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[Chevenon] D'une visite vicomtale

Maud
Il avait compris et rit avec elle avant l'entrée de Morula. Plus ça allait, plus cet homme lui plaisait et plus elle se laissait aller.
Mais quand la servante entra, ce fut à elle d'être interloquée par sa répartie. Oh! elle était médusée au départ la Morula , pas de doute, mais elle se reprit avec un esprit dont Maud ne se doutait pas du tout.
Et pendant que la servante traversait la chambre pour chercher la couverture, Maud se retourna vers Bisac muet et de la bouche sans que le son sorte, elle articula " Où l'as-tu trouvée déjà?".
De par sa propre maisonnée, elle savait une chose sur les serviteurs et gens de maison. Elle traitait les siens avec gentillesse , respect et fermeté et en retour savait pouvoir compter sur leur loyauté sans faille. Une attitude naturelle chez maud et elle se rendit vite compte que si un invité à sennecey prenait ses gens de haut ou les traitait avec mépris, il encourrait vite des tracasseries du genre: trouver un cafard dans la soupe, une souris morte sur le lit, un feu mal nourri dans la cheminée. Etc..
Elle se recomposa donc vite un visage et avec un grand sourire prit la couverture dont elle s'enroula

Merci bien Morula! Dites-moi, votre maître vous a donc enseigné à avoir de l'esprit! Je vous en félicite. Je vous rassure sur son côté pointilleux si pas radin , cela ne concerne que le bois, je peux vous l'assurer!
Minuscule provocation juste pour faire réagir de nouveau la servante, en savoir peut être un peu plus sur lui: curiosité quand tu nous tiens! Et tester sa loyauté envers son maître qui devait observer la scène en se retenant de rire
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Bisac
La scène amusait beaucoup Bisac. Le visage, déconfit, de sa Vicomtesse, était des plus hilare. Il riait d'ailleurs, essayant d'être le plus discret possible.
Chuchotant à son aimée, depuis les draps.

C'est une longue histoire. Nous nous connaissons du temps où je n'étais qu'un modeste médecin. C'est une commingeoise pure souche ...

Comme lui d'ailleurs. Mais disons que Bisac avait un caractère plus diplomate que sa domestique. Une domestique qui était bien plus que cela. Elle s'occupait de la tenue du cabinet médecin d'Aymeri, alors c'est dire. Elle l'avait suivi quand il avait quitté l'Armagnac pour la Bourgogne, s'occupant désormais de sa demeure et enfin, le château de Chevenon depuis son anoblissement. Davantage une intendante qu'une vulgaire soubrette, elle faisait figure d'organisatrice dans une maisonnée où les autres domestiques n'avaient guère de référence.

Piqué au vif par la remarque de sa domestique, il répondit.

Hum ... Dites moi Morula, à ce que je me souvienne, mon caractère "pointilleux", comme vous dites, ne semble point vous préoccuper lorsque viennent les moments du paiement de vos gages ...

La domestique haussa les épaules, coutumières des remarques de son maître. Elle répondit à la Vicomtesse.

Je vous remercie, Votre Grandeur, pour ces compliments quant à mon esprit. - Impassible, elle continua. - Vous me voyez ravi que mon Seigneur soit dans plus dispendieux envers vous. Je gage que cela le rendra des plus aimables au quotidien. Son caractère est parfois ... taciturne.

Bisac qui était toujours dans le lit n'en revenait pas. Les bras lui en tombaient.

Dites, faites comme si je n'étais pas là Morula. Je peux vous laisser entre membre de la gente féminine si vous le souhaitez.

Un peu vexé, le Bisac, par sa domestique. Ce qu'elle appelait "des piqures de rappel", lorsque son caractère bougon prenait le dessus, avait le don de l'agacer. Avisant son verre, toujours vide, il acheva de le remplir et but une gorgée de vin.

