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Cadeaux de Noël

Richard.de.cetzes

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Lucie

    [Béarn – Castel de Pau]

Le jour se levait à peine et Lucie, blottie sur une banquette garnie de confortables coussins, lisait son courrier du jour. De temps à autre, elle levait les yeux vers la fenêtre et souriait, charmée par le spectacle hivernal qui s’offrait à elle. Encore et toujours, la neige tombait sur les Pyrénées, saupoudrant de blanc les toits des maisons dont les cheminées recrachaient de jolies volutes de fumée immaculée. Il régnait sur le monde un silence réparateur, doux comme le coton, dans lequel elle se plongeait avec délice, appréciant particulièrement de ne pas avoir à subir une énième dispute entre ses conseillers qui, si ils semblaient tous l’apprécier, ne pouvait pas se voir entre eux pour certains.

Laissant de côté le courrier d’un maire fâché avec la commissaire au commerce, elle décacheta le suivant et, le parcourant rapidement, elle ouvrit la bouche d’un air surpris. Un instant elle se demanda si elle était devenue folle, puis elle relut le courrier et dut admettre qu’elle ne s’était pas trompée… Ce qui la mena, sans surprise, à éclater de rire. En effet, le courrier en question se présentait ainsi :


Citation:
Au nom de Richard de Cetzes, Officier Royal de la Couronne.


Citation:
    Cher Père Noël,

    Que Deus vos seit aidanz.

Prenons la plume en ce jour, espérant qu'il ne soit point trop tard, afin de vous demander s'il serait possible que vous nous rameniez ce dont nous avons commandé pour la saint-noël. Il s'avère que notre famille est esseulée depuis la mort de notre père Feu Sa Majesté le Roi de France Jean III, mais aussi depuis la disparition imprévue de notre frère Son Altesse Royale Philippe. Nous savons pertinemment qu'ils ne reviendront point en notre pays, et aussi savons dès lors que vous serez dans l'incapacité de nous les remettre, bien que nous croyons au plus haut point en vous, cher père noël. Cependant, nous vous dévoilons notre liste, ci-dessous, sans ordre de priorité :


  • Une peluche pour nous blottir en l'étreignant.
  • Des muscles afin de paraître fort et puissant.
  • Une couronne princière afin d'être petit prince.
  • Une femme que l'on chérira, que l'on épousera.
  • Un chat festif avec le bonnet du saint-père noël.
  • Des boules de neige pourries pour faire des farces.
  • Des macarons aux chocolats ainsi qu'à la vanille.
  • La fonction de Duc pour flatter notre égo, qui le vaut.
  • Des valets mis à notre disposition tout au long de la journée.
  • Une bague et un collier argenté pour notre future femme.
  • Les mêmes latrines que ceux de Sa Majesté le Roi de France.
  • Un poney rose pour aller plus vite lors de nos déplacements.


Nous vous prions de croire, en l'assurance de notre considération certaine.
    Donnée à Montargis, Orléans.


Reconnaissant en l’expéditeur le jeune huissier qui avait officié lors de son allégeance au Louvre, la Fleurie hésita sur la marche à suivre. Devait-elle lui annoncer la terrible vérité ? Ignorer son courrier ? Se faire passer pour Saint-Nicolas lui-même, peut-être ? Décryptant à nouveau la lettre du Cetzes, elle se prit à sourire avec une infinie douceur. Le texte était touchant et, en cette saison, elle ne pouvait dignement pas détruire les jolies illusions de l’huissier. Et puis, elle n’avait pas de famille et n’avait rien de mieux à faire, pour les fêtes, que de chercher à satisfaire aux charmants souhaits du jeune homme.

Ainsi donc, gagnée par l’esprit de Noël, la comtesse entreprit de se faire passer pour l’assistante du Père Noël et fit envoyer, par coursier, un adorable chaton au pelage soyeux dont le petit crâne était orné d’un bonnet de velours rouge et de fourrure blanche tenant grâce à un ruban de satin et la lettre suivante :


Citation:
De Nous, Lucie de Saint-Jean, Comtesse du Béarn & Assistante Secrète du Père Noël,
A Vous, Richard de Cetzes, Officier Royal de la Couronne,


    Ho, ho, ho !

