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Correspondance d'un prisonnier.

Sashah
Elle était repartie à son auberge en attendant que soit porté son message. La forteresse du Châtelet laissant encore entrevoir ces tours aux toits ardoisés depuis la fenêtre de sa chambre. Comment si bel édifice pouvait devenir une tombe pour certain ? Elle eut un frisson et regarde hébétée sa plume l'espace d'un instant.

Non mais un article de journal ne peut envoyé au Châtelet ?

La réponse qui lui vint à l'esprit ne la rassura pas et elle inspira pour se donner du courage. Si seulement Gerei était là, il aurait pu conduire l'entretien. Elle claqua de la langue et sourit amusée. Gerei les aurait emmener direct à la pendaison oui ! Lui et ses réparties décapantes !

Elle commença une ébauche d'introduction, rien de définitif, mais des phrases jetées en vrac, comme elles arrivaient.


Citation:
De l'Angelysme à la diablerie...

De tout temps dans le Royaume il y eut des hommes ou des femmes déclarés félons de la couronne ou d'un duché.

La justice ne chaume pas, pour déclarer coupable tout individu qui s'opposerait aux régnants et réduit parfois les plus vindicatifs au silence. Jusqu'où pouvons nous aller dans la liberté d'exprimer nos désaccords ? Pouvez nous vraiment vivre libre du droit de contestation ou sommes nous contraint de le taire ? Y a t-il une différence entre le loyalisme et le despotisme ? Se pourrait-il qu' un jour nous entendions à chaque arrestation "Vous avez le droit de garder le silence tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous" ?

Ce droit deviendrait-il un devoir ? Où sont nos devoirs aux travers des droits ? Nous avons tous parfois intérêt à garder le silence mais...si nous sortions quelques justiciables de ce silence ? Quelques bannis de notre sacro saint Royaume de France, pour connaitre leur parcours pour en arriver à devenir des ennemis publics ? Pour savoir ce qui les ont poussé à oser contester un régnant ?


Quelques coups retentis à la porte la sortirent de sa concentration. Elle quitta la petite table sous la fenêtre à meneaux qui lui servait de bureau et ouvrit. Un enfant qu'elle récompensa généreusement lui tendit un pli, puis se sauva en courant. La réponse qu'elle attendait tant était arrivée. Elle sourit, prit sa cape, fourra parchemins, encrier et plume dans sa besace, s'apprêtait à sortir quand elle se ravisa.

- Je vais prendre des bougies c'est plus prudent.

Pas de chance, celles de sa chambre étaient si fondues déjà qu'elles ne serviraient à rien. Elle quitta l'auberge quelques instants plus tard en ayant fait une razzia auprès de l'aubergiste, d'une miche de pain, d'un saucisson et deux bouteilles d'hypocras. Ca lui couta une petite fortune car l'homme lui revendit le tout avec un bon bénéfice, mais elle n'avait guère envie d'aller au marché pour se ravitailler. Elle se rendit jusqu'à la prison et fit mander le gardien avec qu'elle soudoyait.

Il parut moins chaud à lui rendre service, prétendant que le Chevalier de Guet pourrait le renvoyer sur le champ ou pire encore le faire pendre, s'il était découvert qu'il outrepassait ses ordres.

Comprenant à moitié le stratagème, à moins que ce ne soit l'entière vérité, elle doubla la somme promis et lui remit une bouteille d'hypocras, lui promettant qu'elle pourrait revenir à la tombée du jour. Elle griffonna alors un pli à la hâte pour le prisonnier.


Citation:
De Sashah de Castelcerf, Dame de Fontandreau,
Au prisonnier le Comte Gaïlen d'Arduilet,

Monseigneur,

Ce soir à la tombée de la nuit je descendrai vous rendre visite.
A très vite donc,




- Dites je pourrai entrer dans sa cellule ?

- Rhaaaa non là je ne crois pas que c'est possible ma p'tite Dame.
- Mais réfléchissez ce serait plus simple, si quelqu'un vient de me tapir dans le noir dans la cellule plutôt que me faire démasquer aux pieds des barreaux !
- Heu.... Vous porterez un masque ? Bah pour quoi faire ?
* Un sourire amusé plus tard devant la naïveté du garde, elle lui dit*
- Pensez y je file, à ce soir...

Il descendit en marmonna que les bonnes femmes ça vous ferait marcher sur la tête et tendit le pli au prisonnier.

