, pour les membres de sa famille, de son clan, éparpillés ? Au contraire, penser, réagir... Il ne savait plus, les questions tournaient dans sa tête à une vitesse effarante. Accablé d'un mal de tête retentissant, le jeune homme revint à la Cour...
Il marchait dans les ruelles sales, encombrées par des corps et des formes dont il ne savait pas trop ce qu'elles étaient. Vivants ? Morts ? L'enchevêtrement de haillons prêtait à confusion. Là, près de l'échoppe en ruine, un homme, vieillard en fin de vie à n'en pas douter. Il semble lui adresser un regard implorant. Duncan se penche et lui donne des pièces scintillant dans la semie-obscurité, et dans les yeux du vieux qui y voit là le moyen de soulager momentanément ses peines.
Son regard croise le sien. Un court instant, Duncan se demanda ce que lui-même deviendrait. Toute son histoire défile dans ses yeux, ses années passées, ses années futures. Indicible malaise qui l'envahit, le capture. Oh, que ne peut-il pas ne jamais s'être accroupi devant cet homme ?
Brusquement, oubliant son mal de dos lancinant, se redresse et poursuit sa route.
***
Duncan repasse devant le cimetière qui l'a accueilli quelques semaines plus tôt. Cette balade va-t-elle finir par devenir cauchemardesque ?
Ces ombres du passé ne l'assaillent, comme des animaux tapis guettant leurs proies. C'est la longue et gracieuse silhouette d'Irina qui lui revient à présent. Elle passe par-delà les grilles et tandis que Duncan, interdit la fixe, la jeune fille, éternellement souriante même dans les pires instants de son existence, vint telle une ombre et finit par poser sa main diaphane sur sa joue. Elle le fixe de ses yeux clairs, cette nuit-là, luminescents.
Le jeune homme lève les yeux, s'il pouvait, il lui parlerait, la rassurerait, lui répèterait les mots qu'il lui a dit alors qu'elle s'éteignait doucement, s'enfonçant dans son inconscience. Mais le temps a passé, il a Carmen, c'est elle, personne d'autre et qu'Irina soit morte, peu importait. Il ne lui avait jamais menti et cela n'arriverait jamais.
Il laissa les secondes s'écouler, telles une éternité. La jeune fille a sur elle ce masque de tristesse qu'elle avait le jour de sa mort. Elle le regarde puis sans un mot, caresse une dernière fois sa joue, s'éloigne dans un nuage de vapeur, un fin linceul entourant sa personne. Il soupire. Ah le passé...
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Il marchait dans les ruelles sales, encombrées par des corps et des formes dont il ne savait pas trop ce qu'elles étaient. Vivants ? Morts ? L'enchevêtrement de haillons prêtait à confusion. Là, près de l'échoppe en ruine, un homme, vieillard en fin de vie à n'en pas douter. Il semble lui adresser un regard implorant. Duncan se penche et lui donne des pièces scintillant dans la semie-obscurité, et dans les yeux du vieux qui y voit là le moyen de soulager momentanément ses peines.
Son regard croise le sien. Un court instant, Duncan se demanda ce que lui-même deviendrait. Toute son histoire défile dans ses yeux, ses années passées, ses années futures. Indicible malaise qui l'envahit, le capture. Oh, que ne peut-il pas ne jamais s'être accroupi devant cet homme ?
Brusquement, oubliant son mal de dos lancinant, se redresse et poursuit sa route.
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Duncan repasse devant le cimetière qui l'a accueilli quelques semaines plus tôt. Cette balade va-t-elle finir par devenir cauchemardesque ?
Ces ombres du passé ne l'assaillent, comme des animaux tapis guettant leurs proies. C'est la longue et gracieuse silhouette d'Irina qui lui revient à présent. Elle passe par-delà les grilles et tandis que Duncan, interdit la fixe, la jeune fille, éternellement souriante même dans les pires instants de son existence, vint telle une ombre et finit par poser sa main diaphane sur sa joue. Elle le fixe de ses yeux clairs, cette nuit-là, luminescents.
Le jeune homme lève les yeux, s'il pouvait, il lui parlerait, la rassurerait, lui répèterait les mots qu'il lui a dit alors qu'elle s'éteignait doucement, s'enfonçant dans son inconscience. Mais le temps a passé, il a Carmen, c'est elle, personne d'autre et qu'Irina soit morte, peu importait. Il ne lui avait jamais menti et cela n'arriverait jamais.
Il laissa les secondes s'écouler, telles une éternité. La jeune fille a sur elle ce masque de tristesse qu'elle avait le jour de sa mort. Elle le regarde puis sans un mot, caresse une dernière fois sa joue, s'éloigne dans un nuage de vapeur, un fin linceul entourant sa personne. Il soupire. Ah le passé...
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