Nous accusons réception de votre lettre. Comme vous le savez, cette saison est très chargée pour le Saint-Père Noël et il nous a donc demandé de bien vouloir vous faire savoir que vous avez été bien sage et que vous méritez, par conséquent, de voir vos souhaits exaucés.

En échange de votre silence quant à notre statut, très confidentiel, d’assistante du Père Noël, nous vous faisons parvenir un premier cadeau ce jour ; prenez en grand soin.

    Vive le vent ! Vive la neige ! Vive Noël !


    LSJ

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Faut aller chez DECO parce qu'ils sont doués & gentils là-bas.
Richard.de.cetzes
Impatient de recevoir la réponse du Père Noël, il attendait patiemment en ses appartements parisiens, lorsqu'un valet vint l'avertir d'un présent poilu, nouvellement arrivé. Il s'empressa de le consulter, s'apercevant qu'il s'agissait d'un chat. La réponse ne s'est pas faite attendre.

Citation:
            Au nom de Richard de Cetzes, Officier Royal de la Couronne.


Citation:
    Votre Grandeur & Assistante Secrète du Père Noël, Lucie de Saint-Jean,

    Que Deus vos seit aidanz.

La surprise vient à nous envahir, au plus profond de notre être, lorsque nous nous apercevons qu'il ne vient point à s'agir du Père Noël, mais bien de sa secrétaire, dirons-nous. Une secrétaire que nous aurons eu le plaisir de rencontrer, au sein même de la salle du Trône, lors de ses allégeances. Sourire aux lèvres que de savoir que vous aussi, vous avez fait le grand saut, au travers d'une vie politique qui saura vous forger un certain caractère, bien que vous en déteniez déjà un, qui vous est propre. Nous avons conscience que le Père Noël doit être fortement occupé par son travail ainsi que par ses déplacements, bien que nous ayons voulu lui adresser notre demande, sous la forme d'une lettre, bien que succincte et brève, toutefois saupoudrée de mélodies. La réception du chaton, qui d'ailleurs a un pelage des plus soyeux, s'est déroulée sans la moindre complexité. Il fait dès lors un heureux et vous passe le bonjour. Sachez, chère assistante, que nous garderons ce secret bien au chaud. Nous vous le promettons. Espérons que nous recevrons quelques autres des cadeaux qui furent mentionnés sur ladite lettre qui vous a été envoyée, bien que cette première offrande nous touche, et ce, tout particulièrement.

Nous vous envoyons mille baisers.
    Donnée à Orléans.

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Lucie

Malgré son jeune âge, Lucie a tout perdu de sa capacité à s’exciter d’un rien et à bondir tel un allègre cabri à la moindre bonne nouvelle. En réalité, en dehors des ateliers de couture qu’elle fréquente assidument - et avec un bonheur candide - elle fait montre d’une roideur certaine, quoiqu’elle s’efforce depuis sa prise de fonction de toujours présenter un visage aimable et avenant à autrui. Ainsi donc, elle a peine à se reconnaitre lorsque la réponse de l’huissier lui parvient et que, étrangement joyeuse d’ainsi provoquer le bonheur du jeune homme, elle sautille sur place en préparant ses cadeaux suivants avec l’aide de son inestimable page, le Rouquissime Siri.