- T'nez c'est pour vous, elle viendra c'soir la p'tite Dame, pis ché pas si j'la ferais rentrer dans vot'cellule ! L'a beau êtes jolie, elle m'fera pendre la bougresse si j'l'écoutais !
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Gailen_d_arduilet
Il lui restait, encore des courriers à rédiger. Le temps il l'avait. Il n'avait que ça d'ailleurs. mais l'envie ...l'envie n'était pas présente. Pourtant, que lui restait-il d'autre que la correspondance avec les êtres aimants. Cette détention avait un bon côté, il savait, maintenant, qui étaient les vraies personnes sur qui il pouvait compter. celles qui le soutenaient même dans sa décadence. Bien sur certains, ne savaient sans doutes pas ou il se trouvait. Ceux là l'imaginaient, certainement dans l'une ou l'autre taverne parisienne en train de s'amuser en bonne compagnie. Que devenaient Cassandre et Lucie ?
En parlant de personnes ne s'imaginant pas l'Arduilet derrières des barreaux, la lettre d'Aemilia était un bon exemple. Le pli avait, visiblement, fait du chemin avant de trouver son destinataire. Que pouvait-il donc lui répondre.
"Donnez-moi de vos nouvelles, si vous le voulez et le pouvez. " Tout était dit dans cette phrase. Le pouvait-il ? Matériellement, il était autorisé à entretenir une correspondance. Mais pouvait-il annoncer à l'Agnelle qu'il était emprisonné? Le voulait-il ? Il ne se sentait ni la force de lui annoncer son état, ni de lui écrire une lettre remplie de mensonges et d'espoir. Pourtant, et même si ses idées maritales avec la blonde étaient (comme lui) aux oubliettes, il gardait une affection particulières pour cette jeune femme. Alors qu'il se torturait l'esprit sur la suite à donner vint le garde ....

T'nez c'est pour vous, elle viendra c'soir la p'tite Dame, pis ché pas si j'la ferais rentrer dans vot'cellule ! L'a beau êtes jolie, elle m'fera pendre la bougresse si j'l'écoutais !

Il prit le pli, le lit rapidement et eut un simple sourire pour le bougre. Au moins, il savait maintenant qu'il pouvait parler. Il faudrait qu'il interroge la journaliste sur le comment tirer les vers du nez du geôlier.


Le contenu l'intrigua. Pourquoi donc devait-elle se cacher pour lui rendre visite ? N'avait-elle pas pensé à demander simplement l'autorisation? Il avait reçu la visite de Lynette et se disait donc qu'il était possible à d'autres d'en faire de même. Lui avait-on refusé ce droit du fait des retombées potentielles d'un article sur les dessous de la couronne? La Jeneffe avait-elle eu un droit particulier du fait de ses nombreux contacts au palais ? Sans doutes en apprendrait-il plus le soir venu. Il attendrait donc la tombée de la nuit pour recevoir cette "jolie bougresse".
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Ceci est un jeu. MP si je vous oublie.
Sashah
La nuit commençait à s'installer et elle sortit de l'auberge encapuchonnée. Elle se sentait grisée, surement l'impression de l'interdit qui la galvanisait. Ça faisait bien trop longtemps qu'elle vivait en femme trop sage, le gout du risque lui manquait. Elle aurait pu faire des démarches administratives pour avoir cet entretien, elle n'en avait tout simplement pas eu envie. L'idée de transgresser quelques règles lui plaisait et c'est à pas furtif qu'elle arriva au guet du Châtelet mandant le garde qui fort heureusement l'attendait. Qu'aurait-elle dit sinon ? Chance que ses vêtements étaient de belle qualité sinon on l'aurait pris pour une fille de joie !

- Attention aux marches ma p'tite Dame, ça glisse ! chuchota son édenté de garde.

Elle descendit donc l'escalier humide en prenant garde de ne pas se prendre les pieds dans sa robe, relevant un tantinet ses jupons de dentelles sur ses mollets. Puis enfin elle arriva en bas sur des pavés humides. Elle suivit l'homme dans un long couloir jonché de portes à lucarnes à barreaux, surement des cellules. Puis elle arriva au bout du corridor, la dernière cellule semblait plus vaste, sur sa gauche, à droite un mur de pierre, au milieu là où elle se tenait un espace vide éclairé le jour par un fenestron. Elle y pénétra mais sursauta quand la grille derrière elle grinça. Elle n'avait pas vu qu'elle que la petite salle fermait à clef, tout ce qu'elle souhaitait c'est qu'il ne l'enferme pas, une peur panique l'étreignit. Mais le garde lui montra la cellule de gauche, la dernière et la seule d'ailleurs du menton en disant :

- C'est là qu'il est le Seigneur d'Arduilet !

Puis il se mit en faction devant la grille de la petite pièce vide où elle se trouvait.

- Je ne peux pas entrer ?

Le garde grogna en guise de réponse mais elle ne désarma pas :

- J'ai même pas une table pour écrire je fais comment moi ? Je m’assois parterre ?

Peine perdue à part un soupir elle n'obtint rien. Puis farfouillant dans la besace qu'elle avait apporté et en sortant une bougie qu'elle alluma avec un briquet à amadou, elle appela doucement celui qu'elle était venue visiter.


