Bisac
Initialement pourvu dune enceinte, de grosses tours reliées par des courtines, le château aujourdhui nétait quun vaste bâtiment rectangulaire, plus haut que large, semblant à un grand donjon.
Au couchant, la façade du château à quatre étages est flanquée de deux grosses tours rondes, autrefois crénelées et aujourd'hui recouverte d'une toiture conique. La façade comporte des archères à croisillon médian et des ouvertures jadis allouées à des occupations militaires
Au premier étage on voit encore la porte, qui desservait le chemin de ronde. En son milieu, la façade est percée d'une ouverture surmonté d'un arc surbaissé et encadré de deux tourelles sur contreforts et s'élevant jusqu'aux combles. Les consoles d'une ancienne bretèche subsistent en sa partie supérieure. Une tête de femme orne l'une d'elle. L'emplacement de la herse et d'un assommoir sont toujours en place. De chaque côté du passage sont deux salles voûtées, en berceau brisé. L'une d'elle servit de corps de garde.
Lentrée principale, à louest, souvrant sur une cour intérieure où siégeaient les écuries et où un escalier à vis conduisait aux étages et lieux de vie. Un second escalier, plus petit, situé dans la tourelle menait à la plate forme du guet. Le château renvoyait limage dune noblesse un brin décadente traversant les méandres des périlleux imbroglios financiers.
Aujourd'hui, seule une petite mesnie occupait le château. La petite domesticité seigneuriale, composée dun homme à tout faire, de trois servantes et de deux sergents darmes (qui au passage faisaient la fortune des marchands de vins et tripots de la région) vivaient au côté de Bisac quotidiennement. Les deux hommes d'armes, à l'entrée du castel, passaient le plus clair de leur temps installés sur deux tabourets autours d'une antique barrique. Des jeux de dés, arrosés de mauvais vins, occupaient leur journée, faute d'accueillir de nombreux visiteurs. En de rares occasions, ils descendaient jusqu'au village et patrouillaient dans les rues. Les chevenois et chevenoises, coutumiers de ces sergents d'armes, n'étaient nullement dupes de ces rondes de façade.
Dans la grande salle, au premier étage, le maître des lieux était installé dans une cathèdre. Devant lui s'étalait le désert d'une table de bois vide de toutes décorations. Le château avait un air de paquebot à l'abandon. Les gens du seigneur avaient accueilli avec enthousiasme le retour de leur maître, considérant ainsi que les troubles qui l'agitait étaient derrière eux. Aymeri les avait averti d'une visite probable, son amie Maud de Saint Anthelme.
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Au couchant, la façade du château à quatre étages est flanquée de deux grosses tours rondes, autrefois crénelées et aujourd'hui recouverte d'une toiture conique. La façade comporte des archères à croisillon médian et des ouvertures jadis allouées à des occupations militaires
Au premier étage on voit encore la porte, qui desservait le chemin de ronde. En son milieu, la façade est percée d'une ouverture surmonté d'un arc surbaissé et encadré de deux tourelles sur contreforts et s'élevant jusqu'aux combles. Les consoles d'une ancienne bretèche subsistent en sa partie supérieure. Une tête de femme orne l'une d'elle. L'emplacement de la herse et d'un assommoir sont toujours en place. De chaque côté du passage sont deux salles voûtées, en berceau brisé. L'une d'elle servit de corps de garde.
Lentrée principale, à louest, souvrant sur une cour intérieure où siégeaient les écuries et où un escalier à vis conduisait aux étages et lieux de vie. Un second escalier, plus petit, situé dans la tourelle menait à la plate forme du guet. Le château renvoyait limage dune noblesse un brin décadente traversant les méandres des périlleux imbroglios financiers.
Aujourd'hui, seule une petite mesnie occupait le château. La petite domesticité seigneuriale, composée dun homme à tout faire, de trois servantes et de deux sergents darmes (qui au passage faisaient la fortune des marchands de vins et tripots de la région) vivaient au côté de Bisac quotidiennement. Les deux hommes d'armes, à l'entrée du castel, passaient le plus clair de leur temps installés sur deux tabourets autours d'une antique barrique. Des jeux de dés, arrosés de mauvais vins, occupaient leur journée, faute d'accueillir de nombreux visiteurs. En de rares occasions, ils descendaient jusqu'au village et patrouillaient dans les rues. Les chevenois et chevenoises, coutumiers de ces sergents d'armes, n'étaient nullement dupes de ces rondes de façade.
Dans la grande salle, au premier étage, le maître des lieux était installé dans une cathèdre. Devant lui s'étalait le désert d'une table de bois vide de toutes décorations. Le château avait un air de paquebot à l'abandon. Les gens du seigneur avaient accueilli avec enthousiasme le retour de leur maître, considérant ainsi que les troubles qui l'agitait étaient derrière eux. Aymeri les avait averti d'une visite probable, son amie Maud de Saint Anthelme.
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