    - Bon, bon ! Reprenons sa liste ! On commence par quoi ?
    - Il est nul mam’zelle Lu’, il veut même pas d’dragon. On peut pas rajouter un dragon ? Demande le petit page d’un air plein d’espoir.
    - Mais non, voyons. C’est ses cadeaux, il faut que ça lui fasse plaisir, répond la comtesse d’un air péremptoire.
    - Et une femme ? Pourquoi il en veut une ? Les filles c’est nul !
    - Les boules de neige pourries, vous devez pouvoir me trouver ça, vous, Siri ? Vous êtes le roi des farces après tout, non ?
    - Ah ça oui ! Mais n’empêche que les filles c’est vraiment pas drôle. Déjà, elles veulent jamais faire la course et puis…
    - Oui, oui. Bref. Les macarons, je les ai demandé à la cuisinière, elle s’en charge. Pour les bijoux, la couronne et la peluche, j’ai envoyé chercher des commerçants, on me présentera les produits et je n’aurais plus qu’à choisir ceux me plaisant plus. Mais le poney rose, où vais-je le trouver ? S’inquiète la Fleurie avant de souffler, pour elle-même : Ça n’existe pas un poney rose.
    - Faut l’peindre, mam’zelle Lu’, fait le gosse en regardant sa cheffe comme si il s’agissait d’une évidence.
    - Siri, vous êtes un génie ! S’exclame la belle en flattant la joue de l’enfant d’une caresse, le faisant passer de carotte à tomate.
    - J’voulais vous dire, mam’zelle Lu’. Vous êtes la seule fille bien.

Se retenant d’éclater de rire, la pseudo-assistante du Père Noël adresse un clin d’œil au garçonnet et distribue ses ordres.
Plus tard, elle préparera un courrier, fera emballer ses présents et enverra le tout au Louvre, le cœur allégé par sa charmante mission de Noël.



Citation:
De Nous, Lucie de Saint-Jean, Comtesse du Béarn & Assistante Secrète du Père Noël,
A Vous, Richard de Cetzes, Officier Royal de la Couronne,


    Cher Richard,

    Ho, ho, ho !

C’est avec ravissement que nous constatons que vous vous souvenez de notre modeste personne. Il est bien certain que, à l’issu de ces semaines passées à la tête de notre Comté, nous serons riche, à défaut qu’un caractère plus fort, au moins d’une expérience plus grande.

Le Père Noël et moi-même sommes bien heureux de constater que nous pouvons compter sur vous pour garder notre secret et nous vous faisons encore parvenir quelques cadeaux en avance, car il nous semble que vous les méritez.

Ainsi donc, en plus de cette lettre, nous vous faisons porter :

  • Un ours de velours, doux comme les rêves que vous aurez avec lui entre vos bras.
  • Une caisse de viande salée car qui mange bien, gagne des forces.
  • Une couronne d'or et de saphirs afin que vous soyez le plus beau des Petits Princes.
  • Deux douzaines de boules de neige pourrie afin de vous permettre de jouer quelques gentils tours à vos camarades.
  • De bons macarons à partager avec ceux que vous aurez, avant cela, doucement torturé avec votre neige gâtée.
  • Une bague et un collier d’or blanc, sertis de de perles afin de charmer l’Elue.
  • Un poney du plus joli rose – attention, il se nourrit exclusivement de jolies carottes et de maïs soufflé.


Les deux garçons vous ayant livré ces présents ont ordre de rester à votre service en tant que valets si cela vous plait.

Je vous dis au revoir et à très vite (le grand jour de Noël approche, en effet…)

    Vive le vent ! Vive la neige ! Vive Noël !


    LSJ

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Faut aller chez DECO parce qu'ils sont doués & gentils là-bas.
Richard.de.cetzes
C'est un garçon, non, deux garçons qui frappèrent aux appartements de Richard, l'avertissant que plusieurs colis étaient arrivés au Louvre. Son petit cœur battait, son souffle était court et ses joues empourprées. L'assistante avait-elle remplie sa mission ? Les serviteurs emmenèrent le jeune homme aux portes du bâtiment majestueux, et sans attendre, un sourire se dessina sur ses lèvres. Les paquets furent transportés jusqu'aux chambres du petit couronné, et c'est sans attendre une minute supplémentaire qu'il vint découvrir le contenu de ces derniers. La réaction, en de nombreuses lignes, destinée à l'assistante du Père-Noël.

Citation:
            Au nom de Richard de Cetzes, Officier Royal de la Couronne.


Citation:
    Votre Grandeur & Assistante Secrète du Père Noël, Lucie de Saint-Jean,

    Que Deus vos seit aidanz.