- Monseigneur vous êtes là ? Je suis Sashah, la journaliste.

Elle n'osait parler trop fort et bougie allumée elle s'approcha.
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Gailen_d_arduilet
Des bruits dans le couloir attirèrent l'attention du jeune comte. Les protagonistes avaient beau tenter d'être distraits, l'ouïe d'un prisonnier qui s’ennuie est sur-développée. Il comprit vite que quelque-chose se tramait. Parano comme un vivant en sursis, il crut d'abord qu'on venait le chercher. Peut-être que sa détention devenait gênante pour la couronne et qu'on voulait le faire oublier. Puis il pensa à cette journaliste qui devait venir le rencontrer. Et la voix qui s'adressa, alors, à lui confirma cette idée.

- Monseigneur vous êtes là ? Je suis Sashah, la journaliste.

Lui, d'habitude si pointilleux sur l'étiquette, ne releva pas. Il ne savait pas à qui il avait à faire et était en position trop délicate pour faire du zèle. Il osa pourtant un trait d'humour.


"Je suis la, mais entrez donc...je serai très heureux de partager ma modeste demeure avec une étrangère."
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Ceci est un jeu. MP si je vous oublie.
Gailen_d_arduilet
[Un autre jour ... Un autre moment ....]

Les courriers continuaient d'arriver au jeune comte , ce qui constituait son occupation principale. Certains lui étaient directement adressés ...d'autres semblaient passer par Limoges. Il reçut donc regroupés deux missives datées de jours différents mais venant de la même personne. Le premier était l'habituelle demande de renouvellement d'allégeance. le deuxième le fit sourire malgré la gravité du contenu puisqu'il s'agissait d'une convocation pour une levée de ban.

"Les royalistes ne manquent pas d'humour !" dit il a voix haute et spontanément. Chose amusante quand on sait que son amie renaisienne lui reprochait bien souvent son trop grand attachement à la couronne et ne manquait jamais de lui en faire la remarque. Il sourit encore en pensant à Malycia , puis à cet idiot de héraut qui envoyait des courriers bureaucratique sans réfléchir à la situation. Il répondit donc naturellement au premier, ante-datant la missive et espérant qu'elle arrive à temps.

Citation:
De nous, Gaïlen d'Arduilet Comte de Meymac et Hazebrouck, Vicomte de Roubaix, Baron d'Albussac, de Wattrelos, et de Courtrai,
A vous, Errabal de Kerry Comte régnant du beau comté du Limousin et de la Marche.

Notre suzerain,
c'est depuis notre geôle parisienne que nous prenons la plume pour vous renouveler notre serment. Malgré nos différends avec la couronne de France et plus particulièrement celle qui la porte, nous tenons à vous assurer de notre entier dévouement au comté du Limousin et de la Marche et à l'unité de la France.
Si le très haut le veut, nous espérons encore servir longtemps notre comté et serons ravi de le faire en servant, également, votre personne.
C'est pour cela que nous, Gaïlen d'Arduilet,pour les terres qui Nous fumes confiées par volonté testamentaire et administrées depuis moultes générations par nos aïeux : le Comté de Meymac et la Baronie d'Albussac, jurons respect, aide et conseil à la couronne comtale au travers de votre personne pour la durée de votre règne sur les terres du Limousin et de la Marche.

Ayant pris résidence en cette nouvelle demeure de façon précipitée et non organisée, je suis dans l'incapacité d'apposer mon scel sur cette feuille.

Puissent Illinda, Christos et Aristote vous protéger et guider vos pas lors de votre règne.

Rédigé, signé et non scellé de notre main en ma prison parisienne le sixième jour de mars Mille Quatre Cent Soixante Trois.



Vint, ensuite, le courrier pour la levée de ban. Là, il ne manquerait pas d'apposer un trait d'humour. la situation était tellement grotesque qu'il en oublia la gravité de la situation dans laquelle se trouvait le Limousin.

Citation:
De, nous, Gaïlen d'Arduilet Comte de Meymac et Hazebrouck, Vicomte de Roubaix, Baron d'Albussac, de Wattrelos, et de Courtrai,
A, vous, Wunderliche Glas d'Erementar, seigneur de Bousquet sur Thoré, héraut dArmes Royal dict Marche
Et A, vous, Erabal de Kerry Comte régnant du Limousin et de la Marche,

Salutations et respect,
par la présente lettre sommes heureux de savoir que nous ne sommes pas totalement oublié du Limousin, de notre suzerain ni même des institutions royales. Même si l'heure semble grave, ce qui ne nous réjouis point, aimons à croire que notre règne avorté par la volonté d'une charognaise et notre personne n'ont pas totalement été oublié en notre province.

