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[RP]«J'ai accepté par erreur ..»*

Thibalte
* Ton invitation - Louise attaque

Citation:
A sa Grandeur Lucie de Saint Jean, Comtesse du Béarn.

    Par ce jour de février, je prend la plume afin de vous inviter à me rejoindre au devant de ma demeure. En effet, un présent vous attend, si toute fois vous osez vous aventurer à mes côtés.

    Bien à vous.


Assit sur les marches au devant de la demeure, Thibalte attendait. Le billet avait été envoyé au petit matin, sans qu'une formalité ne soit de mise. Le Valzaquière et la Just ne se connaissaient finalement d'aucune façon. Un baise main, des paroles rapidement échangées. Les choses traînaient de trop pour lui, ce qui avait le don de l'agacer. Pourtant au-delà de son envie de manipuler une forte tête, bien que d'ici peu de temps, elle ne serait plus qu'a nouveau Lucie, la Fleurie, Thibalte trouvait en l'âme de la Douce, de la noirceur qui appelait la sienne en écho. Il n'y avait qu'à l'observer pour remarquer le creux des joues prononcés, et la finesse de ses doigts. Non pas qu'il était attaché à la Douce au point de s'inquiéter de sa vie, mais elle était dans cercle d'envie. Et rien que pour cela, il se devait de veiller.

Fermant les ténébreuses en inspirant longuement, l'homme songea un instant au théâtre qui se passait chez lui. Éclat, sienne de toute façon qui soit, et Gwendolyne, joli coeur en éclosion. Deux femmes. Deux caractères. Deux mondes. Étrangement, l'une et l'autre se complétaient. Mais se repoussaient tout autant. L'une savait le manipuler, autant physiquement que mentalement. Elle le connaissait mieux que quiconque. L'autre, posait chaque jour un délicat voile de douceur sur son coeur, domptant ainsi le lion enragé qu'il était.

Lucie, elle. S'était encore tout autre chose. Il avait jeter son dévolu sur elle. Cela aurait pu être une autre. Pour l'heure, elle se méfiait encore bien trop de lui. Aussi, à contre coeur n'aimant guère ce genre de chose qui était pourtant propre aux femmes, il avait décidé de l'emmener là où froufrous et richesses faisaient le bonheur des Dames. Il ne manquait plus qu'elle.

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Lucie
Le silence règne dans le bureau de la comtesse, à peine troublé par le souffle de cette dernière qui, levée depuis plusieurs heures déjà, épluche son courrier, levant parfois les yeux vers la fenêtre d’où elle peut voir les toits couverts de neige de la ville, dominé par un ciel lisse que seul le soleil occupe ce jour-là. Le temps idéal pour une balade.

Décachetant un nouveau pli, Lucie découvre la proposition du Valzaquière avec surprise. Un présent ? Oser s’aventurer à ses côtés ? Le mystère qui entoure l’homme s’épaissit et attire irrémédiablement la Fleurie qui a toujours eu un goût trop prononcé pour les secrets et les défis même si les épreuves subis ces dernières mois l’ont poussée à s’effacer jusqu’à lui faire oublier avec qu’elle fureur elle désire vivre, découvrir, ressentir...

Un regard est jeté aux papiers étalés sur son bureau puis, sans réfléchir plus avant, la Fleurie se lève et attrape sa cape dont elle couvre ses épaules. Elle s’est jurée d’être plus spontanée ; voilà sa première décision irréfléchie. Passant près de son jeune page, elle lui adresse un sourire de guingois et lui souffle un “assez travaillé pour aujourd’hui. Allez donc vous amuser” avant de sortir du château pour rejoindre d’un pas tranquille la demeure du Jais, profitant du chemin pour s’imprégner de l’éclat de la population qui se presse dans les rues. Là, des lavandières s’en vont au lavoir, panier sous le bras, cancanant gaiement. Ici deux marchands débâtent âprement de leurs prix et au milieu de tout ça, Lucie sourit. Gamine perdue au milieu de ce peuple bruyant elle n’aspirait qu’à s’élever au-dessus de lui. Adulte ayant obtenu le pouvoir, elle se plaît à retrouver la foule des anonymes .

Finalement arrivée devant l’hôtel du marquis, merveille d’architecture moderne, la Fleurie ajuste le bandeau qui décore ses cheveux, lisse la soie de sa robe avant de s’approcher de l’homme posé sur ses marches.


    - Vous avez su éveiller mon intérêt, Votre Magnificence. Un cadeau ? Une aventure ? C’est pour le moins intriguant tout ça...

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Thibalte
Les yeux fermés, le Valzaquière attendait que la Douce daigne se présenter. Le ferait-elle seulement ? Rien était moins sûr, ce qui avait le don de mettre le Jais dans un état presque second. Il avait d'ordinaire le contrôle sur tout, ou presque. Lucie, elle, s'était un cheval sauvage, un de ceux que l'on apprivoise seulement le temps, et que l'on regrette de brusquer. Mais une femme restait une femme ! Aussi, c'est avec un petit coffret qu'il attendait, sur les marches de son hôtel. Lorsqu'enfin la voix fleurit se nicha au creux de ses oreilles, il ouvrit les yeux. Elle était la. Dans une toilette qui déguisait la vérité sur sa maigreur et son mal être à merveille, et soulignait à la perfection près, sa silhouette.