Larme à l'œil avons-nous, et ce dès l'ouverture des cartons. Votre lettre nous laisse sans voix, nous laisse en émoi. Vous n'imaginez pas à quel point vous nous faites immensément plaisir. Vous venez de faire un heureux de plus en cet univers. Laissez-nous vous remercier comme il se doit, nous vous supplions. En ce jour du réveillon de Noël, nous versons des perles de nos prunelles humides, en un vase gorgé de gaieté. Venez, chère assistante, venez nous retrouver en nos appartements, le temps d'un séjour où vous serez chérie, à n'en point douter. Nous savons très bien que vous êtes indisposés par vos fonctions de Comtesse, mais espérons toutefois que vous viendrez nous rendre visite, au cours de ces jours festifs. L'accueil y sera chaleureux, n'ayez le moindre doute ni la moindre appréhension.

Notre plume tremble sous une écriture encore hésitante, où nous venons à en perdre nos mots et nous nous excusons par avance si vous ne parveniez à nous lire, entièrement. Nous ne réalisons pas encore ce qui vient de nous tomber sur la tête. Vous venez de nous surprendre, comme jamais. Pensons que nous pourrions couvrir votre joue d'un tendre baiser, se voulant apaisant et réconfortant, à l'abri des regards qui seraient indiscrets. Notre adresse ne vous est guère inconnue, ne vous est guère étrangère alors nous vous en conjurons, venez. Sur ces mots nous achevons notre pli, quelque peu embrumé de par notre bonheur qui vient à exploser à l'intérieur de notre corps. Nous vous souhaitons un agréable et joyeux noël, chère assistante, ainsi qu'à votre entourage. Pour couronner le tout, nous vous envoyons une peinture de notre visage, en guise de cadeau, car nous pensons que nous resterons gravés dans votre chef.

Mille baisers sucrés.
    Donnée à Verneuil.

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Lucie

    [Paris - Le 25 décembre]

Le jour se lève à peine sur le Louvre et le palais, encore silencieux, n’est hanté que par les discrètes petites mains qui s’activent à rallumer les feux dans les âtres gelés et, de façon plus incongrue, par la jeune assistante de Saint-Nicolas. Celle-ci, toute vêtue de rouge en ce jour de Noël, suit la servante qui doit la mener vers les appartements du Cetzes avec, dans le ventre, des papillons dansant la salsa. Elle a hésité avant de venir, pas certaine d’être capable de supporter la chaleur du tendre huissier alors que son cœur de cristal a été si bien brisé qu’on n’a pas encore réussi à le réparer, ni même à en retrouver tous les morceaux mais, relisant la dernière lettre reçue, elle a cédé. Parce qu’elle a envie de voir Richard. Parce qu’elle ne supporte plus sa solitude. Parce que depuis des semaines elle se répète qu’elle est jeune, belle et qu’elle a le droit d’être heureuse… Et enfin, tout simplement, parce que c’est Noël et que c’est un jour qui se partage.

    - Vous y êtes, Vôtre Grandeur, murmure la jeune fille, coupant court aux pensées de la Fleurie.
    - Je vous remercie. Je vais me débrouiller seule à partir de maintenant, répond-elle avec dans la voix, cette autorité nouvelle acquise entre les murs du Castel de Pau.

Sans se faire prier, la petite bonne s’éclipse et Lucie pénètre dans les appartements du Cetzes. Un instant, elle reste immobile, tâchant de s’habituer à la pénombre dans laquelle la pièce est encore plongée puis, guidée par le souffle de l’endormi, elle se met en marche jusqu’à se trouver au bord de son lit. Les yeux rivés au visage du jeune homme, elle réalise soudain que s’inviter ainsi dans la chambre d’un mâle est plus qu’osé et, indécise, elle plante ses dents à la pulpe de sa lippe alors que des doigts elle triture la soie de sa robe.

    - Oh et puis flûte ! Marmonne-t-elle avant de s’approcher et de doucement se pencher sur le dormeur pour souffler à son oreille : Richard. Richard, réveillez-vous, c’est Noël.