Merci pour tout Morula, i-n-f-i-n-i-m-e-n-t. Chère Maud, ne voudrais-tu point partager un peu de ses victuailles avec moi et me rejoindre ? Que je goute ... mon dessert.
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Maud
Alors là maud dut se retenir d'éclater de rire en assistant à l'échange entre le maitre et sa servante. Déjà quand celle-ci parla de la "dépense" de son maitre à son égard, elle eut du mal à se contenir, sa lèvre inférieure allait devenir de la charpie à force de la mordiller pour réprimer son rire. Tenant les pans de la couverture d'une main, elle en apprit un peu plus sur le caractère de son hôte et quand la servante se retira, elle lui fit un léger clin d'oeil avant que de tourner toute son attention vers l'homme qui s'impatientait .
D'un bond, parce qu'elle était très souple, elle grimpa au bout du lit à quatre pattes, ce qui eut pour effet de laisser tomber la couverture. Elle évita de justesse le plateau et tout autant amusée que remplie de désir pour lui , elle déposa un baiser sur son nombril

Alors comme ça, tu peux être taciturne..
Et de remonter vers le torse avec un nouveau baiser
Tiens donc..
Pour finir par un baiser appuyé sur sa bouche
Mais Aymeri, nous n'allons pas nous comporter comme les angloys qui prennent leur dessert avant le salé, si?
Pure provocation, mais en fait il faut quand même dire que son estomac criait famine.
Et s'écartant légèrement en le regardant coquine

J'ai besoin de reprendre de forces mon aimé...Ah tiens! c'était sorti tout seul ça.
Et de piocher dans les salaisons

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Bisac
Maud laissa les deux amants. A peine eut-elle quittée la chambre que Maud, dans un bond gracieux, rejoint le lit. Elle perdue sa couverture dans l'exercice. Elle embrassa Bisac qui, du revers de sa main, caressa sa joue.

Diable que tu es belle.

D'un sourire amusé, il continua. - Hum non pas vraiment, disons que Morula est d'un jugement assez critique à mon endroit.

Ah bon ? Je me disais justement que la culture angloyse pouvait être enrichissante et qu'il fallait essayer certaines de leurs ... pratiques.

Il embrassa langoureusement son aimée. D'ailleurs, elle le nomma à l'identique. Cela ne tomba dans l'oreille d'un sourd et l'homme en sourit. Même s'il ne lui fit pas remarquer, il apprécia cette expression sincère.

Imitant son invitée, Aymeri piocha dans les fruits. Avisant une pomme, il y mordit à pleines dents. Il servit deux coupes de vin, dont une qu'il tendit à Maud. Les deux amants se restaurèrent ainsi quelques temps durant.

Pendant ce temps, plus bas dans les cuisines, Morula rejoignait les autres domestiques. Comme il fallait s'y attendre, ils la pressaient de questions.

Alors ? Le seigneur et la vicomtesse ?

Notre bon seigneur de Chevenon a semble-t-il retrouvé un appétit des plus voraces ...

Les domestiques continuèrent leurs ragots et autres recherches d'informations.

Dans la chambre seigneuriale, l'heure était à une dégustation qui touchait à sa fin. Les salaisons, fruits et autres mets avaient été bien dévorés par la Vicomtesse et son hôte. Bisac s'étira et, prenant le plateau, il le déposa par terre à côté du lit.