Votre Grandeur. Je suis ravi que vous ayez répondu par votre présence.

Se levant, il lui attrapa délicatement la main, comme lors de leur première rencontre. Et comme ce jour, il y glissa un baise main dont seul le souffle embrassait la peau avant de n'y rendre sa liberté.

J'ai pour vous, un premier présent.

De la main, il indiqua le coffre de bois, dans lequel dormait une paire de chaussure.
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Lucie
D’un geste leste, le Jais vient vers elle pour se saisir de sa main pour la parfumer de son souffle. Elle n’en est pas troublée cette fois-ci. Elle est loin de tout connaitre du Valzaquière, mais ses façons de mirliflore n’éveillent plus sa méfiance. Tout au plus elle s’en amuse, tout comme de la façon qu’il a de grossir toutes les rumeurs pour souligner leur imbécilité. Et de cette apparente légèreté, elle se satisfait, ne voulant pas creuser plus loin de peur de découvrir que les sentiments de l’homme à son égard sont plus pressants que les siens. Pour elle tout se joue au creux du ventre et à la pointe des seins, puisque son cœur amoureux appartient à un Soleil lointain, il ne faudrait pas que l’on confonde semblant de désir et affection.

Détachant son regard mentholé de Thibalte pour le poser sur le coffret qu’il lui montre d’un geste de la main, la Fleurie affiche une moue surprise. Si elle s’attendait à recevoir un présent – quoiqu’elle ne comprenne pas bien les raisons poussant l’homme à la gâter – elle ne pensait pas à ce qu’il lui offre si rapidement.


    - Pourquoi ce cadeau ? Demande-t-elle d’un ton neutre, se saisissant du coffret dans le même temps pour découvrir les souliers qu’il contient.

Féminine des pieds - qu’elle a menus et joliment chaussé - à la tête - toujours coiffée avec un soin particulier - Lucie est une passionnée de mode. Pas parce qu’elle n’est qu’une mondaine frivole, mais parce que la beauté symbolise tout ce à quoi elle a toujours aspiré. Parce qu’elle est fleur ayant poussé bon gré, mal gré contre les murs éventrés des faubourgs pauvres du Dijon, empestant le stupre et la misère et non dans les jardins bien entretenus d’un château. Parce que c’est l’ambition enfantine d’un jour « être aussi belle que ces femmes-là » qui l’a conduite à tout faire pour se tirer de son milieu.

Et c’est donc avec une joie toute innocente qu’elle effleure le satin qui tend les claques des chaussures, tâte la pierre qui les décore pour finalement les retourner et en inspecter la semelle. L’ouvrage est de qualité. Assez pour qu’elle sache que, sans s’être ruiné, le Jais a engagé quelques frais.


    - Je pense qu'elles m'iront bien. Merci, Valzaquière, souffle-t-elle dans un sourire, préférant appeler cet homme-là par son nom de famille que son prénom, avant de lever les yeux pour croiser son regard : Qu’avez-vous prévu maintenant ?

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Thibalte
Les mains dans le dos comme à l'accoutumée, le Valzaquière observe la Fleur prendre vie auprès de lui. Tel le coquelicot rougissant aux rayons du soleil, tel le Tournesol cherchant sa lumière, Lucie semblait se délecter silencieusement de ce présent aussi surprenant qu'il pouvait être. La dextre de la Splendide s'attardait sur le satin, comme si l'évidence de la qualité avait été remise en cause. Amusé, il attendit, jusqu’à ce qu'elle relève ses menthes à l'eau sur lui. Inclinant légèrement le buse, le sourire aux bords des lèvres, le Jais avait totalement ignoré la première question : pourquoi ? Que pouvait-il lui répondre à cela ? Lui même n'en avait aucune idée. Elle était, depuis leur première rencontre, sa proie. Aujourd'hui pourtant, il semblait être devenu son propre prisonnier. Certains diront qu'il ne s'agit la, que d'une ruse d'un coureur de jupon ; puisque tel est le titre qu'on lui prête. Mais lui.. Lucie était et demeurait sa proie. Celle d'un jeu salace, que personne pas même lui ne pouvait contrôler. La Fleurie était posée là, sous sa coupelle de verre dans ce monde de ténèbres dans lequel vivait le Jais.

La joie si lisant sur le minois de la Comtesse, Thibalte ne pu qu'en tirer un bon point. Les femmes étaient - presque toutes - prévisibles, d'avantage lorsqu'il s'agissait de froufrou et chaussures.

Vous m'en voyez ravi. Maintenant, nous allons marcher un peu. Vous pouvez laisser le coffret ici, personne ne s'aventure dans ce coin. C'est d'ailleurs pourquoi j'y ai installé mon hôtel.

Dans son élégance habituel, le Jais tendit son bras à la Saint Jean. A présent qu'elle s'était montrée ouverte, il fallait en profiter. Personnellement ou non.
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