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Faut aller chez DECO parce qu'ils sont doués & gentils là-bas.
Richard.de.cetzes
La solitude guettait le jeune Richard depuis la fin des temps, jusqu'à ce qu'il retrouve une joie incontestée à en découvrir les cadeaux qui avaient été apportés. La nuit était tombée sur Paris, et les jardins du Louvre laissaient entrevoir une couche épaisse de neige à en donner un certain reflet avec la lune, qui scintillait. Pendant qu'il dormait sur ses deux oreilles, d'autres personnes travaillaient. C'était ce qu'on appelait le cycle de la vie. Son repos était mérité puisqu'il travaillait à merveille au sein de la Maison Royale, et ses supérieurs lui avaient accordé de ce fait quelques jours de répit, afin qu'il puisse savourer à son paroxysme les fêtes de Noël. Quelques heures plus tard, nous discernions des petits rayons de l'astre lumineux, signe chaleureux, où ces derniers vinrent perforer les grandes baies-vitrées des appartements cetziens, laissant réchauffer considérablement les intérieurs de ses habitations.

Aujourd'hui, c'était Noël. Il s'étira dans son lit, tel un bébé qui venait d'effectuer une grasse matinée. Des mots soufflés à son oreille vinrent l'interpeller lorsque son visage fit un léger quart de tour, à en remarquer la présence inattendue de la Comtesse du Béarn, qui était là, tout près de lui, à son chevet. Sa présence se voulait douce et réconfortante à souhait. Richard était surpris à n'en point douter, et, sans en faire exprès, sursauta sous cette allégresse. Ses joues étaient empourprées, son cœur s'emballait, mais la pression retomba calmement. Il ne réalisait pas encore que Lucie avait fait toute cette route pour voir l'officier royal. Il étira ses lèvres d'un sourire, puis, sans attendre plus longuement, entama une conversation.


    - Oh, Votre Grandeur ! Lucie de Saint-Jean ! Je ne rêve pas ! Vous êtes là depuis combien de temps ? Je suis vraiment étonné de votre venue, bien qu'elle me touche considérablement. J'avais recruté des gardes pour qu'ils surveillent en permanence mes appartements, mais vois-je, là, que vous avez réussie à pénétrer au sein de mes logis, sans la moindre complexité. Mes gorilles sont sans doute tombés sous votre charme, à moins que vous ne les ayez empoisonnée ! M'enfin, soit. Quel honneur de vous voir ici. Votre tenue vous va à ravir, Comtesse. Malheureusement, me concernant, je n'ai pas une vesture similaire à celle que j'ai lors des cérémonies en Salle du Trône, mais là, je n'ai qu'une chemise de soie et des braies plus ou moins assorties. Vous excuserez ce défaut, hein.


Il se gratta l'arrière du crâne, quelque peu déboussolé par cette arrivée qu'il ne savait pas aussi prompte. Les surprises, il n'y avait rien de mieux pour surprendre Richard.
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Lucie

Guettant les réactions du jeune homme, Lucie sourit doucement tandis qu’il s’étire avec la grâce paresseuse d’un chat et se met à joyeusement babiller, visiblement surpris mais heureux de la trouver à ses côtés pour son réveil. Peu entourée, elle a rarement mit du baume au cœur aux autres rien qu’en pointant le bout du nez et, en cette seconde, elle découvre à quel point il est agréable de se sentir désirée là où l’on est.