Un dessert ? -Lâcha-t-il à Maud dans un sourire qui trahissait des pensées plus ... intimes. Il se rapprocha d'elle et déposa un long baiser sur ses lèvres. Aymeri descendit et embrassa par la suite le cou, la poitrine et les mamelons vicomtaux tout en faisant glisser ses mains en de tendres caresses sur le corps de Maud. Ses mains allaient et venaient trahissant l'attachement et les sentiments de notre homme. Il se mit au dessus de Maud, l'embrassant à nouveau en de multiples occasions. Ses mains, longèrent les côtes, le plis inguinal avant de caresser le mont de Vénus Vicomtal. Un nouveau sourire étira les lèvres masculines et, au creux de l'oreille de Maud, il susurra. - Je suis tout à toi.
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Maud
On peut dire que le mont de Venus fut grimpé plusieurs fois cette nuit là.
Il était tout à lui et elle à lui.
La pudeur dans ces cas là n'a sa place que pour ceux et celles qui ne bénissent pas chaque jour le corps et l'esprit que le Très Haut leur a donnés.
Maud n'en eut aucune et sans arrière pensée ou malice qui aurait perverti ce moment de grâce.
Elle avait cette liberté et ce naturel originel loin de la perversion ou du faux semblant. Elle donna donc tout.
Et, elle but à plus soif ce que son amant lui offrait sans compter.
La tête blottie dans le creux du cou de son aimé, elle émergea d'un sommeil réparateur et la paupière de son oeil droit se leva paresseusement:

Aymeri!
Le soleil perçait par la fenêtre et ses deux yeux grand ouverts cette fois ci
Il fait jour!
Et tout à fait réveillée, elle rejeta le drap qui les couvrait
Mon armée! Ils m'attendent!
Debout hors du lit, elle chercha autour d'elle:
Mes habits!
Ah bah oui! elle s'était dévêtue à toute vitesse la veille sans se soucier de l'endroit où ils tombaient. Son cerveau branché sur le mode chef d'armée, elle les ramassa un à un . Chemise, braies, cape, bottes.. Tout fut retrouvé et enfilé en quelques minutes.
Avisant la tablette pour les ablutions matinales, elle se rafraichit juste le visage. Elle voulait garder l'odeur de son amant, quitte à ce que Falco se cabre en la sentant. Elle savait le dresser.
Habillée, elle remonta sur le lit pour embrasser langoureusement son amant.

Mon aimé...
De le regarder
Je....
Et voilà un des trois petits mots bien rangés sous clé dans un coffret venait d'en sortir tout pimpant. C'était oublier les deux autres qui le tirèrent par la peau du cou pour le ramener à l'intérieur.
Je dois partir.
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Bisac
La nuit fut agitée mais les amants trouvèrent un repos agréable. Maud se réveilla la première et, la tête blottie contre le cou de son hôte, elle quitta les bras de Morphée. Bisac ouvrit les yeux lorsqu'elle l'appela et, tout en caressant ses long cheveux d'ordinaire attachés, il lui sourit. - Voilà un réveil des plus agréable et une telle vision pour un homme n'a pas son pareil pour égayer une journée.

Le soleil poussait ses rayons au travers des rideaux et Maud sauta avec aisance hors du lit à la recherche de sa tenue. Un brin de toilette effectué elle revint vers lui pour l'embrasser, langoureusement. Bien sur, il aurait aimé rester encore avec elle, paresser dans le lit et lui faire visiter les autres pièces du château ou le domaine environnant. Il savait néanmoins les impérieuses obligations de son amante.

Va alors mon aimée. Rejoins la tête de tes hommes, tu vas me manquer ... Terriblement

Les yeux de Bisac se pointèrent dans ceux de Maud et, avec une infinie tendresse dans la voix, il dit. -
Promets moi de me revenir vite. Je t'aime.
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Maud
Vrai qu'elle s'était rhabillée à la va vite et ses cheveux qu'il caressait fit comme un nouveau tilt dans son cerveau à peine réveillé. Et nouant sa tignasse en deux tours de poignet:
Ah! Ils vont rigoler si ils me voient décoiffée! Autorité par terre là!
Ce regard.. Par pitié! ce regard et cette voix chaude et virile à la fois qui la faisait fondre...tandis qu'elle lui disait au revoir... Elle détestait les adieux, elle n'avait pas non plus envie de le quitter... et ces trois petits mots qu'il lui déclara.
Un instant , elle ferma les yeux et les rouvrit joyeuse

Combien de pièces as-tu dans cet immense château déjà?
A imaginer une visite pas ordinaire.
Et la voix rauque, parce que l'émotion la gagnait et on vous a déjà dit à quel point Maud est maladroite et malhabile avec les émotions et les sentiments.