Nous sommes, néanmoins au regret de vous annoncer qu'il va nous être difficile d'assumer de notre personne notre devoir de vassal de ce beau comté. peut-être, si notre présence se révèle utile et indispensable, pourriez vous interagir auprès le la vache portant la couronne de France pour qu'elle nous libère enfin.
Il nous est, également difficile, de nous faire remplacer par un vassal puisqu’à l'époque ou nous avons voulu en prendre, la très sainte hérauderie de France s'est perdue en procédures administratives longues et pénibles avec pour finalité que les potentiels vassaux se sont enfui vers des terres bien plus accueillantes.

Nous prions donc le très haut pour qu'il préserve le Limousin et la Marche de tout maux et vous assurons que les terres de Meymac et d'Albussac accueilleront volontiers les troupes comtales pendant leurs missions. Nous espérons que nos gens qui nous restent attachés n'auront pas à défendre les dites terres d'envoyés de la couronne chargées de les reprendre à notre autorité au nom d'une sois-disant justice royale qu n'est en fait que l'accomplissement de l'égo surdimensionné de la régnante.

Qu'Illinda veille sur vous et sur le Limousin et la marche

Rédigé, signé et non scellé de notre main en ma prison parisienne le dix-neuvième jour de mars Mille Quatre Cent Soixante Trois.


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Ceci est un jeu. MP si je vous oublie.
Eolia
Voilà plusieurs mois qu'Éolia n'avait pas mis un pied hors de Rhoan, plusieurs mois qu'elle hiberne dans sa demeure, plusieurs mois qu'elle n'avait eu ou pris des nouvelles de ses amis chers, mais aujourd'hui, la jeune femme reprenait du poil de la bête et pris son vélin après avoir appris que son ami Gailen était enfermé derrière les barreaux d'une prison, mais pourquoi ? Elle a eu des vagues échos, mais elle voulait en savoir plus et savoir comment celui-ci aller.

Citation:
Rédiger à Rieux, en ce 21e jour de l’an de grasce 1463.

A Sa Grandeur Gaïlen d'Arduilet
A nous, Eolia De Nauériels



Votre grandeur, mon cher ami, Gailen,

voici plusieurs mois que je n'ai eu de vos nouvelles, certes je suis un peu fautive, car j'ai préféré rester au chaud dans ma demeure à refuser d'être déranger, mais vous êtes également un peu fautif.
Passons ces détails et revenons au sujet qui m’intéresse.

J'ai appris une bien mauvaise nouvelle à votre égard, il paraît que vous êtes emprisonné . Mais pourquoi ? Qu'avez-vous fait ? Je vous sais grands parleurs, mais pas un hors la loi !

Narrez-moi cette histoire, narrez-moi ce que vous avez fait pour mériter un tel sort !

Dans l'attente de vous lire, comment allez-vous ? Ils vous traitent bien je l'espère ? Avez-vous besoin de quelques choses ? Me voilà inquiète pour vous

Je ne vais pas vous coucher plus de mots, car je ne sais même pas si mon messager parviendra jusqu'à vous.

J'attends avec impatience de vos nouvelles et dans cette attente, prenez grand soin de vous cher Gailen.

Votre amie

Eolia de Nauériels


Elle enroula son parchemin, le noua d'un tissu, pris soins d'y faire un nœud avant d'appeler son messager en qui elle a une confiance aveugle et lui glisse ces mots.

Veuillez faire parvenir ce pli à sa Grandeur, Gailen d’Arduilet je vous prie.

Sans un mot, comme à son habitude, il hocha simplement la tête en prenant le parchemin et se dirigea vers sa monture.
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Hersent
[La cour du Guet Royal, le soir]

Le Chevalier prenait le frais en compagnie des gardes de service: une journée passée entre les registres à mettre à jour, le journal de bord à tenir, les vérifications des corvées, des missions et la surveillance du prisonnier royal, avait eu raison d'elle. Un besoin impérieux de prendre le frais et oublier l'air vicié des sous-sols de la célèbre prison, l'avait enjoint à arpenter la cour d'accueil.

Ne souriez pas, le Châtelet a une cour d'accueil car le Châtelet sait recevoir et bichonner ses hôtes.

Elle réchauffait ses mains au-dessus d'un des braseros à disposition de la Garde, buvant lentement une tisane, quand elle vit un homme demander à entrer.
Elle le fit amener à elle pour lui mander le but de sa venue à la nuit tombée. Le pauvre n'en menait pas large et il remit, en tremblant, un pli adressé au jeune Gailen.


Remettez deux pièces à cet homme et proposez-lui un vin chaud et une assiette de rata. Il a bien mérité un peu de repos: la lettre vient de loin.