    - Non, vous ne rêvez pas. Ou alors c’est que je rêve aussi, répond-elle d’un ton étonnamment guilleret pour qui la connait. Je ne suis pas là depuis longtemps. Ne vous en faites pas, je n’ai même pas eu le temps de vous entendre ronfler… Tout juste vous ai-je entendu dire, dans votre sommeil, que j’étais absolument divine. Un sourire mutin se greffe à ses lèvres. Elle ne connait guère Richard et pourtant, elle se sent à l’aise avec lui. Assez pour se permettre cette petite farce, en tout cas. Empoisonner vos gardes ? Les séduire ? Ciel ! Quelle idée ! Je ne les ai guère vu en arrivant… Peut-être devriez-vous songer à les faire remplacer : m’est avis qu’ils sont partis dormir ou jouer aux cartes dans un coin. Par contre, la petite bonne qui m’a guidé jusqu’à vous était adorable. A Pau, la valetaille n’est pas si charmante. Seul mon jardinier et mon page méritent qu’on s’arrête sur eux, poursuit-elle en s’éloignant du lit pour aller vers une fenêtre dont elle écarte légèrement les rideaux afin de permettre au soleil de pénétrer dans la chambre. Je vous remercie du compliment. Je n’ai pas l’habitude de porter des teintes aussi soutenues, je doutais encore un peu du fait qu’elle m’aille, même si la jeune Merveylle de Mirandole m’a assuré le contraire. Vous aimez le rouge ? Quelle est votre couleur préférée ? Se retournant, elle pose sur le jeune homme un regard plein de chaleur alors que, par réflexe, elle redresse légèrement le cerclet d'or qui décore son front. Votre mise ne me dérange pas du tout, mais peut-être voulez-vous que je vous laisse le temps que vous puissiez passer quelques vêtements… Hm… De jour ? En trois pas elle avale la distance qui la sépare de l’huissier. Oh ! Et j’ai un dernier cadeau pour vous !

Bah oui. C'est enfin le jour de Noël après tout.
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Faut aller chez DECO parce qu'ils sont doués & gentils là-bas.
Richard.de.cetzes
Il n'était pas déstabilisé par cette venue imprévue, mais quelque peu déterminé à se préparer afin d’accueillir son hôte, comme il se devait. Lucie avait cueilli Richard au saut du lit, lui offrant par cette même occasion une surprise indéniable, sans qu'il ne puisse avoir ne serait-ce que quelques minutes pour ajuster sa tenue. Là, au moins, il avait le mérite d'être naturel et puis de toute façon, il l'était tout le temps.

    - Je ne rêve pas, car sans même que vous vous en rendiez compte, je viens, à l'instant, de frôler votre nez avec la paume de ma main droite, ce qui montre que je viens de passer du rêve, au réel. Cependant, je n'oserai vous faire du mal, par peur de vous casser quelque chose, bien que vous êtes, je le pense fortement, solide, dit-il d'une voix douce et réconfortante.

    - Moi ? Ronfler ? Non, mais non, ce n'est pas possible. Enfin, je ne pense pas que je ronfle, tout de même. Ce serait fort déplaisant. Je sais que je dors comme un nourrisson, mais de là à ronfler, non. Et puis même si je venais à trompeter, j'aurai cette qualité d'offrir un orchestre, toutefois mélodieux. Il réprima un léger rire puis reporta son attention sur la Comtesse.

    - J'ai évoqué le fait que vous étiez absolument divine ? Hum. Vous sortez ça d'où ? De vos chevilles qui me semblent toutes fines ? Vous êtes élégante dans votre tenue, ça, c'est certain, et nulle ni personne ne pourrait s'y opposer. Cependant, je n'en pense pas moins. Et moi ? Je suis divin ? Là, il étira ses lèvres d'un large sourire puis rigola doucement.

    - Trêve de persiflages. Concernant mes gardes, ils me déçoivent. Bien que je ne sois point une personnalité que l'on s'arracherait, je suis néanmoins un... homme, qui, je pense, se doit d'avoir en sa compagnie, quelques bras musclés, de manière à ce qu'une sécurité puisse être renforcée, en cas de situation qui déraperait. Pour l'heure, il n'y a aucun signe déplaisant, mais bien une femme qui est tout son contraire, ajouta-t'il avant de se lever sous un soleil venant éclater au sein des appartements cetziens.

    - Oh ! Votre Grandeur ! Regardez, là, dehors, à côté du bosquet dans les jardins du Louvre ! Un bouffon ! Il détourna son attention comme il le pouvait en sortant une niaiserie, de sorte à ce qu'il parvienne rapidement à enfiler une vesture qui lui correspondait. Ceci étant fait, il chercha de ses prunelles celles de Lucie, lui faisant percevoir une livrée, fraîchement dressée.

    - Alors ? Comment me trouvez-vous ? Je vous laisse réfléchir pendant que j'ouvre votre cadeau ? C'est une solution. Il s'amusa à chercher le présent dans toute la pièce, égayé.
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