Je reviendrai
Une promesse articulée et sincère. De s'enfuir presque comme une voleuse. Franchir la porte , dévaler les escaliers.. Et devinez sur qui elle tomba au bas des escaliers
Morula!
Même pas étonnée en fait. La servante, même discrète, devait guetter les moindres mouvements dans cette bâtisse. Un éclair la traversa. Elle prit dans une de ses poches un morceau de parchemin.. une mine de plomb qui ne la quittait jamais et elle griffonna appuyée sur la rambarde de pierre



Moi aussi


Vite plié et placé dans la paume d'une des mains de la servante.
Vous lui remettrez ce mot .. Et..
Partant vers la porte, elle se retourna une dernière fois
Un grand baquet d'eau chaude , ce serait bien.

Chevauchant Falco ce matin là qui était pourtant pluvieux et gris, les paysans ou pauvres hères raconteraient au village et au château qu'ils avaient croisé une cavalière qui riait aux éclats et criait à tue- tête:
Je-l'ai-me! je-suis-folle!
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Bisac
Bisac sourit à son amie. Il aima sa plaisanterie sur le nombre de pièces que comportait son château. Après une promesse, ultime, elle le quitta. La porte se referma sur sa superbe silhouette, emportant dans son claquement sourd la nuit qu'ils venaient de passer. Il la voyait là, contre lui ou debout, sur le lit, habillée ou nue, l'embrassant ou le quittant. Aymeri resta dans son lit, quelques minutes. Une cage semblait lui serrer la poitrine. Il en sourit, se dit qu'il s'agissait surement de ce que certains appellent ... Il n'avait pas besoin de le penser ou de le dire, il le ressentait. Il l'aimait.

Morula pénétra dans la chambre, portant un baquet d'eau chaude. Elle le déposa sur le guéridon. S'approchant de son maître, elle lui sourit, comme ces mères qui sont heureuses de voir leurs enfants voler de leurs propres ailes. Elle déposa délicatement un morceau de papier plié sur le drap. Bisac lui jeta un regard interloqué. Il prit le papier et lui les deux petits mots, écrit à la hâte par une Vicomtesse s'en allant à ses belliqueuses activités. Il sourit, un sourire qui étira ses lèvres jusqu'au plus profond de son âme. Morula se tourna tandis que Bisac passait ses vêtements, spartiates en cette matinée pluvieuse. Des braies de tissus brun, une ample chemise blanche et des bottes de cuir brun.

Il remercia sa domestique et s'aspergea le visage de l'eau encore fumante. Morula se retourna.

C'est exquise personne que la Vicomtesse Maud. Vous avez beaucoup de chance.

Bisac essaya son visage au moyen d'un linge. Il sourit avant de regarder sa domestique.

Je le sais Morula, croyez bien que j'en ai pleine conscience.

Elle se retira laissant le seigneur seul dans sa chambre. Il s'approcha de la fenêtre et vu, que les écuries s'ébranlaient au rythme d'un cheval noir s’élançant au galop. Juche dessus, une femme partait rejoindre ses troupes. Il sourit. Traversant sa chambre, il attrapa son pourpoint brun, l'enfila et, à son tour, ferma la porte sur cette pièce où deux personnes s'étaient enfin trouvées.

Plusieurs heures plus tard, l'intendant du domaine recevrait un paysan qui l'informa, avec moult agitation, avoir croisé une "diableuse" montant un noir destrier et cria ses sentiments. L'intendant congédiera l'homme et ne prêtera guère d'attention à ces propos qu'il jugera comme l'expression d'une consommation excessive d'un bien mauvais vin de taverne.
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