Le Chevalier du Guet se rendit aux appartements dévolus à la jeune Grandeur. Elle était perdue dans ses pensées, notamment l'organisation du second chapitre des réjouissances prévues pour le jeune homme, quand elle réalisa qu'il y avait des chuchotements. L'heure des visites étant passée depuis bien longtemps, Hersent fut immédiatement sur ses gardes, cherchant du regard le planton de service qui avait disparu.
Son sang ne fit qu'un tour et son ancienne paranoïa de Capitaine Royal reprit le dessus: un complot se tramait entre ces murs!

Elle sortit la garde de son sabre et frappa avec force à l'huis.


Vostre Grandeur! Visite impromptue du Chevalier du Guet, ouvrez immédiatement!

Le temps suspendit quelque peu son vol.
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Gailen_d_arduilet
[Au travers d'une porte avec Sashah]

La jeune femme semblait hésitante. Il est vrai que son invitation à le rejoindre n'était pas des plus avenantes. l'endroit ne se prêtant pas à un rendez-vous. mais, après tout, c'est elle qui voulait lui rendre visite. N'avait-elle pas les clé? Au moment ou il allait ajouter quelques mots, des pas bruyants se firent entendre dans le couloir. Il saisit , alors, rapidement l'illégalité et la position délicate de son interlocutrice .


"On vient ! Cachez vous pauvre folle "!

Le bruit d'une lame qui quitte son fourreau lui fît serrer les dents.

"Vostre Grandeur! Visite impromptue du Chevalier du Guet, ouvrez immédiatement!"


Patientent quelques secondes qui lui parurent des heures il répondit, alors :

"Je ...je suis là, mais je n'ai, malheureusement, pas la clé vous vous en doutez "


[toujours , par ailleurs ]

Les courriers, seule occupation comtale avec les quelques visites se succédaient. Oh, oui, je vous vois venir, il y a aussi les séances de "gymnastique et autres réjouissances prévues par la reine pour son hôte, mais çà il préfère l'oublier.

Le premier venait de Rieux et semblait rédigé soit avec précipitation, soit avec émotion.

Cela faisait très longtemps qu'il n'avait reçu de nouvelles de la jeune De Nauériels., elle avait même honteusement quitté ses pensées depuis un moment. pourtant, rien qu'à lire son nom il fût pris d'un sourire qui en disait long....

Citation:

Douce damoiselle Eolia,

il est vrai que je ne donne que peu ou trop peu de mes nouvelles. Et comme vous le savez donc, ma nouvelle position ne s'y prête pas. J'aime à me souvenir de vous comme une amie avec qui partager des moments plaisants. je ne vous ai, déjà, amené que trop d'ennuis. Le souvenir de votre mésaventure avec des brigands sur les terres limousines est encore bien présent en moi et je ne voudrais pas vous causer d'autres tracas. Voila, sans doutes poiurquoi, je ne vous ai pas écris pour vous relater mes mésaventures, chose que j'évite à toutes les personnes que j'apprécie. Préférant les laisser s'imaginer que je coule des jours heureux et une retraite dorée au soleil.

Mais, puisque vous savez et avez pris la peine de m'écrire, je vous envie donc ce pli pour vous assurer que je suis vivant et en bonne santé, malgré les douceurs que m'offre la charogne qui porte la couronne de France.

Que vous dire sur cette affaire. Je suis parleur, certainement trop. mais, surtout, je ne suis pas menteur, pas assez, pas lorsqu'il sagit de mon honneur ou de mes convictions. Depuis des générations, mes aïeux servent le France et la couronne. Ils ont servi avec dévouement de vrais rois, mais quelque chose a changé. La malédiction s'est abattue sur la couronne la faisant se promener de têtes en têtes et pas sur les plus adaptées. Hérétiques, parvenus, menteurs et profiteurs ...nous ont amené à l'Angelyque après le tragique épisode Eusaïas. Etant, alors, Comte du Limousin et de la Marche, j'étaios donc son vassal direct. J'ai été convié au Louvre pour plier le genoux devant la vache. Chose que je me suis refusé à faire, ne voulant pas cautionner ce couronnement aberrant. La charognaise, pensait sans doutes avec la modestie qui la caractérise, que je m'abaisserait à lui lécher les bottes comme ces insectes qui composent sa cour, mais elle se trompait. La suite, vous la connaissez. je suis maintenant son hôte discret et particulier au châtelet. La fin est entre les mains du très haut...puisse-t-elle m'être favorable.

Prenez soin de vous



En repliant la lettre, il se rendit compte qu'une réponse n'avait pas été envoyée. On aurait pu croire qu'un prisonnier était débordé. peut-être que la détention commençait à lui faire perdre la tête. Lors de ses séances d'écritures, il avait omis d'écrire à l'agnelle. Il prit rapidement la plume pour réparer cet oubli :
Citation:

Damoiselle Aemilia, ma cousine , ma soeur,

il est bon de recevoir de vos nouvelles. Je suis aussi fautif que vous de ce manque d'échange. Sans doutes, dois-je trop aimer les franches discussions autour d'une bonne table pour toujours repousser les échanges épistolaires dans l'espoir de vous dire les choses de vive voix. Vous me voyez navré d'apprendre l'éloignement entre ma marraine et vous. J'espère que je pourrai être le maillon qui perpétuera l'union que vous aviez jadis. j'ai grandement apprécié de vous considérer comme faisant partie de ma famille et espère pouvoir vous considérer éternellement comme une sœur.

Je ne suis , moi non plus, plus Comte et comprend la fatigue et la lassitude que vous avez du éprouver après vos mandats. Je regrette pour la Touraine qu'elle ait perdu une régnante de votre valeur. Je ne pourrai, malheureusement , pas vous rendre visite pour l'instant. ne pensez pas que la volonté me manque, j'adorerais le faire, mais je suis retenu ailleurs.

Qu'Illinda veille sur vous et au plaisir de vous retrouver un jour.

Votre cousin, votre ami, votre frère de cœur ...




Enfin, un dernier courrier était arrivé et pas des moindres. Cassandre, son amie, l'amour qu'il se refusait à s'avouer ou à s'octroyer, celle qui aurait, sans doute, été sa compagne de tous les instants si les choses n'étaient pas tant compliquées par son gout de la noblesse et du devoir. Il avait espéré qu'elle ne sache rien de sa détention. mais, elle aussi, avait été mise au courant. Par Vera ! Ah, Vera, sacrée filleule. Toujours à mettre en place l'une ou l'autre combine foireuse. Voila qu'elle cherchait en Cassandre un moyen de le sortir de prison.


Citation:
Vostre Grandeur,

Voilà presque deux semaines, je crois, que Vera m'a écrit pour me demander de l'aide afin de trouver une solution pour que la Reyne vous libère. J'ai essayé de trouver des personnes de confiance pour parler de votre cas, voulant rester dans un premier discrète. Ce ne fut pas une mince affaire. Maman est en retraite, le vassal le plus proche de la Reyne que je connaissais aussi. Alors j'ai demandé conseil auprès d'un homme qui la connait bien pour avoir été son adversaire à de nombreuses reprises. Il n'a pas été des plus encourageant.

Gailen, j'ai besoin que vous m'expliquiez tout ce qui s'est passé, en toute objectivité, pour que je puisse contacter la Reyne. Et pour argumenter, il faut que je sache de quoi je parle.

J'espère que vous n'aggravez pas votre cas là où vous êtes.

Je vous embrasse.

Cassie.

Citation:

Cassandre, mon amie mon a....

Je suis triste que vous sachiez. de toutes les bêtises que j'ai pu faire dans ma courte vie, je n'ai pas envie que vous en portiez le poids ou la peine et de celle-ci en particulier. Vous avez fait le choix de l'éloignement et je l'ai accepté. difficilement, mais pourtant, je comprends que c'était mieux pour vous. Et les faits actuels vous donnent raison. Vera est aussi spontanée que tordue. Quand elle aime, elle ne compte pas, et réfléchit encore moins. Il y a peu a dire sur mes différents avec l'usurpatrice qui porte la couronne de France. la seule chose que vous devez savoir c'est qu'il n'est pas bon pour vous de vous afficher comme mon amie, et encore moins de me soutenir. taisez donc cette amitié, je ne veux pas que vous en subissiez les désagréments. Faites donc taire cette folle de Vera, c'est ce que vous pouvez faire de mieux pour mon bonheur. Mon destin, je le remet au très haut, priez pour qu'il veille à mon salut et vous me retrouverez bientôt hors de ces murs.

Prenez soin de vous et des êtres que vous aimez.


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Ceci est un jeu. MP si je vous oublie.
Hersent
"Je ...je suis là, mais je n'ai, malheureusement, pas la clé vous vous en doutez "

La vieille habitude qui ne se perd pas: être polie et courtoise. Du coup, elle avait mis de côté un détail d'importance: les clefs!

Tandis qu'elle cherchait la bonne clefs dans le trousseau qu'elle sortit de sa besace, elle lui demanda:


Vostre jeune Grandeur, j'ai entendu des voix, et je ne suis pas cette chère Jeanne qui brûla sur le bûcher de Rouen, la solitude vous pèse-t-elle au point que vous déliriez?

Elle avait trouvé le sésame, entreprit de déverrouiller la porte et entra vivement dans la pièce.

Le bonsoir Vostre Grandeur, un messager est arrivé de très loin, porteur d'une missive qui vous est adressée.

Elle lui remit le pli scellé et regarda attentivement la pièce. Elle sortit la lame ancestrale et la pointa vers les tentures qu'elle explora lentement... Rien. Elle ouvrit l'armoire brusquement...Rien. Regarda sous le lit... Rien... Pourtant, elle n'avait pas rêvé, elle avait entendu une autre voix que celle du jeune Gailen.

Avec qui parliez-vous peu de temps avant que je ne frappe à votre huis? Personne n'a le droit de venir vous voir sans ma permission. D'ailleurs, j'ai été surprise de ne point voir le garde affecté à la surveillance de votre porte.

Elle se glissa vers la fenêtre, l'ouvrit d'un coup sec et se pencha: impossible de grimper au mur: au Châtelet le lierre et autres essences grimpantes étaient proscrites, les murs soigneusement entretenus et la moindre anfractuosité était comblée. Aussi, le jeu du Roméo et Juliette relevait de l'impossible. Car, elle avait deviné une certaine féminité dans la fameuse voix fantôme.

Elle se planta devant son prisonnier et répéta:


Avec qui parliez-vous avant que je n'arrive? Je vous donne jusqu'au petit matin pour m'expliquer ce qui pourrait vous valoir le bûcher pour sorcellerie.

La lame toujours hors de son fourreau, le Chevalier salua, avec une raideur glaciale, le jeune Gailen:

Je vous laisse réfléchir et vous souhaite une bonne lecture.

Elle sortit, referma l'huis à double tour et s'éloigna en scrutant les recoins du couloir. Le bruit de ses pas s'éloignèrent pour s'éteindre.

[Rapidement]

Elle remonta, en silence, à l'entrée du couloir où se trouvait la chambre du prisonnier royal, tapie dans l'ombre, elle attendit, respirant dans un souffle imperceptible, guettant une apparition.
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Sashah
Les lieux la déconcertaient, bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Être prisonnière ici l'aurait rendu certainement folle, elle en prit conscience, quand sur le ton de la plaisanterie, la faisant presque sursauter, le Comte l'invita à entrer.

Un demi sourire effleura ses lèvres, elle allait parler quand elle entendit des pas.


"On vient ! Cachez vous pauvre folle "!

Pauvre folle ! pauvre folle !!! Elle l'aurait bien souffleter pour son insolence, mais le temps n'était pas à s'attarder sur un manque de respect. Elle se plaqua contre un mur le plus loin possible de la cellule du prisonnier, ne sachant si elle devait déguerpir dès que l'occasion se présenterait ou véritablement poursuivre son interrogatoire. Qui était cet homme, quoiqu'à la voix juvénile il ne devait pas être bien âgé ? Elle écoutait toute la conversation, mesurant à quel point elle lui avait prendre des risques. Quand les pas décrurent, elle poussa un soupir de soulagement. Elle avait réussi à échapper au pire, retenant sa respiration, sentant des sueurs froides lui dégouliner dans le dos. L'inspection ne l'avait pas démasquer. Elle sentit ses jambes trembler et murmura tout bas, le plus bas possible.

- Vous êtes là ?

Question purement idiote.
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Aemilia
Et longtemps après, la blonde reçut une réponse. Et entre temps, elle avait appris les conditions de vie du petit com...te par sa demi-soeur. Forcément, les changements dans la vie de famille, l'éloignement... l'agnelle n'avait pas du tout été mise au courant de la situation. Et de sa province tourangelle, elle ne recevait pas toujours les derniers potins parisiens, surtout qu'elle ne les écoutait pas forcément. Prenant sa plume... Elle tairait donc le fait de savoir où il était, attendant que l'information vienne de lui, s'il était prêt à lui dire.


Citation:
A vous, Gaïlen d'Arduilet,
D'Aemilia d'Amahir,

Si vous êtes retenu ailleurs, permettez que le page qui vous remettra cette missive vous apporte également quelques bouteilles de mes terres. Ainsi, vous pourrez les découvrir en avant-première, et cela vous donnera peut-être le courage de venir jusqu'en Touraine vous promener avec moi pour voir les vignes de vous-même. Comptez aussi quelques fruits et douceurs que le jardin de la France produit régulièrement, même en basse saison. D'ici quelques mois, les vergers seront remplis de fruits aux senteurs merveilleuses, et j'aurais alors la joie, si vous le pouvez, de vous accueillir pour les déguster. Vous pourrez ainsi me dire les choses de vive voix, comme lors de notre première rencontre.

Concernant la Touraine, elle a peut-être perdu une régnante, mais elle a toujours une humble servante. Je continue d'oeuvrer, d'une manière différente. Vous serez je pense ravi d'apprendre que je m'intéresse à l'histoire de ce duché, et que j'en suis à présent l'historienne officielle. Ce n'est pas de la généalogie, mais cela nous fait un point en commun...

Pour votre marraine... Je crains malheureusement que les choses ne puissent s'arranger comme vous le souhaiteriez... Les choses font que l'éloignement est encore plus souhaité, du moins à présent, de mon côté. J'ai grandement besoin de me protéger de tout cela, et de tout ce qu'il se dit et s'est dit. Aussi, ne m'en voulez pas de ne plus vouloir de lien avec elle... Cependant, rien ne nous empêche de tisser un autre lien, vous et moi, en dehors de sa présence, ou de faire perdurer celui qui existe déjà.

Puisse le Très-Haut vous protéger,

Votre ... ? (nous le déciderons ensemble lors de nos retrouvailles, quand vous ne serez plus retenu ailleurs)

Cassandre_
[Bien loin de là, dans un Castel sans nom]

L'avantage de courir partout, c'est qu'on n'a pas le temps de penser. Pour Cassie cela lui allait bien. Ça lui évitait de cogiter sur la raison pour laquelle Gailen ne répondait plus à ses courriers. D'accord il était fâché et n'acceptait pas son départ. Pourtant, la blondinette avait fait ce choix pour se construire, pour qu'un jour peut-être, il l'estime digne d'être à ses côtés. Elle était prête à tout lui donner, à tout endurer pour lui, avec lui. En réponse, son passe temps favori semblait être de tout lui cacher. A la longue, la blonde avait fini par en crever.

Orléans. Un nouveau duché où tout était si différent. Les gens, le fonctionnement des institutions et les possibilités. La blondine s'était reconstruite et commençait par divers essais à pointer ce qu'elle aimait et ce qui n'était pas sa tasse de thé dans les fonctions occupées. Elle avait également rencontré un homme qui l'aidait à éclore. Les raisons pour lesquelles la jeune femme avait foulé le sol de ce duché étaient désormais un souvenir lointain, pourtant le Comte de Meymac savait se rappeler à elle de temps à autre. Et à chaque fois le même sourire, heureuse d'avoir de ses nouvelles.

Ce jour-là était différent. La réponse tant redoutée arriva. Qu'il refuse son aide, Cassie en aurait mis sa main à couper, mais elle n'imaginait pas lire les dernières lignes de sa lettre qui lui donnaient l'impression qu'il baissait les bras. "Prenez soin des êtres que vous aimez". Quel idiot ! Elle faisait quoi en essayant de comprendre pour pouvoir l'aider ?


Citation:
Votre Grandeur,

Quand comprendrez-vous qu'importe où je puis me trouver, si vous avez besoin de mon aide, je suis là ? Je vous ai promis de vous rester fidèle, et malgré mon déménagement, je ne me souviens pas que vous m'ayez renvoyé de vostre maison. Et puisque vous avez le temps pour la lecture je vais vous parler un peu de ma vie à et en Orléans.

Je suis depuis 5 mois tribun de la ville. C'est un poste qui me plait beaucoup, même si aider les nouveaux arrivés n'est pas une mince affaire. Mais je me dis qu'il est peut-être temps que je laisse la main. Je viens également de terminer un mandat ducal, durant lequel j'ai été CaM. Marcher dans les pas de maman n'était pas mon objectif, surtout qu'elle est considérée comme un des pilier dans ce domaine. Toutefois j'ai pris plaisir à faire connaissance avec quelques personnes qui étaient là pour m'aider dans ma tâche. Durant ce mandat, j'ai aussi chapeauté la création et la réalisation d'un journal ducal. J'ai pris beaucoup de plaisir à rédiger certains articles, à réalisation de la mise en page. Peut-être qu'un jour vous aurez l'occasion de lire l'exemplaire qui me rend la plus fière. Actuellement c'est un second mandat qui se dessine au poste de Porte-Parole. C'est une fonction plaisante, mais les désillusions arrivent, lorsque mes émeraudes se rendent comptent que le duc actuel semble préférer débattre des sujets importants à la Chambre des Nobles et laisser le Conseil Ducal en mode potiche, tout ça parce qu'on n'est pas toujours d'accord avec lui.

Entre temps, j'ai pris des cours pour la fonction de chef de port et j'ai en cours ceux de maire. C'est intéressant de voir les différentes facettes d'une ville. Ma curiosité est ravie. Souvent je me demande ce que vous penseriez de moi aujourd'hui. Si vous diriez que j'ai changé et en quoi. En tout cas, le lait reste ma boisson préférée. J'économise pour investir moi aussi dans une vache, c'est bien plus pratique que d'aller constamment chez l'éleveur ou au marché pour acquérir des bouteilles.

J'espère de tout cœur que vous ne vous laissez pas abattre là où vous estes. Vous me devez toujours une balade et pouvoir vous faire grogner me manque. Personne ne fait aussi bien l'outré que vous. D'ailleurs question idiote, acceptent-ils que vous receviez de la visite ?

Je vous embrasse.



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